sabato 6 agosto 2016

SIMENON-SIMENON. SIMENON FOURNISSEUR DE NOUVELLES POLICIERES

Les nouvelles policières de Simenon publiées par "Police-Film" et "Police-Roman"

SIMENON-SIMENON. SIMENON FORNITORE DI RACONTI POLIZIESCHI 
I racconti polizieschi di Simenon pubblicati da "Police-Film" e "Police-Roman"
SIMENON-SIMENON. SIMENON SUPPLIER OF SHORT DETECTIVE STORIES 
Simenon's short detective stories published by "Police-Film" and "Police-Roman"


On se rappelle qu'en 1934, Simenon avait annoncé qu'il renonçait à écrire les aventures de Maigret, et il avait tenu parole… pendant presque deux ans, puisqu'en 1936, il avait accepté de rédiger une série de nouvelles pour le journal Paris-Soir. Et voilà qu'on le sollicite à nouveau en 1938: les frères Offenstadt, créateurs de la Société parisienne d'édition, et qui éditent surtout des magazines pour la presse enfantine, comme L'Epatant, où paraît la célèbre bande dessinée des Pieds Nickelés, publient un nouveau journal de récits policiers illustrés, intitulé d'abord Police-Film, puis Police-Roman. Pour son lancement, ils font appel à Simenon, dont le succès dû à Maigret ne s'est pas démenti avec les années: il a beau avoir publié depuis 1934 nombre de romans sans le commissaire, et être passé chez Gallimard, il se trouve encore des nostalgiques pour regretter la disparition du policier à la pipe…  
Simenon, de son côté, n'a pas a priori de raison de remettre son héros en activité, fût-ce pour de simples nouvelles dans un journal illustré… Mais, d'une part, il vient d'acheter sa "maison de grand-mère de Nieul", et, pendant ces "mois fiévreux", qu'il passe à "bêcher, à planter, à clouer", comme il l'écrit dans ses Mémoires intimes, il lui est difficile d'écrire des romans, et donc la rédaction de nouvelles lui est plus aisée; et, d'autre part, il voit sans doute plus loin: Gallimard lui a en effet écrit pour lui faire prendre conscience que, malgré leur bienfacture, les "romans durs" ne donnent pas d'aussi gros tirages que les Maigret, et que lui, l'éditeur, verrait d'un bon œil l'entrée de Maigret à la NRF… Simenon a longtemps hésité, mais avec les frais de la maison de Nieul, et les temps difficiles qui s'annoncent (les menaces d'une guerre prochaine commencent à se faire plus précises…), il sent qu'il va avoir besoin d'argent… En septembre 1937, il a signé un contrat avec Gallimard pour un recueil des nouvelles publiées par Paris-Soir. Pourquoi ne pas écrire d'autres textes pour compléter le recueil ? Et puis, les rentrées financières promises par les Offenstadt ne sont pas à négliger…  
Simenon accepte donc la proposition, et on annonce la parution du nouveau magazine: en date du 29 avril 1938, les lecteurs des journaux découvrent l'encart suivant: "Sensationnel ! Police-Film publie un roman complet inédit. 16 pages en héliogravure. En vente partout. 50 c. Dans le 1er numéro, une enquête du commissaire Maigret, Mademoiselle Berthe et son amant, par Georges Simenon." 
Simenon rédige 9 autres nouvelles mettant en scène Maigret, puis il donne aussi au journal les 13 nouvelles du Petit Docteur, les 14 nouvelles des Dossiers de l'Agence O, ainsi que 6 nouvelles éparses. Le petit Docteur et Les dossiers de l'Agence O seront publiés par Gallimard en 1943, les nouvelles avec Maigret rejoindront celles de Paris-Soir pour former Les nouvelles enquêtes de Maigret, édité par Gallimard en 1944, et 5 des six autres nouvelles seront adjointes, sous le titre Nouvelles exotiques, au volume Signé Picpus, publié également en 1944 par Gallimard.  
La Société parisienne d'édition ne lésine pas sur les moyens pour faire de la publicité; on trouve, dans les quotidiens de l'époque, des articles qui imitent la forme des communiqués de presse, et qui annoncent la parution des prochains textes dans Police-Film; par exemple le communiqué qui paraît le 20 mai 1938, titré "La tempête qui tue": "Dieppe. C'est à la faveur d'une effroyable tempête que fut commis, la nuit dernière sur les quais de Dieppe, un crime mystérieux. Il s'agit d'une jeune femme de vingt-six ans, tuée d'une balle dans la tête. «Quel est l'assassin ?» se demande le commissaire Maigret, dans le passionnant roman de Georges Simenon, «Tempête sur La Manche», qui vient de paraître dans Police-Film." 
Une dernière chose est à noter: non seulement le romancier a été le plus important "pourvoyeur" de textes  pour ce magazine, qui connaîtra en tout 159 numéros, dont 43 sont consacrés à des nouvelles écrites par Simenon, mais il faut bien reconnaître que les autres contributeurs n'ont pas atteint la renommée de celui-ci: qui, en effet, hormis les spécialistes de la littérature populaire, connaît encore les noms de Jean Bazal, André Charpentier ou Elly Franck, pour ne citer que quelques-uns de ceux qui signèrent des textes pour Police-Film et Police-Roman ? Qui pourrait dire de quoi il retourne dans Le meurtre du rapide 22, dans Le secret de la danseuse nue ou dans Le fantôme aux émeraudes ? N'ayant lu aucun de ces textes, je ne peux pas argumenter sur le fait qu'ils aient été moins bons ou égaux en qualité à ceux de Simenon, mais une chose est sûre: celui-ci a fait le bon pari en faisant éditer ses nouvelles chez Gallimard, leur assurant ainsi une postérité certaine, et donnant aux textes courts mettant en scène le commissaire une importance qui leur permet de rejoindre les romans de la saga maigretienne… 

Murielle Wenger

venerdì 5 agosto 2016

SIMENON SIMENON. E UN MAIGRET COME "SHERLOCK"?...

Vi piacerebbe una serie “Maigret” come quella televisiva della BBC  sull’investigatore di  Conan Doyle?
SIMENON SIMENON. ET UN MAIGRET COMME "SHERLOCK"? ...
Aimeriez-vous une série "Maigret" comme celle de la télévision BBC sur le heros de Conan Doyle?
SIMENON SIMENON. AND A MAIGRET LIKE SHERLOCK?...
Would you like a Maigret series like BBC Television’s one about Conan Doyle’s hero? 
 
Sacrilegio? Parlare di Sherlock Holmes in un blog dedicato in gran parte al grande Maigret... Jules Maigret. il commissario divisionario, capo della brigata omicidi di Quai des Orfévres, in predicato di diventare Direttore della Polizia Giudiziaria di Parigi? 
No, non ci sembra sacrilego e nemmeno inopportuno. Anzi ne faremo addirittura oggetto di un gioco. 
Lo spunto ce lo danno due notizie che riguardano delle serie televisive. Vengono tutte e due dalla Gran Bretagna: una sulla serie di Maigret interpretata da Rowland Atkinson (Mr.Bean) che, dopo le prime due puntate (diciamo un po' di prova), visto un buon gradimento, la ITV Production ha annunciato la messa in cantiere di altre due puntate. La seconda e che la BBC ha in lavorazione la quarta stagione di "Sherlock", serie che invece gode di un considervole e consolidato successo. Anche grazie al metodo del contagocce che evidentemente i produttori britannici hanno capito essere quello che crea  più aspettative e maggiori ascolti (tre serie di sole tre episodi l'una). Ma, onore al merito, da maigrettiani di ferro quali siamo, dobbiamo riconoscere che la serie televisiva tratta dalle opere di Conan Doyle ha meritato tutto il successo che ha avuto. Nove episodi (debutto nel 2010) più un episodo speciale, circolato anche nelle sale cinematografiche. 
Insomma Maigret ITV contro Sherlock BBC. Il primo ha suscitato non poche perplessità per la scelta del protagonista Rowland Atkinson (più famoso con il nome del suo personaggio di successo, Mr.Bean). E non solo per una certa mancanza di physique du rôle, ma anche per il suo passato di comico interamente contraddistinto da un umorismo un po' demenziale, tutto scatti e basato praticamente sulla mimca facciale e movenze da marionietta (d'altronde proprio questi sono gli ingredienti che hanno fatto di Mr. Bean un così popolare personaggio, tanto amato da un certo pubblico). Il problema per Atkinson è che stavolta doveva rivolgersi ad un pubblico completamente diverso, anche internazionale... E poi c'era il problema dei precedenti. Jean Gabin, Jean Richard e Bruno Crémer per i francesi, Rupert Davies e Michel Gambon per gli inglesi, Gino Cervi per gli italiani, insomma attori amati e seguiti come delle icone dai rispettivi telespettatori. E termini di paragone decisamente scomodi. In Italia il Maigret della ITV non è ancora arrivato, ma in Inghilterra ha realizzato al suo debutto un ascolto non certo disprezzabile, quasi sei milioni di spettatori. Non tutta la critica è stata positiva, ma il pubblico ha risposto. 
Sherlock è più in alto. Il serial della BBC ha sfiorato i dieci milioni di telespettatori, ha
avuto critiche molto positive e ha innescato un fenomeno virale (televisione-cinema- socialmedia-video su YouTube, etc...). E questo nonstante la serie interpretata da Benedict Cumberbatch (Sherlock) e Martin Freeman (Watson) abbia stravolto il canone di Doyle. I due sono più giovani, la vicenda si svolge ai giorni nostri, c'è una vena di autoironia, ma anche una strizzata d'occhio agli sherlockiani doc, alcuni elementi formali e sostanziali sono fedeli allo spirito dell'opera, altri ne stravolgono certe tradizionali caratteristiche.
Allora il gioco che vogliamo intraprendere parte da una domanda. 
E se ci fosse un produttore,uno sceneggiatore e un regista che, sulle orme di quello che si è realizzato con "Sherlock", volessero stravolgere Maigret, tanto da renderlo certo in sintonia, ma molto diverso da come l'ha creato Simenon?  
Crediamo che il grande successo del serial della BBC stia proprio nell'aver attratto con un personaggio così "rinnovato" molti che non erano appassionati di Sherlock Holmes. E che magari adesso sono andati a leggersi le vecchie storie di Conan Doyle.
Lo "strappo" di Atkinson che interpreta un Maigret un po' particolare è nulla di fronte alla rivoluzione messa in scena da Sherlock.
E allora osiamo.
Intanto immaginiamo un Maigret giovane, ma già comissario. Un detective brillante, ma di poche parole, che ha il suo ufficio nella nuova cittadella della polizia francese, a Batignolles. Gira le strade di una Parigi d'oggi e non lo fa a piedi, o sulla piattaforma esterna di un bus, ma su quel microveicolo della Renault, metà auto e metà moto, che è la Twizy elettrica. Non rinuncia alla sua pipa e alle sue birre, ma ad esempio Louise non è proprio sua moglie... è in effetti la sua compagna da un po' di tempo. E' una donna indipendente, appassionata di cucina, ottima cuoca e la sua attività é quella di "chef a domicilio". Viene chiamata per organizzare pranzi e cene di un certo livello e in questa attività è aiutata dalla sorella, che dall'Alsazia si è trasferita a Parigi. E qualche volta le dà una mano anche la sua amica, la signora Pardon.
Mademoiselle Louise in tutta questa attività non trascura il suo Maigret. Anche se quando lui torna a casa lei non c'è, il commissario trova il frigorifero pieno di quelle leccornie che Louise ha preparato per prova, oppure una o più porzioni di quello che Louise ha cucinato per una cena di gala o un pranzo di nozze.
I suoi ispettori, Janvier, Lucas, Torrence, Lapointe sono sempre lì, intorno a lui, fisicamente o virtualmente, grazie alla chat di gruppo su Whatsapp sui loro smartphone che li tiene continuamente in contatto, pronti a scattare per ogni evenienza, ovunque essi siano.
Le cose vanno peggio con il giudice Comeliau che cerca continuamente di mettergli i bastoni tra le ruote. Maigret sospetta addirittura che voglia sostituirlo con un commissario con cui il giudice ha qualche vaga parentela...  Ma dalla sua parte ci sono sempre il capo della scientifica, il dottor Moers, che lavora non in un sottotetto, ma in una serie di modernissimi locali, attrezzati con la tecnologia più avanzata e poi la squadra del medico legale dottor Paul.
Maigret, però abita sempre in Boulevard Richard-Lenoir e frequenta la brasserie Duphine che sembra cristallizzata nel tempo.
E soprattutto il suo metodo non è cambiato. Quando il reato è compiuto, con la sua Twizy arriva per primo sulla scena del crimine e non vuole che nessuno, nemmeno la scientifica, s'intrometta. Lascia perimetrare il luogo, poi inizia a camminare avanti e indietro, osserva il morto, da un'occhiata al suo cellulare, si accende la pipa, guarda pensieroso il cielo, le case, le facce di qualche testimone trattenuto per essere interrogato... e se qualcuno gli chiede "Commissario a cosa sta pensando", lui, come al solito risponde "A niente". E infatti sta lì senza far nulla, ad impregnarsi di quell'ambiente, di quella atmosfera, fiutando l'aria e sbuffando lunghe nuvole bianche dalla sua pipa.
E il nostro nuovo-vecchio Maigret, con un cenno dà il via al solito rumoroso can-can, lui si allontana lentamente, sale sulla sua Twizy e se ne va.
L'indagine è iniziata. (m.t.)

giovedì 4 agosto 2016

SIMENON SIMENON. THE YOUNG READER AND REPORTER

On Simenon’s first steps in literature and journalism. 

SIMENON SIMENON. LE JEUNE LECTEUR ET REPORTER 
A propos des premiers pas de Simenon dans la littérature et le journalisme 
SIMENON SIMENON. IL GOVANE LETTORE E IL REPORTER
A proposito dei primi passi di Simenon nella letteratura e nel giornalismo

There were early signs that Georges had writing potentialBy the time he was eight years old, it was noted that French composition was the discipline in which he had the most promise.” Neither Henriette or Désiré read any “literature” except for serials in the daily newspapers, but the boarders in their house were mostly students and they fed the young boy‘s passion for reading. Because of their geographical origins, they exposed Georges to many of the Great Russian novelistsGogol seemed to have made the strongest and most lasting impression, for at sixty, Simenon classified him as “the greatest Russian writer” and “one of the greatest that had existed in the world.” The boy’s scope extended to English authors, with Conrad and Stevenson, in particular, credited as “masters he never abandoned.” Of course, he did not ignore the French. Dumas stood out so much for him that, later on, he chose Aramis for a pen name.
In those teenage years, Georges withdrew books from the Liège library at an astounding rate: “three per day at certain points and sometime twelve at once.” Given the youngster’s voraciousness, it is curious to read Simenon’s words in Paris Match at the age of 83: I never liked literature. I never really did. I am not an intellectual. 
Academically, by the time he was 12, Georges had “very good grades in French, orthography, and grammar.” (So far, it is unclear what foreign languages Simenon acquired, but presumably Assouline will inform us on this.) However, Georges continued his schooling for only three more years, abandoning his studies then to take another path. Perhaps it was not so much to get away from formal education as it was to avoid returning to the “no man’s land” at his house. 
So, the 16-year-old teenager went looking for “a real profession awarded by a monthly pay slip.” Since writing seemed no more than “a fad and sometimes a game for him, he began as an apprentice pastry chef, but soon switched to working in a bookstore. Finally, having just turned 17, but already armed with his ever-present pipe, he became a reporter at the daily Gazette de Liègewhich was oddly enough “the most conformist and traditional” newspaper in the city. There are several possible explanations for why and how Georges ended up (and stayed) there, but if nothing else, the “tolerance” of his new boss towards the “young rebel” was similar to that of his father. What’s more, in another non-translated passage, Assouline extrapolates that the boss, like the father, “had the wisdom not to put brakes on his desires.” Both men seemed to never oppose Georges, preferring to channel him through “broad benevolence.” 
Thus, Georges hit this new road running. “At 16, he was already a phenomenon” Indeed, with the good money he was earning, Georges got to buy the bicycle his mother never let him have—finally breaking through her “stubbornness which hurt and marked him forever. Even while the reporter was racing to research and write articles hour after hour, he was frequenting nightclubs to an extreme and running to prostitutes day and night. Seemingly in response to the inevitable question this whirlwind of activity provokes, the biographer answers: “One has to wonder how he could have lived otherwise.” 

David P Simmons