sabato 22 ottobre 2016

SIMENON SIMENON. NEUF NOUVELLES POUR RETROUVER MAIGRET

Pourquoi Simenon revient avec Maigret en 1936 

SIMENON SIMENON. NOVE RACCONTI PER RINTRACCIARE MAIGRET 
Perché Simenon ritorna con Maigret nel 1936  
SIMENON SIMENON. NINE SHORT STORIES TO REJOIN MAIGRET 
Why Simenon comes back with Maigret in 1936 


Octobre 1936. Depuis deux ans, Simenon a tenu son serment de ne pas remettre Maigret en activité. Il a écrit un certain nombre de "romans durs" pour Gallimard, mais il n'a plus touché au genre policier. Pourtant, son nouvel éditeur lui a déjà fait quelques appels du pied pour que son commissaire revienne à la vie: en effet Gallimard sait très bien que les romans avec Maigret atteignent des chiffres de vente supérieurs à ceux des autres œuvres de Simenon. Mais pour le moment, le romancier se refuse à ce qu'il estime être un retour en arrière dans sa progression littéraire, et il n'est pas question d'écrire un roman mettant en scène son héros à la pipe. 
Quand le journal Paris-Soir lui demande sa collaboration à un concours pour les lecteurs, où il s'agit de proposer des nouvelles policières en deux partiesune intrigue et un dénouement, il accepte cependant. Mais pourquoi Simenon n'écrit-il pas alors "simplement" des énigmes dans lesquelles interviendrait un quelconque enquêteur ? On sait qu'il l'a déjà fait naguère, et il pourrait très bien inventer un nouveau personnage de détective… Mais non: il choisit de revenir à Maigret… A quel sentiment inconscient obéit-il ? Une certaine nostalgie et un certain remords d'avoir laissé tomber ce personnage à qui il doit une bonne partie de son succès ? Difficile de le savoir…  
A  moins qu'il n'ait déjà en vue une éventuelle publication d'un recueil de ces textes chez Gallimard. Il est vrai que l'argument financier a sans doute joué un rôle, mais celui-ci a dû intervenir plus tard, probablement en 1938, quand Simenon a eu besoin d'argent après l'achat de sa maison de Nieul. Mais cela semble peu vraisemblable qu'en 1936, il ait déjà de tels soucis, alors qu'il rédige ces nouvelles dans son cossu appartement de Neuilly… 
Il semble donc que ce ne soit pas la nécessité qui le pousse à reprendre son personnage. Il a terminé en août 1936 Le testament Donadieu, il commencera en décembre Les rescapés du Télémaque, qu'est-ce qui l'empêcherait de ne rien écrire entre les deux, ou, si l'écriture lui est un besoin, de rédiger un autre roman, voire des nouvelles, sans mettre forcément en scène ce Maigret qu'il s'était juré d'abandonner dans sa maison de campagne, le laissant jardiner et pêcher tout à loisir ? Il faut bien en venir à se dire que Simenon s'est rendu compte qu'il était plus attaché qu'il ne croyait à son personnage.  
Mais comme il n'est pas encore prêt pour une narration de longue haleine de ses enquêtes, pour le moment, il en restera à la forme de la nouvelle (et cela tombe bien puisque c'est justement ce que Paris-Soir lui demande…), et il va donc mettre en scène son héros dans neuf textes. Le premierLa péniche aux deux pendus, conduit Maigret hors de Paris, mais dans une atmosphère qui doit lui rappeler quelque chosecelle des écluses et des canaux, noyés dans le froid humide de novembre… Dans le deuxième, on retrouve une autre ambiance bien connue, celle de l'interrogatoire dans le bureau enfumé de Maigret, qui doit résoudre L'affaire du boulevard BeaumarchaisLe troisième est une enquête dans le genre "meurtre en chambre close", avec La fenêtre ouverte, où Maigret, pour une fois, tient beaucoup compte des indices matériels. Le quatrième, Monsieur Lundi, nous mène à Neuilly pour une sombre histoire de gâteaux empoisonnés. Le cinquième, Jeumont, 51 minutes d'arrêt !, nous montre Maigret venant à la rescousse de son neveu. Le sixième, Peine de mort, nous présente un aperçu de la "méthode" de Maigret, lorsqu'il s'attache à poursuivre un suspect jusqu'à l'écoeurement de celui-ci, le poussant à commettre la faute qui le trahira. Le septième, Les larmes de bougie, nous entraîne dans la lointaine campagne française, tandis que le huitième, Rue Pigallenous fait retrouver un endroit caractéristique du champ d'action du commissaire. Enfin, le neuvième, Une erreur de Maigret, nous présente Maigret dans une attitude plutôt rare chez lui, manifestant sa mauvaise humeur en frappant un suspect. Ces nouvelles reprennent des thèmes déjà évoqués dans les romans de la période Fayard, mais ils sont aussi une ébauche de thèmes qu'on retrouvera dans les romans à venir.  
Un peu comme si Simenon s'amusait à faire quelques gammes, à retrouver son personnage par petites touches, à essayer de nouvelles formules, comme s'il cherchait un nouvel élan et une nouvelle inspiration pour se mettre à écrire à nouveau des romans Maigret. Mais ce n'est pas pour tout de suite: il aura encore besoin d'une deuxième série de nouvelles, écrites pendant l'hiver 1937-38, et plus longues que celles-ci, pour ajuster sa relation à son personnage. En décembre 1939, il écrira le premier de six nouveaux romans Maigret, et c'est Gallimard qui allait être content: enfin, le commissaire faisait son entrée dans sa maison d'édition… 

Murielle Wenger

venerdì 21 ottobre 2016

SIMENON SIMENON. GEORGES E TIGY UN DIVORZIO... "CONTROLLATO"

Patti e condizioni di un divorzio che lasciò un legame tra lo scrittore e la sua prima moglie

SIMENON SIMENON. GEORGES ET TIGY, UN DIVORCE... "CONTRÔLÉ"
Pactes et conditions d'un divorce qui laissait un lien entre l'écrivain et sa première femme
SIMENON SIMENON. GEORGES AND TIGY, A “CONTROLLED” DIVORCE
Pacts and conditions in the divorce that kept a bond between the writer and his first wife


"E' un ultimatum". Così ricorda Tigy, quello che Georges le disse, dal momento che lui voleva divorziare: lei doveva trovarsi un avvocato. In realtà, le condizioni erano già state stabilite dall'avvocato newyorkese di Georges e il legale di lei doveva solo ratificare un accordo già stabilito. 

Ormai erano anni che il loro matrimonio era finito. Rimasti sotto lo stesso tetto solo per il bene del figlio Marc, dall'ingresso di Denyse nella vita di Georges , la situazione si era inevitabilmente chiarificata. 
Le condizioni del loro accordo tenevano conto del fatto che Georges non voleva rinunciare a vedere Marc, lo voleva quotidianamente a portata di mano.
Il bambino veniva affidato quindi alla mamma a condizione però che i due abitassero a non più di tre miglia dal padre ed ex-marito. E questo significava seguire passo passo i vagabondaggi dello scrittore che ormai viveva con Denyse e il figlio John. 
Dal punto di vista economico Tigy ottenne anche un sostanzioso assegno di mantenimento, una buona assicurazione e la casa di Nieul-sur mer. 
Nel 1950 va in scena l'ufficializzazione di una situazione di fatto. Madame Simenon è ormai Denyse. E' il 21 giugno e a Reno (Texas) Georges divorzia da Tigy e il giorno successivo sposa Denyse.
Dopo un mese la destinazione è Lakeville nel Connecticut. Georges, Denyse et John, si sistemano in quella che per cinque anni sarà la loro casa "Shadow Rock Farm". Tigy, Marc e Boule trovano un appartamento in affitto a Lime Rock ad un primo piano. La casa viene arredata e come ricorda Tigy "...bisogna pensare ai mobili che dalla Francia sono arrivati prima in Arizona, ora in California e alcuni dei quali un giorno ripartiranno per la Francia..." 
Inizia un nuovo ciclo, a settembre Marc inizia a frequentare la l'Indian Mountain School mentre Boule ritorna a casa dello scrittore.
E' una tappa fondamentale per Georges che, se da una parte inizia una seconda vita con la donna che lo appassiona, che lo fà felice sessualmente e che gli darà ben tre figli, dall'altra non chiude mai la porta alla sua prima famiglia. Sarà pieno di attenzioni nei confronti di Marc, e con il passare del tempo anche il rapporto con Tigy andrà migliorando. Soprattutto quando, tornati in Francia, la crisi con una Denyse peggiora, con lei sempre più schiava dell'alcol, ma soprattutto sempre più lontana dal suo equilibrio mentale. Tigy costituirà un punto fermo per tutta la famiglia, anche per i figli di Denyse e una fonte di conforto per lo stesso Georges. (m.t.)

giovedì 20 ottobre 2016

SIMENON SIMENON. COLLABORATOR OR ANTAGONIST?

Was Simenon wearing two hats during the nazi’s rise and fall? 
SIMENON SIMENON. COLLABORATEUR OU ANTAGONISTE ? 
Simenon, portait-il deux casquettes pendant l’ascension et la chute des nazis ? 
SIMENON SIMENON, COLLABORATORE O OPPOSITORE?
Simenon faceva il doppio gioco durante l'ascesa e la caduta dei nazisti?


About halfway through Pierre Assouline’s Simenon, one runs smack into some ambiguity* about Simenon’s role as a collaborator with the Germans during the WWII period. Back in 1933, in the newspaper Voilà, the young reporter had written: “I saw him, the Messiah….” However, given that he wanted to “stay a Belgian above all else,” and had “refused the great [French] naturalization proposed to him” in 1935, it seems unlikely he would  later on have sided up to another country. 
Assouline approaches the question with a political portrait: “Hhad always been, was, and would remain viscerally a man of the right.” However, as a “populist and conservative rather than reactionary, he was not short on contradictions.” First describing a man who “could not get along without order,” one who “detested change and did not stop praising immobility,” Assouline then characterizes him as “a fundamentally unstable person.” 
Now, for some differing behavior: 1) After the war was over, Simenon would claim “he never missed an opportunity to remind of his refusal to let his novels be translated and published in Germany from Hitler’s coming into power until the end of the war.” However, Assouline contends “the reality was otherwise,” pointing out that “in fact, during 1938 and 1939, Simenon was quite willing to sell the rights to his books and articles to papers and publishers beyond the Rhine.” That this did not end up happening “was not for moral or political reasons,” rather it was because publishing “the entirety of [my] work” was what was important to Simenon. 
2) In contrast, when the war began, Simenon went a different way. The declaration of war by Britain and France in response to Hitler’s invasion of Poland on September 3, 1939 “stunned” Simenon. For starters, his personal response was to retreat to his writing. “What to do? Write.” But, while he was basking in his son Marc’s infancy, Simenon was also worrying about being called back into military service by Belgium. Although he did not intend to volunteer,” he ended up serving Belgium―and France―quite well! 
A foreigner and not a citizen, Simenon was restricted in movement within France, most importantly from the coast where he wrote to inland Paris where he could peddle his work. However, shortly after the May 1940 German invasion of Belgiumhe did go to its Paris embassy and wound up as a High Commissioner” responsible for welcoming the “flood of Belgian refugees” into La Rochelle and handling their affairs. “For the first time in his adult life, he was going to put himself into the service of others.” In fact, Simenon worked long and hard at the reception center he set up, often sleeping there instead of going home. Notably, the author “wasn’t writing anymore, for “his preoccupation was before anything else humanitarian.” Indeed, “for 18,000 Belgians, he was not the famous novelist, but the man they called upon [for help].” By August, however, when the refugees were able to go back home, “his mission was completed” and “he could return to his writing. 
After such conflicting behavior up to this point, will a collaborator emerge or not? 
David P Simmons 
* The preface to Bill Alder’s Maigret, Simenon and France: Social Dimensions of the Novels and Stories states, “Some thought Simenon was a collaborator, and he spent a number of years in the United States as an indirect result. Reflection suggests that a man of such strong feelings about human justice is very unlikely to have been a collaborator.”

David P Simmons

mercoledì 19 ottobre 2016

SIMENON SIMENON. DÉSIRÉ' UN UOMO DIGNITOSO, SAGGIO E... FELICE?

Suo padre, l'esempio che il romanziere ha portato nel cuore tutta la vita

SIMENON SIMENON. DÉSIRÉ, UN HOMME DIGNE, SAGE ET... HEUREUX ?
Son père, l'exemple que le romancier a porté dans son coeur pendant toute sa vie
SIMENON SIMENON. DÉSIRÉ, A WORTHY, WISE AND… HAPPY MAN?
His father, the example the novelist carried in his heart his whole life




























Il   piccolo Georges visse la sua infanzia in una famiglia dominata dalla presenza forte e volitiva della madre Henriette Brull, di cui suo fratello Christian era il pupillo. Poi c'era il padre Désiré Simenon. Era un uomo dal carattere tranquillo e in un ruolo recessivo nei confronti della moglie che teneva moltissimo all'immagine della famiglia che non era proprio povera, ma nemmeno benestante. Lei invece  faceva di tutto per salvaguardare l'immagine del nucleo familiare: metteva insieme il pranzo con la cena risparmiando su ogni cosa, cuciva i vestiti di tutti in modo che fossero il più presentabili possibile e cercava che "gli altri" giudicassero i Simenon più che dignitosi.
E per riuscire in questo intento ingaggiava quotidianamente la sua battaglia con il marito, impiegato in un piccola agenzia delle assicurazioni Génerale e Winterthur.
Un lavoro tranquillo, collaudato in cui Désiré si sentiva soddisfatto. Non aveva ambizioni di far carriera o di guadagnare di più. Ben due volte rifiutò delle occasioni che avrebbe dato una svolta alla sua carriera e alla sua vita. La prima quando rifiutò di occuparsi del nuovo ramo "assicurazioni-vita che avrebbe avuto un enorme sviluppo. La seconda quando disse no alla proposta di trasferirsi nella sede di Bruxelles, dove avrebbe goduto di un livello più alto e di una stipendio maggiore.
Ecco come Georges Simenon racconta e commenta questi fatti.
"...lui voleva rimanere tranquillo del suo angolo, non si sarebbe spostato mai di città. aveva bisogno del contatto con le persone che conosceva da sempre... era tranquillo nel suo cantuccio, nel suo rifugio, lontano dagli occhi della gente. Quindi io credo che mio padre fosse felice, equilibrato: un saggio...".
Sono parole di grande rispetto per un uomo che vive con dignità la sua  condizione, per mediocre che fosse, accontentandosi di quel, poco, che aveva.
Una filosofia che la moglie osteggiava apertamente,con scontri quasi quotidiani per il suo non essere interessato alla carriera e a salire i gradini della scale sociale.
Questi scontri ferivano il piccolo Georges che aveva sviluppato un amore e un solidarietà particolare con il padre 
Poi il padre si ammalò al punto di non poter più lavorare e le lamentele di Henriette aumentarono.Soprattutto accusava il marito di non essersi fatto un'assicurazione sulla vita, finché lavorava nell'agenzia. E' ancora Simenon che ci spiega come andarono le cose
"...la verità su questo fatto la seppi solo quando mio padre era ormai morto. Lui aveva tentato più volte di stipulare un polizza vita, ma i medici, gliela avevano rifiutata. Ebbene, per vent'anni mio padre si è lasciato violentemente rimproverare da mia madre... Ma lui non rispondeva mai, abbassava la testa e non ha mai detto - Non l'ho fatto perché sono malato -  E' poi morto a quarantaquattro anni di un infarto al miocardio...".
Nasce da qui il difficilissimo rapporto tra Georges e sua madre? Senz'altro questa situazione contribuì non poco a creare un baratro tra figlio e madre.  Ma anche lei non nascondeva affatto la sua preferenza per il fratello, cosa che non poteva non far soffrire il nostro.
Ma forse c'è qualcosa in più. Georges era, e soprattutto sarà, molto diverso da Desiré, ma nella sue varie aspirazioni c'era sempre un posto per il richiamo ad una vita semplice e morigerata... certo il contrario di quello che è invece stata la sua vita fino a...
Fino al suo addio alla grande villa d'Epalinges, a quasi settant'anni, quando lasciò tutto (arredi, automobili, libri, argenterie, quadri, etc...)  e andò a vive con la sua Teresa in un piccolo appartamento in un condominio. E da allora la sua vita subì una sterzata  notevole. Negli ultimi vent'anni della sua vita Simenon divenne, come diceva lui, "uno come gli  altri", diremmo noi uno come suo padre, che non aveva più tragaurdi da raggiungere, che viveva alla giornata, godendo delle piccole cose che lo circondavano, senza più aspirare a chissà cosa. E questo Georges è forse quello più simile e più vicino a papà Désiré. (m.t.)