domenica 27 novembre 2016

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UNE PENICHE, UN EMPOISONNEMENT, UNE TEMPETE
Trois nouvelles pour trois enquêtes dans une atmosphère de novembre

UNA CHIATTA, UN AVVELENAMENTO, UNA TEMPESTA
Tre racconti per tre indagini in un'atmosfera di novembre
A BARGE, A POISONING, A STORM
Three short stories for three investigations in a November atmosphere



Nous avons déjà évoqué souvent sur ce blog les raisons qui ont fait que Simenon, après avoir lâché Fayard et Maigret, avait décidé d'écrire des nouvelles pour remettre en scène son héros. On se rappelle que le romancier avait rédigé une série de nouvelles pour Paris-Soir-Dimanche, dont la première est La péniche aux deux pendus. On peut noter que pour cette reprise de son personnage, Simenon a choisi de le faire enquêter au mois de novembre, dans une atmosphère météorologique semblable à celle où il l'avait plongé dans sa première enquête "officielle" (Pietr le Letton), et dans un décor et une ambiance que le commissaire connaît bien, ceux des péniches et des écluses. Remarquons que dans les romans Maigret, le mois de novembre est toujours décrit comme un mois pluvieux, venteux et froid, et les nouvelles ne dérogent pas à la règle. Ainsi, dans La péniche aux deux pendus, "il faisait froid et un ciel tout blanc, d'un blanc cru, se reflétait dans l'eau."
Dans la deuxième nouvelle, L'affaire du boulevard Beaumarchais, l'enquête a lieu le lendemain de la Toussaint, et l'ambiance est accordée à la situation: "Il pleuvait, une pluie froide"; mais l'importance ici n'est pas tellement sur l'aspect météorologique des choses, parce que l'essentiel se joue dans le huis clos du bureau de Maigret, dans un de ces "interrogatoires à la chansonnette" que les lecteurs de la saga maigretienne connaissent bien. Cette nouvelle est aussi intéressante parce que son thème servira de base à un futur roman, Les scrupules de Maigret, dans lequel on retrouvera la situation, classique chez Simenon, du mari amoureux de sa belle-sœur.
La troisième nouvelle à se dérouler en novembre est Tempête sur la Manche. Elle fait partie de la deuxième série de nouvelles écrites par Simenon, pour les hebdomadaires Police-Film / Police-Roman. On y retrouve Maigret à la retraite, et en attente à Dieppe, avec Mme Maigret, pour prendre le bateau qui doit les emmener en vacances à Londres. La tempête sévit, une forte tempête de novembre, comme il se doit: "on pouvait croire que le vent allait arracher les enseignes. […] L'eau tombait par paquets", et le départ est retardé, ce qui donne à Maigret le temps de résoudre une énigme, usant de méthodes un peu particulières (dans un bal musette, il s'enivre à coups de grog, en compagnie de deux jeunes filles…), qu'il peut s'autoriser, n'étant plus en fonction au Quai des Orfèvres…
En résumé, trois nouvelles telles que Simenon sait en écrire, en une sorte de condensé caractéristique du monde de Maigret… (by Simenon-Simenon)

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MAIGRET E RUE PIGALLE.
Dal romanzo di Simenon al film con Gino Cervi

MAIGRET ET RUE PIGALLE. 
Du roman de Simenon au film avec Gino Cervi
MAIGRET ET RUE PIGALLE. 
From Simenon's novel to the film with Gino Cervi
Anche il titolo di questo post è una sorta di enigma con trabocchetto. In effetti  Rue Pigalle non è un romanzo,  ma un racconto che fa parte della raccolta Les Nouvelles Enquetes de Maigret, (Gallimard 1944). Il film italiano Maigret a Pigalle interpretato da Cervi, si ispira non a questo racconto, ma ad un romanzo. Si tratta di Maigret au Picratt's (un Maigret americano scritto nel '51), tradotto in Italia nel '54 da Mondadori con il titolo Maigret al night club e più tardi pubblicato da Adelphi con il titolo originale. Quindi tra il racconto e il film non c'è nessun legame. 
Primo e unico film della coppia Landi-Cervi (regista e attore) non ebbe gran fortuna, nonostante uscisse nel '67 con la poderosa spinta del grande successo del loro sceneggiato televisivo che in Italia aveva tenuto incollati al video fino a 18 milioni di telespettatori con un indice di gradimento (valutazione che oggi non esiste più) giunto anche a 83. Ma si sa, film e sceneggiati televisivi sono due "bestie" differenti e non sempre quello che vale per l'uno vale anche per l'altro. 
Tra le curiosità del film possiamo citare una prestigiosa firma per la colonna sonora, Armando Trovajoli, e, come operatore di macchina, quel Joe D'Amato diventato  poi regista di punta degli erotic-movies  italiani degli anni '70/'80. Nel film il Picratt's che aveva resistito anche nella prima traduzione italiana, diventa il Picrate in rue Pigalle. La critica fu tiepida, e altrettanto la risposta di un pubblico, evidentemente non abbastanza attratto dal contesto più frivolo e seducente con ballerine ed entraineuses e un commissario meno pantofolaio, con un ritmo più serrato rispetto ai romanzi di Simenon. Oltre a questa produzione italo-francese ne furono realizzate altre cinematografiche, con altri protagonisti e altri registi. Ma al cinema il "personaggio Maigret", dopo le interpretazioni di Jean Gabin, non ha mai funzionato come invece era successo per i libri e per gli sceneggiati televisivi (e non solo italiani). Come mai?  Tenete a mente il quesito. Ci torneremo su, con un post dedicato... E' un argomento di un certo interesse su cui ragionare con un po' più di spazio. (by Simenon-Simenon)  
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L'ENIGME DE MAIGRET

L'ENIGMA DI MAIGRET
Un piccolo gioco per i maigrettofili 
THE MAIGRET RIDDLE
A little game for the Maigret 


Riddle No. 12
When he is investigating, Maigret has sometimes to achieve unusual gestures, for example because he has to do them within a tail. In a novel, he is searching for information on a murderer and his victim. For that purpose, he visits all the shops in a street where he thinks the murderer's wife could have met the victim. He begins by buying something to have an excuse to enter the shops. "At a grocery store, he'd bought a pepper sachet, for he thought then he would have many shops to visit and he couldn't weigh himself down with large packets." Which novel is it? A little clue: the novel does not take place in Paris. It's up to you to seek! The answer next week in this magazine…

Solution de l'énigme no 11
Il s'agit du roman Maigret voyage, dans lequel Maigret, à la poursuite de la comtesse Palmieri, se rend à Monte-Carlo, où le milliardaire Van Meulen lui réserve une chambre à l'Hôtel de Paris. Maigret y passe la nuit – sans pyjama – en attendant de prendre l'avion pour Lausanne…
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sabato 26 novembre 2016

SIMENON SIMENON. SIMENON, AVENTURIER EN CHAMBRE

A propos des romans d'aventure de Simenon, écrits sous pseudonymes 

SIMENON SIMENON. SIMENON, AVVENTURIERO IN CAMERA 
A propositio dei romanzi d'avventura di Simenon, scritti sotto pseudonimi 
SIMENON SIMENON. SIMENON, ARMCHAIR ADVENTURER 
About Simenon's adventure novels, written under pseudonyms 

1925. Simenon vient de passer de l'étape "contes" à l'étape "romans populaires". Il a réussi à placer plusieurs textes chez Ferenczi, pour l'essentiel des romans d'amour, ce qu'on appelle les romans "pour midinettes", ou "pour faire pleurer Margot". Maintenant, il va s'essayer à un autre genre, celui des romans d'aventure. Il a dans le viseur Tallandier et sa "collection bleue", ou collection "grandes aventures et voyages excentriques". En août 1925, paraît un premier roman chez cet éditeurLa prêtresse des vaudoux, signé Christian Brulls. Suivront, dans la même collection, un deuxième ouvrage sous le même pseudonyme (Se Ma Tsien, le sacrificateur, 1926), puis onze romans signés Georges Sim. Tous partagent une caractéristique semblable: dépaysement garanti… Simenon creusera la veine aventure également pour Ferenczi (collections  "le petit roman d'aventures""les romans d'aventures", "le livre de l'aventure") et pour la collection "l'aventure" chez Fayard, toutes collections où il publiera des romans sous ces deux pseudonymes, et ceci pendant longtemps, puisque les deux derniers romans du genre seront édités en 1937 par Ferenczi (L'île empoisonnée et Seul parmi les gorilles, signés Christian Brulls), à une époque où le romancier est déjà passé à l'étape "littérature tout court", après avoir utilisé le tremplin Maigret… 
Ce qui est intéressant ici, c'est de constater que le romancier populaire de 1925 se taille une réputation dans le roman d'aventure, décrivant ambiances et paysages exotiques, alors qu'il n'a encore mis les pieds dans aucun des pays qu'il fait traverser à ses héros: Haïti, Chine, Cap Horn, Afrique du sud, Grand Nord canadien, Inde, diverses îles du Pacifique, Terre de Feu, Pôle Nord, Océan Indien, Chicago, Pôle Sud, Afrique équatoriale, Mexique, Texas, Tahiti, Terre-Neuve, Utah, Caraïbes, Amérique centrale… Des endroits qu'il découvrira plus tard "pour de vrai" et avec quelle désillusion par rapport à ce qu'il avait imaginé dans ses romans ! C'est alors qu'il comprendra le piège de l'exotisme, vu depuis l'Europe, mais c'est là aussi qu'il réalisera combien l'homme est le même partout, et que sous les différences apparentes, il n'y a que "l'homme nu"… 
Mais, pour le moment, dans cette fin des années '20, il est installé le plus souvent à son bureau de la place des Vosges, et il fait le tour du monde grâce au dictionnaire: "J'écrivais vite. Je pouvais abattre mes quatre-vingt pages par jour quand je voulais. C'était souvent un enchantement. Surtout les romans pour les jeunes, c'est-à-dire les romans d'aventures. […] Je m'étais offert le Grand Larousse et, pour écrire Se ma Tsien le Sacrificateur, par exemple, il me fallait lire tout ce qui était dit sur le Tibet et sur les contrées voisines. Huit jours après, je me trouvait en plein Congo, notant le nom des plantes, des animaux, des différentes tribus. Venait le tour de l'Amérique du Sud, de l'Amazone. J'ai voyagé ainsi dans le monde entier, assis devant ma machine" (Dictée Un homme comme un autre). 
Dans la conférence qu'il donne en novembre 1945 à New York, Le romancier, il évoque aussi l'enchantement de ces souvenirs d'"aventurier en chambre": "J'ouvrais l'Encyclopédie Larousse, un peu au petit bonheur. […] Une flore inconnue, des noms qui me chantent aux oreilles.  […] Je vis dans le merveilleux, et c'est justement du merveilleux que réclament les enfants jeunes ou moins jeunes pour qui je vais écrire. Pendant trois jours, le dos au feu, dans ce décor de la place des Vosges […], je vais vivre, moi, dans la brousse africaine, rencontrer des lions, des troupeaux d'éléphants ou de buffles, des girafes, des gorilles et des serpents à sonnette ! Je raconte des histoires et je me les raconte à moi-même. […] J'ai fait ainsi le tour du monde, sans bouger. Et je vous jure que ce monde-là était beau." 
La réalité est évidemment moins rose que dans les livres, et Simenon s'en rendra compte lorsqu'il ira visiter plus tard tous les endroits de ces romans populaires, comme il le dit à Roger Stéphane dans l'entretien qu'il lui accorde en 1963: "Je dois dire que le monde me paraissait splendide à ce moment-là, car, avec le Larousse illustré, tous les pays sont merveilleux ! Quand je suis allé les voir plus tard, j'ai eu une déception énorme !" Mais, passé la déception, avec le recul et le nécessaire apprentissage que Simenon a fait en découvrant tous ces pays, tout en se rendant compte que "l'aventure n'existe pas" (c'est le titre de la conférence qu'il a donnée en décembre 1935, après avoir fait – dans la réalité – un tour du monde), il en tirera tout de même quelques leçons: que l'homme est partout le même, et que, comme il le dit dans la dictée A quoi bon jurer ?: "[L'aventure] n'existe qu'en nous-mêmes.Et puis aussi, le romancier, après ces voyages dans le réel, en tirera des décors pour ce qu'on appelle ses "romans exotiques", qui, cette fois, à défaut d'avoir le pittoresque des romans populaires, auront du moins des ambiances "plus vraies que nature"… 

Murielle Wenger

venerdì 25 novembre 2016

SIMENON SIMENON. LE INTERVISTE AD UN ROMANZIERE FAMOSO E... SCONOSCIUTO

Giornalisti, medici, critici  alla scoperta di Georges Simenon

SIMENON SIMENON. LES INTERVIEWS D'UN ROMANCIER CELEBRE ET… INCONNU
Journalistes, médecins, critiques à la découverte de Georges Simenon
SIMENON SIMENON. INTERVIEWS OF A NOVELIST, FAMOUS AND… UNKNOWN
Journalists, doctors, critics discovering Georges Simenon

Soprattutto nell'ultima parte della sua vita,
Simenon passò sull'altra sedia: da quella del giornalista che pone le sue domande a quella dell'intervistato.
Effetto non solo della notevole fama raggiunta nella maturità, ma anche del fatto di essere un personaggio su cui si fantasticava molto, poterlo avere per un intervista, radiofonica, giornalistica o televisiva era  quasi sempre uno scoop.
Anche perché la complessità del personaggio dava adito spesso a interpretazioni contraddittorie, con il risultato che, per i più, Simenon rimaneva uno scrittore non così inquadrabile nelle consuete categorie. Finchè se ne parlava semplicemente come inventore del commissario Maigret, era tutto chiaro a quasi tutti. Ma già quando si affrontava la differenza tra la sua vita e quelle che raccontava nei suoi romanzi si ponevano diversi interrogativi. E poi quel padroneggiare sia il cosiddetto "alto" della letteratura (i romans durs) che quello ritenuto "basso" (i Maigret) lasciava, più i critici che i lettori, un po' perplessi. I tanti lati della sua vita: la voglia di una grande famiglia, la sua passione ossessiva per il sesso, il suo forsennato ritmo di scrittura, l'impellente esigenza di cambiare, regione, città, casa, il suo vivere di letteratura e la sua avversione per il mondo letterario e le sue liturgie... tanti e tali elementi che si accavallano l'uno sull'altro e che paradossalmente invece di accrescere la conoscenza dello scrittore, sembrano allontanarne la comprensione con il risultato di renderlo quasi "sconosciuto".   
E forse anche questo era il motivo di tante interviste, ognuna delle quali cercava di scoprire più a fondo possibile almeno uno spicchio di un personaggio così complesso. Certo non possiamo né vogliamo qui dar conto di tutte le interviste che lo scrittore ha concesso nella sua vita, ma vogliamo ricordare quelle più importanti che riuscirono a tirar fuori l'essenziale dello scrittore e della sua vita.
Iniziamo con Francis Lacassin studioso e amico dello scrittore che lo intervistò più volte, tante da raccogliere tutti i loro incontri in un libro "Conversations avec Simenon" (Du Rocher 2002).
Un'altra famosa fu quella del giornalista americano Carvel Collins nel '55, per la rivista newyorkese The Paris Review, intitolata The Art of the Fiction n°9, realizzata a Shadow Rock Farm (Lakeville), alla vigilia del suo ritorno in Europa.
In Europa, e più propriamente in Svizzera, fu organizzata l'intervista più singolare. Da una parte lo scrittore, dall'altra, a fare domande, alcuni dottori di Médicine et  Hygiène che il 3 marzo 1968, in occasione del 25° anniversario della rivista svizzera, la quale volle festeggiare così quella ricorrenza. Fu un'intervista collettiva dove Simenon accettò di sottostare alle domande incrociate anche di psicologi e psichiatri, una categoria che stimava molto, e che scavarono più di altri sulle motivazioni delle scelte e sulle modalità d'espressione del romanziere.
Ma quella più famosa è forse quella televisiva del 1981. La trasmissione era la celebre Apostrophe, condotta da Bernard Pivot, un conosciutissimo giornalista che si occupa di cultura. Era il 27 novembre e l'emittente Antenne 2, l'occasione, quella dell'uscita del suo ultimo libro, Mèmoires intimes. Durò oltre un'ora e culminò con le domande sulla tragedia di Simenon padre: il suicidio della sua amata figlia Marie-Jo a venticinque anni. L'intervistatore andò decisamente a fondo sul caso e il quasi ottantenne scrittore si commosse non poco in diretta, offrendo un'immagine fragile di sé che fino ad allora non era nota (di quella durezza Pivot si pentì, chiedendo in seguito scusa). 
E così anche in questo caso più d'uno ebbe l'impressione di non aver capito fino in fondo Simenon. Insomma famoso, ma sconosciuto, nonostante la grande attenzione della critica e la pignola curiosità dei media. (m.t.)

giovedì 24 novembre 2016

SIMENON SIMENON. SOCIAL DIMENSION IN THE MAIGRET SHORT STORIES 1/ THE CONTEXT

The main differences between the novels and the short stories

SIMENON SIMENON. DIMENSION SOCIALE DANS LES NOUVELLES MAIGRET 1/ LE CONTEXTE
Les principales différences entre les romans et les nouvelles 
SIMENON SIMENON. LA DIMENSIONE SOCIALE NEI  RACCONTI DI MAIGRET 1/ IL CONTESTO
Le principali differenze tra i romanzi e i racconti


In a recent post, Murielle Wenger recounted the re-appearance of Maigret after an absence of over two years in a series of short stories published in ‘Paris-Soir-Dimanche’ from 1936-1937. The most obvious contrast between these Maigret inquiries and the 1931-1934 Fayard texts is that the former are short stories while the latter are full-length novels, albeit not particularly long ones. This change in form has important implications for Simenon’s approach. A short story necessarily concentrates on a smaller group of characters and deals with a shorter period of time. Inevitably, this allows less possibility for the development of characters or for the creation of social context by the accumulation of descriptive detail. It might, therefore, be thought that the short story form is particularly appropriate for the deductive sub-genre of crime fiction, focusing on an enigma to be solved rather than the social causes of crimes.
Simenon had already written a number of detective short stories in the period preceding the publication of the first Maigret novels. These originally appeared in 1929 in Détective magazine under pseudonym but were collected and republished under Simenon’s own name in 1932 as Les 13 Coupables, Les 13 Enigmes and Les 13 Mystères. The stories are short and have little by way of characterization or social context. The methods of inquiry used in the ‘13’ series are much closer to the short story model of Poe or Doyle than to what would become the ‘Maigret method’: the ‘detectives’, Froget, G-7 and Leborgne, act by reasoning and deduction, unlike Maigret, one of whose catch-phrases is ‘I don’t think anything’, and their cases are usually narrated in the first-person by an admiring
‘straight man’.    
The impact of the change in format from novel to short story in the 1936-1937 Maigret narratives is immediately obvious in three areas: first, the duration of the inquiries; secondly, the limitation of Maigret’s physical movements; thirdly, the implications for Maigret’s method in solving cases. Typically, the Fayard novels span a period of between five days and a week; most of the short stories are restricted to a period of twenty four hours or less: the action of ‘La fenêtre ouverte’ occupies an afternoon and an evening; ‘Rue Pigalle’ and ‘Les larmes de bougie’ a morning and an afternoon; ‘Jeumont, 51 minutes d’arrêt!’ a single day; ‘La péniche aux deux pendus’ a single evening and night. The novels often involve Maigret in travel from one location to another; in contrast, most of the short stories unfold in a single setting: the lock at Coudray in ‘La péniche aux deux pendus’; an office building in the rue Montmartre in ‘La fenêtre ouverte’; a nightclub in ‘Rue Pigalle’; a railway coach in ‘Jeumont, 51 minutes d’arrêt!’.
The short time span and the confinement of the commissaire to a single location have important consequences for his method of working. In the novels, Maigret works by what might be termed ‘progressive penetration’, gradually immersing himself in the social context in which the crime has been committed. Although Maigret does not spurn conventional clues or the use of techniques such as forensics and handwriting analysis, his approach is based on atmosphere and instinct and his sensitivity to people and places. In short, it is a social rather than a logical or technical approach to police investigation.
In the short stories there is insufficient time for the deployment of such a method. Maigret relies much more on conventional clues, such as an analysis of the seating plan of the victim’s train compartment and the details of which passengers got off and back on the train at different stations in ‘Jeumont, 51 minutes d’arrêt!’. Logic and deduction play a much greater part in the resolution of many of these cases than they do in the Fayard novels, as both Maigret and the narrator note: ‘It’s like this! I’ve been looking for the only logical explanation of the facts. It’s up to you to prove it or get somebody to confess.’ (‘Jeumont, 51 minutes d’arrêt!’/’Jeumont, 51 Minutes’ Stop!’); ’This was one of those rare cases which might have been solved from diagrams and documents, by deduction and by scientific police methods. Indeed, when Maigret left the Quai des Orfèvres he was already acquainted with every detail.’ (‘Les larmes de bougie’/‘Death of a Woodlander’)
Does this mean, therefore, that the social dimension of the Fayard Maigret texts is absent and that a sensitivity to social class and environment plays no part in Maigret’s approach in these stories?  In a subsequent post, I will contend that, despite the restrictions of the short story format, social class continues to be an important feature of many of the inquiries in that it often provides the background to the crime as well as determining the behavior of the protagonists.

William Alder

mercoledì 23 novembre 2016

SIMENON SIMENON FESTEGGIA I SUOI SEI ANNI

Dagli inizi alla versione internazionale

SIMENON SIMENON FETE SES SIX ANS
Des débuts à la version internationale
SIMENON SIMENON CELEBRATES ITS SIX YEARS
From its beginnings to the international version

Fine novembre del 2010. L'idea mi frullava in testa da qualche tempo. Avevo già scritto due o tre libri che giravano attorno alla figura dello scrittore e già da anni lavoravo all'informazione on line, sin dal 1998, creando e dirigendo dei quotidiani su internet, primo tra tutti NewsOre13. Insomma la passione per Simenon, il mestiere di giornalista e l'interesse per l'informazione in tempo reale, tipica del web, si andavano intrecciando.
E in quel momento scrivere una biografia, cartacea o digitale, sullo scrittore, mi sembrava un forma d'espressione e/o d'informazione superata.
Il fenomeno di Facebook era in piena espansione, l'Italia all'epoca registrava circa venti milioni di utenti, come pure la realtà dei blog andava crescendo anche nel nostro paese (alcune stime di quegli anni parlavano di mezzo milione di blog).
Ma quello che si andava delineando nella mia mente era qualcosa di un po' diverso.
Sì, un blog su Georges Simenon, un blog culturale come ce n'erano  già moltissimi. 
Ma questo avrebbe avuto qualcosa in più. 
Oltre ad essere monotematico, sarebbe stato contraddistinto dal ritmo quotidiano. Sì, un post al giorno. Almeno un post quotidiano. Le prime reazioni di chi mi era vicino, amici o colleghi, furono negative. Come potevo realizzare da solo un blog che parlasse di un unico autore, trovando ogni giorno un argomento nuovo e delle illustrazioni adeguate? 
Sembrava che mi stessi imbarcando in un progetto destinato a naufragare di lì a poco. In realtà qualche perplessità ce l'avevo anche io. Anche perché, per quanto cercassi, non trovavo in tutto il web un blog o un sito così verticale nell'argomento trattato e che per di più vantasse una cadenza quotidiana. Figuriamoci poi su Georges Simenon. 
Ma alla fine un po' la passione, un po' l'incoscienza, un po' la mia tendenza alle sfide, ma soprattutto la spinta a cercare di creare sempre qualcosa di inedito, mi dettero la forza di iniziare.
E così a fine novembre 2010 partii. 
Il nome del blog? Lo volli semplice, esplicito e incisivo: il cognome dello scrittore ripetuto due volte, Simenon Simenon. Registrato il dominio, scelta come piattaforma Blogger, era il momento di mettersi a scrivere... ogni giorno. In questo i miei, allora, trent'anni di giornalismo e di scrittura, ma anche la complessità e la ricchezza della vita di Georges Simenon nonché la sua sterminata opera letteraria, furono un aiuto indispensabile.  
E ben presto la quotidianità divenne una sorta di imperativo categorico. E allora post anche il sabato e la domenica, post anche durante le feste, Natale, Capodanno, Pasqua, Ferragosto... e, con un po' di organizzazione, anche durante le ferie estive. Devo dire che dopo il primo anno Simenon Simenon ha iniziato ad avere dei collaboratori occasionali, e poi negli anni successivi qualcuno di questi iniziò a non essere così saltuario, quindi esperti come Murielle Wenger diventarono un insostituibile aiuto quotidiano.
Qualche pausa in questi anni c'é stata. Talvolta dei problemi tecnici, qualche volta problemi di salute, alcune pause dovute a comprensibili momenti di stanchezza...
Dall'ultima di queste pause, circa nove mesi fa', Simenon Simenon é uscito molto cambiato. 
I suoi post sono da allora regolarmente pubblicati non solo in italiano, ma anche in francese e in inglese. La squadra che sta dietro alla realizzazione dei post è quasi una redazione, con Murielle (Svizzera) che oltre a scrivere regolarmente, svolge un lavoro assimilabile a quello di un caporedattore di un giornale tradizionale. Ci sono collaboratori competenti e organici, come David (Stati Uniti) e Andrea (Italia), che insieme a Murielle e me formano una sorta di redazione e poi ci sono anche firme  illustri, come William Alder (Gran Bretagna), che ogni mese danno il loro prezioso contributo al blog.
Simenon Simenon ormai è divenuto una consuetudine per gli appassionati dello scrittore e la sua "anzianità" e la sua cadenza quotidiana lo hanno portato nei primissimi posti nelle indicizzazioni dei motori di ricerca. Giusto per fare qualche numero possiamo citare che in questi anni abbiamo oltrepassato le centomila visualizzazioni al mese, totalizzando in totale oltre un milione e centomila visualizzazioni, che abbiamo pubblicato più di duemila post, nella nostra rassegna stampa internazionale su Georges Simenon abbiamo segnalato oltre settecento link ad articoli che parlano dello scrittore, della sua vita e delle sue opere.
Con il tempo Simenon Simenon ha allargato la sua presenza anche nei social network, come ad esempio, Facebook, Twitter, Pinterest, Google+.... Ma quello che ci ha fatto enormemente piacere è che Simenon Simenon  è diventato il blog del sito ufficiale dello scrittore, "simenon.com", voluto e ideato da John Simenon, il figlio secondogenito di Georges. 
Ma un grazie va a tutti voi visitatori che nel corso di questi anni, non solo perché avete dato vita e autorevolezza a quello che sembrava un progetto un po' pazzo, ma perché fate sentire a Simenon Simenon il vostro sostegno e la vostra vicinanza. Grazie, grazie di cuore a tutti, perché proprio voi avete permesso ad un sogno di diventare realtà.

Maurizio Testa