domenica 19 febbraio 2017

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UN PETIT LAPIN BLANC ET LA PIPE DE MAIGRET
A propos de Dick Bruna, illustrateur des romans Maigret en néerlandais

SIMENON SIMENON. UN PICCOLO CONIGLIO BIANCO E LA PIPA DI MAIGRET
A proposito di Dick Bruna, illustratore olandese dei romanzi Maigret 
SIMENON SIMENON. A LITTLE WHITE RABBIT AND MAIGRET'S PIPE
About Dick Bruna, illustrator of the Dutch Maigret novels

Les vacances de Maigret              La première enquête de Maigret          L'amie  de Madame Maigret
Les Italiens ont eu Ferenc Pinter, et les Hollandais Dick Bruna… L'illustrateur, qui a quitté ce monde le 16 février dernier, était mondialement connu pour son petit lapin blanc, Miffy (Nijntje en néerlandais).  Mais il fut aussi le créateur des couvertures des romans Maigret en néerlandais, édités par la maison A.W. Bruna Uitgevers (dirigée à l'époque par Abs Bruna, frère de Dick, et ami de Simenon), dans la célèbre collection du "petit ours noir" (Zwarte Beertjes), pour laquelle Dick Bruna dessina aussi les couvertures des romans de Leslie Charteris et de Ian Fleming, entre autres.

C'est au début des années 1950 que Abs Bruna édita une première série de romans Maigret, dans la collection Het boek van de maand, pour laquelle il demanda à son frère de créer des couvertures. Les dessins de Dick Bruna, très originaux, sont toujours remplis de détails très évocateurs pour les lecteurs des Maigret, et souvent avec une petite touche d'humour bienvenue.
En 1955, Bruna commença la publication de la collection Zwarte Beertjes, qui proposait un large éventail de genres littéraires, et en particulier de romans policiers. La collection compta plus de 3500 titres, et Simenon en était un des fleurons, avec plus de 100 titres.


Maigret et l'homme du banc                        L'ombre chinoise                                 Maigret a peur                   
Pour la première série de Maigret, Dick Bruna créa des illustrations dessinées aux motifs fort divers; puis, pour les séries suivantes, il utilisa des collages, sur lesquels apparaissait en surimpression une pipe, symbole du commissaire. Le Central Museum d'Utrecht conserve des archives du travail de Dick Bruna, et on peut y voir des ébauches de certaines couvertures: http://centraalmuseum.nl/ontdekken/object/?q=maigret.
La collection Maigret de Bruna reste l'une des plus jolies parmi toutes celles qui existent dans la cinquantaine de langues où les romans ont été traduits. Ci-dessus, quelques exemples, en hommage à l'illustrateur qui vient de nous quitter… Les autres couvertures de Bruna sont à découvrir sur cette page: http://www.enquetes-de-maigret.com/bruna.htm. (by Simenon Simenon)
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MAIGRET LE INDAGINI SI FANNO A PIEDI...

Quante camminate e quante scale fa il commissario nelle sue inchieste?

MAIGRET LES ENQUETES SE FONT À PIED...
Combien de flâneries et combien de montées d'escaliers au cours des enquêtes du commissaire ?
SIMENON SIMENON. MAIGRET, THE INVESTIGATIONS COVERED ON FOOT...
How much walking and stair climbing in the course of the Chief Inspector’s investigations?

Quanti chilometri ha macinato a piedi il buon Maigret? Sia durante le sue inchieste a Parigi, o in quelle in provincia, nelle quelle piccole stazioni dove arriva con un vecchio treno e, quando scende, si rende conto di dover fare ancora un bel tratto di strada a piedi per arrivare all'abitato.
E poi le tante scale che sale e scende nei condomini di Parigi, quando arriva sul luogo del delitto, oppure se deve interrogare qualche testimone o se vuole mettere sotto pressione un sospettato, andandolo a trovare a tutte le ore.
E ancora, le camminate che compie per scoprire i luoghi dove la vittima viveva, lavorava, si divertiva per potersi fare un'idea concreta dei suoi spostamenti.
Intendiamoci Maigret non era uno cui piaceva rimanere in ufficio. Non per niente, anche a pochi anni dalla pensione, aveva rifiutato la promozione a Direttore della Polizia Giudiziaria. Avrebbe significato stare tutto il giorno alla scrivania, controllando scartoffie o partecipando a riunioni con i superiori. No, meglio seguire sulla strada le sue inchieste e camminare, qualche volta seguendo addirittura un suo ispettore che tallonava un sospettato. 
Poche sono le volte, quando lo detta l'urgenza o la distanza, che utilizza "le piccole auto nere della polizia" come le definisce spesso Simenon. Altrimenti cammina.
Quando il tempo è passabile, nei giorni di un'inchiesta particolare, va a piedi da casa sua a Quai des Orfèvres. Questo suo camminare cadenzato dai passi pesanti e dagli sbuffi della pipa, caratterizzano i momenti in cui è solo e ripensa ai luoghi che ha visitato, alle persone con cui ha parlato, ma senza seguire un filo logico, è più un agitarsi spontaneo di ricordi, sensazioni, riflessioni, piccoli particolari insignificanti che si mischiano con le folate di vento, l'odore del tabacco bruciato e la voglia di bere un bel boccale di birra.
E intanto cammina. Sale pesantemente lo scalone di Quai des Orfevres, entra nel suo ufficio, accende la stufa a carbone e si mette alla finestra a guardare la Senna, pensando probabilmente a quando potrà uscire di nuovo per fare due passi.
Cammina, cammina il commissario arriva sempre alla soluzione dei suoi casi più intricati, e una volta chiusa l'ultima pagina di un'inchiesta, se ne torna a casa. Spesso a piedi. Come se camminando riuscisse man mano a scrollarsi di dosso i segni e gli ultimi scampoli dell'indagine, così da arrivare a casa dalla sua M.me Louise, senza più pensieri, libero di farsi coccolare, di curiosare tra le pentole dei manicaretti preparati dalla moglie e accendendosi l'ultima pipa prima della cena. (by Simenon Simenon)
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LE GUIDE TOURISTIQUE DE MAIGRET

Chaque semaine, retrouvez une ville traversée par Maigret au cours de ses enquêtes

SIMENON SIMENON. LA GUIDA TURISTICA DI MAIGRET
Ogni settimana, ritrovate una città attraversata da Maigret nel corso delle sue inchieste
SIMENON SIMENON. MAIGRET'S TOURISTIC GUIDE
Every week you'll find a town crossed by Maigret in the course of his investigations


Concarneau
La meilleure saison pour découvrir Concarneau, si on aime les ambiances "à la Simenon", c'est peut-être le mois de novembre, pendant une grande marée, lorsque la tempête fait s'entrechoquer les barques dans le port. Pour se loger, on recommande l'Hôtel de l'Amiral, à l'angle du quai de l'Aiguillon, avec ses trois fenêtres aux vitraux verdâtres, à travers lesquels on devine l'horloge lumineuse de la vieille ville. On y trouve une partie café, qui est une longue salle au plancher gris et aux tables de marbre blanc veiné de bleu, avec un billard; il y a aussi une salle à manger, où les serveuses sont en costume breton, et quelques chambres au premier étage (demandez celle qui porte le numéro 3: elle a un balcon qui domine le port et la rade).
Selon ce que l'on cherche en matière de pittoresque, on peut se promener le long de la plage des Sables Blancs, bordée de villas cossues; mais on peut préférer la ville close, où on accède par un pont-levis, et déambuler dans les ruelles étroites et tortueuses; on peut encore se diriger du côté de la pointe du Cabélou, avec ses rochers, ses bois de sapins, et son ancien poste de veille.
On ne manquera pas le marché hebdomadaire, avec ses étals couverts de mottes de beurre, d'œufs, de légumes, de bretelles et de bas de soie.
(Les détails sont extraits de "Le chien jaune")

sabato 18 febbraio 2017

SIMENON SIMENON. THE BROTHERS RICO

An examination of another atypical roman dur 

SIMENON SIMENON. LES FRERES RICO 
Un examen d’un autre roman dur atypique 
SIMENON SIMENON. I FRATELLI RICO
Un esame di un'altro roman dur atipico

The Brothers Rico differs substantially from most of the romans durs I’ve read so far.  Generally in this line of Simenon’s works, it seems his protagonists develop as inevitable victims of an inexorable destiny. Here, in contrast, Eddie Rico, the eldest of three brothers working for and controlled by the “organization (make that the Mob) behaves knowingly of his own volition. As one wonders about possible denial, indifference, naiveté, and stupidity at times during the intriguestatements predicting and explaining his behavior flood the novel. While what Eddie does may seem unavoidable, his actions are consciously active.
Another separator from other romans durs is how very American this book is. Although of Italian origin, the Ricos are American born and bred. Their story evolves in American settings within American culture. The panorama extends from Florida and its pelicans and alligators, motorboats and hydroplanes, into Pennsylvania “at the end of the world” where “everything was dirty, grey, depressing” on to New York City among its soda fountains, pinball machines, jukeboxes, and penny arcades, to end in California among its “cars of every make and vintage… ancient model-T Fords and flashy Cadillacs, pick-up trucks and motorcycles.” 
Despite having the “same blood, going to the same school, belonging to the “same street gangs, and taking part in the same fights, the brothers respond variably to their experiences in the melting pot of America. In confrontation with the organization, accountant Eddie (It was only when he left his “own territory” that “he was no longer The Boss.”) and hitman Gino (He had always been a killer by instinct.”) and driver Tony (“He was so crazy about speed and motors he did it for the fun of it.) make very different choices. As well, Simenon portrays the American Mob as it squeezes, steals, suspects, spies, and slaughters, highlighting the “perfected” way it performs according to an almost inalterable ritual 
At first, prime protagonist Eddie is content. “Deep down he was a happy man. He has a wife, three daughters, and a maid plus a nice house, brand-new, modern, dazzling white in the most fashionable section” and one of the best cars on the market. Indeed, “everything was beautiful… …it felt like living in the middle of a travel poster.” Eddie “never asked for more than his share,” and when the organization pressures him to perform, he raises “no objections for, according to his code, he should not refuse.” 

With “a deep-rooted feeling about the necessity to follow the rule, about the folly and the peril that lies in departing from it,” a frightened Eddie follows the “organization’s” ruthless directions, cooperating and sacrificing in order to save his life, protect his position as “boss” of his “own territory,” and preserve his lifestyle and family. Although an unlikely tragic hero had emerged and the Mob “never asked him anything difficult again,” one wonders if Eddie would recover from his bad actions and again enjoy the good life. Simenon asks “Perhaps it would come back?” and answers, “Already the word Angelo used was doing him good: ‘Boss…’ He had worked hard, so very hard, since the store in Brooklyn, to get there!”

David P Simmons