sabato 24 giugno 2017

SIMENON SIMENON. MORSANG, UNE BASE DE LANCEMENT POUR MAIGRET…


Quelques réflexions sur la rédaction des premiers romans "Maigret" 

SIMENON SIMENON. MORSANG, UNA BASE DI LANCIO PER MAIGRET… 
Alcune riflessioni sulla redazione dei primi romanzi "Maigret" 
SIMENON SIMENON. MORSANG, A LAUNCH PAD FOR MAIGRET 
Some reflections on the writing of the first "Maigret" novels


Au printemps 1930, Simenon, après son périple sur les canaux du Nord, est venu amarrer son bateau l'Ostrogoth près de Morsang-sur-Seine. C'est là, du moins selon certains simenologues, qu'il écrit son premier roman sous patronyme, Pietr le Letton (qui, selon d'autres, aurait connu une rédaction, au moins partielle, à Delfzijl selon la légende établie par Simenon lui-même, et peut-être aussi à Stavoren). Sans nous attarder sur ce problème – que les plus éminents simenoniens ne sont pas encore arrivés à résoudre, et qui, en réalité, risque de rester insoluble – nous aimerions évoquer aujourd'hui l'écriture des deux romans suivants de la saga maigretienne, à savoir Le charretier de la Providence et Monsieur Gallet, décédé 
Nous avons parlé, dans un billet du 16 juillet 2016, de l'entrevue entre Simenon et Fayard, et nous avions relevé combien il était difficile de savoir ce que les deux hommes s'étaient dit exactement, et ce que Fayard avait exigé en échange de son accord à publier la nouvelle collection. Simenon lui-même, en racontant l'événement a posterioriavait proposé des variantes sur cette conversation, mais aussi sur le nombre de manuscrits qu'il avait montrés à son éditeur.  
Une chose cependant semble pouvoir être établie avec une certaine certitude: la première entrevue entre Simenon et Fayard à propos de Pietr le Letton doit avoir eu lieu au plus tard au printemps de cette année 1930, puisque le contrat d'édition du roman est daté du 26 mai. On sait que Fayard, encore mal convaincu à ce moment-là, proposa au romancier une prudente première diffusion en feuilleton dans l'hebdomadaire qu'il venait de fonder, Ric et RacAutrement dit, si le contrat date du mois de mai, on peut sans peine imaginer que Simenon, suite à cette entrevue, ait continué dès l'été à écrire les Maigret suivants, soit à la demande de Fayard, soit de son propre chef pour convaincre celui-ci. 
Quoi qu'il en soit, les spécialistes de l'œuvre simenonienne s'accordent pour dire qu'au cours de cet été 1930, Simenon s'est consacré à l'écriture de deux Maigret (et peut-être aussi de quelques romans populaires sous pseudonymes), les deux cités au début de ce billet. Quant à savoir lequel des deux en premier… En l'absence des manuscrits, disparus, et, à notre connaissance, la possession par le Fonds Simenon de la seule enveloppe jaune de Le charretier de la Providence, nous ne savons trop sur quels indices les simenologues se sont basés pour décider de l'ordre de rédaction de ces deux romans. Certes, lors du Bal anthropométrique, c'est Monsieur Gallet, décédé qui fut choisi pour lancer la collection, mais cela ne nous dit pas encore qu'il ait été écrit avant Le charretier de la Providence, puisquaussi bien le deuxième roman du Bal fut Le pendu de Saint-Pholien, dont les spécialistes estiment actuellement qu'il fut composé plus tard, soit en automne 1930… La date de rédaction ne semble donc pas avoir été un critère déterminant pour ce choix, comme nous l'avons déjà évoqué dans un billet du 2 mars 2016 
Difficile aussi de s'appuyer sur les dires de Simenon lui-même, qui, comme nous l'avons déjà vu, n'était pas très constant dans ses souvenirs… Dans ses textes autobiographiques (Dictées et Mémoires intimes), Simenon évoque à peine ces deux romans: Le charretier de la Providence seulement pour raconter comment, en 1931, il était allé chercher un clochard du quartier Maubert pour figurer le charretier sur la couverture photographique originale du roman; quant à Monsieur Gallet, décédé, il n'est même pas mentionné… D'ailleurs, lorsque dans sa première dictée (Un homme comme un autreil parle des débuts de Maigret, il fait une curieuse confusion: "Les trois romans qui suivirent [Pietr le Letton], Les demoiselles de Concarneau, Le pendu de Saint-Pholien et je ne sais plus lequel, me parurent dignes d'être publiés"… Même oubli dans une interview pour le journal 24heures, où Simenon dit: "J'ai commencé par Pietr le Letton, qui fut suivi de deux autres romans, Monsieur Gallet, décédé et Le pendu de Saint-Pholien, J'ai envoyé les trois manuscrits à Fayard."  
On remarquera comment Le charretier de la Providence disparaît ici dans les oubliettes de la mémoire simenonienne; comme si, dans l'euphorie de la victoire obtenue lors du Bal anthropométrique, ce roman, publié au mois de mars 1931, avait presque passé inaperçu; à moins que Simenon, pris à ce moment-là par l'écriture "forcenée" des romans suivants, ne se soit que peu inquiété du succès de son troisième roman paru… Une hypothèse parmi d'autres, comme celles que nous avions évoquées dans un billet du 18 mars 2017. 
Il nous reste à dire deux mots sur Morsangpour revenir tout de même au titre de ce billet! Ce bord de Seine est un des hauts lieux simenoniens, décor de bien des romans, Maigret et "romans durs", et un endroit que le romancier a beaucoup apprécié: un certaine nonchalance du bord de l'eau (on pense à une chanson de Gabin), l'atmosphère des guinguettes, la pêche à la ligne, la bouteille de vin blanc qui se rafraîchit dans le courant, tout concourt à en faire le "second berceau" de Maigret, après les brumes des canaux nordiques…  

Murielle Wenger 

venerdì 23 giugno 2017

SIMENON SIMENON. MAIGRET UN COMMISSARIO XXL

La stazza di Maigret é una caratteristica non solo fisica

SIMENON SIMENON. MAIGRET, UN COMMISSAIRE XXL
La stature de Maigret est une caractéristique pas uniquement physique
SIMENON SIMENON. MAIGRET, A CHIEF INSPECTOR XXL
Maigret’s stature is not a uniquely physical characteristic




La stazza di Maigret. E’ una delle caratteristiche fisiche più evidenti del commissario uscito dalla penna di Simenon. E’ imponente, ciò significa alto ma anche possente. Non è muscoloso, ma non è nemmeno grasso. Come scrive spesso l’autore, la sua è una struttura massiccia, cosa che ci fa pensare che quella famosa stazza inizi proprio dalla sua struttura ossea. Poi ci sono i muscoli certo, ma anche un po’ di pinguedine, non eccessiva ma inevitabile, visto il regime alimentare seguito dal commissario e dalla sua propensione per gli alcolici, dal vino alla birra, dal calvados, al cognac. Come al solito ci domandiamo se questa caratteristica, di per sé un po’ generica e non originale, abbia importanza e quanta nella costruzione della fisionomia di Maigret. Perché, insomma Simenon ha pensato ad un personaggio così imponente? 
Ci sono infatti autori che non specificano i connotati fisici dei loro eroi. Per rimanere nell’ambito della letteratura poliziesca, il commissario Montalbano, inventato da Andrea Camilleri, non è mai descritto, alto, basso, magro, grasso… Noi stessi, prima che arrivasse una personificazione attraverso la fortunatissima serie televisiva, ci immaginavamo un tipico siciliano, minuto, asciutto, con una folta chioma nera e degli occhi nerissimi. Poi sul piccolo schermo è arrivato Luca Zingaretti, massiccio, ma non molto alto, completamente calvo e ci ha sorpreso e spiazzato. Poi la bravura dell’attore e la… benedizione dell’autore ci hanno abituato, convinto e oggi, per noi e non solo, Montalbano non può che avere la faccia e la figura di Zingaretti. 

Invece con Maigret la situazione è ben diversa. Come abbiamo accennato la descrizione di Simenon e i suoi continui riferimenti all’aspetto fisico non possono lasciare dubbi. 
Certo questa stazza, unita a certi suoi modi burberi, aiuta il commissario a stabilire un certo rapporto con alcuni sospettati, indagati, testimoni. 
Ma qui vorremmo aggiungere che non si tratta solamente di un connotato fisico. Questo giganteggiare di Maigret è anche una caratteristica della sua personalità. Ed è la risultante di vari elementi. Conta la sua autorevolezza, che gli viene dall’aver risolto decine e decine di casi. Conta la sua esperienza che gli conferisce una perspicacia psicologica e che gli permette di bucare il muro di bugie e menzogne che spesso viene eretto davanti a lui. Conta la fama che lo precede, che gli consente quei lunghi silenzi che mettono in soggezione i suoi interlocutori. 
E così di fronte ai suoi avversari il commissario si può avvalere di queste “dimensioni” che a nostro avviso sono inscindibili e che insieme costituiscono un elemento fondante del personaggio. Ecco perché ci lasciano, personalmente, perplessi certe personificazioni di alcune serie televisive dove il commissario è privo di questa stazza. Facciamo solo due esempi che non vogliono essere un giudizio sulla serie, ma sulla scelta dell’attore che deve vestire i panni di Maigret: l’italiano Sergio Castellitto della produzione Mediaset e l’inglese Rowan Atkinson della produzione I.T.V., entrambe, per motivi diversi, attori consumati, ma entrambe magri, nervosi, e del tutto privi di quella famosa stazza e di tutto quello che si porta dietro. 
E poi un magro e minuto può essere un buongustaio? Certo, ma anche in letteratura certi abbinamenti funzionano nell’immaginario collettivo dei lettori. Un “rotondo” Maigret che si gode i piaceri della tavola, del bere, e perfino della pipa, sembra più realistico di uno segaligno. Insomma questa stazza si porta dietro un bel po’ di cose e alla fin fine è più rilevante di quanto, a primo acchitto, potrebbe sembrare. (m.t.)

giovedì 22 giugno 2017

SIMENON SIMENON. GEORGES ON THE HOT SEAT: PART 3

Extracts from a unique daylong interview by a team of five doctors 

SIMENON SIMENON. GEORGES SUR LE GRIL : PARTIE 3 
Extraits d’une interview unique, d'une journée complète, par une équipe de cinq médecins. 
SIMENON SIMENON . GEORGES SUL GRILL: PARTE 3
Estratti di un'intervista unica, in un'intera giornata, da parte di un'equipe di medici

19) “My real temptation, which I had already written about at the age of 16, was to end up homeless. […] I am not far from considering the homeless state as an ideal. It’s obvious the true homeless man is a more complete human being than us.” 
20) “The homeless man is a man who lives without any concessions and can live in truthfulness to himself.”
21) “I longed for orderliness, for a certain solidarity, and basically hung onto that all my life. Each of the many houses I lived in were well structured and solid in order to keep me from getting the hell out of there. […] Each time I settled in a place, I told myself I was going to create a bohemian house, a completely loose one, that gives a sense of total freedom, but I regularly recreated the exact same protective circle.”
22) “All the houses I transformed, like the one we’re in today, were all at once a protection. [Many descriptors follow] A masking, façade, alibi, safeguard & defense.”
23) “I think it [orderliness] is a defense mechanism for me.”
24) “That discipline to get up before six o’clock, I kept all my life. Now, I don’t believe it was necessarily out of a love for getting up early at all, but simply because it represented a discipline. The days that I don’t get up early, I have a feeling of guilt, I no longer have a feeling of equilibrium, and I sometimes have to call in my doctor.” 
25) “I began to read medical journals simply as a hobby and definitely did not take them into account to create my characters.” 
26) “But the time a gravely ill member of my family [Denise] had been hospitalized, I threw out my journals and cancelled my subscriptions. I no longer opened a single medical book. I didn’t want to try and make a diagnosis myself. I do still continue to read The Medical Letter, for it’s very condensed and I can read it in a few minutes.” 
27) “Maigret had to have two or three years of medical training, for he needed at least a bit of a medical mind. Maigret was, for me, a mender of destinies. He was equivalent to the guys passing on the street who repair chairs or crockery.” 
28) “He [the doctor] should be a mender of destinies. For me, he is more important than the confessor because a confessor is more dangerous than salutary on account of dogma, for if one judges men according to dogma, one is not able to help them.” 
29) “I didn’t want a doctor on one hand and a confessor on the other. I took the view the doctor [meaning Maigret] should be doctor and confessor at the same time.” 
30) The medical panel concluded: “It’s thanks to you […] that we have been able to demystify the criminal personality. Better than a psychiatric treatise, that no living experience could ever have shown […] that is what permits us to say that the character of the doctor, in your work, is Maigret.” 
31) “For us who consider you as Doctor Maigret, we think your work is a psychotherapeutic success. You’ve helped people tolerate their existence and even what’s upcoming.” 
32) One psychiatrist added: “I was convinced I had met an obsessive-compulsive.” 

David P Simmons 

mercoledì 21 giugno 2017

SIMENON SIMENON. MAIGRET E L'ESTATE

Il commissario non ama il caldo dell'estate

SIMENON SIMENON. MAIGRET ET L'ETE
Le commissaire n'aime pas la chaleur de l'été
SIMENON SIMENON. MAIGRET IN THE SUMMERTIME
The Inspector does not like the hot in the summer



No. Non riusciamo ad immaginarcelo…. in magliettina a maniche corte (eppure le famose Lacoste furono lanciate proprio in Francia nel 1933 e già allora erano di gran moda), che si gode la brezza marina, e magari si rinfresca con un bel bagno ristoratore, nel sud della Francia, in una delle tante località balneari della costa o in un‘isola come Porquerolles…
Proprio no. Vederlo a passeggio sul lungomare sottobraccio a M.me Maigret, con un bel paio di bermuda e delle pianelle da spiaggia, mentre si gusta un gelato…?
Diciamolo chiaramente.  Nel corso delle sue inchieste abbiamo visto Maigret in situazioni climatiche e in posizioni geografiche diverse, ma mai Simenon ce l’ha presentato come l’abbiamo raffigurato noi nelle righe qui sopra. Anzi a pensarci bene, neanche a noi è mai venuto in mente un “Maigret-balneare”.
Certo, in alcune indagini gli capita di trovarsi in località di vacanza marine quindi circondato da gente in costume, che cammina con gli zoccoli da mare che si tuffa in acqua…. ma…
Ma lui è sempre in tenuta cittadina. Anche il solo togliersi la giacca è un cambiamento un po’ sofferto, il massimo per lui è un cappello di panama e le maniche della camicia rimboccate… e la cravatta? Quella, magari un po’ allentata, continua a torturarlo anche alle temperature più alte.
Perché, uno dei fascini di questo personaggio, soprattutto per noi italiani abituati a climi miti, al sole, al caldo e a vivere spesso affacciati su migliaia e migliaia di coste di mare, è la dimensione continentale, l’ambiente cittadino o campagnolo, dove acqua vuol dire soprattutto canali e fiumi, soprattutto dove l’aria è spesso brumosa e la temperatura è frequentemente rigida.
Insomma chapeau melon, cappotto pesante con il collo di velluto, sciarpa (quella fatta da M.me Louise), insieme alla pipa e alla sua massiccia sagoma che entra ed esce da una nebbia fredda, è una cornice di quel quadro chiamato Maigret. Ed è una cornice che non si può cambiare, perché tutto il dipinto assumerebbe un aspetto diverso.
Il commissario Maigret è un uomo pensato per i climi freddi e, per come ci viene presentato, è molto più adatto a sopportare questi che non il caldo.
Certo, non che a Parigi d’estate il caldo sia trascurabile, ma quello che non si addice al personaggio simenoniano è il calore estivo nella dimensione “vacanza”.
Possiamo vedere un Maigret contadino, a Meung nella sua casetta di campagna, zoccoli da ortolano, camicetta a scacchi, cappello di paglia, con le mani sporche di terra.
E anche in quelle situazioni, Maigret cerca il fresco sotto il pergolato, come se la sua stazza, le sue abitudini alimentari e la sua propensione a bere fossero congeniali al freddo e non al caldo.
Ma un Maigret balneare no.
Quanto sono le inchieste in cui lo vediamo soffrire e sudare sotto un implacabile sole estivo? E non è certo un Maigret a suo agio. Quando invece è freddo, anche molto freddo, nella mente del commissario c’è almeno la stufa a carbone del suo ufficio che sarà caricata fino a farla diventare incandescente.

Insomma il caldo lasciamolo ad altri detective, come ad esempio Pepe Carvalho e la sua Spagna mediterranea, ma non togliamo a Maigret il piacere del suo bel freddo! (m.t.)