domenica 13 agosto 2017





LE TIERCE DE MAIGRET
Un choix de trois romans de la saga, sur un thème particulier

Que vous partiez en vacances ou pour un court congé, ou que vous ayez un long voyage à faire en train ou en avion, peut-être vous dites-vous que vous pourriez emporter quelques romans de votre commissaire préféré… Oui, mais comment les choisir ?
A part une sélection au hasard, il existe d'autres possibilités. Cette nouvelle rubrique vous propose des triades de romans, selon un thème traité dans chacun de ce ceux-ci.
Ces sélections sont aussi valables, évidemment, pour une nuit insomniaque, ou pour une séance de lecture paresseuse dans le hamac au fond du jardin…

LA TRIPLETTA DI MAIGRET
Una scelta di tre romanzi della serie, su un tema particolare

Che voi stiate partendo per le vacanze o per un weekend, oppure che dobbiate fare un lungo viaggio in treno o in aereo, forse state pensando di portarvi dietro qualche romanzo del vostro commissario preferito…Ok, ma come sceglierlo?
A parte la scelta « a caso », esistono altre possibilità. Questa nuova rubrica vi propone delle triadi di romanzi di Maigret che sono legati da uno stesso tema, che viene trattato in ognuno dei tre titoli.
Queste selezioni  sono utili, evidentmente, anche per le notti insonni o per una pigra  sessione di lettura cullandosi sull’amaca in fondo al giardino…


MAIGRET'S TRIFECTA
A choice of three novels of the saga, on a particular theme

Whether you are going on holiday or for a short break, or having a long journey by train or plane, maybe you're saying to yourself that you could take with you some novels of your favorite chief inspector… Yes, but how to choose them?
Besides a random selection, there are other possibilities. This new column will propose triads of novels, according to a theme treated in each of them.
These selections are obviously also valid for an insomniac night, or for a lazy reading session in the garden hammock

 ----------------------------------------------------------------

Trois enquêtes de vacances

Maigret a le virus de l'enquêteur chevillé au corps, aucun doute là-dessus… Non seulement il accepte – plutôt facilement – de s'occuper à titre officieux d'investigations pour lesquelles on a sollicité son aide, mais il lui arrive aussi d'enquêter pour son propre compte, en dilettante, alors qu'il est en vacances et censé se reposer et oublier un peu le travail…
"Tout à l'heure encore, c'était un gros homme un peu flottant qui fumait la pipe sans conviction en promenant autour de lui un regard ennuyé. A présent, il était comme plus dense. Son pas même était plus lourd, ses gestes plus lents. Lucas, par exemple, qui connaissait le patron mieux que quiconque, aurait compris tout de suite et se serait réjoui." (Les vacances de Maigret)
"Tout de suite, son regard s'arrêta sur un autre titre, dans le coin droit de la page. Un cadavre dans un placard. Si ses narines ne frémirent pas, il n'en ressentit pas moins une certaine excitation." (Maigret s'amuse)
"Mme Maigret s'étonnait de le trouver si docile, si calme, et il lui arrivait de s'en inquiéter. C'est alors qu'elle découvrit qu'il jouait en quelque sorte au détective." (Maigret à Vichy)


Tre inchieste in vacanza

Maigret è contagato dal virus dell’indagine, ormai entrato stabilmente nel suo corpo e su questo non c’è alcun dubbio…. Non soltanto egli accetta piuttosto facilmente  di occuparsi a titolo ufficioso di indagini per le quali qualcuno ha sollecitato il suo aiuto, ma arriva anche ad indagare per proprio conto, come farebbe un dilettante,  quando è in vacanza e dovrebbe riposarsi e dimenticare un po’ il lavoro…
« Ancora poco fa’ era un grosso uomo un po’ dondolante, che fumava la pipa senza convinzione e  che trascinava intorno a lui uno sguardo annoiato. Ora era come se fosse più denso. Anche il suo passo era più pesante, i suoi gesti più lenti. Lucas, per esempio, che conosceva il capo meglio di ogni altro, avrebbe capito subito e se ne sarebbe compiaciuto ». (Le vacanze di Maigret)
« Tutto ad un tratto il suo sgardo si arrestò su un altro titolo, nella parte in alto a destra della pagina. Un cadevere in un armadio. Se le narici non avessere fremito, non avrebbe potuto di fare a meno di sentire una certa eccitazione » (Maigret si diverte).
 « M.me Maigret si stupiva di trovarlo così remissivo e così calmo, e a lei capitava d’inquietarsi. E’ allora che lei scoprì che lui stava giocando, in qualche modo, al detective ». (Maigret a Vichi)


Three holyday investigations

Maigret has no doubt the detective's virus deeply rooted in him. Not only does he agree – rather easily – to deal unofficially with investigations for which his help has been requested, but he also happens to investigate on his own account, as an amateur, while he is on vacation and should instead rest and forget a little bit about work…
"Earlier still, he was a big man, somewhat hesitant, who was smoking his pipe without conviction, while looking tediously around him. Now it was as if he were denser. Even his step was heavier, his gesture slower. Lucas, for example, who knew the chief better than anyone else, would have understood right away and have rejoiced." (Maigret's Holyday)
"At once, his look stopped on another title, in the right corner of the page. A corpse in a cupboard. If his nostrils didn’t shiver, he nonetheless felt a certain excitement." (Maigret's Little Joke)

"Mme Maigret was surprised to find him so docile, so calm, ant she happened to worry about it. And then she discovered that he was somehow playing the detective." (Maigret in Vichy)

(by  Simenon Simenon)

sabato 12 agosto 2017

SIMENON SIMENON. QUAND LES PERSONNAGES CHANGENT DE PRENOM…

Quelques exemples d'erreurs de congruence dans les romans Maigret  

SIMENON SIMENON. QUANDO I PERSONAGGI CAMBIANO IL NOME... 
Alcuni esempi di errori di congruenza nei romanzi di Maigret 
SIMENON SIMENON. WHEN CHARACTERS CHANGE THEIR FIRST NAMES 
Some examples of congruence errors in the Maigret novels 

Simenon n'aimait pas faire le travail de révision de ses textes, dont il se débarrassait en un temps minimum, et les versions définitives de ses romans comportent quelques erreurs de congruence (nous en avons parlé dans un billet de juillet 2016), comme, par exemple, deux personnages intervertis au cours de l'intrigue, ou des marques temporelles incompatibles les unes avec les autres.  
"Lorsque j'écrivais, j'étais obligé d'avoir à côté de moi ce que j'appelais le plan du roman, qui consistait, non en un résumé de l'action, mais en une liste: les noms des personnages, leur âge, leur adresse, leur degré de parenté, etc. Combien de fois ne m'est-il arrivé, il y a trente ans comme il y a dix ans, de changer le nom d'un de mes personnages au cours du récit. Mieux encore; à la révision, cette anomalie m'échappait et l'on pourrait trouver certains de mes livres où la bonne s'appelait Amélie au premier chapitre et Josette à partir du cinquième." (in Des traces de pas). Ce sujet des prénoms a déjà été évoqué sur ce blog en janvier 2015, mais, comme le texte que j'avais écrit n'avait paru, à l'époque, qu'en italien, je me permets d'en reprendre en partie l'argument. 
En juillet 1960, le romancier note dans le cahier de ce qui deviendra Quand j'étais vieux: "Révision de mon roman Maigret et les vieillards terminée. En cinq jours. A raison de six à sept heures de travail par jour. […] Plus de trente heures pour réviser. Les premiers Maigret étaient révisés en un jour ! Je n'ose pas les relire." 
La longueur de la révision a-t-elle une influence sur le nombre d'erreurs de congruence ? Autrement dit, plus la révision est rapide, plus il y aurait d'erreurs ? La chose reste à prouver, et mériterait peut-être une étude plus approfondie, en comparant les manuscrits, les corrections qu'on y trouve, et le nombre d'erreurs de congruence. On pourrait aussi mener la recherche en comptant le nombre de ces erreurs de congruence, en fonction de la chronologie rédactionnelle, et analyser si vraiment ces erreurs diminuent dans les romans pour lesquels la révision a été plus conséquente.  
Quoi qu'il en soit, on remarque que dans les exemples que je vais donner, on trouve en réalité davantage d'erreurs, portant sur des prénoms, dans les romans plus tardifs, qui ont fait l'objet, a priori, d'une révision plus poussée. Mais on ne pourra pas en déduire une règle générale, d'une part parce que le recensement des erreurs que j'ai effectué n'est probablement pas exhaustif, et d'autre part parce que les romans plus tardifs sont plus nombreux (pour ce qui est des Maigret, 19 romans parus chez Fayard et 50 aux Presses de la Cité), et donc statistiquement, la probabilité de trouver des erreurs aura tendance à augmenter.  
Dans L'écluse no 1la servante à la maison de campagne de Ducrau s'appelle Mélie. Or, au milieu du déjeuner, Mme Ducrau dit "-Rosalie a oublié les liqueurs." On se demande d'où sort cette Rosalie, qui n'est jamais mentionnée ailleurs, alors que Mélie semble être le seul personnel dans la maison, puisque c'est aussi elle qui prépare le repas et le sert à table.  
Dans Cécile est morte, le cousin Monfils est prénommé Henri lorsque Maigret le rencontre à l'hôtel; mais, dans le télégramme qu'il a envoyé à son avocat au dernier chapitre, il signe Etienne. Toujours dans le même roman, la femme de Gérard Pardon est d'abord prénommée Hélène, mais, plus tard, lorsque Berthe, la sœur de Gérard, quitte celui-ci, elle dit à son frère: "Embrasse Clémence pour moi…". 
Dans Maigret a peur, lorsque Chabot explique la famille Vernoux à Maigret; il lui dit que Robert de Courçon "avait deux sœurs, Isabelle et Lucile. Isabelle a épousé VernouxA peine quelques lignes plus loin, Maigret demande: "- Hubert Vernoux est toujours marchand de biens ?" et Chabot lui répond: "Il a de grosses charges. Emilie, la sœur aînée de sa femme, vit avec eux." Il s'agit, bien entendu, de Lucile… 
Dans Maigret et les vieillards, lorsque Maigret se rend chez la princesse de V…, il y fait la connaissance du fils aîné de Philippe, qu'on lui présente en tant que FrédéricPlus tard, à la PJ, Maigret reçoit la visite du même jeune homme, qui vient lui parler de Saint-Hilaire. Mais cette fois, il est prénommé Julien.  
Dans Maigret et le client du samedi, Lapointe a retrouvé la fille qui a raccompagné Planchon chez lui le soir de sa disparition. Elle s'appelle Clémentine. Maigret la reçoit ensuite dans son bureau, et la fille lui dit que son prénom est Antoinette, mais qu'elle préfère se faire appeler Sylvie… 
Et enfin, dans Maigret et le marchand de vin, lorsque Maigret discute avec Mme Chabut de la liste de ses amis, elle lui cite un ministre, dont le prénom est Xavier. Un peu plus tard, Maigret se rend chez Mme Blanche, pour lui montrer la même liste, et Mme Blanche parle aussi du ministre qui fréquente sa maison, mais cette fois, il est prénommé André. 

Murielle Wenger 

venerdì 11 agosto 2017

SIMENON SIMENON. LA TRAGEDIA DI MARIE-JO

Un padre e il drammatico suicidio della figlia di venticinque anni, una vita che finisce e una che cambia

SIMENON SIMENON. LA TRAGEDIE DE MARIE-JO
Un père et le dramatique suicide de sa fille à vingt-cinq ans, une vie qui se termine et une vie qui change
SIMENON SIMENON. THE TRAGEDY OF MARIE-JO
A father and the dramatic suicide of his daughter at 25, a life that ends and a life that changes






















E' uno di quegli argomenti che non si vorrebbe mai trattare. Che, quando leggendo una biografia o Mémoires intimes, si arriva a quel maledetto maggio del 1978, in cui Marie-Jo venticinquenne si sparò nel suo appartamento di Parigi, si vorrebbe saltare tutto a pié pari e...
E' un avvenimento che si porta dentro tutto, il rapporto tra Georges e Denyse, l'influenza non certo benefica dell'instabiltà psichica di Denyse stessa, l'ammirazione sconfinata di Marie-Jo per il padre, sicuramente oltre il normale affetto che una figlia prova per un genitore... E ancora la fragilità di una ragazza che probabilmente cercava nelle sue relazioni sentimentali con uomini più grandi di lei, un surrogato di quel rapporto che non poteva avere con il suo papà...
E tutto quell'affetto Simenon l'aveva percepito e ricambiato fin dall'infanzia, lei l'unica femmina e la più piccola per sei anni (fino all'arrivo di Pierre-Nicholas), lui che la coccolava e lei che lo imbarazzava come quando, volendole Simenon comprarle un piccolo braccialetto o un collanina da bambini, si sentì chiedere una "fede d'oro" come quella della mamma Denyse, con in più la pretesa che il papà gliela infilasse al dito anulare... con tutto quello che questo poteva significare.
Tragedia preannunciata? Beh non è difficile immaginarlo. Certo come accennavamo prima, va valutata anche l'influenza negativa della madre, soprattutto perché Simenon non era un padre sempre presente. E forse per questo più desiderato?
Marie-Jo in una delle ultimissime lettere a "Dad" ad un certo punto, dopo essersi lamentata del suo malessere, delle sue incertezze e delle sue idiosincrasie, scrive "...oh, Dad, se tu potessi essere qui vicino a me, prendermi tra le tue braccia come quando ero piccola e farmi dimenticare tutto..." 
Fuga dalla realtà, direbbero gli psicologi, una realtà che la ragazza sa che non può esistere e che è fonte della sua disperazione. In una delle sue lettere Marie-Jo é molto esplicita per quanto riguarda i suoi sentimenti per il padre, l'impossibilità di dar loro corpo e l'inevitabilità di una fine violenta "... Salvami Daddy, sto per morire. Io non sono più nulla. non vedo il mio posto. Sono sperduta tra lo spazio, il silenzio e la morte. Dimentica le mie lacrime, ma ti prego, credi nel mio sorriso di quando ero la tua piccolina, ormai parecchi anni fa'. Sii felice per me. Ricordati del mio Amore anche se è stato folle. E' per questo che io ho vissuto ed è per questo che io adesso muoio..." .
Certo, un padre, anche se dubita dell'equilibrio mentale della figlia, come non può non allarmarsi e forse addirittura prepararsi a quella che possiamo definire senza esitare una fine preannunciata?  Anche perché lei aveva provato a suicidarsi già nel maggio del 1976, ingerendo una forte dose di barbiturici. Come doveva sentirsi Simenon a settantacinque anni, lì a Liegi, lontano dalla sua Marie-Jo che gli scriveva da Parigi? Cosa poteva fare, che non fece? Avrebbe potuto  trattenerla tre mesi prima quando lei andò a trovarlo a Losanna? Avrebbe dovuto organizzarle un'assistenza psichiatrica più efficace, rispetto a quelle sedute cui saltuariamente la ragazza si sottoponeva a Parigi? Forse anche il fratello grande Marc, figlio di Tigy,  che lavorava nel mondo del cinema e viveva a Parigi avrebbe potuto esserle più vicino? Ma sarebbe servito? Ad aggravare la situazione ci si mise la conflittualità tra Georges e Denyse che, finita la coabitazione, avevano però continuato a litigare a livello editoriale. Lei aveva pubblicato un libro Un oiseau pour le chat che accusava pesantemente Simenon su vari fronti, mischiando verità a menzogne. Il libro fece scalpore più che per l'autrice, per l'oggetto delle critiche visto che si trattava di un personaggio di grandissima fama. Questo toccò pesantemente Marie-Jo che chiese addirittura al padre di non rispondere mai a quell'orribile libro, che pure lei aveva letto fino all'ultima riga. 
E poi come tacere  di quell'avvenimento tra madre e figlia nel '64 quando erano sole in vacanza  a Villars-sur-Ollon, da cui Marie-Jo uscì traumatizzata. Aveva undici anni e  non ne voleva parlare. Solo più tardi si saprà che Denyse aveva scioccato la figlia con masturbazioni, una sorta d'incesto e degli anatemi "...non sarai mai in grado di essere una vera femmina di fronte ad un uomo, perché ti verrà in mente per sempre questa scena... delle mie dita che cercano il piacere nel mio sesso...".
Quanto ci sia di vero non ci è dato sapere, madre e figlia erano toccate da un'instabilità mentale. ma è fuor di dubbio che quale sia stata l'esperienza, non fu certo positiva per Marie-Jo, soprattutto perché si andava ad innestare su altri problemi preesistenti.
E' inutile dire che Simenon fu distrutto da questo suicidio, passò mesi completamente annientato. Il suo unico punto di appoggio fu il fatto di avere le ceneri della sua amata figlia, sparse, lì nel giardino della sua casa rosa, sotto quel grande cedro del Libano, dove si sedeva spesso. E anche per questo, lasciò detto che, quando fosse morto ,anche le sue ceneri dovevano essere disperse in quel giardino mischiate a quelle di Marie-Jo. (m.t.)