venerdì 2 marzo 2018

SIMENON SIMENON. MAIGRET ET LA VIEILLE DAME ON THE SMALL SCREEN: IN ETRETAT OR ELSEWHERE?

About two television adaptations of Simenon's novel 

SIMENON SIMENON. MAIGRET ET LA VIEILLE DAME SUR LE PETIT ECRAN: A ETRETAT OU AILLEURS ? 
A propos de deux adaptations télévisées du roman de Simenon 
SIMENON SIEMNON. MAIGRET ET LA VIEILLE DAME SUL PICCOLO SCHERMO: A ETRETAT O ALTROVE? 
A proposito di due adattamenti televisivi del romanzo di Simenon 
It is a measure of the international popularity of the Maigret stories that television adaptations have been made in a range of languages for audiences throughout Europe and beyond. Three versions of Maigret et la vieille dame have appeared, featuring Rupert Davies (The Old Lady, BBC, 1960), Jean Richard (Maigret et la dame d’Etretat, Antenne 2, 1979) and Bruno Crémer (Maigret et la vieille dame, France 2, 1995) respectively in the role of the commissaire. Whereas The Old Lady was filmed mainly in the studio, the Richard and Crémer versions were both shot on location; this article will review the degree to which each of these telefilms realises the Etretat setting of Simenon’s novel. 
Stéphane Bertin, the director of Maigret et la dame d’Etretat, featuring Jean Richard, insists throughout that the action is unfolding in the same geographical setting as the novel, even going so far as to add a reference to Etretat, absent in Simenon’s original, in the title of the episode. The telefilm opens with views of the cliffs and streets of Etretat before moving to the burial of the murdered maid Rose Trochu in a scene filmed at the cliffside church of Varengeville near Dieppe, which substitutes for the church of Yport. There are numerous shots of Etretat’s pebble beach, the arches in the chalk cliffs on either side of the town and the famous “aiguille creuse”, a fifty-five-metre-high obelisk rising from the sea, along with sequences filmed in nearby Fécamp and at the petrol terminal at Antifer between Le Havre and Etretat, the latter scene being a further addition to Simenon’s text.  
By contrast, in David Delrieux’s, adaptation of Maigret et la vieille dame, starring Bruno Crémer, Etretat is completely absent. The overall impression is of a seaside setting: as Maigret dismounts from the train, the viewer sees children with shrimping nets, there is a Hôtel des Falaises, Madame Besson explains that her father had been a fisherman and there are nets drying outside Rose’s family home. It may appear curious, then, that the viewer never sees the sea, a fact which becomes less curious when the end-of-programme credits suggest that the episode was filmed in the landlocked Czech Republic! Delrieux’s aim seems to be to create the ambiance of a seaside resort in the south-west of France rather than Normandy – Arlette Sudre lives in Bordeaux rather than Paris, Inspector Castaing’s car has a Gironde registration plate, Madame Besson’s calvados becomes cognac and Rose’s father’s cider is transformed into red wine.  
In addition to this difference in physical location between the two telefilms, there is a further contrast in the historical setting. While Maigret et la dame d’Etretat with Jean Richard is broadly contemporaneous to its 1970s production, Maigret et la vieille dame with Bruno Crémer has an early 1950s “look”. There is a further contrast in the differing approaches of the respective production teams. Maigret et la dame d’Etretat draws on a number of techniques associated with the Nouvelle Vague movement, with in-the-street filming, handheld cameras and non-professional extras. Maigret et la vieille dame, on the other hand, is closer to the so-called cinéma de qualité approach, with the recreation of a historical and social ambiance through the careful (and often expensive!) choice of costumes and props to create a reconstituted version of early-1950s France as it might be imagined by the modern television viewer; and it should, of course, be noted that this is a subjective interpretation of an epoch rather than a necessarily historically accurate depiction.  
In conclusion, although both TV adaptations follow quite closely the storyline of Simenon’s narrative, neither seeks to reproduce the setting of the novel in all details. While Maigret et la dame d’Etretat insists on the Etretat location, the narrative unfolds in a different historical period; if Maigret et la vieille dame has a historical context closer to Simenon’s 1950 novel, the geographical specificity of Etretat and the Normandy coast is completely removed. The degree to which such factors influence a viewer’s appreciation of each adaptation of Simenon’s text will depend on the relative importance he or she attributes to their historical and geographical resemblance or otherwise to the literary point of departure; and in an overall appreciation of each telefilm, these are only two factors amongst many, including the quality of the screenplay and scriptwriting, the casting and performance of the actors, and other considerations such as the camera work and soundtrack. Both adaptations remain accessible in DVD format and readers of this blog are encouraged to make their own judgement and, above all, enjoy these dramatic tributes to Simenon’s creativity. 

William Alder 

giovedì 1 marzo 2018

SIMENON SIMENON. SIMENON, MAIGRET ET L'ALCOOL /1

Les rapports du romancier avec l'alcool 

SIMENON SIMENON. SIMENONMAIGRET E L'ALCOL /1 
Il rapporto del romanziere con l'alcol  
SIMENON SIMENON. SIMENON, MAIGRET AND ALCOHOL /1 
The novelist's relationship with alcohol 

Sur le site de Steve Trussel, «Simenon and his inspector Maigret», se trouve un article fort intéressant, intitulé «Les bières de Maigret», écrit par Murielle Wenger. Je retiens tout spécialement deux passages de ce textele premier où elle rappelle que «Depuis déjà avant le séjour du commissaire à Vichy, le docteur Pardon l’a mis en garde contre les excès, lui suggérant de boire un peu moins.»; le deuxième est le relevé statistique que Wenger a fait en rapportant la consommation de verres de bières roman par roman sur une échelle, démontrant ainsi qu’il n’y a pas de roman sans bière mais que , au contraire, cinq à six bières par jour sont fréquents, allant même jusqu'à dix bières dans certains romans. Encore faut-il remarquer que Murielle Wenger n’a relevé ici que la bière et ne parle pas du vin avec le repas ou le verre de prunelle qui se trouve sur le buffet chez lui à la maison.  
La relation de Maigret avec l’alcool n’est pas surprenante pour qui connaît la biographie de son auteur Georges Simenon. Ce dernier a été, lui-même, tout du long de sa vie, un solide buveur, et certains auteurs n’hésitent pas à employer à son égard le terme d’alcoolique. Jeune reporter déjà, il fréquente «La Caque, un groupe de poètes, rapins et autres jeunes artistes. Ces Compagnons de l’Apocalypse se réunissent pour des beuveries (qu’ils nomment séances orgiaco-mystiques) dans un grenier situé derrière l’église Saint-Pholien, impasse de la Houpe à Liège.» (texte repris du site Repérages). C’est d’ailleurs dans cette ambiance enfumée et entouré des effluves d’alcool qu’il rencontrera la jeune fille, peintre, qui deviendra plus tard son épouse, à savoir Régine Renchon. Pourtant cela ne représente en rien l’exemple reçu à la maison, car son père est un homme tranquille qui aime rester chez lui avec son journal et sa pipe.  
Plus tard, à Paris, Simenon mène grand train et devient un «buveur social»; pas étonnant puisque il y retrouve son ami de La Caque, Luc Lafnet, et quelques jeunes artistes, peintres, poètes et autres de ce même gabarit, se réunissant dans des mansardes jusqu’à des heures indues. Ensuite les voyages sur les rivières sont des années plus calmes, encore que, pendant le calfatage de son bateau à Delfzijl, il ne se prive pas d’aller boire régulièrement son petit genièvre; voici comment Simenon lui-même nous le raconte: «Je me revois, par un matin ensoleillé, dans un café qui s’appelait, je crois, Le Pavillon… Ai-je bu un, deux, ou même trois petits genièvres colorés de quelques gouttes de bitter ? Toujours est-il qu’après une heure …je commençais à voir se dessiner la masse puissante et impassible d’un monsieur qui… ferait un commissaire acceptable.» (La naissance du commissaire Maigret; Ed. Rencontre 1966). 
Mais la période la plus sombre se situe certainement à Cannes. En effet, «…au printemps 1955, Simenon débarque en France, venant des Etats-Unis, mais n’envisage plus de vivre à nouveau à Paris, la capitale ayant à ses yeux perdu tous ses charmes et de plus il recherche maintenant la tranquillité. C’est dans le midi de la France, à Mougins, puis sur les hauteurs de Cannes qu’il pose ses valises dans une villa de rêve qui porte le nom de «Golden Gate». En ces lieux au climat idéal tout devrait aller pour le mieux. Pourtant ce n’est pas le cas. Depuis les premiers troubles psychologiques de Denyse mais aussi les problèmes d’alcoolisme du couple, le romancier a besoin de la boisson comme stimulant lorsqu’il écrit.» (texte repris de Bernard Alavoine). 
Vu ce qui précède, il est logique d’admettre que l’auteur a transmis à son personnage le plus constant des traits ou habitudes se rapportant à sa propre façon de vivre. Mais avant de chercher à prouver que Maigret est, ou n’est pas, un alcoolique, il faut définir ce que c’est que l’alcoolisme. Pour ce faire, je reprends ici la définition telle qu’on la trouve dans le Larousse Médical: «Alcoolisme: Ensemble des troubles immédiats ou lointains résultant de l’intoxication, aigue ou chronique par l’alcool. L’alcoolisme chronique est dû à l’ingestion habituelle et immodérée des vins ou des boissons alcooliques quelles qu’elles soient.». La définition d’alcoolisme chronique selon l’Organisation Mondiale de la Santé est même plus large et ne parle pas de consommation immodérée mais de consommation régulière et chronique, plus ou moins excessive.  
Comme on l’a vu auparavant, dans l’étude de Murielle Wenger, Maigret a une
consommation de bière régulière et chroniqueet puisque son ami, le docteur Pardon, lui a conseillé de boire un peu moins, on peut admettre que sa consommation est plus ou moins excessive. De ce fait, la consommation d’alcool de Maigret correspond tout à fait à la définition d’alcoolisme telle que décrite par l’OMS. Mais peut-on dire que Maigret est un alcoolique pour autant? La consommation du commissaire ne serait-elle pas plutôt du type buveur social ? Le verre de bière avec les collègues après le travail ou la fameuse bière avec sandwich lors des interrogatoires ? On trouve la réponse à cette question dans La Médecine des Familles«Déjeuners de travail, pots entre amis, dîners en famille… Bien souvent l’alcoolisation se fait au quotidien et le buveur pense être * dans la norme*. Il est ainsi important de rappeler les seuils d’une consommation modérée: chez l’homme 3 verres d’alcool par jour maximum (soit 36 g d’alcool pur) et chez la femme 2 verres par jour (soit 24 g). Que l’on opte pour une flûte de champagne, une chope de bière ou un verre de vin, on consomme à peu près la même quantité d’alcool: 10 g par verre. Ainsi le repère d’unité d’alcool correspond à un verre.». Pourquoi le docteur Pardon conseille-t-il à Maigret d’y aller doucement avec la boisson ? Tout simplement parce que l'alcool se propage à travers le corps par l'intermédiaire du sang, et boire même modérément peut avoir toutes sortes d'effets négatifs sur l'ensemble du corps. Mais qu’en est-il de Maigret ? Trop ou pas trop d’alcool ? Nous le verrons dans un prochain article. 

Philippe Proost  

mercoledì 28 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. OGGI, DIECI ANNI DALLA SCOMPARSA DI FERENC PINTER

L'anniversario è l'occasione per riflettere sull'importanza delle copertine dei Maigret per i lettori italiani

SIMENON SIMENON. AUJOURD'HUI, LES DIX ANS DE LA DISPARITION DE FERENC PINTER
Cet anniversaire est l'occasion de réfléchir à l'importance des couvertures des Maigret pour les lecteurs italiens
SIMENON SIMENON.  TODAY, TEN YEARS SINCE FERENC PINTER’S DISAPPEARANCE
This anniversary is an opportunity to reflect on the importance of Maigret covers for Italian readers.


Coloro che ci seguono lo conoscono assai bene. Noi di Simenon Simenon ce lo abbiamo sempre vicino come fosse un nume tutelare di questo blog e quando si parla di Maigret, soprattutto in Italiano, la sua opera in modo o in un altro fa sempre capolino.  
Parliamo di Ferénc Pinter l'illustratore scomparso proprio il 28 febbraio di dieci anni fa'. Per tutta una generazione di italiani le sue copertine di Maigret sono state, diremmo, una parte essenziale del protagonista simenoniano che da allora, nell'immaginario collettivo degli appassionati italiani, ha avuto le fattezze del suo interprete televisivo, Gino Cervi. Ma le matite evocative di Pinter non avevano bisogno del profilo dell'attore. Le sue copertine sono spesso realizzate con un semplice particolare, o con una tale semplificazione del disegno che la riconoscibilità con l'attore in quei casi era solo un ricordo. 
Ma è indubbio che il quartetto Simenon, Maigret, Cervi, Pinter formarono alla fine degli anni sessanta un poker di assi di grande successo. 
Oggi vogliamo celebrare in modo particolare questo anniversario, perché Simenon-Simenon si è spesso identificato con i disegni del grande illustratore, perché ha usato spesso la sua forza grafica per dar supporto ai propri post, perché ha addirittura utilizzato le sue immagini per creare patchwork, composizioni e perché la sua immagine ha finito per diventare un po' anche la nostra.
Pinter, di origini ungheresi, non ha limitato le sue geniali pennellate solo alle copertine, di Maigret, la sua lunga collaborazione con Mondadori lo ha visto firmare copertine di tanti autori e il suo tratto era così invitante e magnetico che fu chiamato anche dal mondo della pubblicità. E i suoi tratti, benché diversi in tutte queste varie occasioni, erano comunque inconfondibili. 
E questo video, tratto da Youtube, mostra solo alcune delle sue innumerevoli interpretazioni di Maigret. Ma tante ne continuerete a vedere sulle pagine di Simenon-Simenon, anche perché in questi oltre sette anni di vita ci siamo resi conto di come queste immagini piacciano al pubblico e non solo alla generazione che lesse i Maigret con le quelle copertine, ma anche ai più giovani, magari lettori delle più recenti edizioni adelphiane, che pure mostrano di apprezzare i disegni di Pinter. Insomma le sue copertine sono ancora moderne, anche se alcune compiono ormai quasi sessant'anni, proprio come conservano la loro attualità le inchieste di Maigret che, finchè sono state pubblicate, sono quasi sempre finte nelle classifiche dei titoli più venduti... più moderne di così?
In questo giorno ci viene da dirgli grazie per averci regalato quelle copertine che ci hanno fatto sognare, con i loro colori, i loro tratti scarni, con le mille espressioni del "suo" Maigret-Cervi, e le sue angolature particolari e originali. (m.t)