mercoledì 16 maggio 2018

SIMENON SIMENON. GEOGRAFIA DELLE OPERE

Libri ambientati ovunque, in Francia e all’estero

SIMENON SIMENONGEOGRAPHIE DES OEUVRES 
Des livres aux ambiances de partout, en France et à l’étranger 
SIMENON-SIMENON: THE GEOGRAPHY OF THE WORKS 
The everywhere ambience of the books, in France and abroa


Se c’è uno scrittore che ha ambientato le sue opere nei vari angoli del globo rendendone  appieno l’atmosfera questi è senza dubbio Simenon. 
Oggi ci occuperemo dei romanzi e dei racconti firmati col suo vero nome che si svolgono nella Francia extraparigina, in Europa e nel resto del mondo. Si è tenuto conto solo dei luoghi in cui si svolge una buona parte della trama e non vi è solo un passaggio di poche pagine (per quello, ad esempio, manca l'Italia per la quale rimando al post del 29 marzo 2017: http://www.simenonsimenon.com/search?q=simenon+e+l+italia) 
Nella nazione esagonale, tra Maigret e non, l’autore ci porta in tredici dipartimenti; il Poitou-Charentes con ventidue ambientazioni è il territorio più battuto, grazie soprattutto alla città de La Rochelle, una delle “location” preferite dall’autore, forse perché la località atlantica col suo clima piovoso rende l’atmosfera “alla Simenon” decisamente suggestiva e realistica ma anche la soleggiata Costa Azzurra si difende bene. 
In Europa è il natio Belgio a fare la parte del leone mentre nel mondo sono gli Stati Uniti a dominare con dodici opere che lì si svolgono; vediamo ora di seguito l’ordine geografico dei luoghi presenti stabilendo una classifica per il numero di volte che lo sono: 

FRANCIA 
POITOU-CHARENTES 22 
PROVENZA-ALPI-COSTA AZZURRA 18 
NORMANDIA 18 
PAYS DE LOIRE 14 
BORGOGNA 8 
CENTRE 6 
CHAMPAGNE-ARDENNE 6 
AUVERGNE 3 
BRETAGNA 2 
NORD-PAS-DE-CALAIS 2 
AQUITANIA 2 
ALSAZIA 1 
PICARDIA 1 

EUROPA 
BELGIO 11 
INGHILTERRA 3 
OLANDA 3 
GERMANIA 2 
TURCHIA 2 
SVIZZERA 2 
UNIONE SOVIETICA(ORA GEORGIA)1 
POLONIA(ORA LITUANIA)1 
NORVEGIA1 
PRINCIPATO DI MONACO 1 

ALTRI CONTINENTI, MARI  E OCEANI 
STATI UNITI 12 
PANAMA 5 
OCEANO PACIFICO 4 
TAHITI  3 
OCEANO ATLANTICO 3 
GABON 2 
CONGO1 
MAR DI NORVEGIA 1 
MARE DEL NORD 1 
CANALE DELLA MANICA 1 
COLOMBIA 1 
ECUADOR(ISOLE GALAPAGOS)1 

Andrea Franco 

martedì 15 maggio 2018

SIMENON SIMENON. CINQ ETAPES POUR UN BAR

Quelques anecdotes à propos du roman "Liberty Bar" 

SIMENON SIMENON. CINQUE PASSI PER UN BAR 
Alcuni aneddoti sul romanzo "Liberty Bar" 
SIMENON SIMENON. FIVE STEPS FOR A BAR 
Some anecdotes about the novel "Liberty Bar" 

Au printemps 1932, Simenon s'installe à Marsilly, dans le domaine de La Richardière. Au mois de mai, le premier roman qu'il y rédige est Liberty Bar. On pourrait dire de ce roman qu'il clôt en quelque sorte un cycle rédactionnel. En effet, peu après, le romancier va partir explorer l'Afrique, et ce n'est qu'à son retour, en automne, qu'il reprendra l'écriture de romans, sans le commissaire. Puis nouveau départ pour un tour d'Europe, et quand il revient à Marsilly au printemps 1933, il retrouve Maigret; mais cet intervalle de découvertes lui a fait prendre une certaine distance par rapport à son personnage, et il a décidé de franchir une nouvelle étape: c'est en effet dans L'écluse no 1, rédigé en avril 1933, qu'est abordé le thème de la retraite proche du commissaire. Du point de vue éditorial, on peut aussi remarquer que Liberty Bar est le dernier roman de la collection Maigret à être publié sous couverture photographique, en juillet 1932. Un mois auparavant avait été édité Le passager du Polarlys, et suivront encore, toujours sous couverture photographique, trois recueils de nouvelles policières (Les 13 coupables, Les 13 énigmes, Les 13 mystères), des nouvelles écrites bien auparavant, et que Fayard a dû vouloir publier en recueil pour pouvoir continuer cette série photographique. Un signe clair qu'on allait vers un tournant, puisque Simenon allait convaincre Fayard de publier ensuite une série de romans sans Maigret et sans énigme policière, sous une couverture illustrée d'un dessin et non plus d'une photographie. 
On peut donc dire que Liberty Bar marque une étape du point de vue rédactionnel et éditorial, mais il se trouve que ce roman a aussi notifié d'autres étapes. D'abord, c'est le premier roman de la saga dans lequel Maigret est amené à enquêter au bord de la Méditerranée. Jusque-là, les lecteurs avaient été habitués à voir le commissaire patauger plutôt dans les brumes et les crachins du Nord, même si le romancier lui avait déjà fait amorcer une descente vers le sud dans Le fou de Bergerac. Comme nous l'avons déjà évoqué dans un précédent billet, celui du 14 mai 2016, le fait que Simenon envoie Maigret à Antibes n'est pas dû au hasard, puisque aussi bien le romancier, avant d'arriver à Marsilly, avait passé l'hiver 1931-1932 sur la Côte d'Azur. Et donc rien d'étonnant à ce qu'il fasse découvrir à son héros les sensations vacancières du climat méridional… 
On pourra aussi noter que c'est une des premières fois, dans ce roman, que Simenon montre Maigret tentant de s'identifier, de se mettre dans la peau d'une victime, une "technique" qu'il développera souvent dans la suite de la saga. Dans un article paru dans Les Cahiers de Radio-Paris le 15 octobre 1932, intitulé Le roman policier, le critique René Lalou notait ceci: "Simenon a inventé un détective, le commissaire Maigret, dont le génie consiste à s'imprégner de ces atmosphères, à changer l'envoûtement en familiarité pour découvrir les secrets qui s'y cachaient. Dans […] Liberty Bar, Maigret ne commence à voir clair dans l'assassinat de William Brown que lorsqu'il a trouvé ce bar de Jaja où le passé se reconstitue en lui, par une sorte d'osmose." 
Outre la description de l'atmosphère méditerranéenne ("Il y a rendu d'une façon étonnante le ciel et l'odeur de la Côte d'Azur", disait Claude Aveline dans une interview des Nouvelles Littéraires en octobre 1932)il faut retenir de ce roman la truculence des personnages, en particulier des protagonistes féminines, et, comme une bonne part de l'intrigue se passe entre les murs du bar de Jaja, en une sorte de "huis clos", il n'y a finalement rien d'étonnant à ce que ce roman ait aussi été le premier à être adapté au théâtre. C'est en effet en octobre 1955 qu'était créée la pièce inspirée du roman. Frédéric Valmain en avait signé l'adaptation, et il interprétait aussi le rôle de Harry Brown. Le rôle du commissaire avait été confié à Jean Morel. Dans la revue Paris-Théâtre, qui publia le texte de la pièce à l'occasion de sa création, Simenon écrivit une brève préface, intitulée "Maigret vient au théâtre", dans laquelle il disait: "Il existe, dans la vie des enfants, un certain nombre d'étapes qui ne manquent pas d'émouvoir les parents […]. En vingt-cinq ans, Maigret m'aura donné autant d'émotions et, demain, il m'en donnera une nouvelle en montant pour la première fois sur les planches." Après avoir énuméré les acteurs qui avaient interprété le commissaire au cinéma et sur les ondes, Simenon ajoutait: "il lui restait à affronter les feux de la rampe sous l'aspect, cette fois, de Jean Morel, qui a sa carrure et sa démarche. Comment mon brave vieux commissaire va-t-il se comporter et quel accueil va-t-il recevoir ? […] J'attendrai, non sans émotion, que les journaux me disent, le lendemain, comment il s'en sera tiré." 
Enfin, on peut signaler undernière étape marquée par ce roman. Sept ans avant la diffusion, à la télévision française, du premier épisode de la série des "Enquêtes du commissaire Maigret", avec Jean Richard, Liberty Bar avait déjà connu les honneurs du petit écran. En effet, en 1960, c'est Louis Arbessier qui enfilait le pardessus de Maigret pour une adaptation du roman, dans une réalisation signée Jean-Marie Coldefy. Les extérieurs furent tournés à Cannes, donc en partie sur les lieux mêmes de l'action du roman. Coldefy, qui connaissait bien l'univers de Simenon (il avait réalisé en 1958 le documentaire "A la recherche de Maigret", dans lequel Simenon apparaissait en personne), déclara qu'il avait choisi d'adapter Liberty Bar parce que "l'opposition de ce sombre drame et du décor ensoleillé où il se situe, ainsi que le milieu renfermé du «Liberty Bar», constituent des éléments propres à restituer l'incomparable atmosphère créée par le célèbre romancier".  

Murielle Wenger 

lunedì 14 maggio 2018

SIMENON SIMENON. “THE 13 CULPRITS”

On how the author packed these very short stories. 

SIMENON SIMENON. LES 13 COUPABLES 
Comment l’auteur a emballé ces très courtes histoires. 
SIMENON SIMENON. "IL TREDICI COLPEVOLI"
Come l'autore ha confezionato questi racconti molto brevi


The short stories making up The 13 Culprits collection are tasty little snacks. Despite the outright revelation of the guilty party by their titles, these imaginative riddles challenge the reader to figure out the why and wherefore of each case. Although very short, averaging just fewer than 8 pages, they are nevertheless packed with information necessary to present the mystery and the clues needed to arrive at the solution. Simenon achieves this by drawing on the fact that his protagonist is an ‘armchair’ detective, a juge d’instruction, an official who directs investigations, interrogates persons of interest, and prepares charges, but not one who is out on the street, gathering evidence and collaring suspects. Thus, Froget utilizes various written documents that typically condense details, limit descriptive phrases, and omit digressive commentary. The result is the stories are short.
The author’s primary device is his investigator’s ever-present “notebook.” Although Simenon has Froget introduce his ‘method’ to the reader by “ticking points off on his fingers” in the first case, in 11 of the 12 subsequent cases, he presents the investigator’s “notes” with pertinent “presumptions” and “proofs,” etc. Froget relies on “small, calm and precise writing” that “borders on an obsession” to list this vital information in an abbreviated, concise form. (By way of contrast, one only occasionally finds Chief Inspector Maigret making notes. And we know how he hates writing reports.) As well, the author employs numerous other devices, such as police reports, newspaper articles, radio transmissions, and telegrams to provide information. Below are some representative truncated texts from Froget’s all-important, ‘telegraphic’ notebook as examples of Simenon’s technique. 

Emblematic is the simple note “Motive: land.” This conclusion appears “in miniscule chicken scratch on the margin of his notebook” at the end of an imposter case. 

“Presumptions: Concierge’s deposition. Traces of blood. Cut on his hand.” These facts combine to solve a murder case. 

“Proof: Mower lost his right eye in prison. Smitt denies seeing him after prison, but she mentions seeing the missing eye.” This fact implicates a murderer. 

“Notes: Murder. Clothing change. Sulfuric Acid. The dead woman will seem to be Madame Joly.” This explains a facial disfigurement case. 

“Proof: Left for Bordeaux Saturday. Returned the day after the drama. […] Presumptions: Chose where one could sound an alarm. Gun not loaded. Did not need money. Did not frequent that bar.” These details expose a double-murderer. 

“Specifics: insults during the argument about women; blows; attempted theft.” This accounts for a bizarre assault. 

“Presumption # 3: She acted and answered questions as if she wanted to be accused.” This incriminates a robber. 

“Proof: Philippe’s guilt. Pure water in the vial where the poison had been stockpiled.” This traps a poisoner. 

Thus, in a few words, Simenon tells a lot… 13 stories in 100 pages…. 

David P Simmons