domenica 17 giugno 2018


SIMENON SIMENON. PORTRAIT DE MAIGRET SUR ECRAN 
Maigret vu par les acteurs et les réalisateurs 

En 1952 sort le film Brelan d'as, réalisé par Henri Verneuil. C'est un film en trois sketches, dont l'un est une adaptation de la nouvelle Le témoignage de l'enfant de chœur
Le commissaire est interprété par Michel Simon, qui, dans une interview de la même année (citée dans le documentaire TV Tout (ou presque) sur Maigret, déclare: "combien j'ai aimé tourner ce personnage de Maigret, qui est, je crois, le plus humain de tous les policiers du roman, du théâtre et du cinéma. Je suis sûr […] que dans cent ans, tout le monde croira que Maigret a réellement existé. 
Pour un comédien il n'y a pas plus beau rôle que ce personnage de légende qui est en train de devenir un personnage d'histoire."
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SIMENON SIMENON MAIGRET RITRATTO  SULLO SCHERMO 
Maigret visto da attori e registi 

Nel 1952 esce il film Brelan d'as, realizzato da Henri Verneuil. E’ un film in tre episodi, di cui uno è l’adattamento del racconto Le témoignage de l'enfant de chœur. Il commissario é interpretato da Michel Simon che, in un intervista dello stesso anno, (riportata nel documentario TV Tout (ou presque) sur Maigret), dichiara: «quanto ho amata girare questo personaggio di Maigret, che é, io credo, il più umano di tutti i poliziotti dei romanzi, del teatro e del cinema. Io sono sicuro […] che tra cent’anni il mondo crederà che Maigret sia realmente esistito. Per un commediante non c’è più bel ruolo che questo personaggio leggendario che sta per diventare un personaggio della storia».

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SIMENON SIMENON. MAIGRET'S PORTRAIT ON SCREEN 
Maigret seen by actors and directors 

In 1952 the film Brelan d'as was released. It was directed by Henri Verneuil. It's a movie in three sketches, and one of these is an adaptation of the short story Le témoignage de l'enfant de chœur (The Evidence of the Altar-Boy). The chief inspector was played by Michel Simon, who stated, in an interview in the same year (quoted in the TV documentary Tout (ou presque) sur Maigret): "how much I liked to play this Maigret character, who is, I believe, the most human of all policemen in novel, theatre and cinema. I'm sure […] that in a hundred years everyone will believe that Maigret really existed. For an actor there's no more beautiful role than this legendary character who is becoming a history character."  


by Simenon Simenon

sabato 16 giugno 2018

SIMENON SIMENON. ENTRE ANGLETERRE ET AMERIQUE

Contexte d'écriture du roman Le revolver de Maigret 

SIMENON SIMENON. TRA INGHILTERRA E AMERICA 
Contesto di scrittura del romanzo La rivoltella di Maigret 
 SIMENON SIMENON. BETWEEN ENGLAND AND AMERICA 
Writing context of the novel Maigret's Revolver 

Le revolver de Maigret est le premier roman que Simenon écrit en 1952, au mois de juin, après le retour du "voyage triomphal" en Europe. En effet, il avait écrit en décembre 1951 La mort de Belle, puis l'année 1952 avait tout de suite été très occupée: en plus des préparatifs pour le voyage en Europe (qui devait débuter en mars), Simenon avait fait plusieurs déplacements en Amérique même, pour signer des contrats d'adaptation de ses œuvres. C'est pourquoi il n'eut le temps d'écrire, avant son départ, que deux nouvelles policièresL'invalide à la tête de bois et La chanteuse de Pigalle 
Le voyage en Europe se prolongea jusqu'en mai, et c'est donc en juin, une fois rentré à Lakeville, que le romancier reprit son travail de rédaction. Pour commencer par un Maigret. Le roman débute par ces mots: "Quand plus tard, Maigret penserait à cette enquête-là, ce serait comme à quelque chose d'un peu anormal". Et c'est aussi ce qu'on peut penser de ce roman Le revolver de Maigret, dans le sens où un tiers de l'action se déroule dans un endroit inhabituel, puisque le commissaire est amené à enquêter à Londres, qui est évidemment hors du cadre de sa juridiction.  
Alors que dans les romans écrits pour Fayard et pour Gallimard, Simenon envoyait souvent son héros en dehors des limites de la capitale, voire au-delà des frontières françaises, le fait est devenu beaucoup plus rare dans les romans des Presses de la Cité, et on peut se demander pourquoi, après toute une série de romans aux ambiances bien parisiennes, tout à coup il le fait enquêter en Angleterre.  
C'est vrai qu'il ne faut pas systématiquement rechercher de correspondance entre des éléments biographiques et l'époque de rédaction d'un roman. Néanmoins, on peut tout de même noter que c'est alors que Simenon vient d'effectuer un "pèlerinage" dans la vieille Europe qu'il fait faire à son héros un déplacement hors de son terrain de chasse coutumier, comme s'il voulait l'obliger lui aussi au dépaysement. Même si, cette fois, il ne l'entraîne pas dans son propre sillage, comme il l'avait fait jadis dans Maigret à New York ou Maigret chez le coronerEn effet, d'après Pierre Assoulinealors qu'un passage à Londres était prévu dans l'agenda chargé du séjour européen de 1952, il semble que finalement ce voyage londonien n'eut pas lieu, "l'emploi du temps ayant dû être resserré", suppute le biographe.  
Peut-être avons-nous là l'explication du roman: faute d'avoir pu lui-même se rendre à Londres, le romancier y a délégué son personnage, s'amusant à le plonger dans une ambiance insolitelui faisant découvrir – avec peut-être un certain regret nostalgique – la poésie des rues de Londres pendant la nuit, où "les réverbères avaient un autre éclat qu'à Paris, la nuit une autre couleur et même l'air avait un goût différent", se délectant des petits déboires que le commissaire rencontre en tant qu'étranger. Comme un écho de ce que celui-ci avait vécu dans Maigret à New York et Maigret chez le coronerEt comme si le clin d'œil n'était pas assez explicite, Simenon a soin de souligner que le revolver dont le vol va déclencher toute l'affaire, a été offert à Maigret par ses collègues du FBI, "quand il était allé passer quelques semaines aux Etats-Unis"… 
Quant à Simenon, il retrouvera Londres deux ans plus tard, lors d'un "voyage promotionnel", avec tournée dans plusieurs villes anglaises, à l'initiative de son éditeur Hamish Hamilton. Mais apparemment ce voyage ne lui a pas apporté grand plaisir, puisqu'il n'en fait, dans ses Mémoires intimes, qu'une évocation "sommaire et brumeuse", ainsi qu'il est dit dans le volume publié par Omnibus. Si le romancier retrouve avec bonheur son home américain après ce séjour anglais, celui-ci aura tout de même eu, par contrecoup, quelque influence, puisque au début de l'année 1955, c'est au tour de Hamish Hamilton de venir à Lakeville. Au cours d'une conversation, l'éditeur demande à Simenon les raisons qui le font rester en Amérique. Et c'est au lendemain de cette conversation, d'après ce qu'en raconte le romancier, que celui-ci prend la décision de rentrer définitivement en Europe. Il venait d'achever Maigret et le corps sans tête, un roman rempli de la nostalgie de décors parisiens… 

Murielle Wenger 

venerdì 15 giugno 2018

SIMENON SIMENON. NON DISTURBARE

Il cartellino che lo scrittore spesso metteva fuori della porta, il segno di un isolamento totale?

SIMENON SIMENON. NE PAS DERANGER
La pancarte que l'écrivain accrochait souvent à la porte, le signe d'un isolement total ?
SIMENON SIMENON. DO NOT DISTURB
The notice the writer often hung on his door, a sign of total isolation?



Don't disturb. E' così scritto sui cartellini che si vedono spesso appesi alle maniglie delle porte negli hotel. Questo cartellino ci da' un'idea di quello che stanno presumibilmente facendo gli occupanti di quella camera, forse dormono, forse c'è una coppia intenta in effusioni più o meno focose, oppure qualcuno che per i più svariati motivi non desidera che personale inserviente o chicchessìa possa anche solo bussare alla porta.
Vederlo appeso alla maniglia di una porta in un albergo è un fatto consueto. Trovarlo in abitazione privata non è certo cosa di tutti i giorni.
Non disturbare. A casa Simenon invece quel cartellino appariva spesso, o meglio tutte le volte che Simenon si chiedeva nel suo studio a scrivere. Era un modo per difendere la sua concentrazione quando creava. 
Rimanere tranquillo. Questo era il fine che quel cartellino intendeva raggiungere e in famiglia normalmente veniva rispettato (qualche volta il divieto era infranto dalla sua piccola figlia amatissima Maire-Jo). 
Questa esposizione significava anche non disturbare il lavoro, quel lavoro di scrittura fatto a mano, che a Simenon piaceva pensare fosse simile a quello di un artigiano.
Non disturbare però significava non interrompere quella concentrazione di cui durante il famoso état de roman lo scrittore aveva assolutamente bisogno... Entrare nella pelle del personaggio di turno, vivere la sua vita condividerne il destino, seguirne la destinazione, per altro a lui ignota (non a caso il romanziere asseriva sempre di non sapere dove  la trama lo avrebbe portato).
Ma questo Non disturbare era anche una sorta di protezione, un mettere tra lui e gli altri un certo distacco che lo portava all'isolamento, durante la trance creativa. E forse possiamo ricondurre tutto al timore di Simenon che l'état de roman finisse prima che lui terminasse di scrivere il romanzo. Non perdere tempo e quindi concentrazione massima, per scrivere velocemente e perché tutti i rituali che accompagnavano la scrittura gli sottraessero meno tempo possibile. E allora pipe cariche pronte per essere fumate, da bere a portata di mano, sempre disponibili gli elenchi del telefono per la consultazione dei nomi e le buste gialle di Manila per gli appunti, matite ben appuntite...
Non disturbare era una richiesta che peraltro veniva imposta per poco tempo. Sappiamo che Simenon si alzava presto la mattina per scrivere e le sue sedute di scrittura duravano ogni giorno qualche ora ( e poi un po' di tempo dedicato alle revisione, ma solo nel pomeriggio).
Non disturbare era quindi funzionale al suo modo di scrivere che lo isolava spesso.
Diciamo spesso e non sempre, perché in realtà sappiamo che  Simenon scriveva in qualsiasi situazione, in viaggio, nella cabina di una nave o sistemato alla bell'e meglio in un porto fluviale a bordo di una delle sue imbarcazioni. Anche lì portava il cartellino? Non lo sappiamo, ma immaginiamo che fossero situazioni molto meno tranquille del proprio studio.
In fondo quel cartellino  non faceva di quelle porte una barriera, Potremmo riusare il itolo di un film di qualche anno fa' "Non aprite quella porta", che possiamo ipotizzare fosse un modo di chiedere aiuto a concentrarsi, a permettergli di sfruttare appieno quell'état de roman che gli richiedeva un grande sforzo e che negli anni più giovanili riusciva a reggere per undici/dodici giorni (scrivendo quindi romanzi di undici/dodici capitoli) e man mano andava riducendosi fino a otto/nove giorni ( e quindi otto/nove capitoli).
Esporre quel cartellino era in fondo come lanciare una richiesta d'aiuto. Non disturbare. (m.t.) 

giovedì 14 giugno 2018

SIMENON SIMENON. LOCKED ROOM MYSTERY NUMBER TWO

On the second way the author joined a special club for mystery writers 

SIMENON SIMENONMYSTERE EN CHAMBRE CLOSE NUMERO 2 
A propos du deuxième moyen par lequel l’auteur a rejoint un club réservé aux écrivains de polars.
SIMENON SIMENON. MISTERO DELLA CAMERA CHIUSA NUMERO 2
In merito all'altro modo con cui l'autore si unisce al club riservati agli scrittori di gialli 




Simenon wrote a second locked room mystery. La nuit des sept minutes ("The Seven-Minute Night"; the bad news is that there does not seem to be an English translation of this story. It is available in an Italian collection: Tre inchieste dell’ispettore G.7is a much longer (26 pages) story created in April 1931. First published serially under the Georges Simenon name in the weekly magazine Marianne during 1933it subsequently appeared in the four-story collection Les sept minutes from Gallimard in 1938. It eventually spawned the play Le Pavillon d’Asnières in 1943. 
This case starts with the detective G-7 showing his ever-present friend, the narrator, an anonymous note that had been sent to the police. In clipped newspaper type, it announces Yvan Morotzov will be killed on a specific date in his house. The predetermined victim is a former Russian Army general who at the time is living alone in Paris as a political exile. The man had become an addicted gambler and, on his way downhill into poverty, had practically ruined his only daughter Sonia. Constant vigilance is maintained around the house on the fateful date by G-7 although, deep into the night, the narrator dozes for precisely seven minutes. While the target is out for dinner, the police search the house, top to bottom, and find it empty. The victim returns home and ascends to his bedroom. He lights an oil lamp, undresses, goes to bed, and extinguishes the light, leaving G-7 and his team to observe the house throughout the long, cold, and rainy night. In the morning, they knock on the front door and, receiving no response, force their way inside. 
Here is what they find: a man upstairs. Lying on the floor. Unmoving. Face already frozen. A cadaver. It is an “ordinary” bedroom where hundreds of cigarette butts and a piece of string cover an unswept floor and a scorched carpet. The sparse furnishings are all secondhand.  A magnificent silver samovar and a fine porcelain teacup” stand out among the “mediocrity of the other objects, as a reminder of past splendor. The inventory includes an unmade iron bed. A bedside table. A commode, a basin, and a pitcher. A dresser. A mirror. An easy chair. Two straight back chairs. There was not even a fireplace, just a metal pipe along one wall, floor-to-ceiling, connected to a stove below for heating, featuring a sliding shutter aperture for cleaning. The room has just one door but three windows, all shut. Close examination of the victim reveals a single small spot of blood on his pajamas in front of his heart. His hands are empty. The medical examiner projects an instantaneous cardiac death and places it within a two-hour period during the wee hours.  
There is no one else anywhere within the house. Inside, “there is no hiding place possible.” Outside, there are nfootprints in the wet earth. And, above all, there is no gun anywhere. “Of course, the gun is not there!” 
Once again, as in the preceding The Little House at Croix-Rousse, the quandary is one of a dead man, inside a ‘locked room’ all by himself, a bullet hole in his chest, and no weapon in sight. Is it murder? Is it suicide?  Whodunit? And how? 
Of particular interest is the way this story shares multiple similarities with the earlier ‘locked room’ story, but the crucial explanation of the mystery at the end is completely different. 
Anyone who is unable to read this story and interested in obtaining a brief explanation of this mystery could request one through the email contact button on this website: http://www.davidpsimmons.com/  

David P Simmons