domenica 7 aprile 2019

SIMENON SIMENON. LE MAIGRETIONNAIRE - IL MAIGRETZIONARIO - MAIGRETIONARY






Calvados
«C'était rare qu'il eût cette humeur enjouée. Combien de calvados avait-il bus? Quatre ? Cinq ?» (Maigret et la Grande Perche)

Calvados 
“Era raro che avesse quest’umore gioviale. Quanti calvados aveva bevuto? Quattro? Cinque?” (Maigret e la stangona) 

Calvados 
"It was rare that he was in this playful mood. How many calvados had he drunk? Four? Five?" (Maigret and the Tall Woman)


 Château 
«cela tenait à un lointain passé de Maigret, aux années vécues dans l'ombre d'un château dont son père était le régisseur et où, longtemps, le comte et la comtesse de Saint-Fiacre avaient été à ses yeux des êtres d'une essence particulière.» (Maigret et les vieillards) 

Castello 
“questo si riferiva ad un passato lontano di Maigret, agli anni vissuti all’ombra di un castello di cui suo padre era reggente e dove, per lungo tempo, il conte e la contessa di Saint-Fiacre erano stati ai suoi occhi degli esseri assai particolari. (Maigret e i vecchi signori) 

Castle 
"it was because of Maigret's far past, of the years he had lived in the shadow of a castle of which his father was the manager and where for a long time the count and the countess of Saint-Fiacre had appeared to him as beings of a particular essence." (Maigret and the Old People) 


Crime 
«Or, ni Maigret, ni Lucas, malgré leurs nombreuses années de service dans la police, ne se souvenaient d'un seul crime du milieu commis par strangulation. Chaque quartier de Paris, chaque classe sociale a pour ainsi dire sa façon de tuer [...]. On connaît les quartiers à coups de couteau, ceux où on se sert d'une matraque et ceux, comme Montmartre, où dominent les armes à feu.» (La Colère de Maigret) 

Crimine 
“Ora, né Maigret, né Lucas, malgrado i loro numerosi anni di servizio in polizia, si ricordavano nemmeno un crimine della malavita commesso tramite strangolamento. Ciascun quartiere di Parigi, ciascuna classe sociale, ha, per così dire, il suo modo di uccidere […]. Si sa dei quartieri dei colpi di coltello, di quelli in cui si usa manganello e di quelli, come Montmarte dove dominano le armi da fuoco.  (Maigret perde le staffe) 

Crime 
Now, neither Maigret nor Lucas, in spite of numerous years of service in the police, could remember a single underworld murder committed by strangulation. Each quarter of Paris, each social class, has, you might say, its own way of killing…. There are quarters for stabbing, others where they prefer a bludgeon, and those, like Montmartre, where firearms dominate" (Maigret' Anger) 

by Murielle Wenger

sabato 6 aprile 2019

SIMENON SIMENON. RESTER OU NE PAS RESTER UN ENFANT DE CHŒUR

Quelques considérations sur ce thème dans la vie et l'œuvre de Simenon 

SIMENON SIMENON. RIMANERE O NO UN CHIERICHETTO 
Alcune considerazioni su questo tema nella vita e nelle opere di Simenon 
SIMENON SIMENON. TO REMAIN OR NOT TO REMAIN AN ALTAR BOY 
Some thoughts about this theme in Simenon's life and works 


 Le thème de l'enfant de chœur traverse l'œuvre de Simenon, dans les romans durs, et, sans doute davantage, dans les romans de la saga maigretienne. Simenon a donné à Maigret ses propres souvenirs d'enfant de chœur, et aussi bien le commissaire, au cours de ses enquêtes, évoque souvent ce thème, que le romancier en parle dans ses récits autobiographiques. Une de ses dictées est même intitulée Je suis resté un enfant de chœur 
Lorsque Simenon était enfant de chœur, il servait la messe à la chapelle de Bavière à Liège, et il en parle en détail dans sa Lettre à ma mère: «Le dimanche, il y avait deux messes, une à six heures, comme les autres jours, l'autre, plus solennelle, à huit heures. Entre les deux on me […] servait deux œufs à la coque, des tartines beurrées et du café au lait. Ce dont je me souviens, c'est de l'odeur. Non seulement l'odeur sourde de la pièce que j'ai retrouvée dans d'autres couvents, mais aussi l'odeur et même le goût des tartines, des œufs, du café au lait.» Des réminiscences que l'on trouve dans le roman L'Affaire Saint-Fiacre, où elles sont attribuées à Maigret lui-même.  
D'autres souvenirs de Simenon sont évoqués dans sa dictée Un banc au soleil: «je me levais, le premier de la maison, à cinq heures et demie du matin, hiver comme été, au son strident d'un réveille-matin […]. L'hiver, les rues étaient obscures et […] je marchais au milieu de la rue, effrayé au moindre bruit de pas dans le quartier, ne retrouvant mon courage que quand j'apercevais la petite lumière qui éclairait la porte cochère de l'hôpital.» Ce décor, cette peur ressentie par l'enfant sont bien les mêmes que ceux qu'on trouve dans la nouvelle Le Témoignage de l'enfant de chœur, mais aussi dans la version qui l'a précédée, Le Matin des trois absoutesqui raconte la même histoire, sans la présence de Maigret. Quant aux souvenirs de gel, de doigts engourdis par le froid, que le petit Georges a vécus, on les retrouve aussi dans la mémoire de Maigret.  
Dans sa dictée Je suis resté un enfant de chœur, Simenon revient sur le pourquoi de ce titre: «On pourrait dire que, pendant la plus grande partie de ma vie, j'ai été plus ou moins poursuivi par le mythe de l'enfant de chœur. […] Si j'ai eu envie de parler de l'enfant de chœur dans le titre du volume, c'est que je m'aperçois, à mesure que je vieillis, que c'est une époque qui m'a marqué à jamais.» 
Que faut-il comprendre par ce mythe de l'enfant de chœur ? Je crois qu'il recouvre, au-delà des souvenirs sensoriels du froid, de la chaleur de l'église ou des odeurs d'encens, deux concepts. D'un côté, l'enfant de chœur est le symbole du temps de l'innocence, lorsque le monde paraît «beau comme sur les images» (souvenons-nous des crises de mysticisme du petit Georges, avant qu'il découvre les réalités plus tangibles, si l'ose dire, du mystère de la sexualité…). C'est ce monde perdu de l'innocence dont Maigret éprouve souvent la nostalgie, lorsqu'il est confronté à certaines réalités sordides. C'est aussi ce que Simenon exprime, toujours dans la même dictée, lorsqu'il dit: «J'ai un défaut qui date de loin: la peur de faire du mal ou simplement de la peine. Au fond, comme je l'ai répété souvent, je suis resté un enfant de choeur».  
Ce qui nous amère au second concept: cette innocence peut confiner parfois à la naïveté, ce que résume l'expression a contrario «ne pas être un enfant de choeur», c'est-à-dire ne pas être innocent et naïf comme celui-ci. Rester ou ne pas rester, dans l'esprit, un enfant de chœur, c'est-à-dire perdre son innocence et parfois se révolter, c'est aussi ce que Simenon exprimer dans sa dictée A quoi bon jurer ?: «il m'arrive d'employer ce mot [enfant de chœur] dans un sens figuré, c'est-à-dire pour décrire un enfant bien dressé selon les idées les plus conventionnelles. […] Cette éducation-là vous marque pour la vie, même si l'on a depuis longtemps cessé de croire à tout ce qu'on vous a appris.»  
Alors, Simenon est-il resté un enfant de chœur, comme il l'affirme ? Sans doute a-t-il perdu en route, comme Maigret, quelques illusions. Mais il a gardé, de l'innocence de son enfance, cette capacité de s'émerveiller, et qu'il a su si bien transmettre à son commissaire…. 

Murielle Wenger 

venerdì 5 aprile 2019

SIMENON SIMENON. IRONIA DELLA SORTE: IL BRAVISSIMO AUTORE DI GIALLI NON E' UN BUON INVESTIGATORE

Così bravo a creare un personaggio poliziotto e così inesperto una volta che dovette affrontare un "caso" vero

SIMENON SIMENON. IRONIE DU SORT: L'EXCELLENT AUTEUR DE ROMANS POLICIERS N'EST PAS UN BON ENQUETEUR
Tellement bon en créant un personnage de policier, et tellement inexpérimenté lorsqu'il s'agit d'affronter une affaire réelle
SIMENON SIMENON. TWIST OF FATE: THE EXCELLENT AUTHOR OF CRIME NOVELS IS NOT A GOOD INVESTIGATOR
So good at creating a detective character and so inexperienced when it comes to facing a real case.


In quella fine dell’anno 1933 Simenon, che aveva finito di pubblicare la prima tranche di diciannove titoli del commissario Maigret, si stava godendo la popolarità, i primi guadagni di un qualche rilievo e aveva iniziato a dedicarsi ai tanto agognati romans durs. Nell’anno successivo avrebbe firmato il contratto che lo avrebbe portato a pubblicare da un editore popolare come Fayard, al sancta sanctorum della cultura francese e non solo, l’editrice Gallimard.
Questo poteva quindi definirsi un periodo idilliaco. Era, sia pure con fatica, riuscito a mettere in pensione quel Maigret, che pure tutti (editori e lettori) volevano, ma che per lui era stato solo un ponte verso la letteratura tout court (almeno così lui allora credeva).
Insomma un periodo felice, non ancora in crisi con la sua prima moglie Tigy, inquilino della nuova casa a Place des Vosges, in un quartiere molto ricercato, dove iniziava dare i primi party e le prime feste.
Questa era la invidiabile vita di Georges Simenon, nelle più invidiabili della capitali europee, Parigi,  nell’invidiabile situazione di chi inizia ad assaporare anche il gusto della popolarità.
Il romanziere non sapeva che proprio alla vigilia delle feste natalizie, quando sarebbe scoppiato il cosiddetto scandalo Stavisky, sarebbero arrivati i dolori anche per lui Il tutto iniziò il 23 dicembre con l’arresto, per una frode di oltre 260 milioni di franchi, del direttore de Credito di Bayonne Gustave Tissier. Le indagini portarono alla scoperta che Tissier era sono un mero esecutore e che dietro alla truffa del falsi titoli al portatore c’era Alexandre Stavisky, fondatore del Credito Comunal, e un deputato sindaco di Bayonne, Dominique- Joseph Garat. E dopo aver fatto vittime, reali e giudiziali, nelle alte sfere della politica e della finanza, ne fecero una altra: il truffatore stesso, trovato morto i primi di gennaio del 1934. Un affare intricatissimo di cui sembrava impossibile venirne a capo anche per la stessa polizia.
Simenon, in quel frangente di clamore mediatico non riuscì a dire di no ad una seducente idea fattagli balenare da un suo vecchio amico, Pierre Lazareff, allora direttore di Paris Soir: ingaggiare il commissario Maigret per condurre delle indagini sull’Affaire Stavisky proprio in competizione con la polizia.
Così il quotidiano spese a caratteri cubitali il nome del famoso commissario e Simenon si mise ad indagare.
E’ chiaro che si muoveva su un crinale molto pericoloso per vari motivi: lui non aveva nemmeno lontanamente svolto un’indagine, non contava di conoscenze negli ambienti in cui era scoppiato lo scandalo, non disponeva di un rete d’informatori e non aveva la minima idea di dove afferrare il bandolo di quella intricatissima matassa.
Il nome di Maigret tanto sbandierato da Paris Soir non gli servì a fare un solo passo in avanti e nemmeno a fargli imboccare almeno la giusta direzione. Fu un fiasco totale su tutti i fronti e nelle varie direzioni intraprese. Il giornale finì per glissare sempre più su questa iniziativa fino a non parlarne più e Simenon visse un periodo da “invisibile” visto la figuraccia a cui si era esposto.
Ma perché lo scrittore cedette alle lusinghe di quella che sapeva che si sarebbe potuta rivelare una sonora cantonata?
L’età? Non era più un ragazzino (soprattutto per i parametri di allora), aveva quasi trent’anni, era sposato e aveva una reputazione professionale da difendere.
Voglia di rilanciare il suo commissario?  Diremmo di no, in quanto in quel periodo Simenon aveva smesso di pubblicare le inchieste di quello che lui allora considerava un personaggio legato ad un parentesi della sua attività letteraria.
Desiderio di fama e popolarità? Ma Simenon era già abbastanza famoso e soprattutto  lo stava diventando sempre di più. E poi, dalla famosa storia del romanzo scritto nella gabbia di vetro (avvenimento in realtà solo progettato con l’editore Merle, ma mai portato a termine) si era tenuto alla lontana da tutte le iniziative che potevano farlo percepire come uno scrittore “fenomeno”,  invece che come un serio e autorevole romanziere.
Insomma non sembra spiegabile perché farsi fregare anche lui dal “beau Sacha”, come veniva soprannominato Stavisky .
La sua fortuna fu che dal 1934 al 1972 Simenon scrisse tanti di quei bei romanzi e di intriganti inchieste di Maigret che riuscirono a seppellire il ricordo di quella stupidaggine, che per i suoi lettori aveva molto meno appeal delle indagini letterarie del commissario con la pipa. (m.t.)