mercoledì 17 luglio 2019

SIMENON SIMENON. QUANTO UMORISMO IN QUELLE RIVISTE..

Rassegna dei periodici su cui scrisse il giovane Sim

SIMENON SIMENONQUEL HUMOUR DANS CES REVUES... 
Examen des périodiques dans lesquels le jeune Sim écrivit 
SIMENON-SIMENON: WHAT HUMOR IN THOSE MAGAZINES... 
Examination of the periodicals the young Sim wrote in


E’ risaputo che il giovane Simenon scrivesse racconti brevissimi di carattere  frivolo su numerose riviste (in numero davvero considerevole tant’è vero che neppure le biografie esaustive dei suoi più ferrati conoscitori, come l ‘attendibilissimo Claude Menguy, del quale parlammo nel 2016  http://www.simenon-simenon.com/2016/02/simenon-simenon-come-bello-collezionare.html , sono riusciti a dare un elenco definitivoa tal proposito su un numero del 1926 de Le Sourireil 460, ho scoperto una novella del tutto sconosciuta, ma forse non tutti sanno come si dividevano, parliamo degli anni venti, questo tipo di pubblicazioni. 
Il giornale che nettamente ospitò più volte l'allora giovane Simenon è certamente Frou Frou, unpubblicazione di poche pagine su carta stampata di non elevata qualità che, accanto a racconti comici o pseudo-erotici  ospitava annunci di vario tipo di inserzioniste parigine, si trattava di un giornale dalle non grandi pretese, sulla stessa lunghezza d’onda sono i fogli pubblicati sotto i nomi di Gens qui rient, La vie joyeuse e Sans-gêne. Espliciti nei titoli i contenuti di Paris Flirt, e Mon Flirt una menzione particolare per i “canarde”, di breve durata, lanciati da Eugene Merle: LMerle rose e Le Merle blanc. 
Di ben altro spesso re erano invece le riviste Le Sourire e Le Rire. Le Rire era un giornale piuttosto prestigioso, grande classico della satira e del vignettismo d’oltralpe, punto di riferimento per le riviste internazionali del genere (che all'epoca andavano di moda) con le quali collaborava; in questa testata i racconti sono di carattere umoristico ma di livello più elevato, allinsegna dello humour non scollacciato, ben si inserivano i racconti del giovane Sim in questo contesto. Di prestigio, sia pure un po’ meno del precedente, era anche Le Sourire che si caratterizzava anche per le illustrazioni ironiche di figure femminile a tutta pagina con l’istituzione del colore che le rendeva apprezzabili per il pubblico che comprava la rivista anche per racconti che avevano la firma, tra le altre, di André Steeman e Bernard Gervaise (oltre che quelle di numerosi altri sotto pseudonimo). 
Di diverso tenore, ma ugualmente importante era Paris Plasirs, una rivista che si occupava delle vedettes del teatro e dei cabaret della capitale francese presentando gli infiniti appuntamenti che la città proponeva. Numerosissimi in questa rivista i contributi del futuro creatore del commissario Maigret. 
E’ chiaro che a Simenon poco importasse il target di queste riviste, dato che il suo obiettivo era quello di piazzare i suoi testi per poter sbarcare il lunario, ma la sua presenza sotto vari pseudonimi (Kim, Sim, Plick et Plock, Gom Gut e molti altri) ancora oggi permette a queste riviste, a distanza di quasi cento anni dalla loro uscita, di essere ricercate ed in qualche modo apprezzate 

Andrea Franco 

martedì 16 luglio 2019

SIMENON SIMENON. LA MÉMOIRE D’UN PÈRE

A propos de la rédaction du texte autobiographique "Je me souviens…" 

SIMENON SIMENON. LA MEMORIA DI UN PADRE 
A proposito della scrittura del testo autobiografico "Je me souviens..."
SIMENON SIMENON. A FATHER’S MEMORY 
About the writing of the autobiographical text "Je me souviens…" 


1940, fin de l’été. Alors que Simenon joue avec son fils dans la forêt, il se blesse à la poitrine. La douleur l’oblige à consulter un radiologue à Fontenay-le-Comte, qui diagnostique une grave maladie de cœur, et lui prescrit de limiter au maximum ses activités : ne plus boire, ne plus écrire, ne plus avoir d’activités sexuelles… Pour Simenon, cela équivaut quasi à une condamnation à mort…  
Dans l’urgence qu’il ressent, il éprouve le besoin de laisser à son fils, Marc, qui a à peine plus d’un an, un héritage sous forme de souvenirs, et il va lui raconter l’histoire de la famille Simenon. Il achète un cahier, et, sur la première page, il trace un arbre généalogique, écrit un titre, Je me souviens… et un sous titre, Pedigree de Marc Simenon avec le portrait de quelques oncles, tantes, cousins, cousines et amis de la famille, ainsi que des anecdotes, par son père. 
Il va remplir ce cahier de décembre 1940 à juin 1941. Simenon, par la suite, a affirmé qu’il avait vécu cette période dans la peur d’une mort annoncée, mais depuis, on sait que, comme souvent chez le romancier, il y a une part de légende qui recouvre les faits. En réalité, au bout de quinze jours, un autre médecin l’avait rassuré sur sa santé. Mais Simenon n’en continua pas moins la rédaction de ce « roman familial », écrit à la première personne, où alternent les souvenirs de son enfance et la narration des événements du quotidien de la guerre.  
Puis il envoya son manuscrit à Gide pour lui demander son avis. Celui-ci, pas complètement convaincu, lui conseilla de transformer le récit à la première personne en un roman à la troisième personne. Simenon suivit son conseil, et rédigea une nouvelle mouture, qui deviendrait Pedigree. 
Pour nombre de simenoniens, Pedigree est considéré comme la « matrice » de l’œuvre, parce qu’on y découvre l’essentiel des thèmes simenoniens. Ce qui, certes, est vrai, mais peut-être est-il dommage qu’en conséquence, Je me souviens… ait été quelque peu occulté. Parce que, après tout, cette première version est aussi intéressante. Dans son essai Simenon ou le roman gris, Jean-Baptiste Baronian fait une intéressante comparaison entre Je me souviens… et Pedigree, et il note combien la première version a son propre charme, parce que Simenon « ne rédige pas ses mémoires à la manière habituelle [...] il essaie de s’imaginer petit enfant au milieu du cercle familial, parmi les brouhaha et les odeurs de sa ville natale […]. Mais en même temps il n’oublie jamais de parler à Marc […], de le regarder vivre et grandir ».  
Et c’est sans doute en cela qu’il vaut la peine de relire Je me souviens… Pas seulement pour y chercher les différences et les analogies entre cette version et Pedigree, mais aussi pour y relever les confidences du romancier à son fils, parce que celles-ci annoncent déjà les Mémoires intimes où Simenon s’adressera à tous ses enfants, et à sa fille en particulier. 
Dans la première version, la volonté est affichée de raconter l’histoire d’une famille, la famille de Marc et de Georges : « A défaut d’arbre chronologique, j’essaierai de te faire connaître le petit milieu dont tu es sorti ». Dans Pedigree, l’ambition est plus générale et il s’agit d’écrire le « roman des petites gens ». On pourrait, si on avait le temps, s’amuser à repérer toutes les transformations qu’ont subi les souvenirs familiaux tels que Simenon les a racontés dans Je me souviens…, lorsqu’il les a retranscrits dans Pedigree. Mais évidemment, cela dépasserait le cadre de ce billet.  
Alors, on relèvera simplement que, comme cela a été dit plus haut, l’aspect intéressant de Je me souviens… est justement qu’y sont évoqués les événements traversés par le romancier au moment où il remplit son cahier de notes, et que transparaît le bonheur d’un père devant les émerveillements de son enfant qui découvre le monde, malgré le contexte historique. Ou peut-être justement à cause de ce contexte, qui fait que Simenon « se replie sur lui-même et sur son écriture », comme l’écrit Michel Carly, mais aussi qu’il tâche en quelque sorte de fuir une réalité difficile en se concentrant sur son petit monde familial… 

Murielle Wenger