giovedì 12 settembre 2019

SIMENON SIMENON. "SOUVENIR" - A CHIT OF A GIRL: A NOVEL, A MOVIE, A LOCATION

Some thoughts and information on a novel and its setting

SIMENON SIMENON. LA MARIE DU PORT: UN ROMAN, UN FILM, UN LIEU
Réflexions et informations sur un roman et son décor 
SIMENON SIMENON. LA MARIE DEL PORTO: UN ROMANZO, UN FILM, UN LUOGO
Riflessioni e notizie su un romanzo e la sua ambientazione




A post in Simenon-Simenon on 3 July drew our attention to the death aged 84 of Nicole Courcel, the actress who played the role of Marie Le Flem in Marcel Carné’s cinema adaptation of Simenon’s La Marie du Port. Although the film version of La Marie du Port appeared in 1950, the novel on which it was based was written in October 1937 and published by Gallimard the following year. According to Assouline’s biography of Simenon, the author sold the film rights for his novel in 1938, along with those for La Maison des sept jeunes filles, for 80 000 francs. The reasons for the long delay between the sale of the rights and the appearance of the film are rather obscure and do not seem to be related to the German occupation of France as this period was the most prolific to date in terms of cinema adaptations of Simenon’s novels.
The choice of the extremely attractive Nicole Courcel for the role of Marie is not immediately obvious from the physical descriptions of Marie: flat-chested but with a rounded stomach, straight, badly-combed hair, a pale face with a narrow mouth whose expression was always, sulky, sad or scornful. Clearly the contemporary cinema’s idea of a leading actress did not necessarily accord with the portrait sketched by the novelist! By the same token, the choice of Jean Gabin for the role of the central male character, Chatelard, seems to have been influenced more by the commercial drawing power of the actor than by any particular resemblance to the character in terms of age or appearance.
The ‘port’ of the novels title is the Norman fishing port of Port-en-Bessin and although the greater part of the film was filmed in the studio, a number of scenes were shot on location thereby helping to give a greater sense of place to the action. It is well known that virtually all of Simenon’s novels and short stories are set in locations in which he had lived or had visited. Of the nineteen Fayard Maigret stories, only Le Fou de Bergerac takes place in a location with which the author was not personally familiar and, significantly, Maigret spends the greater part of the enquiry in his hotel bedroom rather than at large in the town. Just as the composition of La Tête d’un homme took place at the hôtel Aiglon, boulevard Raspail, in the 14th arrondissement of Paris, from which Simenon could see from his window the Montparnasse locations of the novel, so La Marie du Port was also written in a hotel room from which the author could directly observe the settings he was describing, thereby adding to the immediacy and force of the narrator’s descriptions.
The hotel in question was the hôtel de l’Europe, situated on quai Félix Faure, opposite the swing bridge separating the inner and outer ports. This area of Port-en-Bessin was destroyed during the allied landings in Normandy in June 1944 and the site of the hotel is now occupied by a crêperie-pizzeria. The café de la Marine, where Marie works, was modelled by Simenon on the café du Grand Quai, close by the hôtel de l’Europe, and following the success of the film the proprietor of the café added a streamer announcing ‘A la Marie du Port’ to the establishment’s signage, and this latter was kept as the name of the bar-restaurant which succeed the café.
It is hardly surprising that the almost eighty years that have elapsed since the writing of La Marie du Port have witnessed major changes to the setting of the novel. However, the existence of a deep-water harbour at Port-en-Bessin has ensured the survival of a significant fishing industry and this economic activity which is the backdrop to Simenon’s novel continues to characterise the ambiance of the town today. With almost thirty active trawlers, Port-en-Bessin is Normandy’s premier fishing port and the seventh most important in France. Fishing stands at the centre of the town’s tourist activity with guided visits of the
The harbour arms, the swing bridge and the quaysides of the inner-port are still reminiscent of the scenes described by Simenon and the modern visitor can see the « maisons basses […] aux façades grises et aux durs toits d’ardoises », ‘’low houses with their grey facades and hard slate roofs’’.
Although the Port-en-Bessin of La Marie du Port may not have been preserved in formaldehyde, the survival of fishing as the determining economic activity of the town goes a long way to preserving the famous Simenonien atmosphere and if you have enjoyed Simenon’s novel a visit is highly recommended.

William Alder

mercoledì 11 settembre 2019

SIMENON SIMENON. L'ALBUM PHOTOS DE MAIGRET - L'ALBUM FOTOGRAFICO DI MAIGRET - MAIGRET'S PHOTO ALBUM

Pour les 90 ans de sa naissance, le commissaire nous ouvre son livre de souvenirs. Nous vous proposons, à quinzaine, une rubrique pour commémorer cet événement phare de cette année 2019.


Per i 90 anni dalla sua nascita, il commissario ci apre il suo libro dei ricordi. Noi vi proporremo, ogni quindici giorni, una rubrica per commemorare questo avvenimento clou per l’anno 2019.

For the 90th anniversary of his birth, the Chief Inspector shows us his memory book. We propose a fortnight column to commemorate this milestone event of this year 2019.




Et puis, un jour Simenon a accepté de me voir aussi à la télévision. Et voilà que je me retrouvais dans la peau d’un commissaire qui parlait l’anglais. Rupert Davies est venu trouver le « patron » à Lausanne, et le romancier a même présidé avec ce Maigret britannique le bal annuel des fabricants de pipes à Londres…



E poi un giorno Simenon ha accettato di vedermi anche alla televisione. Ed ecco che mi ritrovo nella pelle di un commissario che parla inglese. Rupert Davies è venuto a trovare il "patron" a Losanna, e il romanziere ha anche presieduto con questo Maigret inglese il ballo annuale dei fabbricanti di pipe a Londra...


Then one day Simenon agreed to see me also on television. So I found myself in an English speaking Chief Inspector’s skin. Rupert Davies came to see the “boss” to Lausanne, and the novelist even presided with this British Maigret the annual pipe manufacturers’ ball in London…


martedì 10 settembre 2019

SIMENON SIMENON. MAIGRET FAIT LE TOUR DU MONDE

Le commissaire enquête surtout à Paris, mais cela ne l’empêche pas de rencontrer toutes sortes de personnages venus d’autres pays


SIMENON SIMENON. MAIGRET FA IL GIRO DEL MONDO
Il commissario indaga principalmente a Parigi, però ciò non gli impedisce di incontrare tutti i tipi di personaggi di altri paesi
SIMENON SIMENON. MAIGRET AROUND THE WORLD
The Chief Inspector investigates mainly in Paris, but that does not prevent him from meeting all kinds of characters from other countries





Nous avons publié ces dernières semaines un certain nombre de billets concernant des personnages de la saga maigretienne. Dans le premier billet de cette série, nous avions constaté que dans les premières enquêtes, Maigret avait souvent affaire à un monde cosmopolite, et dans les romans dont nous avions parlé (Pietr le Letton, La Tête d’un homme, Le Charretier de la « Providence »), il s’agissait d’un cosmopolitisme parisien, puisque les personnages croisés par le commissaire se retrouvaient dans des lieux de la capitale.
Mais il est aussi arrivé à Maigret de mener quelques enquêtes à l’étranger, et nous avons déjà évoqué la Belgique, les Pays-Bas et les Etats-Unis. A ces pays, on peut ajouter quelques autres, pour de brefs passages qu’y a faits le commissaire : Grande-Bretagne (Le Revolver de Maigret), Suisse (Maigret voyage) et Allemagne (Le Pendu de Saint-Pholien).
Une des toutes premières enquêtes narrées par Simenon mène donc Maigret jusqu’à Brême. Le passage dans la ville va cependant être court, et le commissaire n’aura guère le temps de se familiariser avec les us et coutumes du peuple allemand. Il aura juste affaire à quelques policiers du cru, avec qui la conversation est limitée, puisque Maigret « ne bafouillait que quelques mots d’allemand ». Ce sont donc les fonctionnaires autochtones qui vont s’efforcer de parler en français. Maigret va surtout converser avec deux policiers, dont l’un est « jeune et rose, le crâne rasé, portait une jaquette et des pantalons rayés, essuyait de temps en temps les verres de ses lunettes à branches d’or. Il avait un titre comme docteur en police scientifique », et l’autre est « un jeune homme aux yeux rêveurs [qui] parlait un français correct, appliqué, mettait son orgueil à trouver le mot juste » ; Maigret ne verra des autres habitants de la ville que des hommes d’affaires dans une brasserie où joue un orchestre viennois tandis que s’entrechoquent les chopes de bière. Voilà tout ce que le commissaire ne connaîtra jamais des ambiances germaniques…
Quant à la Suisse, Maigret n’en découvrira guère plus qu’un palace lausannois (avec son concierge qui « parlait cinq ou six langues […], en français il avait un léger accent allemand », et sa clientèle internationale, dont « une famille d’asiatiques […] la femme en sari doré »), et, tout de même, une auberge au bord du lac, dont « une tablée de gens du pays qui parlaient de la chorale à laquelle ils appartenaient ». Avec, en prime, le petit discours du chef de la Sûreté de Lausanne qui lui explique que, dans son pays, « la proportion de V.I.P. […] est plus grande ici qu’à Paris ou que, même, sur la Côte d’Azur »…
Maigret rencontre aussi un certain nombre de ressortissants venus d’au-delà des frontières et qui sont établis à Paris ou ailleurs en France. En faire la liste revient à montrer comment Simenon a été attentif aux données sociologiques de son temps, et ce serait une erreur de croire qu’il n’a mis en scène que les hobereaux de province, les marins des ports bretons et normands, les concierges parisiennes et tout le petit peuple des artisans de Montmartre…
On peut donc citer, entre autres, le Danois Andersen (La Nuit du carrefour), la Russe Marie Vassiliev (L’Affaire Saint-Fiacre), le Grec Graphopoulos (La Danseuse du Gai-Moulin), l’Australien Brown et le Suédois Yan (Liberty Bar), Nouchi la Hongroise (Cécile est morte), l’héritière d’un riche Argentin (Signé Picpus), Jean Bronsky chef de la bande des Tchèques (Maigret et son mort), le Yougoslave Kridelka (Maigret en meublé), Maria la Polonaise (Maigret à l’école), Carlotta l’Espagnole (Une confidence de Maigret), Nahour le Libanais et Alvaredo le Colombien(Maigret et l’affaire Nahour)…
Un véritable tour du monde accompli par Maigret…


Murielle Wenger


Un texte consacré à ce sujet, intitulé Les voyages de Maigret ou le commissaire ethnographe, vient de paraître dans le dossier « Présence de Georges Simenon », coordonné par Jean-Baptiste Baronian, et publié dans la Revue générale (fondée en 1865, elle la plus ancienne revue belge en activité), éditée par les Presses Universitaires de Louvain. Pour obtenir le numéro, écrire à : duc@ciaco.coop

domenica 8 settembre 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET




9. Maigret est de mauvaise humeur
« Maigret était à cran, le Maigret des mauvais jours, le Maigret écœuré, quasi sournois à force de dégoût, à qui personne, au Quai des Orfèvres, n’osait adresser la parole. […] Et Maigret grommelait entre ses dents : - Sale type ! […] Soudain, marchant vers lui, il lui mit sa main fermée devant le visage. – Avoue ! gronda-t-il. […] Puis, comme c’était quand même nécessaire, il envoya son poing en plein visage de l’homme » (Une erreur de Maigret)


9. Maigret di cattivo umore
« Maigret era irritato, il Maigret dei peggiori giorni, il Maigret scoraggiato, quasi a forza di disgusto, al quale nessuno a Quai des Orfèvres osava indirizzare una parola. [...] E Maigret borbottava tra i denti: - Brutto tipo![...] Improvvisamente, camminando verso di lui, fermò la sua mano davanti al suo volto. - Ammettilo! gli ringhiò [...] Poi, come accadeva quando era assolutamente necessario, dette un pugno proprio in pieno viso all'uomo». (Uno sbaglio di Maigret)


9. Maigret is in a bad mood
“Maigret was irritated, the Maigret of bad days, a nauseated Maigret, almost sly by dint of disgust, to whom nobody, at the Quai des Orfèvres, would dare to talk. […] And Maigret was grumbling between his teeth: - What a rotter! […] Suddenly, walking towards him, he put his closed hand in front of his face. – Do confess! he growl. (Maigret's Mistake)





sabato 7 settembre 2019

SIMENON SIMENON. LA ROCHELLE CELEBRE L'OEUVRE DU ROMANCIER

La Rochelle célèbre ce mois de septembre le trentième anniversaire de la mort de Georges Simenon. 



FranceTvInfo - 06/09/2019 - Valérie Prétot  L' écrivain qui a vécu dans le pays rochelais pendant plusieurs années, évoque des paysages mais aussi des ambiances de son séjour en Charente-Maritime dans de nombreux romans. Pendant un mois, La Rochelle va vivre au rythme de l’œuvre de Georges Simenon. L'initiative est conçue par des passionnés réunis autour de l'association, Les Amis de Simenon. Au programme une exposition mais aussi des lectures et des conférences. Plus d'une dizaine de ses romans évoque La Rochelle. L'événement est baptisé « Le Septembre rochelais de Simenon...>>>

venerdì 6 settembre 2019

SIMENON SIMENON. MA AUTORE E PERSONAGGIO SI SOMIGLIANO ?

Simenon e Maigret finiscono per somigliarsi? E in che modo se, a prima vista, sembrano agli antipodi? 

SIMENON SIMENON. L'AUTEUR ET LE PERSONNAGE SE RESSEMBLENT-ILS ?
Simenon et Maigret finissent-ils par se ressembler ? Et de quelle façon si, à première vue, ils semblent aux antipodes l'un de l'autre?

SIMENON SIMENON. DO THE AUTHOR AND THE CHARACTER LOOK ALIKE?
Do Simenon and Maigret end up looking alike? And in what way if, at first sight, they seem poles apart from each other?



"...ma stiamo scherzando? Non c'è possibilità di confronto tra la figure di Simenon e di Maigret. Sì, si sono frequentati a lungo, gomito a gomito, ma è come dire che l'olio e l'aceto solo perche sono nello stesso porta-ampolle sono simili nel sapore..."
"Ma certo,è inevitabile, lo scrittore e il commissario non sono che le due facce della stessa persona, dall'avere le stesse convinzioni (comprendere e non giudicare) e fumare entrambe la pipa, da sognare di aver intrapreso da giovane il lavoro del medico, al fatto che ci sono molti punti di contatto tra il metodo che usa Simenon per scrivere e quello di Maigret per indagare..."
"... assolutamente no! Uno è un libertino, sessuomane e sempre in caccia di donne, l'altro è un marito fedele, pantofolaio, tranquillo e che per di più, quando nelle sue inchieste s'imbatte in qualche tentazione, riesce sempre a non tradire M.me Louise..."
".... certo Simenon aveva delle sue fissazioni, come quelle del sesso, di cui non poteva fare a meno, ma anche il morigerato commissario era uno che mangiava senza quasi limiti e  soprattutto beveva alcool a ciclo continuo, tanto da essere mira degli strali di benpensanti e bacchettoni..."
Quello che abbiamo riportato qui sopra sono alcune delle ragioni che tirano fuori di volta in volta i detrattori e i difensori della somiglianza tra Simenon e Maigret.
Ne parliamo oggi, non tanto perché siamo convinti che si tratti di un argomento  di particolare importanza, ma perché è stato e continua ad essere fonte di polemiche non solo tra gli appassionati lettori, ma anche tra alcuni studiosi.
E visto che se ne parla, vogliamo scrivere come la pensiamo. Magari non avremo mai affrontato specificatamente il problema, ma i nostri lettori più assidui, nei quasi dieci anni di post quotidiani che abbiamo messo on-line, avranno capito che la nostra tesi è quella più semplice e ragionevole. Cioè che ogni autore, più o meno volontariamente, trasferisce in un personaggio seriale come Maigret (che lo ha accompagnato per circa quarant'anni) alcuni tratti del suo carattere, certi modi di pensare, delle aspirazioni e dei sogni. Poi, certo, il personaggio "non è mai l'autore", questo è chiaro non foss'altro perché sempre e comunque la vita reale è una cosa e quella letteraria è tutt'altro.
Ma esposta questa ovvia e scontata enunciazione, andiamo a vedere quali sono i punti di contatto tra i due. Ma prima vogliamo premettere un elemento che abbiamo espresso più volte e che a nostro avviso è essenziale.
Abbiamo detto che dai primi romanzi, fino ad arrivare agli anni cinquanta, i Maigret cambiano lentamente, il personaggio del commissario acquista una ricchezza di comportamenti e delle sfumature in più, le vicende trattate e le trame si fanno sempre più profonde intriganti, tutto, dai personaggi alle loro dinamiche interpersonali, acquisiscono uno spessore psicologico maggiore. Detto in poche parole i Maigret somigliano sempre più ai romans durs. 
E questo che c'entra, direte voi?
E' evidente che nei romans-durs Simenon dava piena libertà alla sua ispirazione, ai suoi desiderata, dal suo cuore scorrevano attraverso il braccio, la mano, la penna, i suoi sentimenti e le sue esperienze più recondite, scivolando sulle pagine dei suoi libri. Insomma un Simenon più libero e più a briglia sciolta che non quello dei Maigret, dove comunque la serialità della narrazione e il fatto che fosse pur sempre una letteratura di genere qualche paletto e alcune limitazioni alla fine li imponevano. 
Nella crescita dei Maigret  viene individuato, nel periodo degli anni '50, il momento in cui le due tipologie di romanzo andavano pressappoco a sovrapporsi.
E si ci pensate bene è anche logico. 
Infatti se da una parte è vero che nelle sue dichiarazioni, lo scrittore teneva a precisare che mentre i romans durs erano composti in una sorta di trance creativa, il famoso état de roman, in cui lui era, a suo dire, solo uno strumento tanto da non sapere nemmeno come si sarebbe concluso il romanzo, i Maigret erano scritti per divertirsi, quasi che fosse un modo per rilassarsi.
Simenon aveva iniziato a cimentarsi nella scrittura dei romanzi fin da quando viveva a Liegi, a di diciassette anni circa. Poi vi si dedico molto più assiduamente una volta trasferitosi a Parigi (19 anni). Certo partì con la letteratura più semplice e popolare, ma nel 1950 erano già quasi trent'anni che scriveva. Aveva redatto articoli e reportage per i giornali. Si era cimentato per dieci anni con tutti i generi della letteratura popolare, anche con i racconti erotici. Poi aveva lanciato i Maigret, un poliziesco assolutamente rivoluzionario per l'epoca. E dopo circa un ventina di titoli aveva iniziato finalmente la scrittura dei romans durs... come sognava fin da quando era redattore diciassettenne a La Gazette de Liège. Nel 1950 aveva pubblicato una quarantina di Maigret e circa una settantina di non-Maigret.
E' chiaro che uno scrittore che alterna la scrittura di titoli dei due filoni, finisce per non poter non usare lo stesso linguaggio, lo stesso meccanismo creativo (anche se Simenon lo ha sempre negato), il modulo espressivo sarà assai simile, anche se non proprio uguale. Altrimenti dobbiamo immaginarci un Simenon di volta in volta Mister Hyde e Dottor Jackyll a seconda di quello che doveva scrivere? 
Insomma se Simenon compilava i romans durs come i Maigret dobbiamo dedurre che nel personaggio del commissario ci fosse molto dello romanziere. E questo lungo ragionamento ci porta alla conclusione che da un certo punto il commissario avesse nell'animo molte delle pulsioni  e dei sentimenti che erano propri dello scrittore e che Maigret incarnasse molte delle aspirazione e dei desiderata di Simenon.
E' torniamo alla domanda del titolo: "Autore e personaggio si somigliano?".
La nostra risposta è sì e la nostra convinzione che non sarebbe potuto essere altrimenti. Non basta il successo commerciale delle inchieste del commissario, la facilità di scrittura di Simenon, l'affezione del creatore alla sua creatura per spiegare i circa quarant'anni di convivenza. Potremmo azzardarci ad affermare che Simenon con Maigret si era creato il fratello che avrebbe voluto, come con M.me Louise aveva disegnato la sua moglie ideale ... insomma una sorta di famiglia... come dire dei legami di sangue.... E come si fa a dire che i due non si somigliano? (m.t.)

giovedì 5 settembre 2019

SIMENON SIMENON. A VISIT AT THE QUAI

About Simenon’s encounter with the policemen of the PJ


SIMENON SIMENON. UNA VISITA AL QUAI
Sull’incontro di Simenon con i poliziotti della PJ
SIMENON SIMENON. UNE VISITE AU QUAI
A propos de la rencontre de Simenon avec les policiers de la PJ





In the period when he wrote popular literature, Simenon used few points of reference, inventing everything, whether being adventure or exotic novels, love stories or detective novels; the most important ingredient was his imagination.
As for detective novels, he could partly rely on his experience as a reporter, which he had had when he was working at the Gazette de Liége and was attending daily to police stations, where maybe he had known an official called Maigret. He had also written a series of articles entitled “Scientific police”, and he had attended doctor Locard’s famous conferences.
Yet in these detective novels of popular literature, there was neither rigor nor exact knowledge of the investigative machine of the police. The protagonists in those novels were generally private or even occasional investigators, who didn’t need to follow the rules and patterns of the state police.
In 1929, Simenon was asked by Fayard to write a series of articles about the functioning of police machine; the articles were published in the newspaper Ric et Rac, with the title La Police scientifique, and were signed J.-K. Charles. Simenon had also read Chief Inspector Macé’s memoirs.
However, he still lacked direct knowledge. And when he began to write the Maigret novels, he felt he needed to gather material, above all about the procedural that a Chief Inspector of the homicide brigade like Maigret should follow.
After the publication of the first Maigret novels, the director of the Judicial Police, the famous Xavier Guichard, who appreciated that at last in these novels the police was not ridiculed by a private detective (as it was the case with Sherlock Holmes, Hercule Poirot or Nero Wolfe), found that there were nevertheless inaccuracies. So he invited Simenon to come to the P.J. to better know the policemen’s true work, so that the novelist could avoid writing inexact things in his novels. Thus the secretary of the director led him in the Palais de Justice, explained how an investigation really unfolded, with which procedural and methods, and which instruments were used. Simenon also met some famous chief inspectors of the Quai des Orfèvres, such as Massu and Guillaume.
After a round of first contact, Simenon asked whether he could attend the interrogations, because these moments showed the human aspect of the crucial encounter between criminals, suspects and policemen, where psychological and behavioural aspects emerged, and this was most interesting for a writer like him.
So, following Chief Inspector Guillaume, he attended the interrogations, the morning report, the meeting of the heads of the various brigades with their director, and even the psychiatric examinations in the special infirmary of the Quai.
In a 1963 interview with Roger Stéphane, Simenon remembered about his Maigret novels: “I took a lot from these ambiences, even if I was constrained to cut off because you can’t write a novel that unfolds like a true police investigation, where 90 to 100 people are implied… you would need to speak about rogatory commissions, about relationship between the different services, it would be so complicated that the readers wouldn’t understand anything…”
In April 1952, Simenon, who had become famous all around the world, as well as Chief Inspector Maigret, came back to the P.J. He was welcomed with all the honours at the 36, Quai des Orfèvres, made famous thanks to him, by the prefect, the chief inspectors, the inspectors, and there was a solemn ceremony of the delivery of a Chief Inspector's medal, numbered 0000, with Maigret’s name.
Later on, Simenon made a keychain with this medal, and one day he used it to avoid a penalty when he had been caught for speeding by the police. Yet Simenon was very proud of this medal, and he even said that he was more proud of it that of any literary honours he could have received…


by Simenon-Simenon

mercoledì 4 settembre 2019

SIMENON SIMENON. LETTERA SPECIALE PER IL 30° ANNIVERSARIO

Meung-Sur-Loire, il 4 settembre 2019
Georges Simenon
Romanziere
Paradiso della Letteratura

Mio caro Simenon,

probabilmente sarete sorpreso di ricevere una lettera da me, dopo che ci siamo lasciati da così tanto tempo. Oggi cade il trentesimo anniversario del giorno in cui avete lasciato questa terra per entrare nell’Eternità. Si voi avete il privilegio di essere sempre vivo nel cuore dei vostri lettori, io godo quello di dividere un po’ della vostra gloria, forse anche di avervi contribuito, anche se voi vi siete stato qualche volta un po’ geloso della fama del personaggio che avete creato. Quindi, caro Georges, perdonatemi di essere stato a volte più conosciuto del mio autore, perché, comunque anche voi avete approfittato della ricaduta di questa notorietà.
Da parte mia, approfitto di questo momento per perdonarvi di aver utilizzato il mio nome, i miei tic e le mie abitudini e di aver creato, a partire da me stesso, un personaggio “più vero che naturale”…Nelle mie Memorie, ho regolato i conti con voi e ora siamo pari. Da adesso in poi più nessuna gelosia, nessun rancore tra di noi e quella che ci unirà sarà soltanto una buona e franca amicizia.
Sono trent’anni che siete scomparso, ma siete più presente che mai, e riconoscete questo merito, che ciò è stato possibile un po’ anche grazie a me… E io, da parte mia, voglio riconoscere pienamente che è grazie al vostro talento, che il mio personaggio continua ad affascinare tanti lettori e suscitare tanto interesse nel mondo…
Vi abbraccio e M.me Maigret, che sta leggendo poggiata alla mia spalla, fa altrettanto. Vi auguro di continuare ad essere letto con passione, da tutti quelli che apprezzano la buona letteratura e che amano condividere questa passione.
Affettuosamente
Jules Maigret


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Meung-sur-Loire, le 4 septembre 2019 
 
M. Georges Simenon
 
Romancier 
Paradis de la Littérature
Mon cher Simenon,  


Vous allez probablement être étonné de recevoir une lettre de moi, alors que nous nous sommes quittés il y a si longtemps. Aujourd'hui marque le trentième anniversaire du jour où vous avez quitté cette terre, pour entrer dans l'Eternité. Si vous avez le privilège d'être toujours vivant dans le cœur de vos lecteurs, j'ai celui de partager avec vous un peu de votre gloire, peut-être même d'y avoir contribué, même si vous vous êtes peut-être senti parfois un peu jaloux de cette renommée du personnage que vous aviez créé. Alors, mon cher Georges, pardonnez-moi d'avoir parfois avoir été plus connu que vous mon auteur, car, avouez-le, vous avez aussi profité des retombées de cette renommée…  
De mon côté, je profite de ce moment pour vous pardonner d'avoir utilisé mon nom, mes tics et mes manières, et d'avoir créé, à partir de ma personne, un personnage "plus vrai que nature"… Dans mes Mémoires, j'ai réglé mes comptes avec vous, et il n'y a plus à y revenir. Dorénavant, plus de jalousie, plus de rancune entre nous, et ce n'est plus qu'une bonne et franche amitié qui nous unira.  

Il y a trente ans que vous avez disparu, mais vous êtes plus présent que jamais, et faites-moi cette justice que c'est aussi un peu grâce à moi… Et moi, de mon côté, je veux bien reconnaître que c'est grâce à votre talent que mon personnage continue à fasciner tant de lecteurs, et à susciter tant d'intérêt partout dans le monde… 
Je vous embrasse, et Mme Maigret, qui est en train de lire par-dessus mon épaule, en fait de même. Je vous souhaite de continuer à être lu, avec passion, par tous ceux qui apprécient la bonne littérature, et qui aiment aussi partager cette passion. 

Affectueusement 
Jules Maigret 



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Meung-sur-Loire, September 4, 2019
Mr. Georges Simenon
Novelist
Paradise of Literature

My dear Simenon,

You will probably be surprised to receive a letter from me, since we left each other so long ago. Today marks the thirtieth anniversary of the day you left this earth to enter Eternity. If you have the privilege of being still alive in your readers’ heart, I can share with you a bit of your fame, and maybe I even contributed to it, even if you may have felt a little jealous of this fame of the character you had created. So, dear Georges, please forgive me for having been sometimes more famous than my author, because, you can admit it, you also benefited from the repercussions of this fame…
For my part I take advantage of this moment to forgive you for having used my name, my tics and my habits, and for having created, using my person, a character “more real than nature”… In my Memories I settled accounts with you, and there is no need to come back to it. From now on, no jealousy anymore, no resent anymore between us, and a good frank friendship will unite us.
You left thirty years ago, but you are more present than ever, and do me justice that it's also a bit thanks to me… And for my part I want to acknowledge that it is thanks to your talent that my character continues to fascinate so many readers, and to generate so much interest around the world...
I embrace you, and Mme Maigret, who is reading over my shoulder, does the same. I wish that you’ll continue to be read, with passion, by all those who appreciate good literature, and who also like to share this passion.

Yours friendly
Jules Maigret