mercoledì 30 ottobre 2019

SIMENON SIMENON. 30 ANS APRÈS… - 30 ANNI DOPO… - 30 YEARS LATER…



Aucun simenonien ne peut dorénavant l’ignorer: cette année, nous commémorons les 30 ans de la disparition du romancier. Notre blog lui rend hommage, à sa façon, en proposant cette rubrique à quinzaine.


Nessun simenoniano potrà d’ora in poi ignorarlo: quest’anno ricordiamo i 30 anni dalla scomparsa del romanziere. Il nostro blog gli renderà omaggio, a modo suo, proponendo questa rubrica ogni quindici giorni.


No Simenonian can ignore it now: this year, we commemorate the 30th anniversary of the disappearance of the novelist. Our blog pays tribute, in its own way, by offering this fortnight column.



7) le 30ème roman de Simenon

Les Suicidés est le trentième roman que Simenon a écrit sous patronyme. L’intrigue raconte, comme l’écrivent Michel Lemoine et Maurice Piron dans L’Univers de Simenon, une « tragédie du couple incapable de conjurer un destin que l’immaturité du héros emprisonne dans une fatalité sans issue. » C’est le deuxième roman de Simenon publié par Gallimard. A noter que dans ce roman apparaît brièvement l’inspecteur Lucas
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7) il 30esimo romanzo di Simenon

La Fuga è il trentesimo romanzo che Simenon ha scritto con il suo nome. La trama racconta, come scrivono Michel Lemoine e Maurice Piron ne L’Univers de Simenon «la tragedia di una coppia incapace di evitare un destino che l’immaturità del protagonista imprigiona in una fatalità senza uscita». E’ il secondo romanzo che Simenon pubblica per Gallimard. Da notare come in questo romanzo appaia brevemente l’ispettore Lucas.


7) Simenon’s 30th novel

Les Suicidés (One Way Out) is the thirtieth novel written by Simenon under patronymic. The plot tells, as Michel Lemoine and Maurice Piron wrote in their book L’Univers de Simenon, a “tragedy of a couple unable to conjure a destiny that the hero’s immaturity imprisons in a deadly fatality”. It is the second novel by Simenon that Gallimard published. We can note that inspector Lucas appears briefly in this novel.


martedì 29 ottobre 2019

SIMENON SIMENON. PETITES CROIX SUR UN CALENDRIER

A propos de la durée d’écriture des romans

SIMENON SIMENON. PICCOLA CROCE SU UN CALENDARIO
Sulla durata di scrittura dei romanzi
SIMENON SIMENON. LITTLE CROSSES ON A CALENDAR
About the writing time of the novels





Les enveloppes jaunes, les calendriers de rédaction, le rituel d’écriture… Autant de sujets que nous avons abordés plus d’une fois sur ce blog. Ce qui n’empêche pas d’y revenir de temps en temps, pour apporter quelques compléments d’information.
Simenon s’est expliqué souvent sur sa manière de travailler, en particulier sur les aspects « techniques » (déclic, mise en train, mise en transe, rituels préparatoires, rédaction concentrée sur quelques heures dans la journée, et sur une courte durée). Il en a parlé dans ses interviews, et aussi dans ses écrits autobiographiques. « À chaud » dans Quand j’étais vieux, puis a posteriori dans les Dictées et dans les Mémoires intimes.
Dans l’interview Simenon sur le gril qu’il donne en 1968 pour la revue Médecine et Hygiène, il explique qu’il doit concentrer la rédaction d’un roman sur un nombre limité de jours : « je peux rester ainsi en roman pendant quatre ou cinq jours, mais je ne peux le retenir plus de quinze jours. Ce travail doit être constant, et je ne peux sauter un jour dans sa rédaction car le fil est alors coupé. […] pendant l’écriture du livre, il s’agit que j’écrive aussi rapidement que possible en y pensant le moins possible, de façon à laisser travailler au maximum l’inconscient. » Cette explication « psychologique » s’est souvent doublée d’une explication « physiologique » : Simenon racontait que la tension dans laquelle il écrivait son roman avait des répercussions physiques : il perdait du poids et terminait la rédaction dans un état d’épuisement. C’est pourquoi, disait-il, plus il avançait en âge, plus il avait de la difficulté à soutenir et supporter cette tension. Et donc il avait de plus en plus tendance à raccourcir le temps de la rédaction.
Dans ses Mémoires intimes, il ajoute encore une autre raison, liée cette fois plus directement à son mode d’écriture : « A mes débuts […] un roman me prenait douze jours, Maigret et non-Maigret. Comme je m’efforçais de condenser davantage, de débarrasser mon style de toute fioriture ou accessoire, je suis passé peu à peu de douze jours à onze, à dix, à neuf. Or, voilà que […] j’en arrivais au chiffre sept […], qui va devenir comme le moule définitif dans lequel seront coulés désormais mes romans. »
Cette réduction du nombre de jours d’écriture peut se vérifier, notamment grâce aux calendriers sur lesquels le romancier traçait des petites croix rouges et bleues pour chaque journée d’écriture puis de révision d’un roman. Simenon a fait don de beaucoup de son matériel d’écriture au Fonds Simenon : enveloppes jaunes, dossiers préparatoires, et une petite soixantaine des calendriers de rédaction. Les informations que je possède font état de calendriers dont les plus vieux datent du milieu des années 1950. On peut imaginer que c’est en Amérique que le romancier a pris cette habitude d’annoter ces calendriers édités par Pan American World Airways.
Avec l’aide de ces calendriers et d’autres documents, on peut constater qu’on passe progressivement, depuis le milieu des années 1945 jusqu’au début des années 1970, d’une durée de rédaction moyenne de 10-11 jours à une durée de 7 jours. Les romans Maigret prennent en général un peu moins de temps que les romans durs, les premiers ne dépassant jamais 10 jours, tandis que pour les seconds, on peut avoir une rédaction qui s’étend de 7 jours pour les plus courts jusqu’à 19 jours (La neige était sale) et 24 jours (Les Anneaux de Bicêtre) ; mais en général, les romans durs s’écrivent en une dizaine ou douzaine de jours, parfois un peu plus. Les romans Maigret oscillent toujours entre 7 et 10 jours, le nombre allant decrescendo au fil des années. Il faut encore noter que dès 1966, Simenon a écrit tous ses romans, Maigret et romans durs, en 7 jours. Ce qui renforce bien cette thèse que nous avons mise en avant plus d’une fois sur ce blog, à savoir que les romans Maigret et les romans durs se sont rapprochés de plus en plus au fil du temps, et qu’il y avait de moins en moins de différence dans leur approche thématique…


Murielle Wenger

lunedì 28 ottobre 2019

LES CLICHÉS À PROPOS DE MAIGRET: «C'EST MISOGYNE»

A force de décrire ses héroïnes comme «appétissantes», Simenon, notoire homme à femmes, semble faire de son commissaire un macho majeur. Pourtant, certains des plus grands personnages de la saga sont des femmes






Le Temps - 27/10/2019 - Nicolas Dufour - J'ai dû faire une pause dans mon exploration de Maigret, et maintenant, la reprise se fait crescendo, depuis le plaisant Maigret et le clochard. Après avoir raconté mon expérience d’immersion Maigret, discuté avec des amis et connaissances, je prends la mesure des clichés qui collent à la saga du commissaire à la pire. Prenons l’un d’eux: la misogynie. Univers masculin s’il en est, les romans policier de Georges Simenon, l’homme qui s’était vanté d’avoir «eu» 10 000 femmes (tout est dans le verbe) seraient foncièrement macho.
Il est vrai que l’auteur prête le flanc. Quand il décrit une femme que rencontre Maigret dont la robe laisse deviner «un corps appétissant», ça sent assez le bouc...>>>

domenica 27 ottobre 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET





15. Maigret à la retraite
« C’était une étrange impression, pour Maigret, d’être là et de n’avoir rien à faire. Il n’était pas encore habitué à n’être plus qu’un citoyen comme les autres. Il entendait une autre voix que la sienne poser les questions et il lui fallait un effort pour ne pas intervenir, approuver ou désapprouver. Parfois, une question lui brûlait les lèvres et c’était un véritable supplice de se taire. » (Tempête sur la Manche)


15. Maigret in pensione
« Era una strana impressione, per Maigret, essere là e non aver niente da fare. Non era ancora abituato a non essere altro che un cittadino come gli altri. Sentiva una altra voce al posto della sua porre le domande e doveva fare un sforzo per non intervenire, approvare o disapprovare. A volte una domanda gli bruciava le labbra ed era un autentico supplizio quello di tacere.» (Tempesta sulla Manica)


15. Maigret in retirement
“It was a strange impression, for Maigret, to be there and to have nothing to do. He still was not used to being a citizen like the others. He heard another voice than his asking questions and he needed an effort not to interfere, approve or disapprove. Sometimes a question was on the tip of his tongue and it was a true torture to keep quiet.” (Storm over the Channel)




sabato 26 ottobre 2019

SIMENON SIMENON "REPORT" - IL PRIMO MAIGRET COMPIE 90 ANNI: ECCO COME NACQUE IL COMMISSARIO DI SIMENON

Nel 1929 lo scrittore creava il celebre personaggio. "Di ossatura robusta" e con l'immancabile pipa: appare così nel primo romanzo, Pietr il Lettone

SkyTg24 - 25/10/2019 - Filippo Maria Battaglia - Ho consultato i librai: così non va. O meglio, si va incontro alla catastrofe, non avreste più di mille lettori, andremmo sicuramente a perdere soldi": con queste parole il primo editore di Georges Simenon, Arthème Fayard, commentò il romanzo d'esordio con protagonista il commissario Jules Maigret. Ma poi disse al suo autore: “Scrivetene uno al mese, ci proveremo lo stesso..."[...] "Maigret era enorme e di ossatura robusta": così Simenon presenta, nel secondo capitolo di "Pietr il Lettone", il suo commissario. "Non che somigliasse ai poliziotti resi popolari dalle caricature. Non aveva né baffi né scarpe a doppia suola. Portava abiti di lana fine e di buon taglio. Inoltre si radeva ogni mattina e aveva mani curate". "Pietr il Lettone" è uno dei cinque romanzi raccolti ora nel primo volume della nuova edizione Adelphi, intitolata semplicemente "Maigret". Molti anni dopo quel fortunato debutto, Simenon avrebbe raccontato che il personaggio del commissario Jules Maigret fu inventato di getto. Tuttavia alcuni critici, a cominciare da Francis Lacassin, sostengono che in realtà la nascita del personaggio sia stato il frutto di un lungo studio...>>>

venerdì 25 ottobre 2019

SIMENON SIMENON. L'ANNO PROSSIMO CENTO ANNI DI ROMANZI

Infatti è nel 1920 che scrisse all'età di diciassette anni il primo romanzo "Au pont des arches"

SIMENON SIMENON. L'ANNEE PROCHAINE, CENT ANS DE ROMANS
C'est en effet en 1920 qu'il écrit, à l'âge de dix-sept ans, son premier roman, Au Pont des Arches
SIMENON SIMENON. NEXT YEAR, ONE HUNDRED YEARS OF NOVELS
It was indeed in 1920 that he wrote, at the age of seventeen, his first novel, Au Pont des Arches




Il prossimo anno sarà passato un secolo dalla prima opera scritta sotto forma di romanzo da Simenon.
Allora era un adolescente di diciassette anni che però già aveva assaggiato un po’ della vita. La perdita del padre, l’addio alla scuola, l’esperienza del lavoro precoce. Ma aveva anche patito la continua ostilità della madre. E poi quell'esperienza da giornalista a La Gazette de Liège era stata molto formativa e forse gli aveva chiarito quale fosse la sua ambizione che da lì a qualche anno l’avrebbe spinto a Parigi.
Insomma un ragazzo abbastanza precoce, ma con una sensibilità creativa che gli permise di scrive il suo primo romanzo.

“Au pont des Arches”, è quindi il primo titolo che magari pochi ricordano, ma anche all’epoca non costò poco al giovane Simenon. Nel senso che l’aveva proposto a vari editori che uno dopo l’altro l’avevano rifiutato. Poi trovò un certo Bénard che gli propose di stamparne 1500 copie, a patto che lui trovasse i primi 300 acquirenti. Quello probabilmente rappresentava la cifra che copriva le spese di stampa, allestimento e il suo guadagno. Le altre 1200 copie, forse secondo la sua esperienza non si sarebbero mai vendute.
Georges riuscì a trovare i trecento e così Bénard dovette tener fede alla sua parola e pubblicare questo romanzo breve che raccontava le semi-serie avventure di uno stralunato personaggio che combina guai improbabili e cerca di riparare con altrettanto improbabili rimedi. Ci si può anche vedere un intento satirico nei confronti delle abitudine e delle tradizioni di certa borghesia belga dei primi del secolo.
Oltre al significato biografico di prima opera data alle stampe, per altro con un primo pseudonimo, Georges Sim, rappresenta il primo passo in assoluto di un romanziere, che dopo la sua morte nell’89 e a cento anni da quella prima impresa narrativa, manifesta ancor oggi una vitalità letteraria, e non solo, che fa riflettere. In Italia, Francia, Inghilterra (solo per citare qualche paese europeo) la pubblicazione letteraria non ha soste e anzi nuove collane vengono messe in cantiere. E’ di neanche un paio d’anni fa’ la produzione di una nuova serie tv britannica su Maigret (non poi andata molto bene, ma non certo per colpa del soggetto). Adesso inizia la lavorazione di un film di produzione francese per la regia di Patrice Leconte, con un Depardieu nei panni di Maigret. E i piccoli segnali che si captano qua e la indicano che l’interesse non finirà qui.
E come dicevamo siamo ai primi cento anni.
E nei secondi?
24 ottobre 2119. I libri saranno ancora di carta o gli e-book saranno vincitori, oppure saranno obsoleti grazie alla diffusione degli…H.L.B. (Hologram Laser Book)…?
Andremo ancora al cinema o le pareti di casa si trasformeranno in schermi e il suono tridimensionale verrà su dal pavimento? E ancora tra tv e cinema non ci sarà più nessuna differenza?... almeno per quello che riguarda i device con cui fruirne?
Insomma cambieranno, e molto, le nostre abitudini, ma forse i contenuti meno.. Quanta importanza, in un mondo dominato dall’intelligenza artificiale e dalla robotica, avrà ancora il passato? E i suoi protagonisti? I suoi capolavori? E non ci azzardiamo nemmeno ad entrare nell’ambito della geopolitica.
Noi oggi vediamo la vita e le vicende dei primi venti anni dell’800 come molto lontane. Costituiscono per lo più più oggetto di chi studia la storia, l’evoluzione della scienza, la storia della letteratura, ma ormai, tranne rari casi, non fanno più parte della nostra vita, del nostri pensieri, del dibattito culturale/sociale/politico odierno.
Ci chiediamo con curiosità se e come sarà valutata, ricordata e vissuta la figura di un romanziere come Simenon che nei primi cento anni ha dimostrato una vitalità, una validità e una tenuta come pochi. L’interesse che ancora riesce a suscitare è notevole sia tra i lettori, anche da parte dell’industria culturale (nella misura in cui su questi fenomeni realizzano poi il suo business).
Forse dopo tanto tempo la forza del personaggio non basta. Forse la capacità di farlo rivivere attraverso le tecnologie che rivoluzionano il modo di fruire della cultura e dell’entretainement avrà la sua importanza?
Noi non lo sapremo. Ma almeno possiamo tentare di aguzzare la vista per cercare di intravedere qualcosa laggiù…. Ci riusciremo mai? (m.t.)      

giovedì 24 ottobre 2019

SIMENON SIMENON "SOUVENIR". SIMENON JOURNALIST

"Police secours"Simenon’s journalism and the return of Maigret


SIMENON SIMENON. SIMENON JOURNALISTE
"Police secours", le journalisme de Simenon et le retour de Maigret
SIMENON SIMENON. SIMENON GIORNALISTA
"Police-secours", il giornalismo di Simenon e il ritorno di Maigret

In her post of 27 February, Murielle Wenger draws our attention to a little-known piece of Simenon’s journalism, the ten articles which appeared in Paris-Soir from 6-16 February 1937 and which were republished in the 1976 collection of Simenon’s journalism A la découverte de la France before appearing in 1998 in a separate volume, Police Secours ou Les Nouveaux Mystères de Paris. As Murielle informs us, there is little that is ‘sensational’ in these articles, focusing as they do on the daily (more precisely nightly) work of the control room of the emergency response unit of the Paris police.
By their very nature, the articles tend to be snapshots rather than in-depth studies, but in the final two articles of the series Simenon engages in a deeper consideration of the social context of the events to which the unit responds. What interests Simenon, and he will later put almost identical words into the mouth of Maigret in Les Mémoires de Maigret, are not the crimes committed by professional criminals but rather: ‘those which reveal the soul of a period, of a given moment in time […] the three-line news-in-brief articles.’ (Article IX, 14 February 1937) ‘There have always been thieves and there have always been certain of them who killed in the hope of getting away. You will discover the real temperature of Paris by studying the other crimes, those committed by amateurs.’ (Article X, 16 February 1937)
Interestingly, given its almost complete absence from the Fayard Maigret novels, the impact of the 1914-1918 war is presented as an important contributing factor to the crimes and suicides of the nid-1930s: ‘Oh yes! The war! Nerves stripped bare […] Irritability pushed to the point of illness because you feel your life is a failure. And this lump of wood that you’ve been dragging round for years where your leg should be.’ (Article X) The economic, social and political crises of the 1930s are rendered concrete in the sudden financial fall of those who had prospered in the feverish boom of the 1920s, the despair of the elderly whose life savings had been wiped out by inflation and the ranks of the unemployed unable to find work; and all of this is reflected in ordinary people’s ‘anger at the idea of a life that has failed, a balance that you feel incapable of regaining’ (Article X) 
In a certain sense, many of the incidents recounted by Simenon from his spell with Police Secours remind the reader of the beginning of a Maigret investigation in which an apparently insignificant act sets off a chain of events which will have serious consequences for those involved. For the journalist Simenon, as for his literary creation Maigret, each quartier of Paris has its own particular social character which is reflected in the crimes which typify the area. So, Police Secours zooms in on the XVIII arrondissement including Montmartre, the working-class districts from the Père Lachaise cemetery to the banks of the Canal Saint-Martin, the bourgeois XVI arrondissement and bohemian Montparnasse.
Simenon the journalist is never far from Simenon the author. Just as his apprenticeship writing 190 pulp novels under 17 different signatures between 1923 and 1932 developed his ability to create a storyline and profile his characters, so too the years spent at the Gazette de Liège from 1919 to 1922 were a fundamental influence on what would become the distinctively Simenonien style, namely an attention to detail and the use of apparently trivial observations to create an ambiance using very few words. Moreover, a journalist, like a police officer, has access by dint of their profession to a wide range of social milieux. As Simenon put it in an interview with Francis Lacassin in 1975: 
‘I’ve often said […] to young people who want to become novelists that the best thing they can do is get a job on a small newspaper. Certainly not a big paper, but a small one with only three or four journalists and where, as a result, you have to do a bit of everything and therefore get to meet people with whom you would not otherwise come into contact in daily life.’ 
The last of the eighteen Fayard Maigrets, the eponymous Maigret, had been published in 1934 and Simenon had launched his project to be recognised as a ‘serious’ author. Yet by the autumn of 1936, perhaps dissatisfied with the lack of critical acclaim or significant financial returns from his romans durs published by Gallimard, he was again writing Maigret short stories for Paris-Soir-Dimanche. These would appear between October 1936 and January 1937 in the period immediately preceding the Police Secours articles and were followed by a further series of short stories featuring the commissaire written in Porquerolles in the winter of 1937-1938 and published in Police-Roman and Police Film throughout 1938. Once again, as at the very beginning of his career, Simenon’s literary and journalistic paths were running along parallel lines.

William Alder

mercoledì 23 ottobre 2019

SIMENON SIMENON. L'ALBUM PHOTOS DE MAIGRET - L'ALBUM FOTOGRAFICO DI MAIGRET - MAIGRET'S PHOTO ALBUM

Pour les 90 ans de sa naissance, le commissaire nous ouvre son livre de souvenirs. Nous vous proposons, à quinzaine, une rubrique pour commémorer cet événement phare de cette année 2019.



Per i 90 anni dalla sua nascita, il commissario ci apre il suo libro dei ricordi. Noi vi proporremo, ogni quindici giorni, una rubrica per commemorare questo avvenimento clou per l’anno 2019.

For the 90th anniversary of his birth, the Chief Inspector shows us his memory book. We propose a fortnight column to commemorate this milestone event of this year 2019.






En 1991, Bruno Crémer me prêtait pour la première fois sa stature, sa voix et ses silences, que je retrouverais pendant 54 épisodes.



Nel 1991, Bruno Crémer mi affidò per la prima volta la sua statura, la sua voce, e i suoi silenzi, che ritroverò durante 54 episodi.

In 1991, Bruno Crémer lent me for the first time his stature, his voice and his silences, which I would find during 54 episodes.

martedì 22 ottobre 2019

SIMENON SIMENON. QUAND MAIGRET SE FACHE OU QU’IL HESITE…

De Mondadori à Adelphi: les choix de traduction pour les titres des romans Maigret

SIMENON SIMENON. QUANDO MAIGRET SI ARRABBIA O QUANDO ESITA…
Da Mondadori ad Adelphi: le scelte di traduzione per i titoli dei romanzi Maigret
SIMENON SIMENON. WHEN MAIGRET GETS ANGRY OR HESITATES...
From Mondadori to Adelphi: translation choices for the titles of the Maigret novels





En octobre 1952, Simenon écrivait à son éditeur Nielsen : « J’aimerais, moi aussi, que tous les Maigret de la série des Presses aient le nom dans le titre. Je me rends compte que cela devient impossible. Le nombre de combinaisons de mots est assez limité et on risque de tomber dans des redites et dans la banalité… » Le romancier était conscient de la difficulté à trouver un titre à chaque fois différent, comme en témoignent les essais de titres qu’on trouve sur les enveloppes jaunes. S’il réussit à éviter les redites, il y eut néanmoins La Colère de Maigret après Maigret se fâche. Ce qui en français pouvait passer pour deux titres différents allait donner du fil à retordre aux traducteurs.
Comment traduire Maigret se fâche en italien ? Une solution pourrait être Maigret si arrabbia. Quand la première traduction fut publiée dans les années 1960 par Mondadori, on choisit La collera di Maigret. Ce qui, en soit, ne posait pas de problème… Mais, quelques années plus tard, paraissait La Colère de Maigret, et il fallut donc trouver un autre titre en italien. On proposa Maigret et l’affare strip-tease, qui évoque le contexte de l’enquête, qui se déroule dans les boîtes de nuit de Pigalle. Les traducteurs d’Adelphi résolurent la question autrement : Maigret se fâche fut traduit par La furia di Maigret et La Colère de Maigret par Maigret perde le staffe.
Les romans Maigret des Presses de la Cité, publiés par Mondadori, ont privilégié le plus souvent des traductions littérales des titres (Le vacanze di Maigret, Maigret e la vecchia signora, Maigret ha paura, etc.), qui ont été réutilisées par Adelphi. Pour certains titres cependant, on a choisi chez Mondadori des traductions qui s’éloignent des titres originaux, ce qui fait qu’Adelphi a ensuite « rectifié le tir » en revenant à une traduction plus littérale. Prenons quelques exemples.
Lorsque Mondadori, en 1954, inaugura sa collection Biblioteca Economica Mondadori, il publia une traduction de Maigret et son mort. Ce roman marquait le retour de Maigret, après la guerre, dans une collection qui lui était dédiée par Mondadori, mais c’est aussi dans ce roman que le commissaire retrouvait définitivement son bureau au Quai des Orfèvres après les premiers romans des Presses de la Cité où il enquêtait soit en retraité, soit en vacances. Ce double retour transparaît dans le titre de la traduction : Ben tornato, Maigret. Un titre qu’Adelphi ne conserva pas, pour revenir à une traduction quasi littérale : Il morto di Maigret.
Pour Maigret chez le coroner, la traduction Mondadori est Maigret dal giudice. Ce qui peut prêter à confusion avec La Maison du juge, et Adelphi rétablit les choses avec Maigret va dal coroner. Pour Maigret et l’homme du banc, la version Mondadori fut Le due pipe di Maigret, faisant allusion à ce moment dans le roman où le commissaire fait semblant d’oublier une de ses pipes. Le texte dit : « Maigret n’avait jamais oublié sa pipe nulle part. D’ailleurs, il en avait toujours deux en poche. » Adelphi revint au titre original avec Maigret e l’uomo della panchina.
Par contre, que dire de la traduction de Maigret hésite, rendue littéralement par Maigret esita chez Mondadori, et qui devient Maigret è prudente chez Adelphi ? En quoi Maigret hésite-t-il dans le roman ? Il n’est pas seulement « prudent » parce qu’il doit enquêter dans un milieu où il doit « marcher sur des œufs », comme il est dit dans le texte et comme le disait une des variantes de titres sur l’enveloppe jaune ; mais Maigret « hésite » aussi à dire que Mme Parendon est responsable de ses actes, puisque tout le roman tourne autour de cette question de la responsabilité, figuré par l’article 64 du Code pénal.
Pour terminer, disons un mot de la traduction de Maigret et le tueur. Ni Mondadori, ni Adelphi n’ont proposé une traduction littérale. Le premier a choisi d’évoquer la victime avec Maigret e il capellone imprudente, tandis que Adelphi a privilégié le lieu du meurtre : Maigret et l’omicida di rue Popincourt. On peut comprendre ces titres différents, car Maigret et le tueur est une formule relativement vague, et Simenon en était conscient, puisque sur son enveloppe jaune figurent cinq autres variantes possibles…


Murielle Wenger

lunedì 21 ottobre 2019

SIMENON SIMENON "VINTAGE" - THE ART OF FICTION

Paris Revue - summer 1955 - Carvel Collins - André Gide, who was writing a study of Georges Simenon’s fiction at the end of his life, called Simenon “perhaps the greatest novelist” of contemporary France.
Simenon published his first novel, Au Pont des Arches, at seventeen, and by writing it in ten days began at once his phenomenal practice of rapid production. Using at least sixteen pen-names ranging from Christian Brulls to Gom Gut, he began writing scores of commercial novels—one of them in exactly twenty-five hours—with the intention of training himself for more serious works. He shortened the period of training in commercial novels when he began to write a transitional fiction—his series of books about the detective Maigret. From the Maigrets he moved on rapidly to the tense psychological novel of less than two hundred pages—known to his thousands of European readers as “a simenon”—and of which he has now written more than seventy-five.
Today, except for an infrequent Maigret, he publishes only serious novels. These books, which he writes in French, are not only translated widely but continually used for movies and television—in adaptations which Simenon does not supervise, for dramas which he does not see.
Among his novels currently available in English translation are The Heart of a Man, The Snow Was Black, Four Days in a Lifetime, I Take this Woman, The Girl in His Past, The Brothers Rico, and most recently, in a combined volume, The Magician and The Widow.
Simenon was born in Belgium in 1903, spent much of his life in France, and came to live in the United States ten years ago...>>>
Full interview Trussel.com