martedì 21 gennaio 2020

SIMENON SIMENON. UN BILAN AMERICAIN

A propos des dix ans de séjour de Simenon aux Etats-Unis

SIMENON SIMENON. UN BILANCIO AMERICANO
Sui dieci anni di soggiorno di Simenon negli Stati Uniti
SIMENON SIMENON. AMERICAN STOCKTAKING
About the ten years of Simenon's stay in the United States





Le 25 janvier 1955, Simenon termine le tapuscrit de Maigret et le corps sans tête. Le romancier y a évoqué un Paris nostalgique, un décor qui est bien loin de celui qu’il a sous les yeux depuis cinq ans, le Connecticut de Lakeville. Moins de deux mois plus tard, Simenon plie bagages pour emmener toute sa tribu dans un retour sur le Vieux Continent. Beaucoup de raisons ont été évoquées à ce départ : le mal du pays, une certaine déception face à une bataille américaine que le romancier n’a pas gagnée, un cycle de vie qui s’est clos et qui pousse l’éternel voyageur à trouver de nouvelles ambiances… Sans doute y a-t-il un peu de tout cela, et peut-être d’autres choses encore.
Quoi qu’il en soit, les dix ans d’Amérique ont constitué un tournant dans la vie et dans l’œuvre de Simenon. Sur le plan privé, il y a eu la rencontre de Denyse, la naissance de John et de Marie-Jo. Sur le plan professionnel, il y a eu une cinquantaine de romans rédigés, parmi lesquels une belle quantité de chefs-d’œuvre, dont La Neige était sale, pour n’en citer qu’un, et toute une série de romans Maigret, dont certains sont ceux où le romancier a évoqué avec le plus de puissance l’univers parisien du commissaire. La décantation des souvenirs, mêlée d’une certaine nostalgie, a sûrement joué son rôle.
Manifestement, la vie américaine a été vivifiante pour la création simenonienne, mais paradoxalement, et plusieurs biographes l’ont déjà relevé, l’Amérique, dans ses paysages et son mode de vie, n’ont été que rarement une source d’inspiration directe pour les romans. Michel Carly l’écrit très justement, dans son ouvrage Sur les routes américaines avec Simenon : « Presque tous les romans écrits à Lakeville sillonnent la France. […] Par nostalgie ou parce que la décantation américaine n’est pas encore réalisée ? […] les années qui ont suivi le séjour américain n’ont vu naître que deux rom ans situés sur ce continent. La « mine américaine » s’est, hélas, vite tarie. »
En effet, si on fait le compte des romans situés aux Etats-Unis, on s’aperçoit qu’ils ne représentent qu’une petite part dans l’œuvre (même si, évidemment, ce sont de grands romans). Deux romans Maigret : Maigret à New York et Maigret chez le coroner. Onze romans durs : Trois chambres à Manhattan, La Jument-Perdue, Le Fond de la bouteille, Un nouveau dans la ville, La Mort de Belle, Les Frères Rico, Feux rouges, Crime impuni, L’Horloger d’Everton, La Boule noire, La Main.
Dans ces romans, les paysages états-uniens sont présents, ils sont là comme une toile de fond, et l’American way of life y est plus d’une fois décortiqué. Ce sont donc des « romans américains » ; mais, en même temps, les thématiques qu’ils abordent sont de partout et, moyennant quelques modifications, l’intrigue pourrait tout aussi bien se dérouler ailleurs : la découverte de la passion amoureuse, la rivalité fraternelle, l’étranger qui débarque dans une communauté, les problèmes de couple, tout cela Simenon lui-même en a parlé dans d’autres romans situés ailleurs. Mais, bien sûr, l’Arizona a donné à certains de ces romans une couleur particulière, le puritanisme américain en a teinté d’autres d’une nuance spécifique. Et le fait d’avoir emmené à sa suite son héros commissaire, pour lui donner ses propres étonnements devant la découverte du Nouveau Monde, a peut-être contribué à ce que Simenon reprenne Maigret pour une longue nouvelle série de romans.
Si on devait faire le bilan de ce séjour de dix années en Amérique, sur le plan de la création simenonienne, on pourrait citer ce qu’en écrit Pierre Assouline : ces années américaines « n’auront pas modifié son style […] Mais en renouvelant son stock de couleurs et d’odeurs, de caractères et de paysages, elles lui auront permis d’offrir des prolongements inattendus à son imaginaire. »


Murielle Wenger

lunedì 20 gennaio 2020

“MAIGRET AND MONSIEUR CHARLES". THE DENOUEMENT HAS FINALLY ARRIVED

The Budapest Times - "Pietr the Latvian" was first published by Belgian author Georges Simenon in French in 1931 as "Pietr-le-Letton", and "Maigret and Monsieur Charles" came out as "Maigret et Monsieur Charles" in 1972. In the 41 years between, the original novels were translated from the French into many world languages and sold in the millions, making Simenon an author of considerable note. When it comes to the world's greatest fictional detectives, his Detective Chief Inspector Jules Maigret of the Police Judiciaire in Paris is up there with Sherlock Holmes, Hercule Poirot, Miss Marple, Nero Wolfe and ... well, add your favourite.
Penguin's plan for one of its most extensive and ambitious series launches ever was to reissue all 75 books in paperback chronologically one a month. And every book was to have what Penguin called an authentic new translation, to bring the reader closer than ever to Simenon's gritty originals. Penguin did not labour the point, but the fresh translations seemed to show that some of the previous translators had been a little, shall we say, fanciful in their efforts...>>>

domenica 19 gennaio 2020

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET


27. Maigret et les victimes
« Maigret ne suivait pas cette affaire-là sans une certaine émotion qu’il n’aurait pas aimé s’avouer. […] Et voilà qu’il s’attachait à celui-ci, si terne au début, à cet homme qu’il n’avait jamais vu […].Maigret avait l’impression de comprendre. […] Il l’avait quittée à regret cette maison où il avait fini par vivre en quelque sorte dans l’intimité de son pauvre type » (Non si uccidono così i poveri diavoli)

27. Maigret e le vittime
« Maigret seguiva quel caso con una certa emozione che non gli sarebbe piaciuto confessare […] E ecco che si affezionava a questo caso, così noioso all'inizio, a quell'uomo che non aveva mai visto […]. Maigret percepiva l’impressione di capire. […] A malincuore aveva lasciato questa casa dove aveva finito per vivere in un certo senso nell’intimità del suo povero tipo ”

27. Maigret and victims
“Maigret didn’t follow that case without a kind of emotion that he wouldn’t have wished to confess to himself. […] And now he got attached to this one, so dull at first, this man he had never seen […]. Maigret felt like he understood. […] He had reluctantly left this house where he had ended up by living in some way in the intimacy of his poor guy.” (Death of a Nobody)

Murielle Wenger



sabato 18 gennaio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - FELLINI ET LES ARTS / CARISSIMO SIMENON - MON CHER FELLINI


Istituto Italiano di Cultura a Parigi - 14/01/2020 - Federico Fellini rencontre Georges Simenon, de 17 ans son aîné, pour la première fois à Cannes en 1960 lorsque le jury du Festival, présidé par Simenon, décerne à Fellini la Palme d’or pour son film La Dolce Vita. Neuf ans plus tard, malgré la divergence de leurs personnalités et de leurs univers, naît une intense correspondance entre ces deux géants de la littérature et du cinéma. Leur rencontre semblait prédestinée : il suffit à Fellini d’exprimer son admiration pour Simenon dans une interview pour que celui-ci lui témoigne dans une lettre son engouement pour ses films. Dans ces correspondances, Fellini lui écrit combien ses romans ont joué un rôle important dans son travail, lui fait part de ses rêves et de ses doutes pendant l’écriture
de ses films. Simenon, ému, lui livre ses points de vue, nourris par sa longue expérience. Cet échange épistolaire, qui a duré une vingtaine d’années, révèle des sentiments intenses, des réflexions singulières sur la vie et sur la création.
Nous écouterons ce soir ce dialogue intime et séduisant, à travers un choix de lettres lues par Thibault de Montalembert et Corrado Invernizzi, dans les rôles respectifs de Simenon et de Fellini...>>>

venerdì 17 gennaio 2020

SIMENON SIMENON. MOLTO FUMO E SOLO DI PIPA

Una veloce disamina della passione del romanziere fumatore per la pipa. Come, ma in modo diverso, quella del suo commissario 

SIMENON SIMENON. BEAUCOUP DE FUMÉE ET SEULEMENT DE PIPE
Un rapide examen du romancier passionné fumeur de pipe. Comme, mais d'une manière différente, de celle de son commissaire
SIMENON SIMENON. A LOT OF SMOKE AND OF PIPE ONLY
A quick examination of the passionate novelist smoker of pipe. Like, but in a different way, that of his Chief Inspector




Lo sa anche chi non ha mai letto un romanzo di Simenon o un’inchiesta del commissario Maigret. Tutti li conoscono infatti come entrambe accaniti fumatori di pipa. Quasi tutti sanno che il poliziotto fuma proprio perché é il suo creatore che ha voluto trasmettergli questa propria caratteristica passione.
Meno sono però quelli che conoscono la differenza della tipologia di pipe tra autore e personaggio. Il primo vantava una collezione di circa 300 pipe (almeno a quanto afferma il sito “Nonsolopipa”) e quindi è lecito supporre che la foggia e i modelli fossero estremamente vari. C’era un suo certo debole per le pipe inglesi, che allora passavano per essere le migliori in assoluto. E il modello “billiard” era quello preferito (pipa classica, snella, cannello dritto, nessuna inclinazione, fornello regolare nella forme e nelle dimensioni) realizzato in radica. Queste preferenze si concretizzavano in una predilezione speciale: la Dunhill modello Root Briar 3013. E anche per il tabacco sceglieva quello prodotto dalla famosa casa britannica: il Royal Yacht o l’Elisabethan Mixture. Ma c’è un terzo “tabacco speciale”, quello che la stessa Dunhill confezionava appositamente per lui, con un nome, non solo scontato, ma sicuramente anche un po’ ovvio: il “Maigret’s Cut”.
E a proposito di Maigret, va sottolineato che la scelta del commissario va invece al Gris, una mistura semplice, non aromatica, prodotta dalla Caporal, taglio grosso, insomma un tabacco forte per palati abituati. E della stessa linea sono anche le pipe che sceglie. Di grossa taglia, con una radica né liscia, né lucidata, grossi fornelli, pipe rigorosamente dritte, in ogni modo in linea con la sua stazza e il suo burbero carattere.
Di Maigret sappiamo che fuma dopo cena e prima di andare a letto. Nella notte la pipa risposa sul comodino, spenta ma non finita. E non è insolito che la mattina, alzandosi, il commissario per prima cosa, messe giù le gambe dal letto, riaccenda la stessa pipa, magari solo per poche boccate. Poi sappiamo che in ufficio fuma, soprattutto in occasione degli interrogatori più tesi, quelli che magari si protraggono anche nella notte. Poi fuma nelle sue passeggiate lungo la Senna, sulla piattaforma esterna di certi bus, quando ha motivo di concentrarsi, ma anche dopo un lauto pasto o dopo aver bevuto un bel boccale di birra.  E la sera,  quando era finalmente a casa, si metteva sulla sua poltrona preferita, davanti alla finestra aperta e si gustava una delle ultime pipate della giornata.
E Simenon?
A vedere le sue foto, non c’era scatto in cui comparisse lui  e non una sua pipa.
Ma il rapporto dello scrittore con il fumo com’era? Ce lo racconta nel 1967 Jacques Lanzmann in un intervista per la rivista “Lui”.
Per certi versi, vedremo, che non è poi così dissimile da quello della sua creatura letteraria“…Il mattino, ad esempio, quando mi alzo la prima cosa che faccio è lavarmi i denti e poi carico una pipa – spiega  Simenon – E, quando inizio a bere i primi sorsi di the, aspiro le prime boccate di fumo. Il fatto di mettere la pipa fra i denti, fin dal mattino, significa che la giornata comincia, che sono sveglio e sono attivo…”.
Insomma una convivenza che anche per lo scrittore inizia con un appuntamento mattutino e che acquisisce una valenza nella cadenza giornaliera.
Ma anche quello serale, era un rendez-vous irrinunciabile. “…la sera, al momento di coricarmi, mi attardo un po’ per finire la pipa che ho fra i denti. Riesco sempre a trovare un modo per “imbrogliare” e mi dico: «Toh, ho dimenticato di ricaricare l’orologio» oppure «Non ho chiuso le persiane» e mi guadagno cinque minuti per finire la mia pipa…”.
La sua abitudine, come abbiamo detto, la passa pari pari al suo commissario, un personaggio con cui, indubbiamente, ha un rapporto speciale. Però il disordine delle pipe del commissario, gli sfrizzoli sulla sua scrivania a Quai des Orfèvres (e una M.me Maigret che in casa trova tabacco dappertutto) a prima vista cozza con l’ordine meticoloso che vediamo nelle foto dello scrittore, pipe allineate, ben pulite, nessuna traccia di tabacco… ma vediamo cosa ha da dire Simenon sulle sue pipe.
“…ho pipe ovunque... Ne tengo su quasi tutte le mie scrivanie e tendo la mano automaticamente verso la pipa come verso il mio vizio. Credo proprio di fumare da quando mi alzo fino al momento di coricarmi,… salvo a tavola! Ho cominciato a fumare molto presto, verso i tredici anni. Fu a causa di una certa timidezza, di un bisogno di credermi uomo? Molto probabilmente sì, ma ne sono contento!...”
E’ proprio il caso di dire “in fumo veritas”…

giovedì 16 gennaio 2020

SIMENON SIMENON "SOUVENIR". COMMISSAIRE MAIGRET AND INSPECTOR REBUS

Some surprising similarities between Rankin's and Simenon's heroes


SIMENON SIMENON. LE COMMISSAIRE MAIGRET ET L'INSPECTEUR REBUS
Quelques similarités surprenantes entre les héros de Rankin et de Simenon
SIMENON SIMENON. IL COMMISSARIO MAIGRET E L'ISPETTORE REBUS
Alcune analogie sorprendenti tra gli eroi di Rankin e di Simenon


Ian Rankin’s Inspector Rebus novels have been translated into 26 languages and it is therefore probable that readers of Simenon-Simenon have at least some familiarity with the Edinburgh detective. At first sight, the Maigret and Rebus narratives appear to have little in common, but a closer examination reveals that the two characters share a striking number of similarities.
First, both characters have a past: Maigret in the rural Allier and Rebus in industrial Scotland. Superficially, the two areas could not be more different. The Allier of Maigret’s childhood was a region dominated by agriculture, while central Fife post-1945 was an area of coal mines and linoleum factories. Yet both places represent the past of their respective countries. Maigret and Rebus alike have their origins in a social context that is in the process of disappearing and this is reflected in their mixed feelings towards their childhood, a combination of nostalgia and disillusionment.
Maigret and Rebus both experienced the trauma of losing their mother while still young and it may be that this common experience influences their subsequent relationships with women in very different ways. On the one hand, Maigret seeks a substitute-mother figure in Madame Maigret, who, in many ways, treats him as a child, providing an ambiance of warm domesticity. Rebus, on the other hand, finds it difficult to recreate the male-female couple relationship that he has only briefly known as a child. His marriage has ended in divorce and he is unable to adapt to the responsibilities of cohabitation.
Maigret is an only child and although Rebus has a brother the two men are not close. The Maigrets’ only daughter died as a baby. In contrast, Rebus has a daughter but as a result of his divorce he feels that she is lost to him physically and emotionally. In both men, the reader encounters a kind of displaced paternalism in their relations with junior colleagues and their concern for children and young people in their investigations.
While the provincial origins of Maigret and Rebus link them to the histories of their nations, they are both long-term residents of the capital and have spent their police careers there. This makes them simultaneously insiders and outsiders, giving them detailed knowledge of the social and criminal topographies of Paris and Edinburgh but also putting them in a position to understand the perspective of newcomers.
There is also a degree of similarity in the modest social origins of the two policemen (Maigret’s father was the estate manager of the aristocratic Saint-Fiacre family and Rebus’s father a small-time entertainer) which contribute strongly to the social discomfort that they feel in the company of the wealthy. Both men detest the sense of entitlement, arrogance and condescension they perceive in this milieu, preferring the company of the ‘little people’, and they share a general disdain for electoral politics, seeing these as a façade which changes little.
In their physical appearance and personal habits, there are further similarities. Although the dress sense of Maigret and Rebus is conventional for their profession, neither is overly concerned by his appearance. Both are tall and heavily-built to the point of being overweight, in part at least due to their eating habits. Both men drink and smoke heavily, Maigret a pipe, Rebus cigarettes. Following advice, the commissaire and the inspector both make an effort to adopt a healthier lifestyle, but the reader is under no illusions that certain habits are an intrinsic part of the two men’s characters.
Maigret and Rebus are monoglots whose interactions with speakers of other languages or members of other nationalities are sometimes a source of humour. This difficulty in relating to other cultures can be seen as resulting from a shared social conservatism and in their professional lives both policemen prefer an approach to detection rooted in their sensitivity to social context and the psychology of individual suspects in opposition to the use of technology or approaches based on ‘theories’.
Maigret and Rebus both have a tendency to act on their own beliefs and impulses rather than following official procedures. Maigret conducts a number of unofficial investigations and Rebus’s enquiries frequently take on a highly personal dimension. This approach inevitably leads to conflict with their superiors. Both men are convinced that their experience of police work and the everyday life of ordinary people, not to mention their own personal integrity, contrasted with the political expediency or careerism of others, gives them an insight and a moral standpoint beyond and above that of their hierarchical superiors. Both are at a certain point suspended from duty.
It would be foolish to exaggerate the similarities between Maigret and Rebus. Nevertheless, the picture that emerges is of two men discomforted by the rapid social change of the worlds they inhabit. The readers of Simenon’s and Rankin’s novels inhabit(ed) the same worlds as their detective heroes and face(d) many of the same challenges to their ideas of the world and their place in it, which may go a long way to explaining the immense popularity of the two characters.

William Alder

mercoledì 15 gennaio 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON-CINEMA


L’œuvre de Simenon est l’une de celles qui a connu le plus grand nombre d’adaptations au cinéma. Sans compter les romans Maigret, plus de 50 films ont été tirés des romans durs. Dans cette rubrique, nous vous proposons un choix parmi tous ces films.

L’opera di Simenon è una di quelle che ha conosciuto il più gran numero di adattamenti cinematografici. Senza contare i romanzi di Maigret, più di 50 film sono stati tratti dai romans durs. In questa nuova rubrica, vi proporremo una scelta tra tutti i suoi film

Simenon’s work is one of those that have seen the largest number of cinema adaptations. Without counting the Maigret novels, more than 50 movies have been adapted from the “romans durs”. In this column, we propose a choice among all those films.


Panique



D’après le roman Les Fiançailles de M. Hire. Réalisé par Julien Duvivier, sur un scénario de Charles Spaak. Produit par Filmsonor. Sortie en janvier 1947. Avec : Michel Simon (Désiré Hire), Viviane Romance (Alice), Paul Bernard (Alfred Chartier), Charles Dorat (l’inspecteur Michelet), Louis Florencie (l'inspecteur Marcelin).

Tratto dal romanzo Il fidanzamento  di Mr. Hire. Realizzato dal regista Julien Duvivier, su un sceneggiatura di Charles Spaak. Prodotto da Filmsonor. Esce nelle sale nel gennaio del 1947. Con : Michel Simon (Désiré Hire), Viviane Romance (Alice), Paul Bernard (Alfred Chartier), Charles Dorat (l’ispettore Michelet), Louis Florencie (l'ispettore Marcelin).

Based on the novel Les Fiançailles de M. Hire. Directed by Julien Duvivier, from a screenplay by Charles Spaak. Produced by Filmsonor. Released in January 1947. With: Michel Simon (Désiré Hire), Viviane Romance (Alice), Paul Bernard (Alfred Chartier), Charles Dorat (inspector Michelet), Louis Florencie (inspector Marcelin).

Murielle Wenger

martedì 14 gennaio 2020

SIMENON SIMENON. A LA RECHERCHE DE LA MERE DU COMMISSAIRE

Quelques considérations à partir des adaptations du roman L’Affaire Saint-Fiacre


SIMENON SIMENON. ALLA RICERCA DELLA MADRE DEL COMMISSARIO
Alcune considerazioni dagli adattamenti del romanzo Maigret et il caso Saint-Fiacre
SIMENON SIMENON. IN SEARCH OF THE CHIEF INSPECTOR’S MOTHER
Some thoughts about the adaptations of the novel The Saint-Fiacre Affair





On se rappelle que dans L’Affaire Saint-Fiacre, Maigret se rend au cimetière, et sur une tombe « ternie », il lit l’inscription « Ci-gît Evariste Maigret... », Evariste étant, bien entendu, le père du commissaire. Jean Forest, dans son ouvrage Notre-Dame de Saint Fiacre ou l’affaire Maigret, a pris prétexte de cette inscription pour bâtir toute une théorie à partir de l’absence d’une mention de la mère de Maigret dans ce roman. Comme si Maigret n’avait jamais eu de mère…
D’abord, Forest, pour étayer sa théorie, oublie (sciemment ?) que dans Les Mémoires de Maigret, le commissaire raconte comment sa mère est morte en couches alors qu’il avait huit ans. Ensuite, ce n’est pas parce que Maigret, dans L’Affaire Saint-Fiacre, ne lit que l’inscription concernant son père, que celle de sa mère n’existerait pas.
Quand on connaît les rapports difficiles que le romancier a entretenus avec sa propre mère, on ne s’étonne guère de voir que le père de Maigret apparaît souvent cité dans la saga comme une figure iconique et tutélaire, alors que les images de la mère du commissaire sont réduites à quelques souvenirs d’une présence bienveillante quand le petit Maigret était malade. Ce qui ne veut pas dire pour autant que la mère du commissaire n’ait pas existé, et la théorie de Jean Forest ne trouve finalement qu’un appui bien vacillant dans cette absence de la mère de Maigret dans une tombe du cimetière de Saint-Fiacre…
Le fait que la mère de Maigret ne soit pas mentionnée dans L’Affaire Saint-Fiacre a posé quelques problèmes pour l’adaptation du roman. Certains scénaristes ont simplement éliminé la scène de la visite au cimetière. Il en ainsi dans le film avec Jean Gabin et dans la série avec Rupert Davies ; ni l’un ni l’autre ne se rend sur la tombe de ses parents. Quand au contraire les scénaristes ont choisi de garder cette scène, ils ont eu deux problèmes à régler. D’une part, présenter ou non l’épitaphe de la mère de Maigret. D’autre part, choisir les dates de naissance et de décès des défunts, et les accorder avec l’âge du commissaire.
La date de naissance de Maigret n’est jamais donnée dans les romans, mais elle peut être conjecturée à partir d’autres indices, celui le plus fréquemment utilisé se trouvant dans La Première Enquête de Maigret, qui se passe en 1913, alors que Maigret a 26 ans, ce qui le fait naître en 1887. D’après Les Mémoires de Maigret, celui-ci est devenu orphelin de mère alors qu’il avait 8 ans (la date de décès de sa mère serait alors 1895), et à 20 ans, il a perdu son père, mort à 44 ans. Le père de Maigret serait donc né en 1863 et décédé en 1907.
Pour la série anglaise avec Michael Gambon, les scénaristes ont choisi de ne montrer que l’épitaphe du père de Maigret, dont on ne voit que la date de naissance : 1879. Cette date peut s’expliquer par le fait que la série se passe dans les années 1950, et que l’acteur incarne un Maigret d’une cinquantaine d’années, soit né au tournant du XXe siècle, d’un père âgé lui-même d’une vingtaine d’années.
Dans la série avec Bruno Crémer, on voit le commissaire se rendre sur la tombe de ses parents, et on peut y lire une double épitaphe : « Evariste Maigret, 1871-1925 » et « Eugénie Luneau, 1880-1908 ». Cette série aussi se déroule dans les années 1950, et Maigret, qui a la cinquantaine, est né, en conséquence, vers 1900. Ce qui est corroboré par la date du décès de sa mère, mais en revanche, son père serait mort à 54 ans, alors que Maigret en aurait eu 25. Le nom de la mère, Eugénie, est sorti tout droit de l’imagination des scénaristes.
Dans la série avec Jean Richard, on voit aussi une double épitaphe, et la mère de Maigret porte le prénom de Marie. Les dates de naissance et de décès des deux parents sont plus fantaisistes. On pourrait accorder le bénéfice du doute pour les dates de naissance (respectivement 1900 et 1909), en admettant que l’épisode se déroule, comme il en est de toute la série, contemporainement à son tournage, en l’occurrence 1979-1980. Jean Richard incarne un policier dans la cinquantaine, donc né vers 1930. Par
contre, les dates de décès des parents sont 1968 et 1971, donc très arbitraires par rapport à ce qu’on sait de la biographie du personnage…
Au fait, connaît-on le prénom de la mère de Maigret ? Au contraire de celui du père, il n’est jamais explicitement cité dans les romans. Néanmoins, un indice se trouve dans L’Ombre chinoise (roman écrit juste avant L’Affaire Saint-Fiacre…), où il est fait mention d’une tante de Maigret, qui venait souvent chez ses parents pour se lamenter, et qui commençait toujours par dire : « Ma pauvre Hermance ! […] Il faut que je te raconte… » La mère se Maigret ne se prénomme donc ni Eugénie, ni Marie, mais Hermance…


Murielle Wenger

lunedì 13 gennaio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - GEORGES SIMENON : "COMME LE MAXIMUM DE TEMPS QUE ME PRENNE UN ROMAN EST DE ONZE JOURS...




France Culture -12/01/201 - André Gillois "... cela me fait 55 jours de travail par an, pour cinq romans". - "Qui êtes-vous ? - Georges Simenon" dans cette émission de 1952 l'écrivain racontait sa manière de travailler, mais aussi sa vie familiale et ses loisirs. (1ère diffusion : 20/04/1952 Chaîne Nationale).
Son enfance, son rythme de travail, son inspiration, sa famille, ses loisirs, ses enfants... De tout cela Georges Simenon parlait volontiers dans un entretien à bâtons rompus avec André Gillois dans l'émission "Qui êtes-vous ? Georges Simenon" diffusée en 1952. 
A une question sur l'organisation de son travail, il répondait : J'ai énormément de loisirs. Je suis même un homme de loisirs. Vous parlez de travailler beaucoup, je l’ai fait à un certain moment quand j’écrivais six, sept, huit, au début douze romans par an, mais maintenant j’en écris en moyenne cinq ou six par an. Comme le maximum de temps que me prenne un roman est de onze jours, cela me fait 55 jours de travail par an pour cinq romans. Et comme il y a 365 jours dans une année, j'ai des loisirs pendant 310 jours. Ces loisirs je les consacre à ma famille, je suis, avant tout, un père de famille....>>>

domenica 12 gennaio 2020

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET




26. Maigret et l’inspecteur Lognon
« Il y avait d’autres conseils que Maigret aurait voulu lui donner. Il brûlait de se plonger dans l’affaire jusqu’au cou. C’était un véritable supplice. Mais rien que d’entendre au bout du fil la voix lamentable de l’inspecteur Malgracieux lui faisait pitié.  (Maigret et l’inspecteur Malgracieux)

26. Maigret e l'ispettore Lognon
«C'erano altri consigli che Maigret avrebbe voluto dargli. Ardeva dal desiderio di tuffarsi nel caso fino al collo. Era un vero supplizio. Ma niente, come sentire la voce lamentosa dell'ispettore Malgracieux ridotta ad un filo, gli faceva pietà.» (Maigret e l’ispettore Scontroso)

26. Maigret and inspector Lognon
“There were other advices that Maigret would have liked to give to him. He longed to delve into the matter to the neck. It was a true torture. But just hearing on the phone inspector Lognon’s sorrowful voice made him pity.” (Maigret and the Surly Inspector)

Murielle Wenger