giovedì 12 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. SEALS, PALM TREES, AND RATTLESNAKES/2

America by Car: a journey down the Atlantic coast in 28 days 

SIMENOSIMENON. DES PHOQUES, DES COCOTIERS ET DES SERPENTS A SONNETTE /2 
L’Amérique en auto : un voyage tout au long de la côte Atlantique en 28 jours. 
SIMENON SIMENON. FOCHE, PAPPAGALLI E SERPENTI A SONAGLI/2
L'America in auto: un viaggio lungo la costa Atlantica lungo 28 giorni


 As one continues down the Atlantic coast with Simenon, he drives through a “village about every five miles, a small town every fifty and lauds each for its “free men” who “form a self-sufficient community and they understand how to manage it according to their tastes.” 
“The Indians are so mixed in one has to look carefully to distinguish them from the Whites. Their clothes are the same as those of all poor Americans, and there is an old Ford beside almost every house.” 
The drinking laws frustrate our traveler. “Each county votes in the laws which please it,” and “each municipality decides its own regulations.” Where “you can drink, there are “slot machines and jukeboxes in every corner. 
Waterfront fairgrounds” and “shops on every corner” proliferate. “They sell everything. 
The hotels in American big cities are “palaces, but “invaded” by convening “Rotarians, Lions, and Knights of Columbus,” meaning “the poor solo individual has little chance of getting a room.” Discovering “the way to travel American highways,” Simenon says the “trick” is to stay where there are clusters of identical but individual “cabins. There is no service, but one gets hot and cold running water, a shower, and a “kitchenette.” He laments “pre-sliced bread wrapped in wax paper” and “spaghetti and sauce in a jar, but finds it “healthier than the grub in the tourist restaurants. So, he concludes, “Long live the cabins!” 
After their lawns, Simenon touts the insides of the average American house as impressive, and the kitchen is “what counts the most.” A paradox in “this country where one cooks relatively little, it is, in fact, “the principal room in the house.” No matter the house, each has “all the modern accessories,” and everything is “white” and “porcelain.” 
Another characteristic of American homes is that they “contain very few things, furniture or objects, that are not put to use.” The vacuum cleaner, of course, is de rigueur. So too, is the central heating. Therare electrical outlets everywhere” and “electric devices for everything.” What’s more, “it’s very rare that each family member doesn’t possess a bathroom with a toilet.” 
American houses are made of wood. Wife Tigy (in the other car), who is accustomed to the thick, hard stone in Europe, calls these thin-walled structures “houses of cardboard. Georges cites the advantage that “one can set them on fire before they become historical oddities.” 
Simenon doesn’t like the skyscrapers. Each “building is a city,” and  “don’t try to open the windows.” Still, he tolerates them to run the business of writing. He does like the “parkways” because one doesn’t risk running into cow patties.” 
Thus, Simenon switches between admiring and criticizing the “fantasies and contradictions” in this “strange and marvellous country” on “Route One” where “in less than an hour from a city of two million, one [can] fish in empty surroundings.” 

David P Simmons 

mercoledì 11 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. DALLA REALTA' ALLA FINZIONE IL PASSO E' BREVE

Come lo scrittore traeva ispiramento dai suoi viaggi per creare  romanzi 

SIMENON SIMENON. DE LA REALITE A LA FICTION IL N'Y A QU'UN PAS  
Comment l'écrivain puisait l'inspiration dans ses voyages pour créer des romans 
SIMENON-SIMENON. FROM REALITY TO FICTION THERE IS BUT A SMALL STEP 
How the writer drew inspiration from his travels to create novels 

Dopo i primi “romans-romans ed i primi Maigret di successo, Simenon scelse di intraprendere un giro del mondo che lo portò in tutti i continenti, stiamo parlando degli inizi degli anni trenta. Di questi viaggi lo scrittore ci ha lasciato numerosi reportages i quali dimostrano come avesse talento anche come giornalista; il materiale per articoli di successo non mancava di certo e neppure quello per trarre spunto per le sue opere di fantasia. In particolare in “Peuples qui ont faim Simenon dedica un lungo articolo alla sua visita in Unione Sovietica: non è per nulla tenero con le autorità che rappresentavano il governo comunista che regnava allora in quel paese..ci racconta come fosse difficilissimo entrare in quella nazione nonostante si avessero tutti i documenti in regola, per contro una volta ottenuta l'autorizzazione ad entrare era altrettanto difficile fare il tragitto inverso, cioè uscire dai confini sovietici. E' un Simenon piuttosto sarcastico quello che possiamo leggere in questo reportage poiché ci racconta come a quell'epoca in U.R.S.S. si cercasse di convincere la gente a vedere le cose in un certo modo, si guidava il turista a vedere ciò che volevano vedesse, a sentire e capire quello che era interesse del regime far trapelare all'esterno. Non era certo una cosa che Simenon potesse accettare di buon grado: il fatto di abusare delle persone credendole stolte, era contro i suoi principi morali e caratteriali. Dicevamo come da questo viaggio l'autore abbia tratto ispirazione per una sua opera; si tratta di “Les gens d'en face del 1932 (in Italia pubblicato con i titoli "Quelli di fronte" da Mondadori e "Le finestre di fronte" da Adelphi). Un passaggio del suo reportage è molto simile a quello della vicenda narrata nel romanzo in cui il console turco a Batum (nell'odierna Georgia) viene spiato e controllato senza potersi muovere liberamente, il materiale venne fornito a Simenon da un incontro con un diplomatico turco a Yerevan (capitale dell'attuale Armenia), dunque il maestro belga ha solo spostato di qualche chilometro lo svolgersi della vicenda nel romanzo, rispetto a ciò che racconta nel suo reportage. 
Andrea Franco 

martedì 10 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. CHEZ "L'ANGLAISE AU CAMEMBERT"…

Ou comment se nourrir à Paris quand on n'a pas le sou 

SIMENON SIMENON. DA "L'INGLESE AL CAMEMBERT"... 
Ovvero, il modo di mangiare a Parigi quando si è senza un soldo 
SIMENON SIMENONABOUT CAMEMBERT CHEESE IN THE ENGLISHWOMAN'S HOUSE.. 
Or how to eat in Paris when you do not have a penny 


170, rue du Faubourg Saint-Honoré. C'est la deuxième adresse du jeune Sim fraîchement débarqué à Paris. En janvier 1923, il quitte l'hôtel Bertha où il vient de passer un mois. Déjà décidé à franchir une première ligne, il délaisse le boulevard des Batignolles pour se rapprocher des endroits stratégiques. Comme son bureau, chez Binet-Valmer, est situé avenue Beaucour, il cherche un nouveau logement, qu'il trouve, comme l'écrit Pierre Assouline dans sa biographie, "dans la partie la plus bourgeoise du VIIIe arrondissement, près d'une de ces artères que l'Arc de Triomphe dispose en étoile". Il loue une chambre chez une vieille Anglaise, où il va passer à peine deux semaines, à cause d'un incident qu'il a raconté lui-même à plusieurs reprises dans ses Dictées, faisant un épisode pittoresque de ce qui, sur le moment, avait peut-être pu lui apparaître moins drôle… 
Simenon, dans On dit que j'ai soixante-quinze ans, relate comment, dans sa famille, on était plutôt gros mangeur, appréciant les plats roboratifs, et Georges n'échappait pas à la règle, lui aussi étant doué d'un fort appétit, un appétit qu'il a légué à son personnage de commissaire… 
Donc, débarqué à Paris, Simenon, comme Maigret, devait loucher devant les vitrines des restaurants et des boutiques alléchantes"Je gagnais très peu d'argent, et mon grand souci était de satisfaire cet appétit qui était en moi; le luxe ne m'apparaissait pas aux terrasses des cafés célèbres des boulevards, ni aux vitrines de la rue de la Paix, mais, plus prosaïquement, à l'étalage des charcuteries." C'est Maigret, dans ses Mémoires, qui évoque ainsi son appétit "légendaire", mais on pourrait probablement transférer sans autre cette phrase à son créateur, qui lui, en plus de son appétit pour la nourriture, était aussi doué d'un appétit de vivre et d'un appétit pour d'autres choses moins culinaires, telle son appétence sexuelle, différant sur ce point de son héros… 
Le jeune Sim, ne disposant guère de moyens financiers, devait se contenter alors des menus les moins chers: "Pendant deux ou trois ans il n'a pas été question de raffiner sur la nourriture mais de me nourrir au meilleur marché, c'est-à-dire de camembert ou de tripes à la mode de Caen avec lesquelles on peut manger de grandes quantités de pain." (in On dit que j'ai soixante-quinze ans). On peut l'imaginer dégustant les tripes dans un bistrot des Halles (peut-être à la même adresse où Maigret emmène M. Pyke dans Mon ami Maigret…), et, pour ce qui est du camembert, il pouvait plus facilement l'emporter dans sa chambre du faubourg Saint-Honoré, sa logeuse lui ayant interdit d'y cuisiner. La vieille Anglaise lui avait loué la chambre à condition qu'il n'y apporte pas de nourriture, mais on peut bien penser que le jeune homme insatiable allait discrètement passer outre… "J'avais découvert que les camemberts de troisième qualité avaient un avantage sur les autres. Quand on en avait mangé la moitié, le reste continuait à fermenter, et l'on retrouvait le lendemain ou le jour après la boîte pleine. De sorte que le camembert me durait plusieurs jours." (in Destinées). La "combine" était bonne… encore fallait-il discrètement cacher l'objet du délit. Dans la chambre se trouvait une cheminée munie d'un volet de tôle, derrière lequel Simenon enfouit son camembert. Le manège dura un certain temps, jusqu'à ce qu'un soir, il trouva dans sa chambre sa "propriétaire raide et farouche, indignée", lui désignant d'un doigt accusateur "des coulées de camembert qui passaient sous le volet de tôle" (in Un homme comme un autre). Evidemment, elle n'hésita pas à signifier son congé à Simenon, qui n'eut plus qu'à emporter ses affaires et à trouver un nouveau logis.  
Ce qui fut vite fait. Le 1er février, il s'installait au 3ter de l'impasse Saint-Honoré, un petit pavillon où il occupait deux pièces, dont l'une pas plus grande qu'un couloir. Il s'offrait un réchaud pour y réchauffer les tripes à la mode de Caen qu'il achetait toute prête aux Halles. "Ce n'était pas à cause d'un goût immodéré des tripes, mais parce qu'avec leur sauce très grasse, je pouvais manger une baguette de pain entière, de sorte qu'un pot de tripes me durait autant qu'un camembert." (ibid.) 
Des années plus tard, c'est avec une certaine nostalgie que le mémorialiste évoque ces souvenirs, probablement parce que les souvenirs de jeunesse prennent souvent, l'âge venant, une teinte de nostalgie qui fait oublier les mauvais moments pour ne garder que les côtés lumineux… 
Peut-être qu'après cette évocation des années où Simenon, sans mourir de faim, eut cependant des moments difficiles, on comprendra mieux qu'il apprécia de manger aux meilleures tables, devenant, avec le temps, gastronome, ayant à son service, dans sa maison d'Epalinges, les meilleurs cuisiniers, avant de retrouver, vers la fin de sa vie, le goût des choses simples, renouant en quelque sorte avec l'enfant qu'il avait été… 

Murielle Wenger