giovedì 21 dicembre 2017

SIMENON SIMENON. MAIGRET’S NEXT TELEVISION PRESENTATION

The fourth ITV movie starring Rowan Atkinson plays this month

SIMENON SIMENON. LA PROCHAINE DIFFUSION TELEVISEE DE MAIGRET 
Le quatrième film d’ITVavec Rowan Atkinson dans le rôle-titresera diffusé ce mois 
SIMENON SIMENON. LA PROSSIMA MESSA IN ONDA TELEVISIVA DI MAIGRET
Il quarto episodio dell'ITV, con Rowan Atkinson protagonista sarà trasmessa in questo mese

Maigret in Monmartre, a feature length film of almost two hours in length, will be shown on television, December 24th, at 8:30 PM. Notably, ITV Studios has once again chosen a holiday opportunityChristmas Eve, to debut this work. The film is based on Simenon’s Maigret au Picratt’s, the 64th novel in the Maigret series, a book originally published in 1951 and subsequently published in two different English translations as Maigret in Monmartre and Maigret and the strangled stripper, practically simultaneously in 1954Penguin published yet another English translation, entitled Maigret at Picratts, as recently as 2016. Thus, one should have no difficulty locating old and/or new editions of the book if one intends to read it before seeing the film. 
My projection is this film will display a familiar Maigret directing an investigation featuring multiple interrogations, the release of a person of interest as live baitand a manhunt for a killer. One would also expect the filmmakers to capitalize on the local color of the Montmartre section of Paris (although look-alike Budapest was the actual setting for the filming.) There should be colorful characters like a drunken but beguiling strip teaseran infatuated young Maigret associate, an addicted, decadent countessa young delinquent drug addict, and a mysterious would-be triple murderer. And, beyond lovesick Lapointe, Inspectors Lucas, Janvier, Torrence, and Lognon should all appear. What’s more, if the film stays true to the book, usually nonjudgmental Maigret will face some challenges in the tricky themes of drug abuse and effeminacy. And, of course, there should be at least two stranglings and one shooting. 
What the filmmakers choose to keep, discard, change, or embellish should fascinate. 
And, most certainly, the debate about Rowan Atkinson’s success in playing the Chief Inspector will renew. 

David P Simmons 

mercoledì 20 dicembre 2017

SIMENON SIMENON. LA PERCEZIONE FISICA NELLE OPERE DEL ROMANZIERE

Quanto vale sentire la realtà fisica dell'uomo e con quale capacità lo scrittore le trasferisce nei suoi personaggi?

SIMENON SIMENON. LA PERCEPTION PHYSIQUE DANS LES OEUVRES DU ROMANCIER
Quelle est l'aptitude de l'homme à ressentir la réalité physique, et avec quelle capacité l'écrivain la transfère dans ses personnages?
SIMENON SIMENON. PHYSICAL PERCEPTION IN THE NOVELIST’S WORKS
What is the man’s aptitude for feeling physical reality and with what capacity does the writer transfer it to his characters?




La letteratura simenoniana benché sia connotata fortemente da intrecci psicologici di un certo spessore e dalla profondità di molte considerazioni sulla psiche di questo o quell'altro personaggio, rimane anche radicata nella realtà fisica, tramite la percezione degli elementi materiali. E di questo ne troviamo esempio anche nello stile, così connotato pure da quelle che lo stesso Simenon chiamava mots-matière, termini che ci trasportano nel mondo della concretezza con un rapporto tra linguaggio scritto e realtà rappresentata che risulta estremamente lineare e diretto.
Questo ci porta a ragionare sull'importanza che la fisicità, e la sensibilità del romanziere nei suoi riguardi, hanno avuto nella sua opera. Ad esempio nei romans-durs troviamo spesso situazioni di relazioni e rapporti sessuali che ci vengono descritti con un taglio quasi iperrealstico (pensiamo ad alcune scene de "La Chambre bleue"). Ma l'attenzione verso le donne e il sesso che lo scrittore mostrava nella sua vita non ci deve portare fuori strada. Infatti la stessa attenzione la ritroviamo, in modo del tutto diverso, anche nei Maigret. Quando entra in scena il commissario, lo fa con una serie di attributi fisici che recitano in qualche modo un ruolo da protagonisti. La sua mole massiccia, il contatto diretto che ha con alcuni oggetti: le sue pipe, la stufa a carbone del suo ufficio, i boccali di birra...
Il contatto delle sue mani poggiate sulle cose che lo circondano, come a stabilire una simbiosi, tanto che Simenon stesso sembra voler anche lui toccare quelle pipe, quei boccali... e ce li descrive come fossero lì, a portata di mano, tangibili... anche per noi.
Ma da dove viene questa sensibilità per gli aspetti materiali, più concreti? Simenon è stato sicuramente un notevole osservatore, catturava i discorsi delle persone in strada, registrava sicuramente le più piccole variazioni di movimento, di espressione della gente, ma sapeva analizzarle, scomporle, comprenderle per poi ricostruirle sulle sue pagine con una vividezza che coinvolgeva i personaggi, l'ambiente e le famose atmosfere (meno tangibili, ma non per questo meno reali).
Insomma un Simenon che viveva immerso in un mondo fisico, un mondo da cui non voleva certo distaccarsi, ma che anzi, quando scriveva, portava sulle sue pagine che infatti hanno un sapore di quotidianità, di cose concrete che realizzano quella vicinanza con chi legge che così ritrova il proprio mondo, le proprie sensazioni fisiche.
E Simenon, maestro nel dosare gli elementi psicologici e quelli più sensoriali, è un romanziere e un narratore che davvero lascia il segno in coloro che lo leggono... anche solo una volta. (m.t.) 

martedì 19 dicembre 2017

SIMENON SIMENON. SIMENON EN NOIR ET BLANC ?

Et si on inventait un nouveau Maigret en couleurs 

SIMENON SIMENON. SIMENON IN NERO E BIANCO ? 
E se ci inventassimo un nuovo Maigret a colori... 
SIMENON SIMENON. SIMENON IN BLACK AND WHITE? 
And what if we invented a new Maigret in colours 


Quand on évoque la fameuse "atmosphère" de Simenon, on aurait tendance à voir un décor en noir et blanc, ou du moins en nuances de gris, comme si l'ambiance psychologique des "romans durs" ne pouvait se concevoir que dans des tons sombres, ou comme si les romans Maigret ne pouvaient s'imaginer que sur le mode des photographies à la Doisneau, ou dans le sépia d'une époque révolue… 
Et on n'aurait peut-être pas tout à fait tort… C'est vrai, et peut-être plus particulièrement pour les romans Maigret, que le côté nostalgique d'un temps qui n'est plus, d'un Paris d'autrefois, est sans doute pour beaucoup dans le succès de cette sagaDès les débuts, celle-ci a été frappée du sceau du cinéma en noir et blanc. Aujourd'hui encore, le film La nuit du carrefour de Jean Renoir, avec ses décors pluvieux et nocturnes, ne reste-t-il pas la référence pour nombre de simoniens cinéphiles ? Et ce ne sont pas les trois films avec Gabin qui auront changé la donne, puisque eux aussi sont ancrés dans l'époque des années '50, où les "polars" à la française étaient si à la mode…  
Les séries télévisées ne sont pas en resteGino Cervi et Rupert Davies, les deux premiers grands Maigret du petit écran, baladaient eux aussi la pipe du commissaire dans un décor en noir et blancLa première série française, avec Jean Richard, a connu elle aussi d'abord des épisodes en noir et blanc, et pour beaucoup d'amateurs, ceux-ci restent les meilleursQuand le commissaire Maigret de Jean Richard passa à la couleur, il y en eut pour le regretter: le décor devenait contemporain du téléspectateur, et celui-ci retrouvait moins la nostalgie du temps passé…  
La preuve que le noir et blanc seyait si bien à Maigret, c'est que la série avec Bruno Crémer, si elle était en couleurs, jouait avec celles-ci, essayant de la tirer (en tout cas au début de la série) vers des tons plus froids, des teintes passées. C'est exactement la même chose avec la nouvelle série avec Atkinson, où, là aussi, on tente souvent des effets de lumière glauque, qui doivent, peu ou prou, plonger le téléspectateur dans une ambiance qui est censée lui rappeler les années proches de l'après-guerre… 
Et pensons aussi à toutes ces illustrations de couvertures des romans, dont un grand nombre utilise des photographies de Brassaï, de Doisneau et consorts (voir par exemple la collection chez Adelphi)Simenon lui-même n'a-t-il pas inauguré cette "mode", avec les couvertures photographiques de la première série chez Fayard ? Et pour les éditions originales des romans parus aux Presses de la Cité, après une petite série de jaquettes illustrées en couleurs, les photographies en noir et blanc sont revenues en force. On est même retourné au noir et blanc (avec une touche de couleur) pour la dernière collection en date publiée par le Livre de Poche…  
Décidément, le noir et blanc colle à Maigret, comme si toutes les enquêtes du commissaire ne pouvaient se dérouler que sous les averses et le froid de novembre… Et pourtant, si l'on fait le décompte, on se rend compte qu'une majorité des romans de la saga se passe au printemps, et que le soleil est souvent de la partie dans les rues parisiennes du commissaire. 
Simenon s'est défendu plus d'une fois d'être "le romancier de la pluie", il a dit et redit que nombre de ses romans, "romans durs" y compris, connaissaient la chaleur et le soleil. Sans même parler des romans "tropicaux", il y a dans ses œuvres une incontestable présence de la couleur, et le scintillement de la lumière est un thème que l'on retrouve en maintedescriptions. Le romancier reconnaissait sa dette envers les peintres impressionnistes, et il suffit de relire tel ou tel passage de ses romans pour découvrir son talent à brosser un tableau éclatant de couleurs… 
Alors, faut-il voir Simenon – et Maigret – en noir et blanc ? Oui, peut-être, pour la nostalgieMais, comme on s'est posé récemment plusieurs fois la question sur ce blog, à propos d'un renouveau à apporter à l'œuvre, et en particulier pour une adaptation sur l'écran des romans Maigret, ne pourrait-on pas s'imaginer et inventer un Maigret tout en couleurs ? Non pas les couleurs sépia d'hier, mais les couleurs vibrantes et joyeuses d'un tableau impressionniste, dans lequel on pourrait montrer un commissaire toujours un peu bougon, mais qui sait aussi cueillir, comme un enfant, la joie d'un rayon de soleil qui se joue au coin de son bureau… A notre époque difficile de doutes existentiels, le commissaire n'a-t-il pas un rôle à jouer, et, malgré des enquêtes difficiles, à nous apprendre à accueillir toutes les petites joies à notre portéece qui constitue le véritable art de vivre 

Murielle Wenger