giovedì 15 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. FERENC PINTER: L'ILLUSTRATORE PERFETTO

Mostra a Torino, MEF Outside, fino al 22 aprile 2018 

SIMENON SIMENON. FERNEC PINTER: L'ILLUSTRATEUR PARFAIT 
Exposition à Turin, MEF Outside, jusqu'au 22 avril 2018 
SIMENON SIMENON. FERNEC PINTER: THE PERFECT ILLUSTRATOR 
Exhibition at Turin, MEF Outside, till 22 April 2018 


Dubito esista lettore italiano che non conosca Ferenc Pintér. Anche senza saperlo. Anche ignorandone il nome. Perchè molto probabilmente il primo libro di cui si è innamorato, che ha segnato per sempre il suo amore per la lettura, è stato un Oscar Mondadori. E molto probabilmente aveva una copertina disegnata da Pintér, che da allora è rimasta impressa nella sua memoria, quasi emblema dell'essenza stessa di quell'esperienza. Di quell'avventura. Di quel primo amore. Di quel libro.
Tutto ciò è ben noto agli appassionati simenoniani, che di Pintér giustamente hanno fatto oggetto di culto, perché se è indubbio quanto la fortuna italiana di Simenon deve all’interpretazione televisiva di Gino Cervi, altrettanto lo è che le copertine mondadoriane dei Maigret, disegnate da Pintér, per un’intera generazione, e più, sono indissolubilmente legate al ricordo di quelle letture. Non è certamente un caso se queste copertine regolarmente ripropongono le fattezze di Gino Cervi. Decontestualizzandole però, sottraendole al bianco e nero degli studi televisivi, portandole all’aria aperta, donando loro la vitalità del colore puro. 
C’è una frase di Pinter su cui vale la pena riflettere: “Mi insospettiva la produzione industriale di Simenon, ma poi ho cambiato idea perché mi sono accorto che pochi come lui sanno raccontare una storia e dare un’anima ai personaggi utilizzando pochi elementi essenziali”. 
Dal proprio osservatorio privilegiato Pintér coglie due aspetti centrali della scrittura di Simenon, talmente centrali da condizionare il suo rapporto con i lettori. La serialità, la produzione “industriale”, che non va a discapito della qualità (anche se sicuramente esistono Maigret più o meno riusciti), con buona pace di certa casta di intellettuali tanto schizzinosi quanto, forse, invidiosi di un così clamoroso successo. La capacità di creare personaggi indimenticabili, di avvincere il lettore, di immergerlo fisicamente negli ambienti più diversi, “utilizzando pochi elementi essenziali”.
Ma si tratta di aspetti importanti anche per comprendere l’arte di Pintér, quasi che Pintér, nel parlare di Simenon, parli anche di sé stessoAnche la sua può essere definita arte industriale, sicuramente si tratta di arte applicata, ma sempre, o quasi, è un’arte di altissima qualità, e un’arte in grado di sintetizzare in una singola immagine l’essenza di un libro. Una capacità che però, come per Simenon, non si improvvisa, pur possedendo uno sconfinato talento, ma è il frutto di un lungo percorso. Il noto apprendistato di Simenon volto a prosciugare la propria scrittura dagli stereotipi letterari. Il passaggio dalle tavole dipinte da Pintér alle copertine che tutti conosciamo.
Merito della mostra torinese è appunto anche quello di permetterci di apprezzare tale percorso. Si prenda ad esempio il cartone relativo a “Maigret e la spilungona”, ove il personaggio femminile troneggia al centro in tutta la propria statuaria nudità, mentre nella copertina viene relegato a margine, ridotto ad un paio di gambe, un paio di gambe che però catturano la nostra attenzione, e, si direbbe, quella di Maigret, proprio perché in tale dettaglio, e nelle calze nere, e nelle giarrettiere, si sintetizza tutto il fascino del peccaminoso, lasciando spazio più ampio all’immaginazione del fuori campo. Ed a quella della lettura.
O il vero e proprio quadro all'origine della copertina di "Maigret al Convegno dei Terranova", dipinto su un foglio di giornale francese i cui caratteri traspaiono dall'acqua dello sfondo con un effetto straordinariamente suggestivo. Un effetto sicuramente debitore degli esperimenti delle avanguardie storiche, ma caratteristica di Pintér è la perizia nel declinarne la forza eversiva in immagini capaci di colloquiare intimamente con lo spettatore, senza che ciò significhi in alcun modo sminuirla, banalizzarla. Un'opera a mio parere di bellezza assoluta, dal valore estetico autonomo, ma forse troppo autonoma, troppo “artistica”, per essere posta a servizio del testo.
Ed infatti merito forse ancora maggiore della mostra è quello di farci conoscere la poliedricità di Pintér, non solo creatore di splendide copertine, ma anche artista svincolato dagli obblighi di una committenza, pur nobilissima nelle intenzioni e negli esiti quale quella mondadoriana, con le immagini ispirate ai Tarocchi, a Pinocchio, a Moby Dyck. Anch'esse illustrazioni, certamente. Anch'esse illustrazioni "perfette".  

Luca Bavassano 

mercoledì 14 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. LES AMOUREUX DE LA PLACE DES VOSGES

Un petit conte pour la Saint-Valentin 

SIMENON SIMENON. GLI INNAMORATI DI PLACE DES VOSGES 
Un piccolo racconto per San Valentino 
SIMENON SIMENON.THE LOVERS ON PLACE DES VOSGES 
A little tale for Valentine's Day


L'avantage, avec cet appartement au deuxième étage, c'était les fenêtres qui donnaient sur la place. Non seulement il était réveillé par le chant matinal des oiseaux, et par le murmure des fontaines, mais la vue lui permettait de découvrir les petits secrets du jardin. Il y avait le vieux monsieur, qui arrivait par le bout de la rue, et qui s'installait toujours sur le même banc. Il avait compris lorsqu'il avait vu que sur le banc juste à côté, une jeune bonne, à la flamboyante chevelure rousse, venait s'asseoir pour surveiller les deux enfants du docteur, celui qui habitait en dessous de chez lui. Et puis, il y avait la concierge du 31, une vieille femme acariâtre, qui retrouvait la concierge du 42, avec laquelle elle échangeait pendant des heures les potins du quartier. 
Depuis le printemps dernier, probablement en mars, il ne se souvenait pas de la date exacte, il y avait les amoureux. Ce n'était pas le premier couple qu'il voyait sur un des bancs, mais celui-ci avait quelque chose de particulier, qui l'avait attiré. Il en avait tant observé, de ces amoureux qui se bécotaient pendant des heures ! Avec amusement, il détaillait leurs petites manies, ceux qui riaient aux éclats (provoquant les regards courroucés des deux concierges), ceux qui avaient l'air de se cacher, comme en fraude. Mais ceux du mois de mars (c'est ainsi qu'il les avait surnommés), c'était autre chose.  
La première fois qu'il les avait remarqués, c'était le garçon qui était arrivé le premier. Mince dans son sévère costume, mais les joues déjà pleines et qui promettaient un avenir plus enveloppé à sa silhouette, le jeune homme était resté debout, tirant de temps en temps sa montre de sa poche. Peu après, une jeune fille était entrée par la grille. Blonde et potelée, elle avait eu un adorable sourire en découvrant le jeune homme anxieux, qui ne l'avait pas encore aperçue. Quand enfin elle était arrivée près de lui, il avait eu un petit sursaut, puis, gauche et maladroit, il lui avait pris la main pour la conduire jusqu'au banc. Il avait gardé sa main dans la sienne, ils ne s'étaient presque pas parlé, mais ils avaient échangé de longs regards pendant une bonne demi-heure. Puis la jeune fille s'était levée, et après un dernier sourire, elle s'était dirigée vers la sortie, pendant que lui restait là, à la suivre des yeux, avant de finir par s'ébrouer, avec l'air de sortir d'un rêve. 
Depuis ses fenêtres, il avait suivi leur manège, qui avait duré des semaines. Ils se contentaient de se prendre la main, de se regarder longuement, et d'échanger quelques paroles. Un matin, intrigué, il était sorti et avait traversé lui-même la place, et il avait manœuvré en sorte de pouvoir s'approcher discrètement des amoureux.  
"- Vous comprenez, ce que je veux, c'est pouvoir entrer rapidement dans la Grande Maison. Avec le salaire d'un inspecteur, j'aurai de quoi entretenir une famille." C'est le garçon qui avait parlé, en rougissant un peu. Mais la jeune fille avait fait semblant de ne pas s'en apercevoir, et en souriant, elle avait répondu: "- De toute manière, un inspecteur doit gagner aussi bien sa vie qu'un employé des Ponts et Chaussées." 
Il n'avait pas vraiment compris le sens de leurs paroles, mais il avait retenu le ton de profonde tendresse qui semblait émaner de leur conversation. Il en avait été un peu envieux… 
Les amoureux étaient revenus, pendant des semaines et des semaines, et ils devaient bien être les seuls, parmi tous les couples qu'il avait pu observer, à ne pas s'être embrassés une seule fois. Et puis, un jour, c'était en mai, alors qu'un tiède soleil baignait les frondaisons, elle était arrivée la première. Elle portait une robe couleur de ciel, et un joli chapeau blanc qui ombrageait son sourire mutin. Le jeune homme avait franchi la grille quelques minutes plus tard, un bouquet de lilas à la main. Ils s'étaient assis, comme gênés, ou plutôt comme deux enfants qui attendent impatiemment une surprise, et qui n'osent pas encore se réjouir.  
N'y tenant plus, il avait ouvert la fenêtre, pour ne rien perdre de la scène, car il sentait, à l'attitude des amoureux, que quelque chose de particulier allait se passer. Le garçon avait tendu son bouquet à la jeune fille, qui l'avait pris en souriant, et l'avait serré contre son cœur. Il l'avait longuement regardée, puis, très lentement, il avait pris son visage entre ses mains, et l'avait rapproché du sien. Et, tandis qu'elle continuait à tenir son bouquet de lilas sur son sein, il avait pris ses lèvres, et longtemps ils étaient restés ainsi, bouche à bouche, comme si le monde n'existait plus autour d'eux. 
Lui, à sa fenêtre, en avait eu comme un vertige. Ne pouvant détacher ses yeux du couple toujours enlacé, il avait ressenti une nostalgie comme jamais il n'aurait imaginé pouvoir en éprouver. Et quand les amoureux s'étaient éloignés, main dans la main, serrés l'un contre l'autre, il était resté longtemps à sa fenêtre, tandis que le crépuscule envahissait la place. 
Les années avaient passé, et il avait presque oublié cette histoire. Un soir, il dînait boulevard Richard-Lenoir chez ses amis. Et ce n'est qu'au moment où Louise racontait comment Jules l'avait embrassée pour la première fois, qu'il retrouva, dans le sourire attendri qu'elle eut alors, la jeune fille blonde du couple des amoureux de la place des Vosges… 

Murielle Wenger 

martedì 13 febbraio 2018













SIMENON SIMENON. Il SECONDO ANNIVERSARIO DELLA NUOVA VERSIONE! 
Con gli auguri dei nostri collaboratori 
Il 13 febbraio sono due anni che è on-line la nuova versione del nostro blog quotidiano e internazionale. In occasione di questo anniversario lo staff di Simenon-Simenon, con le parole di alcuni più vecchi collaboratori vuole inviare a voi fedeli lettori i suoi ringraziamenti per la vostra fedeltà dimostrata nei nostri confronti. 

SIMENON SIMENON. LE DEUXIEME ANNIVERSAIRE DE LA NOUVELLE VERSION ! 
Avec les voeux de nos collaborateurs  
En ce 13 février, cela fait deux ans que nous avons mis en ligne notre nouveau blog quotidien et international. A l'occasion de cet anniversaire, l'équipe de Simenon-Simenon, par la voix de ses plus anciens collaborateurs, vous adresse à vous tous, fidèles lecteurs, ses remerciements pour votre présence sur nos pages.  

SIMENON SIMENON. SECOND ANNIVERSARY OF THE NEW VERSION! 
With the wishes from our collaborators
On this 13th of February it's been two years since we put on line our new daily and international blogTo mark this anniversary, the Simenon-Simenon team, through its oldest collaborators, thanks all of you regular readers, for your presence on our pages.  



Avevo iniziato da solo, un po’ per gioco nel 2010, poi via via Simenon-Simenon è cresciuto e oggi mritrovo con un’organizzazione agguerrita, di livello internazionale, con decine di collaboratori, che ringrazio di cuore. Ma il grazie più grande lo rivolgiamo proprio con questa pagina, in tre lingue, a tutti coloro che ci seguono dall'Italia, ma anche in Europa e non solo. Per noi questo è il riconoscimento maggiore che ci spinge a continuare, a cercare di crescere e di migliorare il nostro lavoro. E il vostro conforto di visite e commenti è lo stimolante più efficace.          
                                                                                                        Maurizio Testa



Longue vie à Simenon-Simenon ! Pour que ce blog soit toujours davantage une référence pour les simenophiles, nous travaillons inlassablement à l'améliorer, et à proposer des nouveautés. Amis lecteurs, continuez à nous suivre, et invitez vos amis à nous rejoindre !
                                                                                          Murielle  Wenger   
 My wish for all of our readers is 
to enjoy Simenon’s works 
as much as this two-year-old 
group enjoys writing about them.
                                                                                                      
                                                                                            David Simmons 

Simenon-Simenon festeggia un altro 
prestigioso anniversario: auguri a tutti 
i suoi lettori di poter leggere ancora molte pagine 
dell'autore che dà il nome al blog, 
sperando di potervi dare sempre preziose informazioni 
per poter completare il vostro bagaglio 
di conoscenza simenoniana. 
                                                           Andrea Franco