lunedì 22 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. QUANDO UN ROMANZO VALE 10 E LODE

Sembra un po' desueto. Ma quando il voto 10 e lode appare addirittura nel titolo di un articolo di un supplemento che si chiama La Lettura (abbinata al Corriere della Sera) e a firmarla è un pezzo da novanta della critica letteraria del Corsera, Antonio D'Orrico, beh... il voto, come si dice, pesa.
D'altronde la rubrica si chiama La Pagella e affianca le classifiche dei libri più venduti nella settimana. Come di consueto, D'Orrico esamina un libro e gli dà un voto. Ed é, per chi non lo conoscesse, un critico imprevedibile, molto severo che non lesina anche voti bassissimi.
In realtà il voto che dà a "La scala di ferro" è 10 e lode, ma aggiunge un "sottovoto": "2 al risvolto di copertina". Nel finale dell'articolo capiamo il perchè.
"Stavolta il suo editore italiano non gli rende un buon servizio - chiosa D'Orrico - Non guardate il risvolto della copertina prima di aver letto questo splendido romanzo: ci hanno scritto come va a finire".
Anche all'Adephi fanno di questi pasticci.
Il titolo della rubrica è quanto mai azzeccato: "Il miglior masterchef con pochi ingredienti", è al tempo stesso un'analisi dello stile e un riconoscimento a Simenon di saper con pochi termini (il romanziere affermava di non utilizzare più di 2000 vocaboli e per di più semplici, le cosiddette "mot-matière") realizzare dei romanzi capolavoro. Proprio come quei cuochi, i migliori, che non hanno bisogno di mille intingoli per prepare leccornie che piacciano a tutti. (m.t.)

SIMENON SIMENON. APRES LE BAL ANTHROPOMETRIQUE: EXTRAITS DE QUELQUES ARTICLES DE LA PRESSE DE L'EPOQUE

Le 20 février 1931 marque une date importante dans la chronologie simenonienne: c'est en effet à cette date qu'a lieu le fameux Bal anthropométrique qui consacre le lancement de la nouvelle collection Maigret chez Fayard
 
SIMENON SIMENON. AFTER THE ANTHROPOMETRIC BALL EXCERPTS FROM ARTICLES IN THE PRESS AT THAT TIME
On February 20, 1931 marks an important date in the chronology of Simenon: it is in effect on that date that takes place the famous Anthropometric Ball which consecrates the launch of the new collection Maigret by Fayard


SIMENON SIMENON. DOPO "LE BAL ANTHROPOMETRIQUE": ESTRATTI DA ALCUNI ARTICOLI DELLA STAMPA DELL'EPOCA
Il 20 febbraio 1931 segna una data importante nella cronologia simenoniana: infatti è in questo giorno che ha avuto luogo il famoso Bal Anthropométrique che consacra il lancio della nuova collezione Maigret per i tipi di Fayard


On a déjà raconté maintes fois par ailleurs l'histoire de ce bal (nous avions même publié sur ce blog, en date du 20 février 2013, un pastiche sur le sujet; et vous pouvez retrouver d'autres articles sur ce thème en utilisant la fonction de recherche dans la colonne de droite: sous l'intitulé "Database Simenon Simenon", vous trouvez une barre pour y inscrire les mots de votre recherche), et j'aimerais cette fois revenir sur les "retombées médiatiques" de l'événement, autrement dit présenter quelques extraits des commentaires parus dans la presse au lendemain du bal.
Francis Lacassin, dans son livre Simenon et la vraie naissance de Maigret, évoque quelques-uns des échos de presse, en particulier celui de Pierre Lazareff dans Paris-Midi et celui d'Odette Pannetier dans Candide. Mais de nombreux autres journaux avaient publié des comptes-rendus, et grâce au site des archives en ligne de la Bibliothèque nationale de France (http://gallica.bnf.fr/), j'ai trouvé d'autres articles, dont je vous donne ici un aperçu.
Avant le Bal parurent plusieurs communiqués de presse pour faire l'annonce de l'événement, et le journal culturel Comœdia, sous la plume d'un certain A.W., déclarait, photo du romancier à l'appui, que le Bal anthropométrique serait "le grand événement du Carnaval de cette année, si pauvre en bals et fêtes de ce genre.". Le 22 février, le même journal, toujours sous la même plume, déclarait: "Le Bal anthropométrique a eu un succès éclatant. Il y avait longtemps qu'on ne s'était autant amusé à Paris et avec autant d'entrain. […] Nous en reparlerons", annonçait le chroniqueur, et c'était chose faite le lendemain, avec tout un article titré "La «crise» n'a pas empêché le Bal anthropométrique." Et A.W. de raconter l'événement: "Dès l'ouverture des portes, la salle était trop petite pour contenir tous les invités. [...] On prenait, à l'entrée, les empreintes digitales des arrivants de qualité. Pour Damia, on prit, en rouge, l'empreinte de ses lèvres. […] On dansait pressés les uns contre les autres. […] Et quelle chaleur ! Et quel vacarme soutenu par l'orchestre antillais et un haut-parleur tonitruant ! Et saura-t-on jamais le nombre de bouteilles qui furent bues hier; les foudres de champagne, les tonneaux de whisky.[…] Ni l'entrain ni la gaîté ne se ralentirent de toute la nuit. A sept heures du matin, les derniers survivants découpaient des poulets et saluaient le verre en main le petit jour de février qui se levait."
Dans le journal Paris-Soir du 22 février, c'est un certain Claude Dhérelle qui donnait à son tour sa version des faits: "Il n'était pas une heure encore, que les cent mètres carrés de la maison contenaient mille personnes. […] Deux heures… concours de maquillage. […] Dans un coin, Georges Simenon, courageux, dédicaçait des montagnes de ses deux livres […]. Il ne semblait pas s'apercevoir – vers quatre heures du matin […], que le dernier carré des inlassables se livrait à quelques excentricités bruyantes dans lesquelles les cris, les hurlements, le champagne, et un nudisme artistique avaient leur part. Dès quatre heures dix, il valait mieux ne plus regarder… Je suis resté jusqu'à cinq heures !"
Murielle Wenger

domenica 21 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. LE CLASSIFICHE DICONO ANCORA "SCALA DI FERRO"

La scala di ferro è robusta e resistente. E continua a piacere. Iniziamo dagli esiti del sondaggio di Nielsen Bookscan per l'inserto TuttoLibri de La Stampa. Il romanzo di Simenon occupa l'8a posizione nei primi dieci libri più venduti questa settimana e la 3a nella sezione narrativa straniera.
Nell'allegato La Lettura del Corriere della Sera occupa il 4°posto nella narrativa straniera. In più si becca un bel "10 e lode" sulla tradizionale pagella di Antonio D'Orrico che affianca la classifica. Titolo "Il miglior masterchef con pochi ingredienti". Stessa posizione nella stessa sezione anche sulla classifica pubblicata nella sezione RCult de La Repubblica:quarta piazza.
Per quanto riguarda la vendita on-line Sulla piattaforma Internet BooK Shop, il titolo simenoniano si è assestato alla 6a posizione. Su Feltrinelli.it si piazza sul podio: 3° posto. Su Mondadori Store invece è molto più giù, in 19a posizione.
Su Hoepli.it invece lo troviamo al 16° posto. (m.t.)

SIMENON SIMENON: M.ME MAIGRET: NON, JE NE M'ENNUIE PAS CHEZ MOI!

Ce texte est une réponse à un article sur Mme Maigret et propose une autre vision sur ce personnage.

SIMENON SIMENON: M.ME MAIGRET: NO, I'M NOT BORED AT HOME!  
This text is a response to an article about Mme Maigret and suggests another take on this character.

SIMENON SIMENON: M.ME MAIGRET: "NO, NON MI ANNOIO A CASA !" 
Questo testo è una risposta ad un articolo su Mme Maigret e propone un'altra visione su questo personaggio.

- by Giancarlo Malagutti -
Il y a quelque temps, a paru sur le site du Corriere della Sera, un article sur Mme Maigret (http://27esimaora.corriere.it/articolo/che-noia-madame-maigret/), dont le moins que l'on puisse dire est qu'il propose une vision fort réductrice de ce personnage. Fulvio Nolli, sur son blog, a déjà fourni une riposte brillante (http://parigiconmaigret.myblog.it/madame-maigret-che-noia-le-donne-in-carriera/), mais je m'en voudrais de ne pas, à mon tour, apporter quelques arguments.
Valeria Palumbo, dans son article, résume Mme Maigret en une phrase lapidaire et presque assassine: "Mme Maigret vit dans une constante et irrémédiable panique gastronomique", arguant du fait que son commissaire de mari ne rentrerait chez lui que pouvoir glisser ses pieds sous la table de la salle à manger… en un mot, que l'appartement du boulevard Richard-Lenoir ne serait pour lui qu'une sorte d'abreuvoir, un endroit qui ne sert qu'à sustenter son appétit de gros mangeur…
C'est une vision un peu courte, et, une fois de plus, surtout lorsqu'il s'agit des romans Maigret, il faut déplorer que les arguments que les critiques peuvent fournir s'appuient sur quelques lectures éparses. Pour bien comprendre Maigret et Mme Maigret, et leur relation telle qu'elle apparaît sous la plume de Simenon, il faut avoir lu plus d'un roman – pour ne pas dire l'entier - de la saga maigretienne, et les choses apparaissent alors différentes de ce qu'on pourrait croire au premier abord. Dans un essai inédit (on peut en lire des extraits ici: http://www.trussel.com/maig/madamef.htm), Marie-Claire Desmette fait dire à Mme Maigret: "Je suis une femme au foyer. […] Je n'ai pas subi de pression, je n'ai pas été piégé, brimée, diminuée […]. J'ai été, je suis, ce que j'ai toujours voulu être." Elle a compris ce qui fait l'essence même de Mme Maigret: sa tendresse et sa compréhension pour son mari. Elle lui attribue ce terme de "femme au foyer", qui, pour moi, a une résonance noble. Mme Maigret a fait son choix, elle l'assume, et elle ne s'ennuie pas chez elle à attendre son mari: elle est la gardienne du foyer, avec tout ce que ce mot comporte de chaleur, d'intimité, et c'est bien cela que son mari vient chercher lorsqu'il quitte son bureau du Quai des Orfèvres: il a besoin de son foyer pour se ressourcer, pour échapper aux dures réalités qu'il doit affronter dans ses enquêtes, et c'est Mme Maigret qui personnifie ce réconfort. Comme l'a si bien dit Fulvio, Maigret et son épouse sont les deux moitiés d'un couple, inconcevables l'un sans l'autre.
Simenon d'ailleurs s'en est bien rendu compte au fil des années de rédaction: c'est vrai que dans les premiers romans qu'il a écrits, Mme Maigret est un personnage assez effacé, mais très vite il va se doter d'une certaine profondeur, en même temps que le personnage de Maigret s'affine psychologiquement. Et la relation qu'il décrit dans ce couple est très riche, faite de silences pleins d'une mutuelle compréhension, et d'une tendresse qui surgit au coin de toutes les pages qui lui sont consacrées, et qui apparaît tout à fait clairement à qui veut bien se donner la peine d'une lecture attentive…
Valeria, je ne peux que vous conseiller de (re)lire les romans Maigret, et, pour vous qui êtes Italienne, je vous recommande l'ouvrage de Barbara Notaro Dietrich, Mio marito Maigret, Il racconto di un amore speciale, qui vous fera peut-être comprendre bien des choses… Par exemple, que Mme Maigret a mis en pratique cette phrase que Simenon a placée dans la bouche du Grand Bob: "si chacun se chargeait du bonheur d'une seule personne, le monde entier serait heureux"… Lire aussi: http://www.trussel.com/maig/mmemaigret-f.htm.
Murielle Wenger

sabato 20 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET: IL POLIZIOTTO BUONO E IL POLIZIOTTO CATTIVO

Le due facce del famoso commissario, duro e implacabile con certi assassini, invece comprensivo e quasi solidale con i piccoli delinquenti, spesso vittime di situazioni più grandi di loro. E in proposito non va dimenticato il suo motto: "Comprendere e non giudicare".

SIMENON SIMENON. MAIGRET: THE GOOD COP AND THE BAD COP
The two faces of the famous inspector, hard and unforgiving with certain assassins, however sympathetic and almost solidarity with the poor criminals, often the victims of situations too strong for them. And in this regard we should not forget the motto of Maigret: "To understand and not judge"

SIMENON SIMENON. MAIGRET: LE BON FLIC ET LE MAUVAIS FLIC 

Les deux faces du célèbre commissaire, dur et impitoyable avec certains assassins, mais sympathique et presque indulgent avec les pauvres délinquants, souvent victimes de situations trop difficiles pour eux. Et à cet égard, nous ne devons pas oublier la devise de Maigret: "Comprendre et ne pas juger".


A volte, nel corso delle sue indagini o alla fine di un’inchiesta, il commissario Maigret si mostra assai duro, addirittura cattivo nei confronti di certi criminali, ma anche con quelli che compiono i loro delitti con particolare efferatezza.
È il caso, per esempio, di Philippe Deligeard, il gaudente nullafacente di provincia, il raffinato perdigiorno, l’assassino della zia Joséphine Croizier: la vecchia signora di Bayeux, dalla quale il malvagio nipote spera d’ereditare, prima del tempo, le ingenti ricchezze, per poter con queste - ora che è pieno di debiti e privo di proprie sostanze, avendole tutte sperperate - continuare a mantenere un alto tenore di vita.
Al momento di smascherarlo, nell’ufficio del procuratore della Repubblica, Maigret usa parole da cui trapela un rancore quasi palpabile:
«Siamo di fronte a uno dei delitti più ignobili che io conosca…» E subito aggiunge, ma non certo con ammirazione: «Nello stesso tempo a un delitto quasi perfetto», volendo piuttosto sottolineare la lucida, fredda e spietata determinazione dell’assassino.
Altre volte, invece, il commissario sa essere molto indulgente verso taluni personaggi i quali, pur vivendo al di fuori della legge, non si rendono mai responsabili di omicidi (tanto meno efferati), ma rivelano anzi, nelle loro azioni pur sempre criminose – di solito truffe o furti dal “sapore” spesso rocambolesco, doti di astuzia, di intelligenza, di spregiudicata intraprendenza.
Uno di questi personaggi è l’ex appartenente alla Legione Straniera Honoré Cuendet, ladro di professione, il cui cadavere, orribilmente sfigurato, viene trovato una notte al Bois de Boulogne, e del cui caso il commissario prende a occuparsi non senza pena nel cuore, dal momento che l’uomo ucciso gli era ben noto e, per certi aspetti, perfino simpatico.
In conclusione, possiamo affermare che il nostro Maigret, del tutto intransigente e nemico dei criminali più cinici, più brutali, denota invece una certa pietà e comprensione per quanti al crimine sono costretti, talora, da disgrazie, da miserie o, in generale, da un destino terribilmente avverso, come è stato quello di Honoré Cuendet.
Paolo Secondini

venerdì 19 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. THE LITTLE DOCTOR

On some stories about a country doctor who becomes a private detective.
  
SIMENON SIMENON: LE PETIT DOCTEUR
Sur des nouvelles d’un médecin de campagne qui devient un détective privé.

SIMENON SIMENON: IL PICCOLO DOTTORE
I racconti di un medico di campagna che diventa un detective privato


When I stumbled upon Simenon’s Le Petit Docteur recently, I was delighted. In 1938, he wrote 13 short stories starring a country doctor in the role of an amateur detective. They appeared originally in the serial Police-Roman from 1939 to 1941. A volume collecting them all came out in 1943. A collection in English translation, The Little Doctor, appeared in 1978. Francophone television adaptations of six stories played in 1986.
All of the stories intrigued me, a doctor, having noticed in my reading how important the field of medicine seemed to be to Simenon, the author, and Maigret, his character. Many, perhaps most, Simenon/Maigret readers may not have noticed that Jules goes to medical school before he becomes a cop. Not only that, he continues to study medicine throughout his career as a detective. Indeed, Maigret subscribes to a British journal of medicine, the Lancet, and borrows medical texts from his best friend, Pardon, a doctor. Most know that the Maigrets and Pardons meet for dinner every month, but how many recall that the two men withdraw after dinner to talk medicine? As a result, it should not be surprising that Maigret often uses his medical knowledge when practicing what was clearly his second choice as a profession.
While reading the Little Doctor stories, I never imagined I would end up sharing my impressions of them with anybody, let along posting them in the blogosphere. I’m going to read the English translations of these stories, which average 25 pages each, with the plan of passing on short reviews of them, hoping to stimulate others to sample them. A primary focus will be on pointing out how the two detectives, Jean Dollent and Jules Maigret, share some traits and differ at the same time.

• This subsequent discussion of the first story reveals how the country doctor becomes an amateur private detective on his first case.

La suivant discussion de la première nouvelle révèle comment le médecin de campagne devient un détective privé amateur sur sa première affaire.

As one might expect of the first story in the collection of 13, The Doctor’s Hunch introduces the Little Doctor, outlining his personality, style, and technique while explaining how he gets hooked into solving crimes. One learns for example that his affectionate nickname (his real name is Jean Dollent) stems from his small stature, kindliness, lack of frills, and tiny car. He lives, practices, and sleuths in Marsilly on the Atlantic coast, where Simenon also lived for 4 years during the 30s.
Having paid little attention to anything but medicine in his life so far, the doctor could never imagine snooping out a fatal stabbing all of a sudden. Previously unaware of his exceptional gifts of observation and reasoning, he leaps to piece the puzzle together as a series of unknowns pop up, one after another, right in front of his nose: he realizes the strange phone call begging for help at an isolated location cannot have come from there. He recalls the caller’s peculiar demand during an earlier office visit for sleeping medication dissolvable in liquid. Finding the house empty, he notes fresh signs of life. Helping himself to a bottle of vermouth to quench his thirst, he tastes sodium bicarbonate, an insane ingredient. He finds muddy shoes where there’s been no rainfall in weeks. Poking around outside, he spots freshly turned earth and, spading it away, he uncovers a corpse!
Jubilant to discover talents that will bring him huge pleasure, Jean Dollent delights in his new role. With cockiness, intuition, and reasoning evoking Hercule Poirot, his mind never stops working and figuring everything out flatters his vanity. In doctoring the wounded accomplice and ensuring the knife-wielding killer escapes, he displays sympathy and compassion, the same way Jules Maigret often does. Is this shared pardoning of criminals likely to recur in future Little Doctor stories?
David P Simmons