mercoledì 7 settembre 2016

SIMENON SIMENON. COSA AVVENNE LA NOTTE DEL 20 FEBBRAIO 1931 A LA BOULE BLANCHE

Non soltanto le Bal Anthropomètrique, ma la nascita dello scrittore Georges Simenon

SIMENON SIMENON. QU'ARRIVE-T-IL DANS LA NUIT DU 20 FEVRIER 1931 A LA BOULE BLANCHE ?
Pas seulement le Bal Anthropométrique, mais la naissance de l'écrivain Georges Simenon
SIMENON SIMENON. WHAT HAPPENS THE NIGHT OF FEBRUARY 20, 1931 AT LA BOULE BLANCHE?
Not only the Anthropometric Ball, but also the birth of the writer Georges Simenon

Siamo abituati a considerare la famosa notte del Bal Anthropométrique, nella cave della Boule Blanche, come il debutto del commissario Maigret, personaggio che da qualche anno girava nella testa di Simenon e che era apparso in alcune storie con certe caratteristiche, con ruoli diversi, con tratti non ancora definitivi, insomma dei proto-Maigret che andavano pian piano affinandosi fino ad assumere sembianze, atteggiamenti e caratteristiche che faranno la fortuna del personaggio.
Ma quella baraonda che andò avanti fino al mattino, non segnò solo la nascita pubblica del commissario. 
Già, ma cosa avvenne?
In quella notte nacque un nuovo scrittore, Georges Simenon, che per la prima volta presentava dei romanzi con il suo vero nome e cognome, mentre prima era venti, nessuno e centomila. Era solo una massa di pseudonimi dietro cui si nascondeva.
Insomma potremmo anche dire che Simenon e Maigret nacquero lì, nella stessa notte.
Sappiamo che tutto era previsto, per così dire. Simenon dopo anni di letteratura alimentare (quella popolare) aveva già deciso che sarebbe passato ad una semi-letteratura dove era lui a scegliere vicende, personaggi, ambientazioni, trame...
e tutto firmato con il suo nome.
Era, nella mente di Simenon, un passaggio breve, una sorta di trampolino di lancio verso la letteratura vera e propria, verso i romans-durs. Era quello che aveva aspettato tutta la vita e che desiderava intensamente.
Quindi quella notte, quando iniziò a firmare le sue prime dediche sui due libri che facero debuttare Maigret, Simenon percepì sulla sua pelle cosa voleva dire essere uno scrittore riconosciuto, Non più un'anonimo che confezionava storie e vicende commisionate dagli editori, che li pubblicavano sotto i nomi più vari. 
Adesso la gente poteva riconoscerlo, era diventato uno scrittore alla cui faccia la gente abbinava le inchieste del suo Maigret: riconoscibile e non confondibile con altri. 
E per questo aveva lottato. Prima per affermarsi nell'affollato e caotico mondo della letteratura popolare, poi contro il suo editore Fayard che non credeva che i Maigret potessero avere successo.
Quella notte nacque lo scrittore che avrebbe scritto una quantità di romanzi e di Maigret incredibile, in quel momento impensabile... anche per lui.
Fu la nascita di uno scrittore che avrebbe coniugato la letteratura alta a quella bassa: i romans-durs e Maigret, ma anche lo spessore psicologico e la drammaticità dei suoi personaggi e la forza delle vicende raccontate con uno stile semplice, utilizzando solo duemila termini, preferendo le mots-matière, cioè le parole concrete, quelle solide che indicano elementi reali e tangibili. 
Nacque uno scrittore che per un paio di volte fu ad un passo dalla nomina per il Nobel, che oltre a essere riconosciuto dalla critica come uno dei massimi  romanzieri del '900, era destinato a diventare un long-seller, perché ancora oggi, a oltre ottant'anni dalla loro stesura, i suoi romanzi continuano a essere continuamente rieditati e ad entrare nelle classifiche dei libri più venduti.
Quella notte alla Boule Blanche era semplicemente nato Georges Simenon. (m.t.)

martedì 6 settembre 2016

SIMENON SIMENON. UNE MAISON DE GRAND-MERE, UN BEBE ET UN NOUVEAU MAIGRET

1938-1939, Simenon à Nieul-sur-Mer

SIMENON SIMENON, UNA CASA DI NONNA, UN BAMBINO E UN NUOVO MAIGRET
1938-1939, Simenon a Nieul-sur-Mer 
SIMENON SIMENON. A GRANNY HOUSE,  A BABY AND A NEW MAIGRET
1938-1939, Simenon at Nieul-sur-Mer


A la fin de l'année 1937, Simenon n'en peut plus de la vie mondaine qu'il mène à Paris, dans le luxueux appartement du boulevard Richard-Wallace. Il lui faudrait le calme de la campagne pour retrouver les sources de l'inspiration, et c'est ainsi qu'avec Tigy ils partent à la recherche d'un maison, si possible au bord de la mer, un décor qui fascine encore et toujours le romancier. Ayant prospecté presque toute la côte atlantique, depuis les confins des Pays-Bas, ils finissent par se retrouver à La Rochelle, la ville que Simenon a tant aimée. On évoque le souvenir de la Richardière, et on finit par trouver une maison à Nieul, qui, cette fois, est à vendre. En attendant de pouvoir s'y installer, les Simenon rentrent à Paris, juste le temps pour le romancier d'écrire une deuxième série de nouvelles mettant en scène son commissaire, puis on retourne à Porquerolles, car, décidément, la vie parisienne n'a plus de charme… Puis, entre mai et août 1938, ils font un cour séjour à La Rochelle, le temps d'aménager la maison de Nieul: installation de l'eau courante, de l'électricité, une grande pièce au premier étage, avec une cheminée monumentale, des meubles anciens, un carrelage rouge au rez-de-chaussée, et la plantation d'un potager et d'un verger; le matin, Simenon écrit romans et nouvelles, puis "à midi, ma tâche terminée, je me précipitais à Nieul […] et passais l'après-midi à bêcher, à planter, à clouer" (Mémoires intimes). Et c'est enfin l'installation, en septembre, dans la maison, celle dont ils ont rêvé: "la maison d'une grand-mère ou d'une tante chez qui on va le dimanche […], avec ses armoires pleines de provisions, son potager, son verger, ses pommes qui se dessèchent lentement et qui embaument le fruitier, son linge blanc dans les commodes, le bruit de la bêche dans le jardin…" (Je me souviens). Comme à chaque fois, Simenon est enchanté par l'idée d'une nouvelle vie dans un nouveau nid… Et cette fois, le mot "nid" convient plus que jamais: en effet, Tigy, jugeant sans doute que son Georges a enfin assez mûri, est d'accord pour avoir un enfant. Bonheur du futur père… et angoisse… Deux sentiments qui reflètent bien la personnalité de Simenon…
En attendant l'arrivée de l'enfant, le romancier s'est remis à écrire, et, comme l'ont remarqué les exégètes simenoniens, plusieurs des romans rédigés à cette période évoquent le thème de la paternité: Les inconnus dans la maison, Le Bourgmestre de Furnes, Malempin, un thème essentiel dans l'œuvre simenonienne, et qui apparaît aussi dans les Maigret, avec cette "nostalgie de la paternité" ressentie si fort par le commissaire, et qu'il compense dans ses relations à ses inspecteurs…
Au début de 1939, les premières rumeurs de guerre augmentent les angoisses de Simenon, qui décide de partir en Alsace pour trouver une bonne clinique pour l'accouchement de Tigy. Mais le front de guerre se rapproche, et c'est finalement à Bruxelles que naîtra le petit Marc, le 19 avril. Et enfin, en mai, la famille peut retourner au nid de Nieul. Le nouveau père regarde grandir son bébé, et, dans "la paix de la maison, les travaux quotidiens dans le jardin, à la fruiterie"  (Mémoires intimes), il se remet à l'écriture. Trois romans entre septembre et octobre, puis il va être temps de revenir à Maigret.
D'aucuns ont dit que si Simenon reprend son commissaire, c'est surtout pour des raisons "alimentaires", parce qu'il fallait finir de payer la maison, et que, les menaces de guerre se faisant plus précises, il valait mieux "assurer ses arrières" en écrivant des Maigret, réclamés par Gallimard, qui savait bien, lui aussi, que ceux-ci avaient toujours davantage rapporté, financièrement parlant, que les "romans durs"… C'est peut-être effectivement une des raisons qui ont fait que Simenon a repris son personnage, dans un texte plus long que ceux des nouvelles. Mais on peut avancer d'autres motifs: d'abord, Maigret a toujours été, pour le romancier, un facteur d'équilibre, un moyen de sortir des affres de l'écriture plus difficile des autres romans; ensuite, ne peut-on voir dans cette reprise de son héros un autre reflet de cette joie de la paternité ?  Simenon avait maintenant un fils, un enfant comme il l'avait toujours souhaité, lui qui se rêvait en patriarche au milieu de sa tribu, et Maigret n'était-il pas, en quelque sorte, aussi son enfant ? Ne méritait-il pas, ce personnage qui lui avait assuré la renommée, de renaître à la vie active, de retrouver son bureau au Quai des Orfèvres, et tout son petit monde de Paris ?... En décembre 1939, Simenon écrit Les caves du Majestic, une enquête typiquement parisienne de son commissaire, qui va arpenter les coulisses d'un grand palace des Champs-Elysées, comme, quelque dix ans plus tôt, il l'avait fait dans Pietr le Letton
Murielle Wenger

lunedì 5 settembre 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET, THE MAN, HIS FORMATIVE YEARS

On Simenon stacking up the building blocks for his Maigret 

SIMENON SIMENON. MAIGRET, L’HOMME, SES ANNEES FORMATRICES 
À propos de Simenon empilant les cubes de construction pour son Maigret 
SIMENON SIMENON. MAIGRET, L'UOMO E I SUOI ANNI DI FORMAZIONE
A proposito di Simenon che aggiunge tasselli per la costruzione del suo Maigret

Fayard accepted the first full-fledged Maigret novel, Pietr-le-Letton, in May 1930 and proposed changing the author’s signature to Georges Simenon at the same timeGiven the new character and its new author, Simenon went right to work fleshing out Maigret extensively. In fact, he provided Fayard a whopping total of ten Maigret novels for the first year of publication (1931). Simenon recognized he needed a “playmaker” for the forthcoming series. What is more, he conceived of Maigret as a “safeguard” while he, the creator, matured as an author. Thus, he began to develop a rather diffuse identity format” for his primary character, the result being the iconic figure so easily visualized by readers. Here are some interesting, contributory facts gleaned from the biography Simenonsupplemented at times with some finds by my good friend, Monsieur Google: 
1. Simenon invented Maigret’s birthplace, but he had a model. Assouline indicates Maigret “came into the world in Saint-Fiacre adjacent to Chevagnes, 15 miles from Moulins (Allier). In other words, in Paray-le-Frésil. Indeed, according to Maigret’s Little Joke (Maigret S’amuse), “As a kid, in Paray-le Frésilhe had felt sorry for some rabbits….” Notably, Simenon worked for the Marquis of Tracy in his chateau in Paray-le-Frésil. Conveniently, Jules Maigret was born almost smack dab in the middle of France. (There is debate about where the geographic center of France lies exactly. I’m going with Sauzais-le-Potier, which is only 45 miles from Paray-le-Frésil and close enough to make the point.) “Jules Maigret was always a man from deep within France and as such he can represent all Frenchmen symbolically. 
2. Multiple features from Simenon’s own life crop up frequently in his portrait of Jules Maigret. For example, Maigret’s father dies when he is 44 years old and Jules is 19. Simenon’s father died when he was 44 years old and Georges was 18. 
3. Maigret is primarily a beer drinker because “Simenon’s exceptional sensory memory reproduced the smell of cold beer from the Belgium of his youth, a country of cafés and bars.” 
4. Maigret is “rather devoted to the bottle,” but Assouline goes on to state he never gets drunk.” YetI recall a drunk Maigret more than once. Here, taken directly from his memoirs, is my best example: “I finally made it into the Special Brigade. …I ordered I don’t know how many Mandarin aperitifs …I felt completely drunk and was dumbfounded by it. The stairway was spinning around me. My wife’s silhouette lacked sharpness. I was seeing her with at least two mouths and three or four eyes.” 
5. Simenon “always had trouble recognizing the bridges he unconsciously built between himself and his hero.” To quote him: “I don’t identify myself with Maigret, I never envisioned that I resembled Maigret. 
6. In any case, for Simenon, “Maigret was living inside me, I saw him as a flesh and blood character, I was familiar with the sound of his voice, the smell of his old sweater, [everything right down] to the tips of his shoes. While I was slaving away, he was there, smoking his pipe, waitingWe had faith in each other.” 

David P Simmons

domenica 4 settembre 2016

SIMENON SIMENON. LO SCRITTORE:"NON HO MAI IMMAGINATO DI ASSOMIGLIARE A MAIGRET"

L'opinione del romanziere sui punti di contatto tra lui e il commissario
SIMENON SIMENON. L'ECRIVAIN: "JE N'AI JAMAIS IMAGINE RESSEMBLER A MAIGRET"
L'opinion du romancier sur les points de contact entre lui et le commissaire
SIMENON SIMENON. THE WRITER: “I NEVER ENVISIONED THAT I RESEMBLED MAIGRET”
The novelist’s opinion about the connecting dots between him and the Chief Inspector




La questione è lunga e forse anche un po' datata. Ma riscuote sempre un certo interesse, almeno a stare alla quantità e a quello che dicevano commenti e riflessioni che ci avete inviato in vari modi in occasione del post su Camilleri e Montalbano. E lì, tra le altre cose si è rivelato un interesse specifico sull'argomento di quanto dell'autore si ritrovasse in un protagonista di un letteratura seriale.
Già, perché questo della serialità è una componente di un certo rilievo. Mentre ci possono essere delle tipologie di personaggi che, per esempio nei romans-durs di Simenon, in un certo senso, si ripetono e dove certo qualcosa dell'autore si traspone, il protagonista di un serial letterario  (soprattutto di uno come Maigret durato quarant'anni) ha uno status diverso e tra lui e il suo autore si instaurano dei rapporti del tutto particolari.
Ma allora perché in un intervista a Roger Stéphane, alla domanda: 
- Nei romanzi che voi scrivete, normalmente vi identificate con il protagonista?
- Si, nei romanzi non polizieschi - risponde Simenon - Nei Maigret non mi identifico con nessuno.
- Salvo che con Maigret stesso - aggiunge l'intervistatore.
- No. Questa è un leggenda, io non mi identifico con Maigret. Non ho mai immaginato di somigliare a Maigret.
Queste cose Simenon le affermava in un'intervista televisiva della RTF andata in onda nel 1963 ed erano già trent'anni che lo scrittore continuava la saga dei Maigret.
Stéphane cerca di scavare in questa direzione e insiste:
- Intendevo dire che vi mette nella pelle di...
-  Certo le sue reazioni sono le mie e io stesso le sento...Ma quando Maigret esprime un'idea  qualsiasi ... non è necessariamente la mia...
Insomma il nostro non si identifica con Maigret, ma quando scrive finisce per entrare nel personaggio solo ad uso letterario.
Insomma quanto Maigret c'è in Simenon e quanto Simenon c'è in Maigret?
Beh, non è facile dirlo, certo scorrendo la biografia del romanziere e le inchieste del commissario si colgono qua e la dei punti in comune. Ad esempio l'interesse per la medicina (Maigret ha fatto qualche anno d'università a medicina e il suo più caro amico è un medico) e anche un certo modo di procedere, per le investigazioni dell'uno e per la scrittura dell'altro, ricordano il percorso necessario a formulare una diagnosi. 
Poi c'è l'ormai conosciutissimo "comprendere e non giudicare" che fa parte del bagaglio culturale di Simenon, ma che ritroviamo nelle convinzioni del commissario.
Il fatto di provenire entrambe da una famiglia umile, cosa che condiziona fin da bambini la percezione che si ha degli altri e soprattutto delle classi più agiate, anche quando si arriva al proprio apice (fama e successo per Simenon e l'offerta, respinta, a Maigret di diventare vice Direttore della Polizia Giudiziaria). Ed anche in questo caso abbiamo diversi esempi nei romans-durs e nelle inchieste di Maigret.
Insomma non vogliano forzare la mano andando avanti ad elencare analogie più o meno profonde, né assolutamente vogliamo contraddire le affermazioni di Simenon, però...
Però invitiamo tutti a riflettere alle conseguenze di una convivenza con Maigret di quarant'anni, un tipo di presenza rispetto alla quale è difficile rimanere impermeabili per tutto quel tempo. In una direzione o nell'altra qualcosa deve essere passato. E crediamo che una simile convivenza tra autore e personaggio per tanto tempo e per un numero così alto di titoli, sia molto difficile da ritrovare in letteratura, almeno in quella poliziesca. (m.t.)

SIMENON SIMENON DOMENICA - SIMENON SIMENON DIMANCHE - SIMENON SIMENON ON SUNDAY





Le Carrefour des Trois Veuves dans Maigret et la nuit du carrefour 

Il Crocevia delle Tre Vedove dal romanzo con lo stesso titolo

The Crossroad of the Three Widows in The Night at the Crossroads