sabato 17 settembre 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET REVIENT… AU CINEMA/2 – CECILE AU MAJESTIC

A propos des films tournés pendant la guerre, avec Albert Préjean dans le rôle de Maigret

SIMENON SIMENON. MAIGRET TORNA… AL CINEMA/2 – CECILE AL MAJESTIC
A proposito dei film girati durante la guerra, con Albert Préjean nei panni di Maigret
SIMENON SIMENON. MAIGRET COMES BACK… TO THE MOVIES/2 – CECILE AT THE MAJESTIC
About the films shot during the war, with Albert Préjean in the part of Maigret

La semaine dernière, nous avions évoqué le premier film tourné par Albert Préjean, Picpus, et nous avions dit combien celui-ci s'éloignait du roman original. Néanmoins, le film plut à un public avide de divertissements en ces temps difficiles, et il n'y avait pas de raison de ne pas continuer sur la lancée.
Le tournage de Cécile est morte débute en décembre 1943, et le film sort en mars 1944. Les critiques continuent à être positives, avec toujours les mêmes réflexions qui reviennent: Préjean n'est pas Maigret, mais il reste sympathique dans son rôle. On peut noter cependant que Préjean semble acquérir une certaine "pondération" dans ce deuxième opus, sa façon de jouer se rapprochant un peu plus du personnage du commissaire. Le scénario, lui, prend quelques libertés avec le roman, mais le film reste assez crédible, dans la ligne simenonienne… jusqu'aux trois quarts de son déroulement, lorsque, pour une raison qui nous échappe, on y introduit une scène burlesque où Maigret et Lucas se lancent, en moto, à la poursuite des suspects… Le film est bien apprécié du public, et des critiques, et l'on peut résumer leurs dires par ces deux extraits d'un numéro de Le Journal, sous la plume d'un certain Jean Roméis: "Préjean n'a pas la rondeur  la bonhomie, le laisser-aller [de Maigret], il ne traduit pas avec assez de nuance la prodigieuse vie intérieure de l'illustre policier"; "il reste que Cécile est morte est un film fort bien fait, [avec] quelques gags qui font de cette histoire à trois cadavres une comédie assez joyeuse." Pas sûr que Simenon aurait apprécié qu'une enquête de son héros prenne les allures d'une comédie…
On retrouvera Préjean une troisième fois dans ses œuvres, pour Les caves du Majestic, film entouré de quelques anecdotes plus ou moins connues des simenophiles, mais qu'on peut rappeler ici. En août 1943, des rumeurs commençaient à circuler sur le tournage, par la Continental, d'un nouveau film avec Maigret, mais on évoquait alors Les caves du Majestic (et non Cécile est morte). Le problème, c'est que Simenon avait vendu les droits de ce roman quelques années plus tôt à une autre société. Alfred Greven finit par obtenir gain de cause, arguant de son droit, puisque la Continental avait acquis, par le contrat de 1942, l'exclusivité sur le personnage de Maigret… Ce qui fait que, en 1944, le tournage de Les caves du Majestic peut commencer, non sans difficultés. En effet, Charles Spaak, le scénariste du film, alors qu'il travaille sur le projet, est arrêté par la Gestapo, et emprisonné, parce que son frère est dans la Résistance. Un jour, il reçoit la visite, dans sa cellule, d'un délégué de la Continental, qui lui dit en substance que la firme aimerait tourner le film, mais le scénario s'est tellement éloigné du roman que personne n'est capable de connaître le fin mot de l'histoire, si ce n'est Spaak lui-même. On demande donc à celui-ci de terminer sa besogne, tout en restant en prison, et Spaak accepte, moyennant quelques conditions: qu'on lui fournisse de quoi fumer et manger en suffisance, et aussi de quoi écrire… Au fur et à mesure de l'avancée de son travail, un homme de la Continental vient chercher les feuillets déjà écrits.
Le film ne sortira qu'en octobre 1945, alors que la guerre est finie et que les Allemands ont déjà depuis longtemps plié bagage… Et cette fois, les critiques vont être moins bonnes. Soit que le film ait été, effectivement, encore moins réussi que les autres, soit que les goûts du public aient changé, dans la nouvelle ambiance et l'euphorie de la Libération, soit que l'ombre de l'occupant plane malgré tout sur le film… Signe des temps ? Un critique de l'époque évoque ce qui murmure déjà en coulisse, à savoir que les Américains pensent à Charles Laughton pour camper un Maigret plus proche, physiquement parlant, du commissaire des romans. Trois ans plus tard, en 1948, sortira The Man of the Eiffel Tower, une adaptation de La tête d'un homme
Bilan de l'histoire: l'interprétation de Préjean ne restera pas dans la mémoire collective comme une prestation importante pour le personnage de Maigret; Simenon y aura gagné, à part de bonnes rentrées financières, quelques ennuis avec le comité d'épuration; et il faudra attendre les années '50 pour retrouver un Maigret crédible sur le grand écran, d'abord Michel Simon dans Brelan d'As, puis surtout Gabin dans la trilogie commencée avec Maigret tend un piège

Murielle Wenger 

venerdì 16 settembre 2016

SIMENON SIMENON. QUINDICI ANNI NELLA CASA ROSA

Un record per lo scrittore, la casa in cui ha vissuto di più e in cui ha concluso la sua esistenza

SIMENON SIMENON. QUINZE ANS DANS LA MAISON ROSE
Un record pour l'écrivain, la maison dans laquelle il a vécu le plus longtemps et dans laquelle il a terminé son existence
SIMENON SIMENON. 15 YEARS IN “LA MAISON ROSE”
A record for the writer, the house where he lived the longest and finished his life.



Di  questi tempi sui media internazionali si parla moltissimo di una casa bianca o meglio della "Casa Bianca" cioè la residenza presidenziale degli Stati Uniti e di quale inquilino la occuperà dopo le prossime elezioni.
Noi però oggi vogliamo occuparci di una casa rosa. Una piccola casa rosa alla periferia di Losanna (Svizzera), non lontana dal lago, dove nel 1974 si stabilì Georges Simenon con la sua compagna Teresa Sburelin.
E’al numero 12 di rue de Figuiers, una casa isolata del XVIII secolo, circondata da un piccolo giardino sovrastato da un grande cedro del Libano e contornato da fiori di lillà. Un soggiorno e quattro camere, arredate in modo molto spartano. Un caminetto per scaldare i suoi settant’anni  e poi l’essenziale per lui e Teresa. Ormai Simenon non scrive più romanzi da un paio d’anni, ha preso a dettare al registratore e le bobine poi arrivano a Presses de La Cité dove diventano i “Dictée”. Non ha ripreso in mano la penna nemmeno per scrivere Lettre à ma mère, sempre, microfono in mano, a dettare.
Qui sembra che l’ex-romanziere abbia trovato la sua tranquillità una sorta di pace che sfiora la felicità “… non solo non mi sono sentito mai così bene - confida Simenon  -  ma se ripenso a qualsiasi altra epoca della mia vita, mi considero più lucido e sereno…” .
Spesso si siede su una panchina proprio sotto il cedro del Libano  e rimane ad osservare i fiori, i passeri… insomma un’immagine idilliaca e forse un po’ troppo  idealizzata di quegli anni. Infatti nel ’74 viene ricoverato per oltre un mese per la rottura del collo del femore,  nel ’77 viene operato alla prostata, nel ’78 muore suicida sua figlia Marie-Jo, nell’84 viene operato per un tumore al cervello.
Ma la vicinanza di Teresa e la sua forza gli fanno superare tutto, tanto che nel 1980 riprende la penna per scrivere la Mèmoires intimes, una fatica non da poco visto le oltre 1000 pagine in cui, a quasi ottant'anni, raccoglie i suoi ricordi.
Ma quella piccola casa rosa deve aver avuto davvero un effetto benefico per la vecchiaia di Simenon. Statisticamente è la casa dove ha vissuto più a lungo nella sua vita. E poi quella casa non pretenziosa, ma certamente particolare, la potremmo definire come "una casa come le altre" e lì lui davvero si sentiva "un comme les autres", come spesso aveva aspirato nella sua vita. Si era sbarazzato di tutti i preziosi mobili, dei suoi quadri inestimabili, delle numerose automobili, insomma via tutto il superfluo e inutile a quella nuova vita in cui passeggiava con Teresa, si fermava a bere un bicchiere di vino in un bar, si godeva il suo piccolo giardino, all'insegna di una semplicità che raramente aveva vissuto.
E poi non scordiamo che proprio nel giardino della piccola casa rosa erano sparse le ceneri della sua amatissima figlia Marie-Jo e dove sarebbero state sparse anche le sue ceneri, come lui stesso aveva voluto. (m.t.)

giovedì 15 settembre 2016

SIMENON SIMENON. MA DOVE INDAGA MAIGRET?

Geografia delle inchieste del commissario 

SIMENON SIMENON. MAIS  ENQUETE MAIGRET ? 
Géographie des enquêtes du commissaire  
SIMENON SIMENONBUT WHERE DOES THE CHIEF INSPECTOR INVESTIGATE?  
The geography of the chief inspector's investigations

Maigret, si sa, è un commissario della polizia giudiziaria di Parigi. Simenon, però, lo ha fatto indagare anche in numerose altre località della Francia ed all'estero. Sono infatti molti i libri che lo vedono protagonista al di fuori della capitale francese. Ciò è capitato specialmente nelle inchieste del primo periodo, quello definito Fayard dal nome dell'editore che ne pubblicava le inchieste. In M. Gallet décédé Maigret indaga a Sancerre, nel centro della Francia; lo ritroveremo in quella zona in Lnotaire de Châteauneuf e in Ceux du Grand Café, in Auvergne ne L'affaire Saint-Fiacre (il suo paese natio,che in realtà non esiste). 
A più riprese il commissario deve svolgere le sue indagini in Normandia ("Le port des brumes", "Maigret et la vieille dame", "Au Rendez-vous des Terres-Neuvas"ed i racconti "Lvieille dame de Bayeux" e "Tempête sur la Manche"). Indimenticabili i libri ambientati nel freddo e nelle nebbie del nord: si va dalla Bretagna con Lchien jaune nel paesino di Concarneau a novembre alla longitudine opposta, nella piccola località di Givet, ai confini col Belgio, per uno dei romanzi più riusciti dell'intera opera: Chez les FlamandsSempre in quella zona troviamo il racconto Jeumont, 51 minutes d'arrêt.
La regione più rappresentata in questa speciale classifica è però l'atlantica Vandea con ben 4 inchieste: La maison du juge, L'inspecteur Cadavre, Maigret a peur e Vente à la bougiepiù la vicina zona della Charente Maritime  in cui troviamo Maigret à l'école. Le charretier de la Providence è invece ambientato nel dipartimento dello Champagne. Le témoinage de l'enfant de chœur è invece probabilmente ambientato  a Nantes, città atlantica del nord-ovest ma nel racconto non vi è una connotazione geografica specifica, tant è che alcuni vedono nella sua descrizione la belga Liegi, per i ricordi di infanzia di Simenon presenti nell'opera. 
Il sud della Francia è presente in Lfou de Bergerac che si svolge nella città dell'Aquitania citata nel titolo dell'opera ed in Costa azzurra con L'improbable monsieur OwenLiberty bar e Mon ami Maigret (che si svolge sull isola di Porquerolles). Dell'ultimo periodo è invece Maigret à Vichy. Cinque i libri che si svolgono all'estero: La danseuse du Gai-Moulin a Liegi, Le pendu de Saint-Pholien ha una prima parte che si svolge tra Brema (Germania) Liegi, Maigret voyage è ambientato in varie località europee oltre che francesi come la Svizzera, Le revolver de Maigret ha una parte di svolgimento a Londra, Un crime en Hollande si sviluppa interamente a Delfzijl (il paese in cui la leggenda narra il suo autore lo abbia creato).
Per ben due volte Maigret vola invece oltreoceano per indagare in Maigret a New York e Maigret chez le coroner.

Simenon fa muovere di meno il suo personaggio quando lo fa indagare nell Ile-de-France ("La nuit du carrefour", "La Péniche aux deux pendus", "L'auberge aux noyés", "Félicie est là", "Menaces de mort", "Maigret se fâche", "Monsieur Lundi" e "Maigret et la Grande Perche").

Dunque su 103 inchieste ufficiali (comprese le sue memorieMaigret indaga fuori Parigi in trentanove casi, non pochi (ed in tutte le latitudini dell'"hexagone"). Segnalo infine che nell'opera scritta sotto lo pseudonimo Christian Brulls il commissario fa parte della polizia di Marsiglia. 
Dalla metà degli anni cinquanta in poi la "pariginità" di Maigret assunse un pronunciamento spiccato, infatti solo il già menzionato Maigret à Vichy si svolge fuori dalla capitale francese. 
  
Andrea Franco