sabato 14 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. QUI EST LA VRAIE MADAME MAIGRET?/1

Mme Maigret telle qu'elle apparaît dans les romans  

SIMENON SIMENON. CHI E LA VERA MADAME MAIGRET ?/1
Mme Maigret come appare nei romanzi 
SIMENON SIMENON. WHO IS THE TRUE MADAME MAIGRET?/1 
Mme Maigret as she appears in the novels 


Nous avons déjà évoqué plusieurs fois sur ce blog la question des interprétations de Maigret sur le petit et le grand écran. Maurizio nous a proposé récemment un billet sur le rapport entre le commissaire tel que le lecteur se le représente et tel qu'il est incarné par un acteur, et comment cette incarnation peut influencer notre vision du personnage. La fortune de Maigret au cinéma et à la télévision a été diverse, chaque acteur s'attirant les bonnes grâces du public (et de Simenon…), ou, au contraire, les foudres des lecteurs inconditionnels, regrettant ou s'indignant des entorses faites à "leur" Maigret tel qu'ils l'imaginaient… 
Mais il est d'autres personnages importants que l'on croise dans la saga maigretienne, et pour lesquels on pourrait aussi se poser quelques questions quant à l'interprétation qui en est faite, cinématographiquement et télévisuellement. Entre autres, les inspecteurs favoris de Maigret (nous y reviendrons probablement à l'occasion d'un autre billet), mais aussi l'incontournable Mme Maigret.  
Mme Maigret est un personnage indispensable, particulièrement pour son mari, et il faut avoir une lecture bien superficielle des romans pour ne pas comprendre combien ce personnage est nécessaire à l'équilibre de Maigret, et combien le couple qu'ils forment est un ingrédient nécessaire pour en faire un personnage plus complet et plus humain. 
Qu'en est-il de l'interprétation de Mme Maigret dans les adaptations à l'écran, c'est ce que nous allons essayer de voir. Mais commençons par examiner le personnage à la lumière des textes. Les aspects principaux que l'on connaît d'elle – ou disons plutôt ceux que les auteurs évoquent le plus souvent – sont ses dons de cuisinière, mais aussi de ménagère et d'infirmière. Mais elle sait aussi fonctionner comme une collaboratrice, lorsqu'elle aide son mari directement dans une enquête (voir Le fou de BergeracL'amie de Madame Maigret ou L'amoureux de Mme Maigret), ou lorsqu'elle devient la confidente en qui Maigret peut déverser ses questionnements, ses inquiétudes ou ses malaises face à une enquête difficile. Certains essayistes en mal d'analyse n'ont voulu voir en elle qu'une Pénélope aux fourneaux, une femme effacée, qui attend sans récriminer pendant des heures le retour du héros fatigué. C'est certes un des aspects de sa personnalité, mais ce serait réducteur de ne voir que ce côté du personnage, et il faut relire les textes avec plus d'attention pour découvrir qu'il est beaucoup plus riche que cela. Mme Maigret est avant tout l'épouse du commissaire, avec tout ce que ce terme comporte de connotations: elle est la deuxième moitié du couple, un couple rempli de tendresse et de complicité. Voilà un des aspects, me semble-t-il, sur lequel il faut se pencher lorsqu'on envisage une adaptation des enquêtes de Maigret au cinéma et à la télévision. 
Une telle adaptation nécessite, par définition, la recherche d'une actrice pouvant incarner le personnage. En admettant que les scénaristes s'inquiètent de rendre Mme Maigret avec tous les aspects psychologiques que nous venons d'évoquer, il faudra ensuite (ou d'abord ?) se pencher sur son aspect physique. Si la lecture attentive des textes peut permettre de se faire une bonne idée sur le caractère de Mme Maigret, les notations du romancier étant suffisamment abondantes sur ce sujet, il est plus difficile de définir à quoi elle ressemble physiquement. Ce qui, finalement, n'a rien de très étonnant, puisque Simenon a fait de même avec son héros, les descriptions physiques de celui-ci étant volontairement vagues pour permettre à chaque lecteur de se faire sa propre image du commissaire. Il en va de même avec Mme Maigret: les allusion à son physique sont parcimonieuses. On sait surtout d'elle qu'elle aime porter des robes à fleurs, avec un tablier quand elle reste chez elle, qu'elle porte un chapeau pour sortir, qu'elle ne se maquille guère (reflétant en cela les goûts de Simenon, qui préférait les femmes "naturelles"…), et qu'elle est dotée d'un caractère gai et rieur (une des choses que son mari apprécie le plus chez elle…). L'essentiel que l'on sait de son physique, c'est qu'elle a des rondeurs, mais n'est pas obèse (!), comme le faisait remarquer Simenon à son intervieweur Roger Stéphane: "Elle n'est pas grosse, elle est dodue. […] Elle a des formes qu'un homme peut désirer, mais sans excès. […] Mme Maigret est une petite boulotte, qui est un type français des plus courants. Si vous connaissiez les mensurations de la moyenne des Françaises, vous verriez que les boulottes l'emportent." Une phrase, dans la bouche de son mari, la résume bien; c'est ainsi que Louise est apparue à Jules lors de leur première rencontre devant les petits fours des Ponts et Chaussées: "une jeune fille un peu dodue, au visage très frais, avec, dans le regard, un pétillement qu'on ne voyait pas dans celui de ses amies" (Les mémoires de Maigret). 
On ne connaît pas la couleur de ses cheveux, mais, pour ma part, je pencherais pour une blonde, pour la raison suivante: dans le roman Maigret et le voleur paresseux, nous faisons la connaissance de l'amie de Cuendet, Eveline Schneider, qui est Alsacienne, comme Mme Maigret, à qui Maigret lui-même la compare, lui trouvant des traits communs avec son épouse: "Mme Maigret aussi était alsacienne et avait conservé à peu près la même taille, le même embonpoint." Or, Eveline est décrite par le romancier comme "une femme assez petite, aux cheveux blonds clairs". Blonde et potelée, voilà qui nous évoque l'idéal physique féminin avoué par Simenon lui-même, et qui était celui de Boule… Et qui rejoint ce que disait Simenon de Mme Maigret, qu'elle représentait son "idéal amoureux"… 
Et maintenant que nous avons posé ces quelques jalons à propos de Mme Maigret, nous allons pouvoir examiner comment elle est apparue sur les écrans, un sujet que nous évoquerons dans un prochain billet… 

Murielle Wenger 

venerdì 13 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. L'EUROPEO MAIGRET E L'HARD BOILED MADE IN USA

Il poliziesco inventato da Simenon e quello della "scuola dei duri", Hammett, Chandler...

SIMENON SIMENON. LE MAIGRET EUROPEEN ET LE HARD BOILED MADE IN USA
Le policier inventé par Simenon et celui de "l'école des durs", Hammett, Chandler           
SIMENON SIMENON. THE EUROPEAN MAIGRET AND THE MADE IN THE USA HARD-BOILED
The detective novel invented by Simenon and those of the “hard-boiled” school by Hammett and Chandler.



Abbiamo parlato spesso della rivoluzione che Simenon operò nel campo della narrativa poliziesca. Il suo Maigret era così diverso dai suoi predecessori letterari. Diverso il meccanismo, diverso il modo di raccontarlo, diverso il protagonista. Senza voler ripetere quello che già abbiamo scritto altre volte, potremmo sintetizzare il concetto dicendo che, con Maigret, Simenon ha riportato il giallo di Sherlock Holmes, quello di Poirot o di Miss Marple, a poggiare i piedi sul terreno della vita quotidiana. Cacciare assassini o serial killer non è un compito da affidare a vecchiette a mezzo servizio, o a investigatori per diletto o personaggi fantasiosi che, grazie alle loro irrealistiche facoltà mnemoniche, acciuffano questi mostri e li consegnano alla polizia.
No. Dare la caccia a questi farabutti è un lavoro. E va fatto quotidianamente, mettendo pazientemente insieme piccoli pezzi di testimonianze, indizi, prove, sospetti, inseguimenti, ma anche lungaggini burocratiche, notti d'interrogatori, lunghi e noiosi appostamenti. E, per far bene questo lavoro, occorre essere preparati, avere a disposizione una squadra, rispettare quello che dice il proprio superiore, fidarsi delle propria esperienza. Ecco, abbiamo in pratica fatto il ritratto del funzionario di polizia Jules Maigret, commissario divisionale da oltre vent'anni in polizia, che ha fatto la gavetta e che ha risolto innumerevoli casi, i più eclatanti, ma anche i più ordinari. 
Questo succedeva all'inizio degli anni '30 da questa sponda dell'Atlantico.
Sempre in quegli anni, ma sull'altra sponda, accadeva qualcosa di analogo. Nasceva il genere cosiddetto hard-boiled, i cui capostipiti erano i romanzieri Dashiell Hammett e Raymond Chandler. Il primo  fece debuttare il genere proprio tra la fine degli anni '20, e l'inizio degli anni '30. Il famoso The Maltese Falcon fu appunto pubblicato nel febbraio 1930, quindi un anno esatto prima del lancio di Maigret a Parigi.Chandler qualche anno dopo doveva teorizzare i canoni del genere, in famoso saggio La semplice arte del delitto  (su The Atlantic Monthly - dicembre 1944). 
"... Hammett ha restituito il delitto alla gente che lo commette per un motivo, e non semplicemente per fornire un cadavere ai lettori - spiega Chandler nel suo saggio - e con mezzi accessibili, non con pistole da duello intarsiate, curaro e pesci tropicali....". 
E' un riconoscimento al suo maestro Dashiell Hammett, di cui sottolinea il merito di aver riportato il crimine sulla strada, alle sue motivazioni reali e nelle mani di personaggi che non sono bianchi o neri, ma ben più complessi e sfaccettati.
Questo ci riporta al Maigret "aggiustatore dei destini", che preferisce "comprendere piuttosto che giudicare, proprio perché conosce l'uomo e sa che non è mai del tutto innocente e mai del tutto colpevole e che spesso la giustizia non riesce a svolgere il suo compito, cosa che lo spinge in certi casi a farsi giudice e modificare il destino di un colpevole.
"... l’ordine e la legge sono cose di cui parliamo, ma che ci guardiamo bene dalI’osservare - scriveva anche Chandler - un mondo dove si può assistere a una rapina in pieno giorno e vedere chi l’ha compiuta, ma poi ci si affretta a sparire tra la folla per non doverne parlare a nessuno […] Non è un mondo molto fragrante, ma è il mondo in cui viviamo...
E' un mondo reale quello dell'hard boiled, come quello raccontato da Simenon nelle inchieste di Maigret. Certo contesti sociali, diversi, stili narrativi differenti, protagonisti (il Sam Spade di Hammett, il Philip Marlowe di Chandler e il Maigret di Simenon) ognuno con un suo profilo originale, ma tutti interpreti di quel poliziesco realistico e che rivoluziona quello fino ad allora in auge.
Per altro Simenon soggiornò negli Usa dal '45 al '55 dieci anni in cui l'hard-boiled ebbe un periodo particolarmente felice, anni in cui uscivano The continental Op di Hammett, già all'apice del successo, o Il Lungo Addio di Chandler. Anni in cui Simenon fu nominato anche Presidente della Mystery Writers of America (1952). (m.t.

giovedì 12 gennaio 2017

SIMENON SIMENON. SEALS, PALM TREES, AND RATTLESNAKES/2

America by Car: a journey down the Atlantic coast in 28 days 

SIMENOSIMENON. DES PHOQUES, DES COCOTIERS ET DES SERPENTS A SONNETTE /2 
L’Amérique en auto : un voyage tout au long de la côte Atlantique en 28 jours. 
SIMENON SIMENON. FOCHE, PAPPAGALLI E SERPENTI A SONAGLI/2
L'America in auto: un viaggio lungo la costa Atlantica lungo 28 giorni


 As one continues down the Atlantic coast with Simenon, he drives through a “village about every five miles, a small town every fifty and lauds each for its “free men” who “form a self-sufficient community and they understand how to manage it according to their tastes.” 
“The Indians are so mixed in one has to look carefully to distinguish them from the Whites. Their clothes are the same as those of all poor Americans, and there is an old Ford beside almost every house.” 
The drinking laws frustrate our traveler. “Each county votes in the laws which please it,” and “each municipality decides its own regulations.” Where “you can drink, there are “slot machines and jukeboxes in every corner. 
Waterfront fairgrounds” and “shops on every corner” proliferate. “They sell everything. 
The hotels in American big cities are “palaces, but “invaded” by convening “Rotarians, Lions, and Knights of Columbus,” meaning “the poor solo individual has little chance of getting a room.” Discovering “the way to travel American highways,” Simenon says the “trick” is to stay where there are clusters of identical but individual “cabins. There is no service, but one gets hot and cold running water, a shower, and a “kitchenette.” He laments “pre-sliced bread wrapped in wax paper” and “spaghetti and sauce in a jar, but finds it “healthier than the grub in the tourist restaurants. So, he concludes, “Long live the cabins!” 
After their lawns, Simenon touts the insides of the average American house as impressive, and the kitchen is “what counts the most.” A paradox in “this country where one cooks relatively little, it is, in fact, “the principal room in the house.” No matter the house, each has “all the modern accessories,” and everything is “white” and “porcelain.” 
Another characteristic of American homes is that they “contain very few things, furniture or objects, that are not put to use.” The vacuum cleaner, of course, is de rigueur. So too, is the central heating. Therare electrical outlets everywhere” and “electric devices for everything.” What’s more, “it’s very rare that each family member doesn’t possess a bathroom with a toilet.” 
American houses are made of wood. Wife Tigy (in the other car), who is accustomed to the thick, hard stone in Europe, calls these thin-walled structures “houses of cardboard. Georges cites the advantage that “one can set them on fire before they become historical oddities.” 
Simenon doesn’t like the skyscrapers. Each “building is a city,” and  “don’t try to open the windows.” Still, he tolerates them to run the business of writing. He does like the “parkways” because one doesn’t risk running into cow patties.” 
Thus, Simenon switches between admiring and criticizing the “fantasies and contradictions” in this “strange and marvellous country” on “Route One” where “in less than an hour from a city of two million, one [can] fish in empty surroundings.” 

David P Simmons