mercoledì 27 settembre 2017

SIMENON SIMENON:PRESENTAZIONE DI UN LIBRO PER COLLEZIONISTI

Parliamo di  “Fouquet's 80e anniversaire

SIMENON SIMENON. PRESENTATION D'UN LIVRE POUR COLLECTIONNEURS 
Parlons de "Fouquet's 80e anniversaire 
SIMENON SIMENON: PRESENTATION OF A BOOK FOR COLLECTORS 
We talk about "Fouquet's 80anniversaire" 


Esiste un elegante libro per veri collezionisti probabilmente sconosciuto ai più. Si tratta di “Fouquet's 80e anniversaire”. 
Il Fouquet's Paris è un ristorante brasserie parigino storico. Si trova al numero 99 di Avenue des Champs-Élysées e fa parte di Parigi Hotel Barrière Le Fouquet. Il ristorante ospita una classica brasserie parigina con pannelli in legno chiaro di Jean Royere e presenta orgogliosamente il suo legame senza tempo con le Arti e le Immagini di Movimento. Questo contesto storico si apre su due terrazze, sulle vie degli Champs-Elysées e George V. 
Simenon era un grande frequentatore di questo locale e lo ha citato a più riprese nei suoi romanzi, molti dei quali con Maigret; in questa pubblicazione commemorativa, che è del 1981 ed usci' per celebrare gli ottant'anni del celebre ristorante, si trova il raro testo autobiografico “Le petit jeune homme et le Fouquet's”, in cui l'autore rende omaggio al locale di cui fu tante volte ospite; vengono ricordati gli ambienti, le caratteristiche, le celebrità che vi si potevano incontrare ed anche un singolare aneddoto che fa capire che aria vi si poteva respirare.Nel volume è anche presente un “pastiche”di Robert Courtine (1910-1998), intitolato “Maigret au Fouquet's”. Ricordiamo che Courtine (che fu amico di Simenon e lo fa comparire anche in questo suo racconto in cui vi è la presenza contemporanea del commissario e del suo creatore), fu uno scrittore-giornalista particolarmente interessato al settore gastronomico (cui dedicò diversi libri), menzoniamo soprattutto “Le cahier de recettes de Madame Maigret”, del 1974 pubblicato in Italia nel 1977 in un pratico cofanetto edito da Mondadori che conteneva le inchieste maigrettiane "l'Uomo solo" “e “Maigret e il signor Charles”. 
Tornando a "Fouquet's 80e anniversaire" va citato che si tratta di un volume elegante e particolare che non può mancare sugli scaffali dei collezionisti simenoniani proprio per la presenza di questi due testi assolutamente rari.


Andrea Franco 

martedì 26 settembre 2017

SIMENON SIMENON. LE BON CONSEIL DE COLETTE

Comment les contes écrits pour le journal "Le Matin" ont eu des conséquences pour le style de Simenon 

SIMENON SIMENON. IL BUONO CONSIGLIO DI COLETTE 
Come i racconti scritti per il giornale "Le Matin" hanno avuto conseguenze sullo stile di Simenon 
SIMENON SIMENON. COLETTE'S GOOD ADVICE 
How the stories written for the newspaper "Le Matin" had consequences for Simenon's style 


Septembre 1923. Simenon, fraîchement débarqué à Paris, cherche un moyen d'existence – et probablement aussi déjà à se faire un nom. Il réussit à se faire engager au service du marquis de Tracy, en tant que secrétaire. Mais ce ne sont pas là ses seuls travaux de plume. Bien vite, il va découvrir qu'il a certains talents de conteur, et il va écumer les rédactions des journaux pour y placer ses écrits. Les simenologues ont recensé près d'un millier de contes et nouvelles rédigés par Simenon au cours de ces années '20, souvent pour des journaux "légers", contes humoristiques et galants, bien dans la veine de ces années libertines que sont les "années folles"…  
Cependant, Simenon aspire déjà à franchir une première étape. Il lorgne du côté des journaux un peu plus "sérieux", et, en particulier, il se verrait bien ouvrir les colonnes du journal Le Matin, qui, depuis 1908, publie "les contes des mille et un matins": "Mon rêve - raconte Simenon dans sa dictée Un homme comme un autre – était d'avoir un conte chaque semaine dans le Matin, comme Henri Duvernois. La directrice littéraire était Colette, qui avait épousé le directeur du Matin, Henry de Jouvenel. Elle recevait les manuscrits le mercredi. Je m'y rends avec deux contes que j'avais écrits, pensais-je, dans le style des contes du Matin. Le mercredi suivant, lorsque j'allai pour connaître le résultat de cette sorte d'examen, Colette hocha la tête… - Trop littéraire, jeune homme. Beaucoup trop littéraire. Surtout, pas de littérature !... Je fus un certain temps à comprendre ce qu'elle voulait dire: pas de fausse littérature. Je me remis au travail. J'écrivis cette fois non pas deux contes mais trois et je les portai à Colette. La semaine suivante elle était déjà un peu plus encourageante. – C'est mieux. Mais encore trop de littérature, trop de mots rares, trop de phrases…. Enfin, un mercredi, elle retint un de mes contes. Maintenant, elle m'appelait: - Mon petit Sim… […] Le conte parut. Puis j'en eus d'autres. Puis vint le jour où Colette m'annonça que je pouvais lui écrire un conte chaque semaine. Et, ce jour-là, je crois bien que je me suis saoulé. J'avais enfin atteint un but que je m'étais fixé depuis longtemps."  
Faisons la part entre l'embellissement des faits dans les souvenirs du romancier et la réalité des choses… S'il est sûr que, avec ces contes parus dans Le Matin, Simenon accédait à un autre niveau que celui des contes frivoles et galants, et qu'il était légitimement en droit d'en être fier, il faut savoir qu'il n'y eut pas chaque semaine un conte signé Georges Sim dans les colonnes du journal… En tout, on a recensé 70 contes, parus entre le 27 septembre 1923 et le 29 décembre 1926, et les dates de parution nous montrent qu'il ne s'agissait pas d'un rythme de publication régulier, mais réparti inégalement sur l'année…  
Cependant, il est vrai que l'écriture de ces contes eut une influence sur la suite de la carrière littéraire de Simenon, mais indirectement: ils ne lui apportèrent pas la gloire, mais le conseil de Colette fut une aide précieuse pour le jeune romancier en herbe… 
Simenon a évoqué à d'innombrables reprises la dette qu'il avait envers Colette. Il en parle dans ses textes autobiographiques, mais aussi dans les nombreuses interviews qu'il a données. Ainsi, dans la dictée Jour et nuit: "Je me souviens du premier conseil de Colette, quand, jeunet, je lui présentai des contes pour le journal Le Matin: -Trop littéraire, mon petit Sim ! Soyez simple. […] j'ai passé des années à simplifier mon style au point que mes romans, débarrassés des mots inutiles et des descriptions de plus de cinq lignes, maigrissaient à vue d'œil, jusqu'à perdre quarante pages de dactylographie sur deux cents." Ou encore, dans l'interview avec Roger Stéphane: "Alors, j'ai essayé d'être le plus simple possible. C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie. Je dois une fière chandelle à Colette de me l'avoir donné." 
Certes, on peut se demander ce que Colette voulait dire exactement par "trop littéraire", mais ce qui compte, c'est que Simenon ait interprété ce conseil à sa façon, et qu'il s'y soit tenu dès qu'il a commencé à faire autre chose que la littérature alimentaire. C'est ce qui rend son style si personnel, par sa façon d'élaguer ses textes, n'en gardant que le noyau dur, sans fioritures. Ses fameux "mots-matières", sa façon d'éviter les longues descriptions balzaciennes, et d'aller tout de suite au cœur des choses. Mais aussi de parler en termes de sensations plutôt que de filer les longues métaphores…  

Murielle Wenger 

lunedì 25 settembre 2017

SIMENON SIMENON. NOT LIKE OTHERS/ 2

On how the man was unlike all other men 

SIMENON SIMENON. PAS COMME LES AUTRES/ 2 
En quoi l’homme était différent de tous les autres 
SIMENON SIMENON. CERTO NON COME GLI ALTRI/2
In che cosa l'uomo era diverso da tutti gli altri 


As recently pointed out in a preceding post, the English translation of Pierre Assouline’s French biography Simenon oddly omits the biographer’s 30-page chapter “A Man Unlike Others.” What follows here are some additional condensed, translated extracts that strike me as potentially helpful items for Anglophones curious about the complexity that was Georges Simenon, the man who showed “exaggerated and overflowing behavior externally” while he felt “a constant concern for order and rigueur internally.” 
They fall into three categories: First, one learns of Simenon’s likes, and the list of what he “loved” is short (8 items). Here are the 4 major ones: “humility, charity, affection, and man’s capacity to maintain his dignity in situations of weakness and vulnerability.” 
Second, one learns of Simenon’s dislikes, and the list of what he “detested” is longer (20 items). Here are the 10 major ones: “crowds, waiting, and total solitude; pride, self-indulgence, and moral dishonesty; social distinctions, regulations, intolerance, and humiliation.” 
Third, one learns of Simenon’s fears, and its much longer 38-item listing is only partial here. Assouline explains its length by emphasizing that, in Simenon’s case, “fear seemed to him to be the very worst of feelings […] but it dominated his life.” 
So, here they are: “Fear of being a failure, of ending up in isolation, of being locked up in some communal ‘dwelling or the like…” 
“Fear of being transformed by his success, of not knowing how to dominate it, of getting to the point of no longer recognizing himself, of no longer loving himself. Fear that recognition would no longer act as compensation for his malaise, that success might no longer be the balm or writing no longer the dressing.” 
“Fear of becoming too well acquainted with the risk of not being able to write anymore, of seeing his genius weakened by an analysis that would reveal this to him, of shedding light on his internal darkness. Fear that his unconscious mind might be brought out into the light, that his irrational and mysterious parts might be laid bare, that his capacity to create might get blocked, that the miracle [sic] might not reproduce itself on command…” 
“Fear of being confronted with failure, of being excluded, of no longer knowing how to distinguish misery from malady, of sinking into madness. Fear of missing everything, of no longer being able to absorb, of being unable to communicate, of being no longer stimulated by an objective. Fear of his behavioral perversity someday becoming structural perversity.” 
“Fear of being frightened by his own suffering, of no longer being able to hide it behind mountains of paper, of no longer being able to protect it behind floods of words, of reviving it by having to show it.” 
And perhaps the biographer leaves the most important one to the last: “Fear, finally, of no longer being on time.” 

David P Simmons