giovedì 28 settembre 2017

SIMENON SIMENON. MOTHER HENRIETTE DEAD/ 1

A look at a mother-son relationship negative up to the end

SIMENON SIMENONHENRIETTE, LA MERE MORTE/ 1 
Un examen d’une relation mère-fils, négative jusqu’à la fin 
SIMENON SIMENON. LA MORTE DELLA MADRE HENRIETTE/1
L'analisi di una rapporrto madre-figlio negativo fino alla fine


Henriette Simenon died in her 90s as Georges approached his 70s. That her death happened about three quarters of the way through his life makes it a good time for Pierre Assouline to review their relationship in his biography. Describing their differences frequently, he ascribes major influences to their prominently negative interactions. Yet, the fact that Georges attended her sick bed for eight days as she was dying at least hints of some positive component(s)Equally, when Georges took a walk with Henriette through their hometown Liège back in 1952, he was actually “proud of her” even though it was “not the other way around. 
Still, the negatives abound. Assouline highlights how she never stopped rebuking her son, citing her cruel, outspoken reaction to his brother’s death as “the fundamental reproach.” Assouline explains“She would have liked so much that Georges die rather than Christian. He would have liked so much that Henriette die rather than Désiré.” He notes as well howduring her lifetime, Georges “could be hard when he talked about her,” particularly “when he knew the newspaper reproducing his words didn’t risk falling into her hands” and how he was “equally cruel when he evoked his mother under the mask of fiction, giving the novel The Cat as an example. 
Many other critics weigh in, too: Michel Carly connects Ashbridge’s sacrifice for his brother in The Bottom of the Bottle to Henriette’s reproach about Christian: Simenon wants to exorcise the death of his brother and forget his mother’s words: “How unfortunate it is, Georges, that it’s Christian who died.” Bernard Alavoine quotes Simenon (in his biography for the Center for Georges Simenon Studies) this way: ”We never loved each other during your lifetime, you well know. Both of us, we pretended….” Alavoine indicates this “confession” shows how “the relations between these two strong temperaments are always so difficult.” Patrick Marnham describes Henriette as one of “a tormented race,” underscoring how she “lived into old age and seems to have dominated his emotional life. Fenton Bresler attributes the “origin” for the author’s “unrestrained libido to “the difficult relations that Simenon maintained with his mother.” Joan Acocella equates Elise in the autobiographical Pedigree with Henriette, noting how she “has screaming quarrels with the boy” and weeps and throws fits daily” and “her greatest concern is money. Dominique Fernandez emphasizes Henriette’s negatives of “reserve, coldness, and thoughtless cruelty in writing about their relationship. Guillaume Gallienne reports that Simenon “suffered all his life from not being accepted by one woman and quotes this revealing statement by Georges: “It’s only on her deathbed that, my mother and I, we had an understanding.” Mark Lawson cites “his mother’s cruelty” as one of the “driving forces in his writing” and goes on to highlight “the wound of being unloved by his mother.” 
All this documented negativity in a mother-son relationship has stimulated me to read Simenon’s autobiographical Letter to My Mother to see exactly what he himself had to say about it to herposthumously. Stay tuned. 

David P Simmons 

mercoledì 27 settembre 2017

SIMENON SIMENON:PRESENTAZIONE DI UN LIBRO PER COLLEZIONISTI

Parliamo di  “Fouquet's 80e anniversaire

SIMENON SIMENON. PRESENTATION D'UN LIVRE POUR COLLECTIONNEURS 
Parlons de "Fouquet's 80e anniversaire 
SIMENON SIMENON: PRESENTATION OF A BOOK FOR COLLECTORS 
We talk about "Fouquet's 80anniversaire" 


Esiste un elegante libro per veri collezionisti probabilmente sconosciuto ai più. Si tratta di “Fouquet's 80e anniversaire”. 
Il Fouquet's Paris è un ristorante brasserie parigino storico. Si trova al numero 99 di Avenue des Champs-Élysées e fa parte di Parigi Hotel Barrière Le Fouquet. Il ristorante ospita una classica brasserie parigina con pannelli in legno chiaro di Jean Royere e presenta orgogliosamente il suo legame senza tempo con le Arti e le Immagini di Movimento. Questo contesto storico si apre su due terrazze, sulle vie degli Champs-Elysées e George V. 
Simenon era un grande frequentatore di questo locale e lo ha citato a più riprese nei suoi romanzi, molti dei quali con Maigret; in questa pubblicazione commemorativa, che è del 1981 ed usci' per celebrare gli ottant'anni del celebre ristorante, si trova il raro testo autobiografico “Le petit jeune homme et le Fouquet's”, in cui l'autore rende omaggio al locale di cui fu tante volte ospite; vengono ricordati gli ambienti, le caratteristiche, le celebrità che vi si potevano incontrare ed anche un singolare aneddoto che fa capire che aria vi si poteva respirare.Nel volume è anche presente un “pastiche”di Robert Courtine (1910-1998), intitolato “Maigret au Fouquet's”. Ricordiamo che Courtine (che fu amico di Simenon e lo fa comparire anche in questo suo racconto in cui vi è la presenza contemporanea del commissario e del suo creatore), fu uno scrittore-giornalista particolarmente interessato al settore gastronomico (cui dedicò diversi libri), menzoniamo soprattutto “Le cahier de recettes de Madame Maigret”, del 1974 pubblicato in Italia nel 1977 in un pratico cofanetto edito da Mondadori che conteneva le inchieste maigrettiane "l'Uomo solo" “e “Maigret e il signor Charles”. 
Tornando a "Fouquet's 80e anniversaire" va citato che si tratta di un volume elegante e particolare che non può mancare sugli scaffali dei collezionisti simenoniani proprio per la presenza di questi due testi assolutamente rari.


Andrea Franco 

martedì 26 settembre 2017

SIMENON SIMENON. LE BON CONSEIL DE COLETTE

Comment les contes écrits pour le journal "Le Matin" ont eu des conséquences pour le style de Simenon 

SIMENON SIMENON. IL BUONO CONSIGLIO DI COLETTE 
Come i racconti scritti per il giornale "Le Matin" hanno avuto conseguenze sullo stile di Simenon 
SIMENON SIMENON. COLETTE'S GOOD ADVICE 
How the stories written for the newspaper "Le Matin" had consequences for Simenon's style 


Septembre 1923. Simenon, fraîchement débarqué à Paris, cherche un moyen d'existence – et probablement aussi déjà à se faire un nom. Il réussit à se faire engager au service du marquis de Tracy, en tant que secrétaire. Mais ce ne sont pas là ses seuls travaux de plume. Bien vite, il va découvrir qu'il a certains talents de conteur, et il va écumer les rédactions des journaux pour y placer ses écrits. Les simenologues ont recensé près d'un millier de contes et nouvelles rédigés par Simenon au cours de ces années '20, souvent pour des journaux "légers", contes humoristiques et galants, bien dans la veine de ces années libertines que sont les "années folles"…  
Cependant, Simenon aspire déjà à franchir une première étape. Il lorgne du côté des journaux un peu plus "sérieux", et, en particulier, il se verrait bien ouvrir les colonnes du journal Le Matin, qui, depuis 1908, publie "les contes des mille et un matins": "Mon rêve - raconte Simenon dans sa dictée Un homme comme un autre – était d'avoir un conte chaque semaine dans le Matin, comme Henri Duvernois. La directrice littéraire était Colette, qui avait épousé le directeur du Matin, Henry de Jouvenel. Elle recevait les manuscrits le mercredi. Je m'y rends avec deux contes que j'avais écrits, pensais-je, dans le style des contes du Matin. Le mercredi suivant, lorsque j'allai pour connaître le résultat de cette sorte d'examen, Colette hocha la tête… - Trop littéraire, jeune homme. Beaucoup trop littéraire. Surtout, pas de littérature !... Je fus un certain temps à comprendre ce qu'elle voulait dire: pas de fausse littérature. Je me remis au travail. J'écrivis cette fois non pas deux contes mais trois et je les portai à Colette. La semaine suivante elle était déjà un peu plus encourageante. – C'est mieux. Mais encore trop de littérature, trop de mots rares, trop de phrases…. Enfin, un mercredi, elle retint un de mes contes. Maintenant, elle m'appelait: - Mon petit Sim… […] Le conte parut. Puis j'en eus d'autres. Puis vint le jour où Colette m'annonça que je pouvais lui écrire un conte chaque semaine. Et, ce jour-là, je crois bien que je me suis saoulé. J'avais enfin atteint un but que je m'étais fixé depuis longtemps."  
Faisons la part entre l'embellissement des faits dans les souvenirs du romancier et la réalité des choses… S'il est sûr que, avec ces contes parus dans Le Matin, Simenon accédait à un autre niveau que celui des contes frivoles et galants, et qu'il était légitimement en droit d'en être fier, il faut savoir qu'il n'y eut pas chaque semaine un conte signé Georges Sim dans les colonnes du journal… En tout, on a recensé 70 contes, parus entre le 27 septembre 1923 et le 29 décembre 1926, et les dates de parution nous montrent qu'il ne s'agissait pas d'un rythme de publication régulier, mais réparti inégalement sur l'année…  
Cependant, il est vrai que l'écriture de ces contes eut une influence sur la suite de la carrière littéraire de Simenon, mais indirectement: ils ne lui apportèrent pas la gloire, mais le conseil de Colette fut une aide précieuse pour le jeune romancier en herbe… 
Simenon a évoqué à d'innombrables reprises la dette qu'il avait envers Colette. Il en parle dans ses textes autobiographiques, mais aussi dans les nombreuses interviews qu'il a données. Ainsi, dans la dictée Jour et nuit: "Je me souviens du premier conseil de Colette, quand, jeunet, je lui présentai des contes pour le journal Le Matin: -Trop littéraire, mon petit Sim ! Soyez simple. […] j'ai passé des années à simplifier mon style au point que mes romans, débarrassés des mots inutiles et des descriptions de plus de cinq lignes, maigrissaient à vue d'œil, jusqu'à perdre quarante pages de dactylographie sur deux cents." Ou encore, dans l'interview avec Roger Stéphane: "Alors, j'ai essayé d'être le plus simple possible. C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie. Je dois une fière chandelle à Colette de me l'avoir donné." 
Certes, on peut se demander ce que Colette voulait dire exactement par "trop littéraire", mais ce qui compte, c'est que Simenon ait interprété ce conseil à sa façon, et qu'il s'y soit tenu dès qu'il a commencé à faire autre chose que la littérature alimentaire. C'est ce qui rend son style si personnel, par sa façon d'élaguer ses textes, n'en gardant que le noyau dur, sans fioritures. Ses fameux "mots-matières", sa façon d'éviter les longues descriptions balzaciennes, et d'aller tout de suite au cœur des choses. Mais aussi de parler en termes de sensations plutôt que de filer les longues métaphores…  

Murielle Wenger