domenica 4 febbraio 2018



SIMENON SIMENON. PORTRAIT DE MAIGRET 
Maigret vu par Simenon, extraits d'interviews 

En mai 1962, l'hebdomadaire suisse Pour tous commence la publication de Maigret voyage en feuilleton. A cette occasion, paraît une interview de Simenon, consacrée essentiellement à Maigret. En voici donc un extrait, dans lequel on sent déjà ce rapprochement qui se fait entre le romancier et son héros, le premier voyant dans le second bien plus qu'un simple personnage de policier… 
"Maigret est avant tout humain et bon type. C'est un petit bourgeois, comme il y en a des milliers à Paris et ailleurs. C'est en outre le premier policier professionnel à être un héros de roman, et un héros plutôt sympathique… Remarquez qu'il ne juge jamais, il n'est jamais révolté contre ceux qu'il doit arrêter". 


SIMENON SIMENON. RITRATTO DI MAIGRET 
Maigret visto da Simenon, estratti da interviste 

Nel maggio del 1962 il settimanale elvetico Pour tous inizia la pubblicazione di Maigret voyage a puntate. In questa occasione esce un’intervista a Simenon dedicata essenzialmente a Maigret. Ecco quindi un estratto, nel quale si avverte già quell’avvicinamento che si verifica tra il romanziere e il suo eroe, in cui il primo vede nel secondo ben più che un semplice personaggio della polizia… 
«Maigret è innanzitutto umano e un buon uomo. E’ un piccolo borghese, come ce ne sono a migliaia a Parigi e altrove. Inoltre è il primo poliziotto professionale ad essere il protagonista di un romanzo, un protagonista piuttosto simpatico…. Riflettete sul fatto che lui non giudica mai, non è mai ostile nei confronti di quelli che deve arrestare».  


SIMENON SIMENON. MAIGRET'S PORTRAIT 
Maigret seen by Simenon, extracts from interviews 

In May 1962 the Swiss weekly newspaper Pour tous began the serial publication of Maigret voyage. On that occasion they published an interview with Simenon, which was mainly about Maigret. Here's an extract, in which we can feel that reconciliation between the novelist and his hero, the first seeing in the second much more than a mere policeman character… 
"Maigret is above all human and a good guy. He's a middle-class man, as there are thousands in Paris and elsewhere. Besides he's the first professional policeman to be the hero in a novel, and a rather sympathetic hero… You can note that he never judges, he's never angry against those he has to arrest." 

by Simenon Simenon

sabato 3 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. UNE BALADE LIEGEOISE

Sur les traces de Maigret et de Simenon 

SIMENON SIMENON. UNA PASSEGGIATA A LIEGI 
Sulle tracce di Maigret e di Simenon 
SIMENON SIMENON. A STROLL IN LIEGE 
In the footsteps of Maigret and Simenon 

Liège - Boulevard de la Sauvenière (1900)
Il y a une semaine, je me trouvais en Belgique, pour participer à l'assemblée de l'Association des Amis de Simenon, au cours de laquelle, hélas, la décision a été prise de dissoudre cette association. Pour mettre un peu de baume sur les cœurs, une amicale "informelle" a été créée, ce qui permettra, nous l'espérons, encore quelques rencontres entre les membres passionnés de Simenon… 
J'ai profité de mon voyage pour faire une balade à Liège, en compagnie d'un simenophile et collectionneur fou, Guy Delchambre. Pour retrouver les traces de Simenon dans sa ville natale, on peut s'inspirer de divers guides: outre la petite brochure proposée par l'office du tourisme (et qu'on peut télécharger sur son site https://www.visitezliege.be), plusieurs spécialistes simenoniens ont proposé des itinéraires, dont Michel Lemoine, Christian Libens ou Jean-Denys Boussart. 
J'aurais pu vous proposer un grand reportage photographique, en prenant pour base l'itinéraire "classique" qui passe par les maisons natales du romancier et suit les traces de sa jeunesse; mais, pour être un peu plus originale, et compte tenu également des normes en vigueur sur ce blog quant à la longueur des textes, j'ai fait le choix de vous présenter plutôt quelques "flashes" sur des endroits de la ville, en prenant pour base deux romans de la saga maigretienne qui s'y déroulent, tout ou partie, Le pendu de Saint-Pholien et La danseuse du Gai-Moulin, et en faisant un détour par la nouvelle Le témoignage de l'enfant de chœur, dont on sait que sa trame se passe dans une ville non définie, mais qui emprunte beaucoup aux souvenirs liégeois de Simenon. 
Une remarque préliminaire s'impose: le visiteur nostalgique, qui voudrait à tout prix retrouver les lieux des romans, risque un peu la même déconvenue qui l'attendrait à Paris s'il voulait en faire de même: à part quelques bâtiments qui existent toujours, de nombreux lieux se sont modifiés, et les décors ne sont plus tout à fait identiques 
Voici donc quelques images d'une balade liégeoise, sur les traces de Simenon et de Maigret

Rue Haute-Sauvenière
"Il trouva la rue Haute-Sauvenière, une rue en pente, très animée, où il s'informa du tailleur Morcel." (Le pendu de Saint-Pholien: Maigret est à la recherche du tailleur qui a confectionné le complet taché de sang). 

Eglise Saint-Pholien
Le portail de l'église Saint-Pholien. Les guides montrent la poignée à laquelle le peintre Joseph Kleine fut retrouvé pendu en mars 1922. Le jeune homme était membre de la Caque, le groupe que fréquentait alors Simenon. Celui-ci raconte cet épisode dans son roman Les trois crimes de mes amis. Dans Le pendu de Saint-Pholien, on trouve aussi le suicide d'un certain Emile Klein, qui se déroule, selon le roman, en février, deux mois après le meurtre de Mortier lors du Noël rue Pot-au-Noir. A propos de cette église, on peut raconter cette anecdote: l'église actuelle a remplacé une autre église, démolie en 1910. Ce qui fait que c'est bien à la poignée de l'église d'aujourd'hui que le "petit Klein(e)" s'est pendu. Or, dans le roman, Simenon fait dire à Jef Lombard que l'église ancienne (représentée sur les dessins des pendus) n'existe plus depuis sept ans; quant au suicide de Klein, il remonte, toujours d'après le roman, à dix ans auparavant. Autrement dit, selon le roman, Klein se serait pendu à la poignée de l'église ancienne… Peut-être que Simenon a choisi cette version pour coller davantage à l'ambiance d'un décor "médiéval et gothique" tel qu'il le décrit à propos des événements rapportés… 

La Caque
Dans le roman, la rue où se réunissaient les "Compagnons de l'Apocalypse" est la rue du Pot-au-Noir. Les membres de la Caque, eux, se retrouvaient au 13 de la rue des Ecoliers, derrière l'église (voir la flèche bleue sur l'image). 

Rue de la Régence
Nous voici rue de la Régence, où demeure Adèle, dans La danseuse du Gai-Moulin. Lequel est le balcon de son appartement, qui "fascine" Jean Chabot ? 

Rue de la Loi 
Le numéro 53, rue de la Loi, où Simenon a vécu de 1911 à 1917. J'ai choisi de présenter cette demeure-là du jeune Georges, parmi d'autres possibles, parce que dans le roman La danseuse du Gai-Moulin, Simenon fait habiter son héros Jean Chabot (qui a bien des traits en commun avec le romancier…) dans une maison de cette rue: "Rue de la Loi. Des maisons à un étage. Un seuil. […] Au second, ce sont les pièces mansardées. De la fraîcheur filtre du toit." 

La chapelle de l'hôpital de Bavière 
La nouvelle Le témoignage de l'enfant de chœur est pleine des souvenirs d'enfance de Simenon, lorsqu'il était enfant de chœur et qu'il servait la messe à la chapelle de l'hôpital de Bavière. En retrouver les traces dans le Liège d'aujourd'hui incite, comme l'écrivent Michel Carly et Christian Libens dans leur ouvrage La Belgique de Simenon, "au vague à l'âme, tant le terrain vague qui a succédé [à l'hôpital de Bavière] est aujourd'hui devenu une triste friche oubliée. Seules la porterie et la chapelle subsistent encore." Lors de ma visite de samedi passé, le vague à l'âme s'est accentué encore, car un incendie récent dans ces locaux n'a pas amélioré la situation, et il semble bien que ceux-ci soient voués à la démolition… Espérons que la chapelle, du moins, échappe à la destruction… 
J'aurais pu vous parler de beaucoup de choses encore… De l'Hôtel de ville, de la place du Congrès, de l'Âne-Rouge ou de la rue Hors-Château, du Carré et du square d'Avroy, de la rue du Pot-d'Or et de la rue Léopold… Mais tout cela dépasserait le cadre de ce billet. Nous allons donc nous quitter sur cette image de la Passerelle, un des ponts, comme celui des Arches, qui permettaient de passer d'un côté de Liège à l'autre, et que Simenon franchit souvent, comme un premier passage de la ligne… 

La Passerelle


Murielle Wenger 

venerdì 2 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. UN ROMANZIERE CHE VIAGGIA MOLTO. VEDIAMO COME

In auto, in nave, sui battelli, ma mai con l'aereo. Come mai?

SIMENON SIMENON. UN ROMANCIER QUI VOYAGE BEAUCOUP. VOYONS COMMENT.
En voiture, sur des bateaux petits et grands, mais jamais en avion. Pourquoi cela?
SIMENON SIMENON. A NOVELIST WHO TRAVELS A LOT. LET’S SEE HOW.
By car, on big and small boats, but never on a plane. How come?





Se c'è un romanziere che simboleggia la vocazione al viaggio, al cambiamento di residenza, ma anche di Paese, in una sorta di impellenza allo spostarsi quello è certamente Georges Simenon.
Primo viaggio, non lungo, ma significativo, quel  Liegi-Parigi (Gare du Nord) effettuato in treno nel dicembre del '22, una tratta che segnò una svolta nella vita del giovane Simenon.
I suoi primi "vagabondaggi" iniziarono appena ventenne, quando arrivato da poco in Francia, al servizio come segretario del Marchese di Tracy, prese a visitare i suoi svariati castelli, sparsi un po' ovunque nel territorio francese, occasione d'oro per il giovanissimo belga per prendere contatto con la Francia della provincia e al tempo stesso con certa nobiltà.
Ma appena la sua attività di scrittore su commissione comincia a rendere bene, inizia a viaggiare per i canali, con una propria imbarcazione, prima con la più modesta Ginette, poi con il più attrezzato Ostrogoth, bordeggiando tra la Francia e i paesi del nord Europa.
Dai canali al mare. Il viaggio in goletta  nel Mediterraneo nel '23 gli allarga ancora gli orizzonti. E poi il tour europeo e poi il viaggio in Africa, e ancora il giro del mondo.  I mezzi sono vari, dalle imbarcazioni, di ogni foggia e misura, ai treni, alle automobili.
Però, per quanto ci pensiamo, il solo mezzo di locomozione che non ci pare di venire citato è l'aereo. E' plausibile dal momento che i regolari voli di linea iniziarono in Europa tra gli anni venti e i trenta. Ma anche in seguito, sia per i suoi spostamenti dall'America all'Europa, Simenon si servì di transatlantici, perché in effetti i voli di linea transoceanici iniziarono solamente alla fine degli anni '50 e a quell'epoca SImenon era già tornato dal lungo soggiorno di dieci anni negli Stati Uniti.
E poi per un osservatore come Simenon, che in ogni viaggio immagazzina immagini, paesaggi, volti, colori, profumi.... si addice di più un veicolo a contatto con la terra o con l'acqua che un mezzo che sfreccia a centinaia di chilometri all'ora a diverse migliaia di metri dal suolo. Certo, dall'oblò di un aereo si vede la terra come fosse una specie di cartina, come un gioco delle costruzioni, ma viaggiando in macchina o in treno, si ha un contatto visivo con il paesaggio più diretto. La durata dei viaggi poi, soprattutto in nave, favorisce nuove conoscenze e ci pare che questo sia l'ambito in cui lo scrittore si muova più a suo agio.
Con Simenon non c'è bisogno di fare riferimento ai viaggi letterari nei suoi romanzi (che pure non sono pochi) dal momento che l'uomo si è spostato fin troppo dalla natìa Liegi in Belgio, alla capitale francese, poi alla Vandea, quindi dopo la seconda guerra mondiale il salto dell'oceano e i dieci anni in Usa e quindi il ritorno in Europa, prima qualche tempo in Francia e poi in Svizzera (prima a Echandens, poi a Epalinges ed infine a Losanna). Lui stesso contava circa 39 abitazioni, noi contiamo quattro nazioni  e un'infinità di viaggi.
Buon viaggio Simenon, che ancora oggi ritroviamo in libri, film e produzioni televisive in tutto il mondo. (m.t.)