lunedì 16 aprile 2018

SIMENON SIMENON. THE SEVERAL FACES OF VOYEURISM / 1

On the voyeur as a looker in "Across the Street" 

SIMENON SIMENON. LES DIFFERENTS VISAGES DVOYEURYSME / 1 
Le voyeur comme un spectateur dans "La Fenêtre des Rouet "
SIMENON SIMENON.  I VARI ASPETTI DEL VOIERISMO /1
Il voyeur come uno spettatore ne "La Finestra dei Rouet"


The writing of Across the Street followed Mr. Hire’s Engagement by 10 years, yet both focus on voyeurism in similar ways. Two successive posts will deal with the visual and then the auditory components of this practice in the later novel. 
Near forty, unemployed and unwed, Dominique spends most of her time all alone in the only room she actually uses,” her bedroom. Indeed, “in order to feel a little bit at home, she routinely locks its door, thereby physically isolating herself from contact with the outside world. But she never closes the shutters on its window fully, always leaving at least a “crack open whereby she takes the covers off the houses across the street.” Because inhabitants over there leave their shutters wide open, Dominique “sees everything.” It is as if she is really in their rooms, as though “it would suffice to extend one’s hand to touch them.” Fortunately for her, the people she watches are unaware of her existence.” She can see them, but they cannot see her. 
Through her almost constant examination, enhanced by her fertile imagination, Dominique “knows everything. She never hears their voices […] but she observes them coming and going from morning to night, studying their gestures and lip movements: it is a long wordless history whose smallest incidents she understands.” And Simenon gives her a lot to observe and understand: young Antoinette lets her sickly husband perish, battles with her nasty in-laws, and takes up new lovers, all occurring under Dominique’s watchful eye. As the drama and tension within the household escalates, so does Dominique’s vicarious involvement. “Not yet an old maid,” she is “tormented” by “envy,” but she also enjoys “morbid pleasure.” What she sees grows increasingly exciting, “boiling and running over with all its frightening rawness.” Identifying progressively with adventuresome Antoinette, Dominique “forgets to breathe,” not wanting to miss a thing. In fact, she becomes so obsessed that Simenon puts her directly on Antoinette’s tail around Paris. This way, Dominique gets to watch Antoinette’s behavior vis-à-vis her lovers (the last, a mulatto), both in their sensual presence and distressing absence, through windows of bars and hotels in addition to her bedroom window. While Dominique is “tapping into a more vibrant, forbidden life,” she also experiences growing “torture,” requiring “liberation. 
Dominique ordinarily communicates with Antoinette through her imagination and by talking to herself. When the two women begin to make eye contact, Dominique still remains “an ordinary woman,” an unknown. But, in time, as Dominique “watches over” Antoinette, she becomes a familiar observer to whom the latter returns a “mocking smile.” When finally seen at her window and recognized for what she is, Dominique knows the Antoinette laughing contemptuously at her feels her voyeur is “a maniac.” Whereas Dominique feels “invisible bonds united” them and incapable of breaking the charm tying them together, Antoinette has managed to do just that. Up until now, lonely Dominique “could not imagine there was nothing more,” but she realizes existence without Antoinette means a “vacuum of emptiness. Making it clear “she is on her own,” Simenon provides her with a logical, final solution. 

David P Simmons 

domenica 15 aprile 2018

SIMENON SIMENON. NOUVEAU PORTRAIT DE MAIGRET 
Maigret vu par les autres; critiques littéraires et essayistes 


En juillet 1932 paraît Liberty Bar. C'est le dix-septième roman de la série Fayard, et les critiques ont eu le temps d'appendre à connaître ce policier "hors normes" qu'est Maigret. Dans le journal Les Nouvelles littéraires du 20 août 1932, René Lalou (qui a été un des premiers à faire montre de son admiration pour les romans Maigret) donne sa vision de Maigret, un personnage dont son créateur a déjà eu le loisir de développer la psychologie et la façon de mener ses enquêtes… 
"le commissaire Maigret découvre la vérité parce qu'il a vécu intimement les expériences d'une victime qui, à certains égards, lui ressemblait. Au service de son intelligence, il met une sympathie de médium. La grande originalité de Simenon, c'est probablement d'avoir ainsi changé le roman policier en roman du policier." 

SIMENON SIMENON. NUOVO RITRATTO DI MAIGRET 
Maigret visto da altri; critici e saggisti letterari 

Nel luglio del 1932 uscì Liberty Bar. E’ il diciassettesimo romanzo della serie Fayard e i critici hanno avuto il tempo di conoscere questo poliziotto «fuori dagli schemi» che é Maigret. Nel giornale Les Nouvelles littéraires del 20 agosto del 1932, René Lalou (che è stato uno dei primi a mostrare la sua ammirazione per i romanzi di Maigret) fornisce la sua versione di Maigret, un personaggio di cui il suo creatore ha già avuto il tempo di sviluppare la psicologia e il modo di gestire le proprie inchieste…  «il commissario Maigret scopre la verità perché ha vissuto intimamente le esperienze di una vittima che, per certi versi, gli somiglia. Al servizio della sua intelligenza, mette un’empatia da medium. La grande originalità di Simenon è probabilmente aver, in questo modo, cambiato il romanzo poliziesco in romanzo del poliziotto».  

 SIMENON SIMENON. MAIGRET'S NEW PORTRAIT 
Maigret seen by others; literary critics and essayists 

In July 1932 the novel Libery Bar is published. This is the seventeenth novel in the Fayard series, and literary critics had had time to get to know Maigret, this "outsized" policeman. In the newspaper Les Nouvelles littéraires of August 20, 1932, René Lalou (who was one of the first critics to show his admiration for the Maigret novels), gave his point of view on Maigret, a character whose his creator had already had time to develop the psychology and the way of leading an investigation… 
"Chief Inspector Maigret finds out the truth because he intimately experienced the life of a victim who, in some respects, resembled him. To serve his intellect he uses a medium's empathy. Simenon's great originality is probably the fact that he changed the detective novel into the detectives' novel."   

by Simenon Simenon

sabato 14 aprile 2018

SIMENON SIMENON. L'IMPACT DU TRIOMPHE

A propos de la visite de Simenon au Quai des Orfèvres en 1952 

SIMENON SIMENON. L'IMPATTO DEL TRIONFO 
A proposito della visita da Simenon al Quai des Orfèvres nel 1952 
SIMENON SIMENON. THE IMPACT OF TRIUMPH 
About Simenon's visit at Quai des Orfèvres in 1952 

"Un grand déjeuner officiel à la Préfecture de police. Turbot Dugléré et canard à l'orange. […] Le préfet de police, entouré des commissaires divisionnaires du Quai des Orfèvres, m'offre solennellement une plaque en argent de commissaire au nom de Maigret."
Ces quelques mots, extraits des Mémoire intimes de Simenon, nous rappellent la visite d'avril 1952 au Quai des Orfèvres, lors de la "tournée triomphale" du romancier en Europe. Le sujet a déjà été évoqué sur ce blog, mais nous y revenons pour nous interroger plus en détail sur l'impact de cette visite quant aux relations entre Simenon et son héros commissaire.  
Le voyage de 1952 a certainement donné la mesure de la popularité du romancier, et il a pu se rendre compte combien il était apprécié dans la "vieille Europe". Un des points forts a sans nul doute été l'escale à Liège, quand le presque quinquagénaire a pu remettre ses pas dans ceux de l'enfant de chœur qui arpentait jadis les rues d'Outremeuse… 
Cela avait commencé en mars, dès l'arrivée au Havre, lorsqu'en débarquant, Simenon avait été accueilli par ses trois éditeurs français, et cela s'était terminé en mai, lorsqu'il fut installé comme membre de l'Académie royale de langue et de littérature française à Bruxelles. C'était bien le romancier renommé que l'on consacrait ainsi, et pas seulement l'auteur de romans policiers. Les conséquences de ce voyage auront surtout deux effets. D'une part, comme l'écrit Assouline, Denise "a vraiment mesuré l'immense popularité de son mari. L'agitation semble lui être montée à la tête." C'est à partir de là, selon ce qu'en note le biographe, qu'elle va se prendre pour la gestionnaire des affaires de son mari, et qu'elle va accaparer une place qu'au départ il lui a bien abandonnée, mais qui va finir par devenir envahissante. D'autre part, ce voyage doit avoir laissé des traces chez le romancier lui-même. Mais des traces encore très latentes. Il continue d'écrire des romans ayant pour toile le décor américain, et en parallèle des romans dont l'intrigue se déroule en Europe. Sa vie est pour le moment encore fixée à Lakeville, où il va fêter ses cinquante ans et voir la naissance de Marie-Jo. Quand il retrouve son "home" à la fin mai 1952, il croit vraiment être rentré chez lui, et pour de nombreuses années. Pourtant, moins de trois ans plus tard, il reviendra définitivement sur le Vieux Continent. De nombreux facteurs sont à prendre en compte: une certaine désillusion (face au puritanisme, au maccarthysme), le désir d'offrir à Denise un nouveau passage de la ligne, et peut-être aussi le fait qu'il n'a pas gagné sa bataille américaine. Certes, son œuvre est connue aux USA, mais pas autant qu'il l'espérait, et en tout cas pas autant qu'elle l'est en Europe, comme le voyage de 1952 lui en a offert la preuve…  
La réception du 18 avril à la PJ a eu elle aussi son impact. Là, c'était bien le créateur de Maigret que l'on voulait honorer. Simenon aurait pu en prendre ombrage, mais il avait déjà dépassé le stade où il était "jaloux" du personnage qui l'avait cantonné dans l'étiquette d'auteur de polars. Rappelons qu'en 1950, il avait rédigé Les Mémoires de
Maigret, et cette "mise au point" lui avait permis d'entamer une nouvelle forme de relation, réconciliée, avec son héros. Après ce roman, il en avait aussi écrit quelques-uns des meilleurs de la saga, dans des décors évocateurs et nostalgiques du Paris qu'il avait connu autrefois (Maigret au Picratt's en est un bon exemple). La remise de la médaille a été comme le symbole de l'importance de Maigret, une sorte de reconnaissance, de la part de ceux qui étaient le mieux placés pour en juger – les policiers eux-mêmes – que ce que Simenon avait raconté sur le travail du commissaire correspondait à une certaine réalité (combien de ces policiers, dans les articles parus à cette époque, se targuaient même d'avoir été les modèles de Jules Maigret !)Et le romancier ne se cachait pas d'avoir apprécié ce geste: en mai 1962, interviewé par le journal suisse Pour tous à propos de sa création et de sa créature, en plein milieu de l'entretien, Simenon dit au journaliste: "je vais vous montrer quelque chose dont je suis très fier", et de sortir d'un tiroir la fameuse médaille… 
Cette reconnaissance en quelque sorte "officielle" de Maigret, de sa "véracité" et de son "authenticité", a dû elle aussi contribuer à ce que Simenon poursuive la rédaction des romans Maigret, qui ne lui étaient plus vraiment nécessaires à l'époque, n'ayant plus rien à prouver au niveau de sa renommée littéraire, le voyage de 1952 en faisait foi. Bien sûr, le romancier a toujours affirmé que l'écriture d'un roman Maigret était un délassement nécessaire entre deux "romans durs", et on veut bien le croire. N'empêche que plus le temps avancera, plus les romans de la saga maigretienne reflèteront étroitement le travail réel de terrain d'un policier. Les interrogations de Maigret à propos de son métier, du bien-fondé de ses actions de justicier se feront de plus en plus présentes et nombreuses…  
Après avoir effectué une première série de visites dans les années '30 pour s'imprégner de l'ambiance de la PJ, à l'invitation de Xavier Guichard, et avoir fait la connaissance de Guillaume et de Massu, et s'en être inspiré en partie pour créer son commissaire, la visite de 1952 est venue comme une confirmation, et d'avoir croisé de nouveaux policiers, les avoir entendus raconter leurs expériences, a sans doute été une nouvelle source d'inspiration pour continuer à donner vie à Maigret… 

Murielle Wenger 

venerdì 13 aprile 2018

SIMENON SIMENON. LO SCRITTORE, IL COMMISSARIO E LA PENSIONE

l poliziotto durante la serie entra ed esce dal ruolo di pensionato. Lo scrittore andrà in pensione all'improvviso.

SIMENON SIMENON. L'ECRIVAIN, LE COMMISSAIRE ET LA RETRAITE
Pendant la saga, le policier entre et sort de son rôle de retraité. L'écrivain partira en retraite à l'improviste.
SIMENON SIMENON. THE WRITER, CHIEF INSPECTOR AND RETIREMENT
During the saga, the detective enters and exits his role in retirement. The writer will leave retirement unexpectedly. 




Almeno in Italia quello della pensione è uno dei temi sociali più bollenti e attorno cui si creano le maggiori frizioni tra i cittadini e il governo, tra i partiti stessi, tra economisti e sociologi e potremmo continuare ancora. 
Il concetto di pensione per un romanziere come Simenon e per un personaggio come Maigret è assai diverso. In teoria lo scrittore potrebbe, salute permettendo, scrivere fino al giorno prima di morire. In Italia, ad esempio, c'è Andrea Camilleri che a 92 anni, continua a scrivere e a pubblicare con successo.
Ma per Simenon abbiamo una data ben precisa che è il ........ del 1972, cioé quando decise di smettere di scrivere romanzi. Già, infatti scrisse ancora due libri biografici intensi e fondamentali per la conoscenza dell'uomo e dello scrittore: Lettre à ma mèreMemoires intimes e poi ancora i Dictées, che sono tutt'altra cosa. Ma il romanziere non c'era più, la vecchiaia avanzava, e il suo "buen retiro", la casetta rosa a Losanna con il piccolo giardino a rue de Figuièrs, vissuta insieme alla sua compagna Teresa è assimilabile alla dimensione del pensionato.
Simenon sembra aver trovato la pace, fuori dai ritmi serrati della scrittura di tutta una vita, fuori dallo stress della sua vicenda matrimoniale con Denyse, anche se lo aspetta la tragedia più grande di tutte, il suicidio della sua amata figlia Marie-Jo. 
Lo stesso non è successo nella vita letteraria a Maigret. Il commissario è stato per così dire sballottato tra il servizio attivo e la pensione  diverse volte. Infatti Simenon ce  lo ha fatto più volte trovare in pensione a Meung-sur-Loire, nella sua casa di campagna a pesca o nel suo orto, salvo poi ritrovarlo nel titolo seguente ancora a Quai des Orfèvres, impegnato in qualche intricato caso e ben lungi dal traguardo della pensione.
La cronologia della vita del commissario è un elemento che evidentemente non interessava affatto Simenon. Non gli dava peso? Probabilmente no. Anche perché, per quanto in pensione, lo vediamo sempre impegnato in qualche indagine, svolta in solitario e qualche volta anche insieme ai suoi vecchi colleghi. Cambia il contorno, ma Maigret rimane sempre lo stesso.
Per lui la pensione quella definitiva, coincide con l'ultima inchiesta pubblicata da Simenon, Maigret et monsieur Charles sempre nel '72, proprio prima di abbandonare la scrittura.
Forse in questo modo, volente o no, Simenon ci ha lasciato l'immagine di un Maigret invecchiato, ma ancora vigoroso e con una grande nostalgia per le sue inchieste, visto che ogni volta che gli si presenta l'occasione non se ne fa scappare una. (m.t.)