domenica 1 luglio 2018


SIMENON SIMENON. PORTRAIT DE MAIGRET SUR ECRAN 
Maigret vu par les acteurs et les réalisateurs 

En 1967 commence la diffusion de la série Les enquêtes du commissaire Maigret, avec Jean Richard dans le rôle-titre. A cette occasion, le journal Télé - 7 jours propose quelques articles, parmi lesquels une interview de Claude Barma, producteur et réalisateur de quelques-uns des épisodes, dont le premier, Cécile est morte. Voici ce qu'il dit de Maigret: "Il parle de choses et d'autres avec les suspects et, quand il a compris leur langage, leur sensibilité, il y a des questions qu'il n'a plus besoin de leur poser. […] Il essaie de reconstruire la psychologie des personnages, il échafaude un scénario et ensuite il cherche des indices pour voir s'ils collent avec son scénario. En fait, Maigret est un anticonformiste. C'est un personnage qui a une prodigieuse vie intérieure". " 

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SIMENON SIMENON MAIGRET RITRATTO  SULLO SCHERMO 
Maigret visto da attori e registi 

Nel 1967 inizia la trasmissione della serie Les enquêtes du commissaire Maigret, con Jean Richard nel ruolo del protagonista. In questa occasione il giornale Télé- 7 jours propone alcuni articoli, tra i quali un’intervista a Claude Barma, produttore e realizzatore di alcuni degli episodi, tra cui il primo, Cécile est morteEcco cosa ha detto di Maigret: «Parla di questo e di quello con i sospetti e, quando ha capito il loro linguaggio, la loro sensibilità, ci sono delle domande che non ha più bisogno di porre loro […] Cerca di ricostruire la psicologia dei personaggi, ipotizza uno scenario e in seguito cerca degli indizi per vedere se combacino con la sua ipotesi. In effetti Maigret è un anticonformista. E’ un personaggio che ha una prodigiosa vita interiore.»  

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SIMENON SIMENON. MAIGRET'S PORTRAIT ON SCREEN 
Maigret seen by actors and directors 

In 1967 the series Les enquêtes du commissaire Maigret, with Jean Richard as Maigret, was broadcasted for the first time. On that occasion the newspaper Télé - 7 jours proposed some articles, among them an interview with Claude Barma, who was the producer and also director for some episodes, and in particular for the first one, Cécile est morte. Here's what he told about Maigret: "He's talking about this and that with suspects, and when he's understood their language, their sensibility, there are some questions he doesn't need to ask anymore. […] He's trying to reconstruct the characters' psychology, he's building a scenario, and then he's seeking for clues to see whether they fit to his scenario. In fact Maigret is an anticonformist. It's a character who has a prodigious inner life. " 

by Simenon Simenon

sabato 30 giugno 2018

SIMENON SIMENON. MAIGRET SUR SEINE: ENTRE CORBEIL ET SEINE-PORT

Les itinéraires du commissaire aux alentours de Morsang 

SIMENON SIMENON. MAIGRET SULLA SENNA: TRA CORBEIL E SEINE-PORT 
I percorsi del commissario intorno a Morsang 
SIMENON SIMENON. MAIGRET ON THE SEINE: BETWEEN CORBEIL AND SEINE-PORT 
The Chief Inspector's itineraries around Morsang 



Morsang est un des hauts lieux de l'inspiration simenonienne. Le romancier y a amarré à au moins deux reprises son Ostrogothet y rédigé quelques-uns de ses premiers romans sous patronyme. Mais il en a aussi fait le décor de plusieurs ouvrages, Maigret et non-Maigret. On pourrait dessiner sur une carte une sorte de triangle dont Morsang serait l'une des pointes, les deux autres étant Corbeil et Seine-Port. Ces trois localités sont évoquées dans la saga maigretienne, et nous allons en chercher les traces pour ce billet d'aujourd'hui.  
La première apparition de Morsang se trouve dans La tête d'un homme. C'est de là que Lucas téléphone à Maigret, lorsque le brigadier est sur les talons de Heurtin. Celui-ci s'est réfugié dans l'auberge de ses parents, à Nandy, qui, nous dit le texte, est à quatre kilomètres de Morsang, "un petit village, à trente-cinq kilomètres de Paris, au bord de la Seine", "un peu plus loin que Corbeil". 
Morsang est évidemment le cadre de La guinguette à deux sous. Pour son enquête, Maigret va prendre une chambre au Vieux Garçon, une auberge qui a réellement existé et que Simenon lui-même a fréquentée. Non loin de là, "au premier tournant du fleuve", on aperçoit la "toute petite maison blanche" dont le hangar abrite le piano mécanique qui lui donne son nom de guinguette à deux sousLa villa de Basso se trouve "entre Morsang et Seine-Port, au bord du fleuve", à un kilomètre du Vieux GarçonPour y arriver, le taxi pris par Maigret traverse Corbeil. C'est de la gare de Seine-Port que Basso fausse compagnie aux gendarmes venus l'arrêter.  
En face de Morsang, sur l'autre rive de la Seine, il y a l'écluse du Coudray, où est venue s'échouer La péniche aux deux pendus. Mais Maigret va en réalité mener son enquête un peu plus loin, "à l'autre bout du bief, à huit kilomètres en amont, à l'écluse de la Citanguette", où se trouve un bistrot pour mariniers. Maigret viendra aussi passer un week-end au Coudray, "au bord de la Seine, un peu au-delà de Corbeil", chez les Grosbois, dans la nouvelle Menaces de mort 
On retrouve Morsang dans Signé Picpus. Mme Roy y tient l'auberge du Beau Pigeon, transposition du Vieux GarçonL'auberge de Mme Roy se trouve "un peu au-dessus de Corbeil, à hauteur du barrage"Pour les besoins de son enquête, Maigret y passe un week-end avec sa femme, et y savoure "la quintessence de l'été, du bord de l'eau, de la facilité de vivre, de la joie simple et bon enfant." Ce qui ne l'empêche pas d'ailleurs d'y découvrir un des fils de l'intrigue qui va le mener à la résolution de l'énigme…  
Orsenne, dans Maigret se fâche, se trouve "au bord de la Seine entre Corbeil et la forêt de Fontainebleau". Comme l'a fait remarquer Michel Lemoine, il n'y a aucun village qui porte ce nom dans la région, et Lemoine y voit un clin d'œil du romancier, qui aurait créé ce nom en partant de "Seine-Port" et "Morsang". Orsenne, dans le roman, est qualifié de "hameau", mais en réalité il abrite de grosses villas cossues, "blotties dans de grands parcs bien entretenus".  
La description de l'auberge où s'est réfugiée Nine dans Maigret et son mort, même si elle n'est pas expressément située ("en amont de Corbeil", dit le texte), une auberge avec une terrasse ombragée qui donne sur la Seine, fait penser à la description du Vieux Garçon, et il n'est pas interdit de penser qu'il s'agit du même établissement.  
Le chapitre 8 de Maigret chez le ministre s'intitule "Le voyage à Seineport" (c'est ainsi qu'est orthographié le nom du lieu dans ce roman). Maigret va y retrouver Benoît et Piquemal; Seineport est situé "un peu plus haut que Corbeil, près d'une écluse". Celle de la Citanguette, vraisemblablement… 
Il est certain que l'auberge où Maigret se rend avec sa femme à la fin de l'enquête de Maigret s'amuse, est bien celle du Vieux Garçon, puisque le texte dit que le commissaire se souvient "d'une auberge, à Morsang, où il était descendu au cours d'une enquête". 
A Corbeil, on trouve encore la villa de la "belle Rosalie", qui abrite Fernand, le chef de bande, dans Maigret et le voleur paresseux. Mais en réalité, Maigret ne se rendra pas sur place, laissant son collègue de la Sûreté, le commissaire Buffet, s'occuper de l'arrestation.  
Enfin, le commissaire va retrouver Morsang dans La colère de Maigret: "Il y avait là une auberge, le Vieux Garçon, où, depuis plus de vingt ans, les Maigret allaient de temps en temps passer le dimanche. Maigret l'avait découverte au cours d'une enquête, […] fréquentée surtout par des pêcheurs à la ligne. Maintenant, le couple y avait ses habitudes. On lui donnait presque toujours la même chambre, la même table, au dîner et au déjeuner, sous les arbres de la terrasse." Comme l'écrit Bernard Alavoine dans La Banlieue de Simenon (in Cahiers Simenon 9, Traversées de Paris), ce dimanche à Morsang constitue "une heureuse parenthèse dans une enquête difficile. Des années trente aux années soixante, le souvenir de cette auberge de Morsang est donc tout aussi fidèle." 
Pour d'autres détails, on pourra lire avec profit les pages que Michel Carly consacre à ces lieux dans son ouvrage Maigret, traversées de Paris. 

Murielle Wenger 

venerdì 29 giugno 2018

SIMENON SIMENON. UN ROMANZIERE TRE VOLTE MIGRANTE

L'addio al suo Belgio per Parigi, fuga dalla Francia negli Stati Uniti e l'abbandono degli Usa per sistemarsi in Svizzera

SIMENON SIMENON. UN ROMANCIER TROIS FOIS MIGRANT
L'adieu à sa Belgique pour Paris, fuite de la France vers les Etats-Unis, et l'abandon des USA pour se fixer en Suisse 
SIMENON SIMENON. A THREE-TIME MIGRANT NOVELIST
His farewell to Belgium for Paris, flight from France to the United States, and abandonment of the United States of America to settle down in Switzerland




Migranti. Un termine che scotta. Emigrazione. Un fenomeno epocale che più d'uno si sogna di risolvere con qualche accordo più o meno segreto, sborsando qualche milione di euro più o meno o alla luce del sole... aggiungendo qualche vedetta, con un po' di muri in più... sperando di avere alcuni immigrati in meno.
Peccato che questo, come l'abbiamo definito prima è un evento "epocale", che non con le stesse forme e modalità, ma è iniziato nel '900 e certo non si fermera prima che le posizioni non si siano riequilibrate. Ed ora sono ancora parecchio squilibrate.
"Non c'è soluzione europea sugli emigranti, avanti con coalizioni di volenterosi" così i media di oggi riportano la frase della cancelliera Merkel a margine della riunione Ue proprio su questo tema.
Ma veniamo al nostro migrante, un migrante di lusso, potrà dire qualcuno. Simenon andò i paese in paese non certo spinto dal bisogno... Certo non possono assolutamente essere fatti paralleli con le gravissime motivazioni che spingono milioni di persone a lasciare i propri paesi d'origine, ma se andiamo ad analizzare bene i suoi vari spostamenti, vedremo che esistevano ragioni più che motivate e talvolta anche serie.
Allora partiamo del primo. Assistiamo ad un non ancora ventenne che lascia la sua città natale, Liegi, dove vivono ancora madre e fratello. La città in cui da qualche anno aveva un lavoro sicuro, come redattore a La Gazette de Liège, anche con delle prospettive. Non solo. Il piccolo Georges è anche fidanzato con la giovane Regine Rénchon (che lui poi chiamerà Tigy).
Insomma una situazione quasi perfetta (non fosse stato per il pessimo rapporto con la madre Henriette). Perché allora trasferirsi armi e bagagli a Parigi? Qui la motivazione non è certo economica, né politica, nessun bisogno, nessuna urgenza... 
O meglio, nulla di materiale. Quello del giovane Simenon era una sorta di imperativo categorico che lo spingeva nel posto più congeniale alle sue aspirazioni: diventare uno scrittore e più precisamente un romanziere.
L'arrivo alla Gare du Nord in un freddo dicembre del 1922 non fu dei migliori. La gente che non lo vedeva, nemmeno fosse stato trasparente, quella folla che lo sballottava qua e là. Le prime notti le passò in polverose stanze sottotetto di misere pensioni. Mangiava fette di pane su cui aveva strofinato un pezzo di formaggio. Quest'ultimo, con una tale tecnica durava moltissimo... Insomma i primi tempi non furono dei migliori. Questa sua migrazione Liegi-Parigi lo portò a star peggio e ci volle qualche anno, prima di poter vivere dignitosamente con il proprio lavoro di scrittura, ma il miraggio di ogni migrante è prima o poi di star meglio di come stava da dove è partito. E Simenon sognava di raggiungere lo status di scrittore,  sapeva bene che sarebbe stato lungo e niente affatto semplice.
Seconda migrazione. Simenon lascia la Francia per gli Stati Uniti. Forse sarebbe meglio dire che scappò dalla Francia per installarsi in un paese lontano davvero, dove non conosceva nessuno e nessuno lo conosceva. Il motivo è noto. Siamo nel '45 alla fine della seconda guerra mondiale e nello specifico alla fine dell'invasione nazista della Francia. Il Fronte di Liberazione Nazionale faceva le pulci a tutti quelli che erano anche solo in odore di collaborazionismo. E il nome di Simenon comparve in quella lista. Perchè? Fatto da chi? 
Il motivo era la sua attività con la Continental, casa di produzione cinematografica che faceva capo ai nazisti (cioé al ministro della propaganda, Goebbels) cui il romanziere aveva venduto i diritti di una serie di suoi romanzi per la realizzazione di film. Di contro non aveva ricevuto solamente soldi, ma anche un lasciapassare che gli permetteva di andare e venire tra il territorio occupato dai nazisti e quello cosiddetto libero. Questa accusa non era ben circostanziata. Le voci si incrociavano, le peggiori ricordavano che per i collaborazionisti esisteva la pena di morte. Altre suffragavano l'ipotesi che l'attività di Simenon non poteva essere considerata una forma di collaborazionismo. Insomma alcune volte sembrava che lo scrittore fosse lì lì per essere arrestato. Altre volte le accuse si affievolivano e si allontanavano come se la cosa fosse una pratica ormai archiviata. Poi tornavano le voci che presagivano un imminente processo. Questa altalena della morte non poteva non terrorizzare lo scrittore che fece tutto in suo potere per andar via dalla Francia, più lontano e più in fretta possibile. Riuscì a raggiungere Londra, dove dovette attendere mesi per imbarcarsi alla volta dell'America, con la moglie Tigy e il figlio primogenito Marc. Niente nave passeggeri. Era un cargo e loro non erano clandestini, ma nemmeno passeggeri in viaggio di piacere. 
La vista del porto di New York con la Statua della Libertà ebbe un effetto profondo su Simenon. Fu come rinascere dopo mesi di paure e angosce, venire alla luce in una condizione di tranquillità e serenità che oramai da troppo tempo gli mancavano. E poi gli Usa erano il paese delle libertà e delle grandi opportunità, fattori che alimentavano non poche aspettative nell'animo dello scrittore.
Dieci. Già, ci volle un decennio per esaurire, l'entusiasmo iniziale, cambiare famiglia (nuova moglie e figli: Denyse, John e Marie-Jo), conoscere la cultura del paese e la sua anima puritana, la sua vocazione democratica e le sue cacce alle streghe (il maccartismo)... e poi, via!  I più romantici parlano della sua inguaribile nostalgia per il vecchio Continente, i più prosaici affermano che Simenon era stufo di guadagnare in franchi e spendere in dollari (le sue "revenues" europee erano molto superiori a quelle americane dove, a livello di vendite, non aveva mai veramente sfondato. Però le sue spese lì erano tutte in moneta americana...) . E allora?
In fuga anche questa volta? Diremmo di sì, anche se non lo inseguiva il Fronte di Liberazione francese, ma poteva raggiungerlo l'ufficio federale delle tasse. Così partì prima lui da solo, per non dare nell'occhio e poi a seguire le sue famiglie (l'ex-moglie Tigy, con il figlio Marc, con la storica femme de chambre  Boule. E poi Denyse, seconda moglie, con gli altri due figli). Era il 1955. E il migrante "fiscale" Simenon approdò prima in Francia e poi scelse la Svizzera. Perché era un paese ordinato, grazioso, ben pulito, neutrale e con un bel cantone francese? Sì anche per quello. Ma non va dimenticato che l'allora governo elvetico aveva una politica fiscale molto invitante, per i ricchi come il nostro romanziere, che trasferivano lì i propri sostanziosi averi. Insomma questa ultima migrazione davvero potrebbe essere definita per "interesse economico" e il termine migrazione potrebbe addirittura risultare inappropriato oltre che inopportuno.(m.t.)