domenica 15 luglio 2018


SIMENON SIMENON. PORTRAIT DE MAIGRET SUR ECRAN 
Maigret vu par les acteurs et les réalisateurs 


Dans son livre de souvenirs, Ma vie sans filet, Jean Richard évoque longuement le commissaire qu'il a incarné pendant plus de vingt ans. Voici ce qu'il disait des débuts de la série: "Maigret, nouveau policier du petit écran, déroutait. Que venait faire ce bonhomme bourru, placide, ne s'exprimant que par des petites phrases laconiques ? Où étaient l'action, les poursuites, les bagarres et les coups de feu ? Cet anti-héros fumait tranquillement la pipe, savourait son calva et réfléchissait. [...] Ce Maigret ne se contentait pas de trouver l'assassin. Il lui fallait aussi découvrir l'homme qu'il était intérieurement ! Ce qui l'intéressait c'était de mettre à nu les comportements." 

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SIMENON SIMENON MAIGRET RITRATTO  SULLO SCHERMO 
Maigret visto da attori e registi 

Nel suo libro di memorie, Ma vie sans filet, Jean Richard evoca a lungo il commissario che ha incarnato per più di vent’anni. Ecco quello che diceva in merito al debutto della serie: «Maigret, nuovo poliziotto del piccolo schermo spiazzava. Cosa veniva a fare questo uomo pacioso, placido che si esprimeva soltanto con delle brevi frasi laconiche? Dov’erano l’azione, gli inseguimenti, gli scontri, le sparatorie? Questo anti-eroe fumava tranquillamente la pipa, assoporava il suo calvados e rifletteva […] Questo Maigret non si accontentava di acciuffare l’assassino. Doveva scoprire l’uomo che c’era dentro! Quello che lo interessava era mettere a nudo i comportamenti». 

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SIMENON SIMENON. MAIGRET'S PORTRAIT ON SCREEN 
Maigret seen by actors and directors 


In his memory book, Ma vie sans filet, Jean Richard talked at length about the Chief Inspector he had played for more than twenty years. Here's what he told about the beginnings of the series: 
"Maigret, as a new policeman on the small screen, was disconcerting. What was he doing, this gruff, placid guy, who was speaking out only with little laconic sentences? Where were action, chasings, fighting and shooting? 
This antihero was quietly smoking his pipe, savouring his calvados and pondering. […] This Maigret did not settle for finding the murderer. He also needed to discover the man he was inside! What interested him was to reveal behaviours." . " 

by Simenon Simenon

sabato 14 luglio 2018

SIMENON SIMENON. SOUVENIRS DE CONCARNEAU…

Les allusions au port breton dans l'œuvre de Simenon 

SIMENON SIMENON. MEMORIE DI CONCARNEAU… 
Le allusioni al porto bretone nelle opere di Simenon 
SIMENON SIMENON. CONCARNEAU MEMORIES… 
Allusions to the Briton port in Simenon's works 


Certaines villes où Simenon a vécu, écrit, ou dont il a parlé dans ses romans, sont plus fréquemment citées que d'autres: ainsi La Rochelle, Fontenay-le-Comte, Lakeville, Fécamp, mais aussi et naturellement Liège et Paris, pour n'en mentionner que quelques-unes. Alors que La Rochelle, Liège, Paris ou Fontenay ont souvent eu les honneurs de publications consacrées à Simenon (par exemple les Cahiers édités par les Amis de Simenon), une ville comme Concarneau apparaît moins fréquemment traitée par les simenoniens.  
Certes, le temps que Simenon y a passé est court: l'hiver 1930-1931, lorsque le romancier se retire au calme dans une villa à Beuzeq-Conq, pour écrire les romans populaires promis à Fayard en échange de son acceptation de publier la nouvelle collection Maigret (c'est un sujet que nous avons déjà évoqué plusieurs fois sur ce blog). Il est vrai aussi que, contrairement à d'autres villes, Concarneau a moins souvent servi de décor aux intrigues narrées par le romancier. Pour l'essentiel, on connaît trois romans ayant pour cadre la ville bretonne. D'abord un roman populaire, L'évasion, signé Christian Brulls, et dont Michel Lemoine (voir L'autre univers de Simenon) pense qu'il pourrait justement avoir été écrit à Concarneau. Ensuite, un Maigret, Le chien jaune, dans lequel les descriptions de la ville nous font bien sentir que Simenon vient d'y faire un séjour récent (le roman a été écrit en mars 1931, soit quelques mois après son passage à Concarneau). Enfin, Les demoiselles de Concarneau, rédigé en 1935.  
On connaît bien l'incipit de Le chien jaune, avec sa description des rues de Concarneau sous la tempête de novembre. Dans tous les passages du texte qui décrivent les quartiers de la ville, apparaît clairement le don d'observation du romancier, ainsi que sa faculté de restituer une ambiance et un décor avec une grande authenticité et de façon très évocatrice. Jean Tarride, qui réalise une adaptation du roman très peu de temps après la sortie de celui-ci en librairie, a bien compris le potentiel de ce décor, puisque, à part les scènes d'intérieur tournées en studio, il décide de se rendre sur place, à Concarneau même, pour les scènes qui devront se passer à l'extérieur (voir notre billet du 23 mars 2016).  
Une bonne partie de l'action est située à l'Hôtel de l'Amiral, qui a été inspiré à Simenon par le "Grand Hôtel Le Clinche", dont, écrit Michel Carly, Simenon "a déjoué tous les recoins et les secrets" lors de son séjour à Beuzec-Conq. Dans le journal L'Intransigeant du 15 février 1936, paraît un entrefilet qui nous apprend que le propriétaire de l'Hôtel Le Clinche a décidé de changer le nom de celui-ci, et de lui donner le nom d'Hôtel de l'Amiral. Comme dans le roman… et comme dans le film, puisque Tarride s'était installé avec son équipe sur les lieux mêmes pour le tournage… 
Comme l'ont souligné ses biographes, le romancier aura, pour une fois, expérimenté le côté positif de l'impact de la fiction sur le réel: alors que Simenon aura dû faire face, plus une fois, à des procès intentés contre lui par des personnes qui s'étaient reconnues dans des personnages de ses romans, cette fois-ci, c'est le contraire qui s'est produit: la seule renommée du titre d'un roman aura suffi à faire changer le nom d'un établissement… 
Il reste à mentionner quelques allusions à Concarneau que Simenon a faites dans des romans ultérieurs, et ce sont manifestement des clins d'œil que le romancier adresse à son lecteur… La première se trouve au début de La maison du jugeDidine explique à Maigret que son mari "était douanier à Concarneau quand vous y êtes venu pour l'affaire". Une autre se trouve dans L'amie de Madame Maigret: Torrence est allé à Concarneau faire des vérifications à propos de Gloria, et il téléphone à Maigret pour lui faire part dés résultats de ses recherches. Il apprend alors au commissaire que Gloria est descendue à l'hôtel: "Vous connaissez l'Hôtel du Chien Jaune, au bout du quai ?". Aucun doute sur cette allusion: cet hôtel au bout du quai est une évidente réminiscence de l'Hôtel de l'Amiral, situé, comme nous l'apprenons dans le roman Le chien jaune, "à l'angle de la place et du quai" de l'Aiguillon… 
On trouve encore une autre allusion dans Maigret s'amuse, et il est fait souvent référence à Concarneau dans ce roman, puisque la victime, Mme Jave, est originaire de cette ville. C'est en passant des vacances à Beuzec-Conq qu'elle a fait la connaissance de son mari. Plus loin dans le récit, on apprend que des journalistes se sont rendus à Concarneau, et qu'ils se sont installés à "l'Hôtel de l'Amiral, quai Carnot, que Maigret connaissait pour y avoir mené jadis une enquête qui avait fait un certain bruit." Une autre allusion limpide… 
Enfin, dans Maigret tend un piège, le commissaire évoque des vacances qu'il aurait dû prendre avec sa femme "à Beuzec-Conq, près de Concarneau". Une fois de plus, le romancier s'amuse à entrecroiser les fils de sa propre biographie avec celle de son personnage… 

Murielle Wenger 

venerdì 13 luglio 2018

SIMENON SIMENON SONDAGGIO

SIMENON SIMENON SONDAGE - SIMENON SIMENON POLL

Questo che trovate di seguito è un sondaggio sull'interpretazione dell'attore Rowan Atkinson del commissario Maigret, nei quattro episodi prodotti dalla britannica ITV e finalmente giunti in Italia su una rete in chiaro, la Paramount Channel, e quindi visibile a tutti gratuitamente.

Come è noto l'interpretazione di Maigret da parte di questo attore, conosciuto in tutto il mondo come Mr. Bean, ha suscitato pareri anche molto contrastanti. Adesso che tutti gli italiani hanno la possibilità di vedere e giudicare di persona questa serie, che ha debuttato venerdì scorso e che continuerà per altri tre venerdì, abbiamo voluto organizzare un sondaggio.
Ci è parso interessante dare voce a tutti quelli che seguono questo blog. E così per questo venerdì, e per i prossimi due, pubblicheremo una scheda-sondaggio per dare la possibilità ad ognuno di esporre le proprie opinioni sulle singole puntate o sull'intera serie.
Come potrete vedere la scheda è molto semplice:

• La prima parte è dedicata ad una valutazione a livelli della interpretazione di Atkinson.
• La seconda parte è costituita da uno spazio per motivare la scelta effettuata nella prima parte
• La terza parte vi offre la possibilità di ulteriori osservazioni, sull'interprete, in generale sulla serie o su qualsiasi altro commento vogliate fare in merito.
• Completate le tre parti, cliccate sul bottone "invia" per spedirci la vostra opinione.

Alla fine dei quattro episodi, tireremo le somme e vi daremo conto del risultato, citando i commenti più interessanti (in modo del tutto anonimo) e facendo anche le nostre considerazioni su come questo Maigret è stato accolto.
Buon voto a tutti.

Simenon Simenon   

SIMENON SIMENON SONDAGGIO - VI PIACE IL MAIGRET DI ATKINSON?

giovedì 12 luglio 2018

SIMENON SIMENON. A CONTRAST BETWEEN EUROPE AND AMERICA

About the specific impact of climate on his protagonist in one novel 

SIMENON SIMENON. UN CONTRASTE ENTRE L’EUROPE ET L’AMERIQUE 
A propos de l’impact spécifique du climat sur son protagoniste dans un roman 
SIMENON SIMENON. UN CONTRASTO TRA L'EUROPA E L'AMERICA
A proposito dell'impatto specifico del clima sul suo protagonista in un romanzo


In his roman dur, one of his so-called “American” novels (The Fugitive/Account Unsettled/Crime Impuni), the writer cleverly juxtaposes and dramatically contrasts the climates of two worlds far apart. Part One transpires in eastern Belgium and Part Two in southwest America. The reader experiences both locales through the senses of the protagonist and gains insight into how climate can affect behavior. 
In Part One, the composite climate was cold, wet, and dark. In fact, the coldness predominated. For example, inside university student Elie’s boarding house bedroom, the place where he spent most of his time, he typically wore his hat and overcoat, and when it got “as cold there as on the sidewalk,” which was often, he “had to crawl into bed fully clothed to get warm. Exposed to “long winters lasting six months and more,” he recalled “fighting with his brothers for boots” in order to avoid being one of those “painfully trudging barefoot in the snow.” That life explained why Elie was always “so afraid of the cold” and continued to “spend hours with his feet on the kitchen stove thereafter. During these Simenon provided Belgian days, when it was “freezing enough to split a stone,” which was common, “black ice covered the streets like black varnish, turning them into a “cold desert.” And, when it was not freezing, there was “a dark cold rain that seemed eternal” with “a few grayish flakes of snow mixed up in the threads of rain.” And, even if it were not snowing or raining, “the streets were drowning in fog.” 
In Part Two, Elie has fled that “black and white universe bordered by gray” for a composite climate that was hot, dry and bright. In fact, where he was now living in Arizona, the heat predominated. Although it was “almost cool” in the morning because the sun was low, typically “the sun’s line gained little by little on the shadows and, later, by the beginning of afternoon, one had to lower the Venetian blinds, the ventilators no longer stirring anything but hot air.” Even if “there were a semblance of a breeze, usually “the thermometer at the hotel door read 95 to 113 degrees,” so that “huge ceiling fans circled silently day and night.” Is it “hot enough for you?” was “the ritual joke,” but Elie “never complained about the heat, the hotter it was the more content he seemed. He appeared completely happy to sweat, and the smell of his sweat was strong.” In fact, “he sniffed his own odor with delight because it was so different from where he had lived before, where “he had trouble convincing himself that there were summers.” In addition, rain was as rare in Arizona as it was common in Belgium. “It did not rain more than three days in a year.” And, what is more, there usually was “no cloud in the sky, which stayed the same uniform blue for weeks” andbecause of the always exposed “brilliant” sun, “its light was blinding.” 
In sum, back in Liège, Belgium, Elie “knew only that, one day, if he had some luck, he would live in a region were there was no winter, where he would enjoy the sun’s heat all year long.” Now that he was in Carlson-City, Arizona, it was no wonder, despite Simenon’s carefully crafted downturn for him, that Elie “would prefer to sit on the curbside and allow himself to die in the sunshine.” 

David P Simmons