sabato 2 marzo 2019

SIMENON SIMENON. LE CHIEN JAUNE ET LA BONNE FÉE

Quel rôle initial le cinéma a-t-il joué dans la notoriété de Maigret ? 

SIMENON SIMENON. IL CANE GIALLO E LA BUONA FATA 
Che ruolo iniziale ha avuto il cinema nella notorietà di Maigret? 
SIMENON SIMENON. THE YELLOW DOG AND THE GOOD FAIRY 
Which role did cinema initially play for Maigret's notoriety? 


Mars 1931. Simenon, après le succès publicitaire du Bal anthropométrique, se retire en Ile-de-France, à une quarantaine de kilomètres au sud de Paris, à Guigneville-sur-Essone. Il loge au château de La Michaudière, transformé en hôtel-restaurant de luxe. Sans doute a-t-il besoin de calme pour continuer sur sa lancée et écrire de nouveaux romans pour la collection Maigret inaugurée par Fayard.  
Comme l'exigent les clauses du contrat signé entre l'éditeur et le romancier, cette collection doit paraître à raison d'un nouveau roman chaque mois, et le Chien jaune sort en avril. Alors que Simenon, toujours à La Michaudière, compose le volume suivant, La Nuit du carrefour, se préoccupe-t-il des critiques qui pourraient avoir paru à propos du Chien jaune ? On peut imaginer que oui, car il devait se demander si les retombées du Bal anthropométrique iraient plus loin que le simple succès médiatique…  
Et sans doute a-t-il dû avoir alors quelques incertitudes. Rares, en effet, furent les critiques, en 1931, à s'intéresser aux romans d'un point de vue littéraire, et on se gaussait surtout du romancier et de ses exploits, d'aucuns rappelant avec ironie l'épisode de la cage de verre, et l'époque du «romancier-vapeur»… Il est symptomatique de voir que Georges Charensol, un des premiers à parler des talents du romancier, publie un papier sur lui dans Les Nouvelles littéraires en août 1931, à la rubrique «Maîtres du roman populaire - Les illustres inconnus». A la date où paraît cet article, la collection Maigret compte déjà sept volumes, et, malgré que Charensol parle en termes élogieux de plusieurs des romans, dont Le Chien jaune, son article évoque Georges Sim… Sim et non Simenon…  
Les articles critiques commenceront à être plus nombreux seulement à partir de 1932. Comme l'écrit Jean-Christophe Camus (in Simenon avant Simenon, Les Années parisiennes): «Dans un premier temps embarrassée, la critique devient au fil des mois déconcertée par le succès populaire de la série qui, s'il ne s'avère pas foudroyant, étonne par sa lente et sûre progression. Au départ tirés à 20 000 exemplaires, les premiers Maigret grimpent à 60, puis à 70 000 pour dépasser, en 1932-33, les cent mille exemplaires.» Effectivement, il fallut du temps aux instances littéraires pour découvrir la qualité des romans de la saga maigretienne, alors que les lecteurs, eux, furent très vite conquis par ce personnage de commissaire aux méthodes particulières.  
Mais peut-être y eut-il un autre facteur qui entra en jeu dans le succès de Maigret. En effet, il faut noter que lorsque les journaux commencèrent à évoquer Le Chien jaune, puis La Nuit du carrefour, ce fut dès la préparation et la sortie des films qui avaient été adaptés de ces deux romans. C'est alors que l'on découvrit l'atmosphère, les ambiances particulières décrites par le romancier. Mais combien de ces critiques avaient-ils lu les romans avant de voir les films ?...  
On peut se poser la question: quel rôle le cinéma a-t-il pour la notoriété de Maigret ? Le fait que des films aient été adaptés très rapidement après la sortie des romans ne constitua-t-il pas un indice sur la bienfacture de ceux-ci ? Lorsque Simenon écrivait, dans ses Mémoires intimes, que «dès les premiers Maigret, le cinéma a surtout joué le rôle de bonne fée», il pensait avant tout aux rentrées financières de la cession des droits d'adaptation. Mais le cinéma n'a-t-il pas joué, au moins en partie, le rôle de bonne fée aussi pour Maigret, parce que, même si le succès de ces films fut loin d'être avéré, il avait au moins eu le mérite de faire parler du commissaire dans les journaux, avant que les critiques finissent par découvrir que Simenon était un romancier talentueux, et Maigret un véritable héros littéraire…  

Murielle Wenger 

venerdì 1 marzo 2019

SIMENON SIMENON. LOUISE MOGLIE-MAMMA DI JULES, MA DEL COMMISSARIO?

M.me Maigret si comporta diversamente quando si relaziona al proprio marito o al commissario?

SIMENON SIMENON. LOUISE, EPOUSE-MERE DE JULES... ET DU COMMISSAIRE?
Mme Maigret se comporte-t-elle de façon différente selon qu'elle est face à son mari ou face au commissaire ?
SIMENON SIMENON. LOUISE, THE WIFE-MOTHER OF JULES… AND THE CHIEF INSPECTOR?
Does Madame Maigret behave differently depending on whether she is facing her husband or the Chief Inspector?





Tra moglie merito non mettere il dito. Noi invece in questo post cercheremo di intrufolarci tra Jules e Louise, ma anche tra M.me Maigret e il commissario. Privato e pubblico di due protagonisti della serie poliziesca di Simenon.
Già... perché infatti partiamo dall'ipotesi che tra marito e moglie e tra il funzionario di polizia e la sua coniuge i rapporti potessero non essere gli stessi. 
E qui si palesa tutta l'abilità di Simenon di conferire alla coppia una vita normale, piccolo-borghese, come tanti altri (e come qualche volte avrebbe voluto per lui stesso), ma anche un menage che, con un commissario capo della brigata omicidi di Parigi, non poteva essere poi tanto normale. Lui con gli improvvisi appelli da Quai des Orfèvres anche di notte. Lei, pur sempre premurosa e pronta a prendersi cura del marito, sapeva però quando farsi da parte per non intralciarne le emergenze. E poi le nottate ad aspettare che tornasse, le cene preparate e saltate all'ultimo momento, le valige che andavano preparate in fretta e furia per le sue partenze improvvise.
Dal canto suo il commissario quando il lavoro chiama, e spesso con urgenza, non sembra dare più molto peso a ciò che Louise fa per lui e alle sue raccomandazioni. Ma in realtà una delle forze di Maigret è sapere che a casa c'è qualcuno su cui fare affidamento e talvolta addirittura sua complice, quando capita di poterlo concretamente aiutare nelle sue indagini.
La loro quotidianità alterna momenti di tran-tran regolare, a periodi in cui non ci sono orari e spesso si scambia la notte per il giorno. Questo procedere un po' a singhiozzo non crea problemi alla coppia che, nonostante l'età e gli anni di matrimonio, è molto unita.
Anche perché se torniamo al rapporto Jules-Louise, non possiamo non notare che spesso lei assume un atteggiamento materno, che qualche volta lo fa brontolare, ma  che sotto sotto lo rende felice come un fanciullo...E infatti le coccole di Louise tirano fuori il bambinone che c'é in Jules che, specialmente quando é un po' malato, manifesta il... peggio di sé, cercando di bluffare fingendo l'aumento dei propri malanni, tanto per godersi il massimo delle coccole della moglie...
Moglie che per quanto casalinga e per quanto dedita al marito (soprattutto per quel che riguarda il fornelli) non esita ad aiutarlo, anche sul campo, quando serve, è lei che guida l'autovettura che hanno acquistato soprattutto per raggiungere la loro casetta di campagna a Meung-sur-Loire. Insomma se non possiamo dire che nella coppia sia Louise a portare i pantaloni, ma sicuramente ha un ruolo molto più preminente di quello che potrebbe apparire a prima vista.
Per quanto cerchi di ignorarlo, Maigret in quanto Commissionario Divisionale della Brigata Omicidi è un personaggio pubblico, appare spesso sui quotidiani parigini, la sua fama e il suo grado spesso gli procurano inviti a serate di gala istituzionali, ad eventi mondani e a cerimonie, dove la consorte è ovviamente invitata. Ma questa dimensione mondana non si concretizza mai, per il semplice fatto che Maigret non sopporta queste cose e rifiuta gli inviti, figuriamoci, quando viene coinvolta anche Louise... la quale invece magari qualche desiderio ce lo avrebbe pure, ma conoscendo perfettamente il marito non fa mai cenno a questi impegni sociali.  
Ma allora, Jules e Louise tra loro si comportano diversamente dal commissario e consorte?
La risposta è nel canone narrativo creato da Simenon che gioca le due situazioni, per dare maggiore profondità al rapporto tra i due, per scoprire meglio le loro psicologie e per proporre una coppia, a chi sta leggendo in poltrona o a letto con accanto la propria moglie o il proprio marito, in cui potersi indentificare. (m.t.) 

giovedì 28 febbraio 2019

SIMENON SIMENON. EVENEMENT: LE MERVEILLEUX UNIVERS DE SIMENON

Une occasion de redécouvrir Simenon à Paris

Lundi prochaine à l’occasion des 30 ans de la disparition du grand écrivain, et du 90e anniversaire du personnage de Maigret, redécouvrez l’univers de Georges Simenon.
Une conférence dédiée à « L’adaptation des romans de Simenon » organisée le lundi 4 mars dans l’auditorium au Figaro et animée par Olivier Delcroix, rédacteur en chef du "Figaroscope".
Lundi 4 mars à 19h au Figaro, 9 rue Pillet Will (Paris IXe). Cette rencontre sera suivie d’un cocktail.
Remise aux participants d’un exemplaire de Maigret traversées de Paris, Les 120 lieux parisiens du commissaire de Michel Carly (Omnibus/Bibliocité).
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Conférence animée par Olivier Delcroix, rédacteur en chef du Figaroscope et avec la participation exceptionnelle de :
John Simenon : John Simenon gère, depuis 1995, les droits patrimoniaux et moraux afférents à l'ensemble de l'œuvre de son père, ainsi que les droits sur son image et son nom. En 2001, il a créé la société Georges Simenon Ltd, qui détient et gère les droits patrimoniaux des œuvres dites littéraires de Georges Simenon ainsi que les diverses marques déposées « Maigret ».
Jacques Santamaria : Scénariste, acteur, réalisateur et écrivain, Jacques Santamaria a adapté neuf romans durs de Simenon, il lui a consacré aussi un documentaire : "Simenon, Maigret et le marquis".
Patrice Leconte : Il y a 30 ans, Patrice Leconte adaptait le roman de Georges Simenon Les Fiançailles de Mr. Hire, sous le titre Monsieur Hire, avec Michel Blanc et Sandrine Bonnaire. Une adaptation saluée unanimement par le public et la critique française et internationale, et l’un de ses plus beaux films.
« Par son intrigue bouleversante, sa sensualité à fleur de peau, sa noirceur de chaque instant et ses acteurs au diapason, Monsieur Hire est un must du cinéma français de la fin des années 80.»

SIMENON SIMENON. EXOTICISM, FROM DREAM TO REALITY

Adventure novels, reportages and denunciation of colonialism 

SIMENON SIMENON. ESOTISMO, DAL SOGNO ALLA REALTÀ 
Romanzi di avventure, reportage e denuncia del colonialismo 
SIMENON SIMENON. L'EXOTISME, DU REVE A LA REALITE 
Romans d'aventures, reportages et dénonciation du colonialisme 

One of the genres practised by Simenon, at the time he wrote literature on order, was exotic adventures taking place in the most various and inaccessible places on earth. He liked mostly equatorial atmospheres, torrid climates, and also seaside situations. In fact he wanted to follow Conrad or Stevenson.  
Yet these exotic short stories and novels were written without going out of Paris, from his desk in Place des Vosges. As soon as he could afford it, he bought an illustrated Larousse atlas. This was Simenon's real mean of transport, which carried him and his readers into the world of dreams, into extreme adventures, discovering unexplored countries, were dangers, wild beasts ands bloodthirsty cannibals, hid behind each plant and each rock. 
This was in the 20's, and Simenon produced a huge of titles for publishers like Ferenczi or Tallandier. And their claims for precision or reliability of what was written were scarce. Important thing was to have an effective title, a story with a fascinating hero (and even better if he was in thwarted love with a princess or a beautiful and uncivilized native). And also other ingredients: a setting as far as possible from the readers' everyday life, and a tight fight against enemies and relentless natural events. Obviously Simenon was very good in this, and his titles were very explicit concerning the tone of the plot: La Prêtresse des Vaudoux (Tallandier 1925), Le désert du froid qui tue (Ferenczi 1928), Les Pirates du Texas (Ferenczi 1929), Seul parmi les gorilles (Ferenczi 1928), these are examples all signed Christian Brulls. 
When Simenon started the Maigret series, in the 30's, it was not only a leap in literary quality, but also a substantial improvement in his financial situation, thus it gave him the possibility of travelling. First on canals in France and all Europe, then cruising in the Mediterranean, and finally doing a long trip in the African continent. And next he travelled around the world: from Caribbean to South America, from Australia to Pacific archipelagos. 
Since then his point of view had much changed. Now there were directly lived experiences, and not only with the eye of the tourist that just sees and passes by, but with the look of someone who stays in a place for some months. All these crossed kilometres left an indelible mark, which was translated into reportages for Parisian newspapers, and thereafter in novels with exotic ambiences.  
The plot in these novels is often an event inspired by the miserable conditions in which the colonisation by European nations had reduced Africa and other parts in the world. Injustice, exploitation, segregation, all these are situations that Simenon denounced in his reportages, but we can also find them in his novels. European people governed those countries with a mean, egoist and often incapable administration, closed on itself, corrupted and slave of alcohol or drugs. In fact, between the dreamed exoticism in popular novels and the exoticism as seen and reported in novels like Quartier nègre (Gallimard 1935), 45° à l'ombre (Gallimard 1936), Le Blanc à lunettes (Gallimard 1936), Touriste de bananes (Gallimard 1938), there is an abyssal difference.  
We can see in these novels that Simenon is on the side of natives, not only by a sense of justice, but also because in those natives, even if they were corrupted in part by the colonial presence of white people, he had glimpsed something very close to this "naked man" he was looking for. These natives were not yet totally forced by the superstructures of occidental civilization; they were still spontaneous and far from industrial and financial society. Some of his sentences remained famous. In response to an advertising campaign that had as slogan "Africa calls you", Simenon had answered in one of his reportages: "Africa calls you and says shit to you". And against colonialism: "Who among Belgian, English and French people will be first put out by African people?" 

by Simenon-Simenon