martedì 17 settembre 2019

SIMENON SIMENON. SIMENON ET DELFZIL, EN CINQ ETAPES

A quelles occasions le romancier s’est rendu dans le port hollandais
SIMENON SIMENON. SIMENON E DELFZIJL, IN CINQUE PASSI
In quali occasioni il romanziere è andato al porto olandese
SIMENON SIMENON. SIMENON AND DELFZIJL, IN FIVE STEPS
On which occasions the novelist went to the Dutch harbour


Nos lecteurs le savent bien, en cette année 2019, nous fêtons les 90 ans de la naissance de Maigret, qui, selon la légende imaginée par Simenon, aurait été créé alors que le romancier accomplissait un voyage à bord de son bateau l’Ostrogoth. C’est en septembre 1929, lorsqu’il se trouvait tout au nord des Pays-Bas, dans le port de Delfzijl, que le romancier vit surgir la silhouette de son héros, après qu’il eut absorbé quelques petits verres de genièvre.
Simenon a gardé un bon souvenir de cette région, qu’il évoque souvent dans ses textes autobiographiques, et naturellement Delfzijl y figure en bonne place. Le romancier s’est trouvé à cinq reprises à Delfzijl, et ce sont ces cinq passages que nous allons évoquer dans le billet d’aujourd’hui.
Simenon aborde pour la première fois Delfzijl au cours de l’été 1929. En effet, il semble y avoir fait un premier bref passage lorsqu’il remonte jusqu’à l’extrême nord du pays et qu’il a pour but de se rendre en Allemagne, avant de continuer un périple encore plus septentrional, en direction de la Norvège.
Le deuxième passage à Delfzijl sera bien plus important. A la fin août 1929, Simenon est refoulé du port de Wilhelmshaven (voir ce billet : http://www.simenon-simenon.com/2017/05/simenon-simenon-les-mysteres-de.html) et il retourne à Delfzijl, où il découvre que son bateau a besoin d’être réparé. C’est là que se situe l’épisode légendaire de la naissance de Maigret, que son créateur dessine alors qu’il s’est installé dans une barge abandonnée dans le canal du Damsterdiep. C’est une étape fondamentale dans la vie du romancier, parce que c’est là que Simenon prend le virage décisif qui va le faire abandonner la littérature populaire pour se consacrer à la « semi-littérature », c’est-à-dire à la rédaction des romans Maigret, ce qui lui permettra d’accéder ensuite aux romans « tout court », l’objectif qu’il poursuit depuis ses débuts.
Evoquant cet épisode dans sa dictée Un homme comme un autre, Simenon dit : « Le port, adorable, où au lieu de portes dans les murs épais des remparts il y avait des écluses, s’appelle Delfzijl. […] c’est là qu’est né le premier Maigret : Pietr-le-Letton. [Ce] n’était pas un chef-d’œuvre. Il n’en a pas moins marqué dans ma vie une sorte de charnière. »
Ces deux premiers passages à Delfzijl ont aussi été source d’inspiration pour le romancier. C’est ainsi que le port apparaît, probablement pour la première fois sous sa plume, dans son premier roman non-Maigret, Le Passager du Polarlys, écrit au cours de l’automne 1930 et paru en préoriginale en novembre-décembre de la même année dans le journal L’Œuvre, sous le titre Un crime à bord. Puis, évidemment, Delfzijl sera au cœur de l’intrigue de Un crime en Hollande, écrit en mai 1931.
Simenon évoquera aussi le port hollandais dans un reportage, publié en mars 1931 dans Le Petit Journal, dans lequel il raconte son périple à bord de l’Ostrogoth, puis sur d’autres bateaux, qui l’emmènent des Pays-Bas jusqu’au cercle polaire.
Le troisième passage à Delfzijl aura lieu en 1937. Simenon et Régine cherchent à habiter une maison au bord de la mer, et ils vont longer toute la côte atlantique, en commençant leur quête à Delfzijl ; naturellement, pourrait-on dire, car la ville représente sans doute bien pour Simenon « cette Hollande [qu’il] aime », comme il l’écrit dans ses Mémoires intimes.
Bien plus tard, en août 1958, ce sera le quatrième passage à Delfzijl, lorsque le romancier conduit sa famille sur les traces de ses souvenirs, et fait découvrir à Denyse, John et Marie-Jo les paysages hollandais, et leur montre l’endroit où il a créé Maigret.
Enfin, en 1966, le cinquième passage est celui lors duquel Simenon assiste à l’inauguration de la statue de Maigret (nous avons raconté cet événement ici : http://www.simenon-simenon.com/2016/09/simenon-simenon-la-statue-de-maigret-5o.html).
A ces cinq passages, nous pourrions en ajouter un sixième, qui, bien que fictif, n’en est pas moins émouvant. Les 4 et 5 septembre 2019, les Amis de Simenon se trouvaient à Delfzijl, pour célébrer les 90
ans de la naissance légendaire de Maigret, et nul doute que l’ombre du romancier les accompagnait lors de ce voyage…


Murielle Wenger

lunedì 16 settembre 2019

LOUSTAL, LE CRAYON QUI SUBLIME MAIGRET

Le dessinateur a donné de superbes couvertures pour la nouvelle intégrale de Maigret, et a aussi illustré des romans «durs». Une brève rencontre


Le Temps - 14/09/2019 - Nicolas Dufour - Cette semaine, le 10 septembre 2019, j’ai eu le plaisir d’être invité à la soirée marquant l’année Simenon, à Paris à la Société des gens de lettres – qui avait amendé l’auteur, naguère, pour non paiement de cotisations… Un hommage autour du fils John, animateur de l’héritage, et durant lequel j’ai pu croiser Jacques de Loustal. J’avais une question, qui ne concernait pas les Maigret, dont il a illustré la dernière intégrale chez Omnibus. Le dessinateur a aussi mis en image des romans «durs», les non-Maigret, et je voulais savoir pourquoi il avait retenu Un Nouveau dans la ville...>>>

domenica 15 settembre 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET




10. Maigret rivalise avec Mme Maigret…
« C’était attendrissant de voir Mme Maigret lancée ainsi sur une piste […] Mais ce que le commissaire n’avouait pas, c’est qu’en somme elle en arrivait à peu près au même point que lui. […] Cette fois, Maigret fit la grimace, furieux que sa femme en soit arrivée […] aux mêmes résultats que lui. […] – Sais-tu ce qui est encore plus vexant ? […] en somme, tu étais sur les lieux avant moi… » (L’Amoureux de Madame Maigret)

10. Maigret in competizione con M.me Maigret...

« Era toccante vedere M.me Maigret così lanciata su una pista [...] Ma quello che il commissario  non sopportava era in effetti che arrivava all'incirca allo stesso punto in cui giungeva lui stesso [...] Questa volta Maigret fece una smorfia, arrabbiato che sua moglie fosse pervenuta [...] agli stessi suoi risultati. [...] - Sai che cosa è più fastidioso? [...] insomma tu era sulla scena prima di me...» (L'innamorato della signora Maigret)

10. Maigret competes with Mme Maigret…
“It was touching to see Mme Maigret launched on a track […]. But what the Chief Inspector did not confess was that in fact she was arriving at about the same point as him. […] This time Maigret scowled, furious because his wife had come to the same results as him. […] – Do you know what is even more vexing? […] in fact you were on the scene before me…” (Madame Maigret's Admirer)


sabato 14 settembre 2019

TOUS LES "COMMISSAIRE MAIGRET" RESSORTENT AUX ÉDITIONS OMNIBUS

Europe 1 - 12/09/2019 - À l'occasion de la réédition de l'intégralité des "Commissaire Maigret" aux éditions Omnibus, Thierry Geffrotin revient sur cette manière de célébrer ses 90 ans et le 30e anniversaire de la mort de Georges Simenon.

venerdì 13 settembre 2019

SIMENON SIMENON. L'ULTIMA INTERVISTA IN AMERICA

Carvel Collins ai primi del '55 fa in tempo in tempo ad intervistare il romanziere  che è in procinto di ritornare definitamente in Europa.

SIMENON SIMENON. LE DERNIER INTERVIEW   EN AMÉRIQUE
Carvel Collins, au début de 1955, réussit à faire juste à temps une interview du romancier, qui est sur le point de retourner définitivement en Europe

SIMENON SIMENON. THE LAST INTERVIEW IN AMERICA
In the beginning of 1955, Carvel Collins managed to do just in time an interview with the novelist, who was about to  definitely return to Europe






".."Lo studio del signor Simenon nella sua sconfinata casa bianca ai margini di Lakeville, nel Connecticut, dopo pranzo in una giornata di gennaio di sole splendente. La stanza riflette il suo proprietario: allegro, efficiente, ospitale, controllato. Sulle sue pareti ci sono libri di legge e medicina, due campi in cui è divenuto esperto; gli elenchi telefonici di molte parti del mondo cui ricorre per trovare i nomi dei suoi personaggi; la mappa di una città in cui ha appena ambientato il suo quarantanovesimo romanzo di Maigret; e il calendario sono segnati a matita i giorni trascorsi a scrivere il Maigret — un giorno, un capitolo — e i tre giorni trascorsi per la revisione...
 Nell'ufficio adiacente, dopo aver visto che tutto è sistemato comodamente per suo marito e l'intervistatore, la signora Simenon riporta la sua attenzione agli affari di uno scrittore i cui romanzi compaiono sei all'anno e i cui contratti per libri, adattamenti e traduzioni sono in più di venti lingue.
Con grande cortesia e con una voce ricca che conferisce alle sue dichiarazioni sfumature di significato ben oltre la portata ordinaria, il signor Simenon continua una discussione iniziata nella sala da pranzo..."
Carvel Collins è venuto per realizzare un'intervista da pubblicare su "The Paris Review" una rivista letteraria americana (fondata a Parigi e poi trasferitasi a New York), nata solo due anni prima ma già autorevole, specializzata in interviste a scrittori e letterati famosi ed edita dal principe Sadruddin Aga Khan. L'articolo si intitolerà The art of fiction
Collins collabora alla rivista in quanto esperto in letteratura e grande specialista  di William Faulkner, essendo anche titolare del primo corso universitario al mondo sullo scrittore e drammaturgo statunitense. 
Era quindi una bella giornata del gennaio 1955. Simenon, non lo sapeva ancora nessuno, stava per fare ritorno in maniera definitiva in Europa. Erano ormai dieci anni che viveva in America e aveva assunto una decisione che avrebbe preso alla sprovvista non pochi personaggi. 
Siamo nella Shadow Rock Farm, nei pressi di Lakeville, un ranch dove Simenon si è stabilito ben cinque anni prima con tutta la famiglia. Un record per lui.... ben cinque anni nella stessa abitazione!
La predisposizione di Simenon sembra ottima (forse lo scrittore era particolarmente di buon umore perché sapeva che di lì a poco se ne sarebbe andato dagli Usa?) e l'intervista procede nel migliore dei modi.
Letta oggi, alla luce di quello che conosciamo grazie al gran lavoro di ottimo livello dei non pochi studiosi simenoniani (da Bernard Alavoine a Michel Lemoine da Pierre Assouline a Michel Carly... tanto per citarne qualcuno) le domande e le risposte vertono su una serie di argomenti che i nostri lettori ben conoscono... il significato di "troppo letterario", il suo metodo di scrittura, la vocazione di chi scrive romanzi, i temi trattati nei suoi romanzi, l'universalità delle passioni, dei bisogni e delle aspirazioni dei suoi personaggi e via dicendo...
E questa specie di riconoscimento, made in Usa, arriva proprio quando Simenon decide di ritornare nella sua vecchia Europa. Riconoscimento non da poco perché la rivista è prestigiosa, come abbiamo detto, ha un suo peso nell'ambiente letterario americano, e perché vi figurano interviste ai massimi romanzieri e letterati del tempo.
Ma Simenon ha voglia di tornare nel vecchio continente, dove la sua fama e la sua autorevolezza sono cresciuti e dove nei suoi precedenti viaggi ha potuto constatare come sia contornato da manifestazioni di stima e da una notevole ammirazione. Fosse rimasto più a lungo in America forse anche lì.... Ma il richiamo era forte, anche se poi si racconta che c'erano  di mezzo anche dei problemi con le istituzioni fiscali statunitensi che, si sa, non sono certo tenere. Ma a parte ciò, questa intervista ha fatto parlare a lungo di sé, e costituisce un po' una tappa importante, l'addio a quel mondo che aveva dato vita ai romanzieri che lui ammirava, che l'aveva accolto in momento buio della sua vita, che gli aveva regalato un altro grande amore della sua vita (Denyse, la seconda moglie), dove si respirava un aria di libertà che nel '45 gli fece particolarmente bene. Insomma forse una motivazione unica e precisa per "scappare" dall'America non esisteva, ma d'altronde era lo stesso Simenon che sosteneva: "Alla gente piace pensare che tutti agiscano sempre per una ragione precisa". E invece.... (m.t.) 

giovedì 12 settembre 2019

SIMENON SIMENON. "SOUVENIR" - A CHIT OF A GIRL: A NOVEL, A MOVIE, A LOCATION

Some thoughts and information on a novel and its setting

SIMENON SIMENON. LA MARIE DU PORT: UN ROMAN, UN FILM, UN LIEU
Réflexions et informations sur un roman et son décor 
SIMENON SIMENON. LA MARIE DEL PORTO: UN ROMANZO, UN FILM, UN LUOGO
Riflessioni e notizie su un romanzo e la sua ambientazione




A post in Simenon-Simenon on 3 July drew our attention to the death aged 84 of Nicole Courcel, the actress who played the role of Marie Le Flem in Marcel Carné’s cinema adaptation of Simenon’s La Marie du Port. Although the film version of La Marie du Port appeared in 1950, the novel on which it was based was written in October 1937 and published by Gallimard the following year. According to Assouline’s biography of Simenon, the author sold the film rights for his novel in 1938, along with those for La Maison des sept jeunes filles, for 80 000 francs. The reasons for the long delay between the sale of the rights and the appearance of the film are rather obscure and do not seem to be related to the German occupation of France as this period was the most prolific to date in terms of cinema adaptations of Simenon’s novels.
The choice of the extremely attractive Nicole Courcel for the role of Marie is not immediately obvious from the physical descriptions of Marie: flat-chested but with a rounded stomach, straight, badly-combed hair, a pale face with a narrow mouth whose expression was always, sulky, sad or scornful. Clearly the contemporary cinema’s idea of a leading actress did not necessarily accord with the portrait sketched by the novelist! By the same token, the choice of Jean Gabin for the role of the central male character, Chatelard, seems to have been influenced more by the commercial drawing power of the actor than by any particular resemblance to the character in terms of age or appearance.
The ‘port’ of the novels title is the Norman fishing port of Port-en-Bessin and although the greater part of the film was filmed in the studio, a number of scenes were shot on location thereby helping to give a greater sense of place to the action. It is well known that virtually all of Simenon’s novels and short stories are set in locations in which he had lived or had visited. Of the nineteen Fayard Maigret stories, only Le Fou de Bergerac takes place in a location with which the author was not personally familiar and, significantly, Maigret spends the greater part of the enquiry in his hotel bedroom rather than at large in the town. Just as the composition of La Tête d’un homme took place at the hôtel Aiglon, boulevard Raspail, in the 14th arrondissement of Paris, from which Simenon could see from his window the Montparnasse locations of the novel, so La Marie du Port was also written in a hotel room from which the author could directly observe the settings he was describing, thereby adding to the immediacy and force of the narrator’s descriptions.
The hotel in question was the hôtel de l’Europe, situated on quai Félix Faure, opposite the swing bridge separating the inner and outer ports. This area of Port-en-Bessin was destroyed during the allied landings in Normandy in June 1944 and the site of the hotel is now occupied by a crêperie-pizzeria. The café de la Marine, where Marie works, was modelled by Simenon on the café du Grand Quai, close by the hôtel de l’Europe, and following the success of the film the proprietor of the café added a streamer announcing ‘A la Marie du Port’ to the establishment’s signage, and this latter was kept as the name of the bar-restaurant which succeed the café.
It is hardly surprising that the almost eighty years that have elapsed since the writing of La Marie du Port have witnessed major changes to the setting of the novel. However, the existence of a deep-water harbour at Port-en-Bessin has ensured the survival of a significant fishing industry and this economic activity which is the backdrop to Simenon’s novel continues to characterise the ambiance of the town today. With almost thirty active trawlers, Port-en-Bessin is Normandy’s premier fishing port and the seventh most important in France. Fishing stands at the centre of the town’s tourist activity with guided visits of the
The harbour arms, the swing bridge and the quaysides of the inner-port are still reminiscent of the scenes described by Simenon and the modern visitor can see the « maisons basses […] aux façades grises et aux durs toits d’ardoises », ‘’low houses with their grey facades and hard slate roofs’’.
Although the Port-en-Bessin of La Marie du Port may not have been preserved in formaldehyde, the survival of fishing as the determining economic activity of the town goes a long way to preserving the famous Simenonien atmosphere and if you have enjoyed Simenon’s novel a visit is highly recommended.

William Alder

mercoledì 11 settembre 2019

SIMENON SIMENON. L'ALBUM PHOTOS DE MAIGRET - L'ALBUM FOTOGRAFICO DI MAIGRET - MAIGRET'S PHOTO ALBUM

Pour les 90 ans de sa naissance, le commissaire nous ouvre son livre de souvenirs. Nous vous proposons, à quinzaine, une rubrique pour commémorer cet événement phare de cette année 2019.


Per i 90 anni dalla sua nascita, il commissario ci apre il suo libro dei ricordi. Noi vi proporremo, ogni quindici giorni, una rubrica per commemorare questo avvenimento clou per l’anno 2019.

For the 90th anniversary of his birth, the Chief Inspector shows us his memory book. We propose a fortnight column to commemorate this milestone event of this year 2019.




Et puis, un jour Simenon a accepté de me voir aussi à la télévision. Et voilà que je me retrouvais dans la peau d’un commissaire qui parlait l’anglais. Rupert Davies est venu trouver le « patron » à Lausanne, et le romancier a même présidé avec ce Maigret britannique le bal annuel des fabricants de pipes à Londres…



E poi un giorno Simenon ha accettato di vedermi anche alla televisione. Ed ecco che mi ritrovo nella pelle di un commissario che parla inglese. Rupert Davies è venuto a trovare il "patron" a Losanna, e il romanziere ha anche presieduto con questo Maigret inglese il ballo annuale dei fabbricanti di pipe a Londra...


Then one day Simenon agreed to see me also on television. So I found myself in an English speaking Chief Inspector’s skin. Rupert Davies came to see the “boss” to Lausanne, and the novelist even presided with this British Maigret the annual pipe manufacturers’ ball in London…


martedì 10 settembre 2019

SIMENON SIMENON. MAIGRET FAIT LE TOUR DU MONDE

Le commissaire enquête surtout à Paris, mais cela ne l’empêche pas de rencontrer toutes sortes de personnages venus d’autres pays


SIMENON SIMENON. MAIGRET FA IL GIRO DEL MONDO
Il commissario indaga principalmente a Parigi, però ciò non gli impedisce di incontrare tutti i tipi di personaggi di altri paesi
SIMENON SIMENON. MAIGRET AROUND THE WORLD
The Chief Inspector investigates mainly in Paris, but that does not prevent him from meeting all kinds of characters from other countries





Nous avons publié ces dernières semaines un certain nombre de billets concernant des personnages de la saga maigretienne. Dans le premier billet de cette série, nous avions constaté que dans les premières enquêtes, Maigret avait souvent affaire à un monde cosmopolite, et dans les romans dont nous avions parlé (Pietr le Letton, La Tête d’un homme, Le Charretier de la « Providence »), il s’agissait d’un cosmopolitisme parisien, puisque les personnages croisés par le commissaire se retrouvaient dans des lieux de la capitale.
Mais il est aussi arrivé à Maigret de mener quelques enquêtes à l’étranger, et nous avons déjà évoqué la Belgique, les Pays-Bas et les Etats-Unis. A ces pays, on peut ajouter quelques autres, pour de brefs passages qu’y a faits le commissaire : Grande-Bretagne (Le Revolver de Maigret), Suisse (Maigret voyage) et Allemagne (Le Pendu de Saint-Pholien).
Une des toutes premières enquêtes narrées par Simenon mène donc Maigret jusqu’à Brême. Le passage dans la ville va cependant être court, et le commissaire n’aura guère le temps de se familiariser avec les us et coutumes du peuple allemand. Il aura juste affaire à quelques policiers du cru, avec qui la conversation est limitée, puisque Maigret « ne bafouillait que quelques mots d’allemand ». Ce sont donc les fonctionnaires autochtones qui vont s’efforcer de parler en français. Maigret va surtout converser avec deux policiers, dont l’un est « jeune et rose, le crâne rasé, portait une jaquette et des pantalons rayés, essuyait de temps en temps les verres de ses lunettes à branches d’or. Il avait un titre comme docteur en police scientifique », et l’autre est « un jeune homme aux yeux rêveurs [qui] parlait un français correct, appliqué, mettait son orgueil à trouver le mot juste » ; Maigret ne verra des autres habitants de la ville que des hommes d’affaires dans une brasserie où joue un orchestre viennois tandis que s’entrechoquent les chopes de bière. Voilà tout ce que le commissaire ne connaîtra jamais des ambiances germaniques…
Quant à la Suisse, Maigret n’en découvrira guère plus qu’un palace lausannois (avec son concierge qui « parlait cinq ou six langues […], en français il avait un léger accent allemand », et sa clientèle internationale, dont « une famille d’asiatiques […] la femme en sari doré »), et, tout de même, une auberge au bord du lac, dont « une tablée de gens du pays qui parlaient de la chorale à laquelle ils appartenaient ». Avec, en prime, le petit discours du chef de la Sûreté de Lausanne qui lui explique que, dans son pays, « la proportion de V.I.P. […] est plus grande ici qu’à Paris ou que, même, sur la Côte d’Azur »…
Maigret rencontre aussi un certain nombre de ressortissants venus d’au-delà des frontières et qui sont établis à Paris ou ailleurs en France. En faire la liste revient à montrer comment Simenon a été attentif aux données sociologiques de son temps, et ce serait une erreur de croire qu’il n’a mis en scène que les hobereaux de province, les marins des ports bretons et normands, les concierges parisiennes et tout le petit peuple des artisans de Montmartre…
On peut donc citer, entre autres, le Danois Andersen (La Nuit du carrefour), la Russe Marie Vassiliev (L’Affaire Saint-Fiacre), le Grec Graphopoulos (La Danseuse du Gai-Moulin), l’Australien Brown et le Suédois Yan (Liberty Bar), Nouchi la Hongroise (Cécile est morte), l’héritière d’un riche Argentin (Signé Picpus), Jean Bronsky chef de la bande des Tchèques (Maigret et son mort), le Yougoslave Kridelka (Maigret en meublé), Maria la Polonaise (Maigret à l’école), Carlotta l’Espagnole (Une confidence de Maigret), Nahour le Libanais et Alvaredo le Colombien(Maigret et l’affaire Nahour)…
Un véritable tour du monde accompli par Maigret…


Murielle Wenger


Un texte consacré à ce sujet, intitulé Les voyages de Maigret ou le commissaire ethnographe, vient de paraître dans le dossier « Présence de Georges Simenon », coordonné par Jean-Baptiste Baronian, et publié dans la Revue générale (fondée en 1865, elle la plus ancienne revue belge en activité), éditée par les Presses Universitaires de Louvain. Pour obtenir le numéro, écrire à : duc@ciaco.coop

domenica 8 settembre 2019

SIMENON SIMENON. 28 NUANCES DE MAIGRET - 28 SFUMATURE DI MAIGRET - 28 SHADES OF MAIGRET




9. Maigret est de mauvaise humeur
« Maigret était à cran, le Maigret des mauvais jours, le Maigret écœuré, quasi sournois à force de dégoût, à qui personne, au Quai des Orfèvres, n’osait adresser la parole. […] Et Maigret grommelait entre ses dents : - Sale type ! […] Soudain, marchant vers lui, il lui mit sa main fermée devant le visage. – Avoue ! gronda-t-il. […] Puis, comme c’était quand même nécessaire, il envoya son poing en plein visage de l’homme » (Une erreur de Maigret)


9. Maigret di cattivo umore
« Maigret era irritato, il Maigret dei peggiori giorni, il Maigret scoraggiato, quasi a forza di disgusto, al quale nessuno a Quai des Orfèvres osava indirizzare una parola. [...] E Maigret borbottava tra i denti: - Brutto tipo![...] Improvvisamente, camminando verso di lui, fermò la sua mano davanti al suo volto. - Ammettilo! gli ringhiò [...] Poi, come accadeva quando era assolutamente necessario, dette un pugno proprio in pieno viso all'uomo». (Uno sbaglio di Maigret)


9. Maigret is in a bad mood
“Maigret was irritated, the Maigret of bad days, a nauseated Maigret, almost sly by dint of disgust, to whom nobody, at the Quai des Orfèvres, would dare to talk. […] And Maigret was grumbling between his teeth: - What a rotter! […] Suddenly, walking towards him, he put his closed hand in front of his face. – Do confess! he growl. (Maigret's Mistake)





sabato 7 settembre 2019

SIMENON SIMENON. LA ROCHELLE CELEBRE L'OEUVRE DU ROMANCIER

La Rochelle célèbre ce mois de septembre le trentième anniversaire de la mort de Georges Simenon. 



FranceTvInfo - 06/09/2019 - Valérie Prétot  L' écrivain qui a vécu dans le pays rochelais pendant plusieurs années, évoque des paysages mais aussi des ambiances de son séjour en Charente-Maritime dans de nombreux romans. Pendant un mois, La Rochelle va vivre au rythme de l’œuvre de Georges Simenon. L'initiative est conçue par des passionnés réunis autour de l'association, Les Amis de Simenon. Au programme une exposition mais aussi des lectures et des conférences. Plus d'une dizaine de ses romans évoque La Rochelle. L'événement est baptisé « Le Septembre rochelais de Simenon...>>>