martedì 24 marzo 2020

SIMENON SIMENON. LES LECTURES DE MAIGRET

A propos des connaissances culturelles du commissaire 

SIMENON SIMENON. LE LETTURE DI MAIGRET 
Sulla conoscenza culturale del commissario
SIMENON SIMENON. MAIGRET’S READINGS 
About the Chief Inspector’s cultural knowledge 


Dans le numéro 27 des Cahiers Simenonon trouve un intéressant article de Paul Mercier à propos des rapports de Maigret avec les livresIl écrit : « Maigret lit-il pendant ses enquêtes ? Bien sûr, il consulte la presse, il lit les notes de ses inspecteurs », mais il « n’affich[e] jamais une posture de lecteur comme Gide se laissant complaisamment photographier avec un volume en main. Le commissaire a lu, il reconnaît les titres et le contenu de certains livres, mas le narrateur le montre assez rarement en train de lire. » Certes, on voit mal Simenon dépeignant Maigret dans une attitude d’intellectuel, le front dans la main, penché sur un ouvrage érudit… 
Cependant, le commissaire est loin d’être un ignare en matière de lecture, et le taxer d’inculture serait aller trop vite en besogne. D’abord parce qu’il a fréquenté le lycée (à Moulins) et qu’il doit y avoir lu un certain nombre d’auteurs du programme. A plusieurs reprises au cours de ses enquêtes, on le voit prendre un ouvrage en main et son attitude montre qu’il en connaît, au moins de nom, l’auteur. Notons d’abord cette énumération dans Un crime en Hollande, lorsque Maigret repère, dans la bibliothèque de Beetje, « les derniers livres de Claudel, d’André Gide, de Valéry ». Dans Maigret et l’homme du banc, le commissaire se rend dans la chambre louée par Thouret et découvre que celui-ci « passait des heures à lire […] des éditions populaires, des romans de cape et d’épée, avec seulement deux ou trois romans policiers, qui n’avaient pas dû lui plaire, car il n’en avait pas racheté d’autres. » Lectures semblables dans la maison-refuge de Maurice Tremblet (On ne tue pas les pauvres types), où Maigret découvre « une collection de romans de cape et d’épée et de romans historiques ». Sans doute un point supplémentaire qui rapproche le commissaire et la victime, car Maigret est lui aussi un amateur de ce genre de lecture. En effet, dans La Maison du jugele commissaire, lorsqu’il voit Marcel Airaud et Albert Forlacroix dans la cabane de ce dernier, évoque « des souvenirs d’enfance, des gravures que l’on trouve dans les livres de Fenimore Cooper ». On imagine bien le petit Jules se délecter à la lecture du Dernier des Mohicans, lui qui sera plus tard un fervent amateur de films western… Ces lectures de jeunesse rejoignent les romans de Dumas, dont Maigret a l’habitude, quand il est malade, de relire les « œuvres complètes dans une vieille édition populaire aux pages jaunies, aux gravures romantiques » (Maigret et son mort). 
Dans un autre genre, on le voit ouvrir, dans Les Scrupules de Maigret, un ouvrage de psychiatrie, dont « il y avait des pages entières que, malgré ses courtes études de médecine, il était incapable de comprendre. » Maigret a suivi des cours en faculté de médecine pendant deux ans, et il a donc reçu une teinte de connaissances dans les domaines spécifiques à la branche… Témoin ce qu’il en dit dans Maigret hésite : à Parendon qui lui demande s’il connaît les œuvres d’Henri Hey, le commissaire répond qu’il a « parcouru son manuel de psychiatrie », puis l’avocat lui désignant d’autres ouvrages de sa bibliothèque, « Maigret reconnaissait d’autres noms au passage, […] dont il avait vraiment lu les ouvrages, Lagache, Ruyssen, Genil-Perrin… » 
DanLa Colère de Maigret, lorsque le commissaire va passer son week-end à Morsang, dans une auberge nommée le Vieux-Garçon, le narrateur précise que Maigret « avait découvert, en bouquinant [c’est moi qui souligne], que l’endroit avait été fréquenté jadis par Balzac et Alexandre Dumas, puis que, plus tard, les déjeuners littéraires y réunissaient les Goncourt, Flaubert, Zola, Alphonse Daudet et quelques autres. » 
Il est arrivé plusieurs fois à Maigret, au cours de ses enquêtes, de mettre le nez dans une bibliothèque privée. Ainsi, dans Maigret à Vichy, le commissaire furète chez la victime, et « il saisit machinalement un livre relié de toile noire […]. C’était Lucien Leuwen » ; découvrant que c’est un ouvrage pris sur abonnement dans une librairie, il va questionner le libraire sur les habitudes de lecture d’Hélène Lange. Renseignements pris, Maigret se fait cette réflexion, qui témoigne pour le moins d’une certaine culture littéraire de sa part : « Elle trouvait Balzac trop dur… Elle voulait sans doute dire trop réaliste… Elle se cantonnait dans la première moitié du XIXe siècle, ignorant superbement Flaubert, Hugo, Zola, Maupassant… » 
Enfin, Mercier, dans son article, se demande si Maigret a emporté des livres dans sa maison de retraite de Meung-sur-Loire. On trouve une réponse dans la nouvelle Ceux du Grand Café, où l’on apprend que l’ex-commissaire a passé le printemps à lire les Mémoires de Fouché. Serait-ce cela qui lui a donné l’idée d’écrire ses propres mémoires ?... 

Murielle Wenger 

lunedì 23 marzo 2020

SIMENON SIMENON. UN INVITO CHE NON POTETE RIFIUTARE

Dal commissario Maigret un appello alla responsabilità e alla calma in questo momento difficile

SIMENON SIMENON. UNE INVITATION QUE VOUS NE POUVEZ REFUSER
De la part du commissaire Maigret, un appel à la responsabilité et au calme en cette période difficile
SIMENON SIMENON. AN INVITATION YOU CANNOT REFUSE
From Chief Inspector Maigret, a call to responsibility and calm in this difficult time
Illustrazione di Giancarlo Malagutti

domenica 22 marzo 2020

SIMENON SIMENON "REPORT". SIMENON AL BISTROT : "LA VITA É TROPPO ESUBERANTE QUI"



Il Fatto Quotidiano - 20/03/2020 - Alessandro Ferrucci - [...] Questione di tatto, classe, capacità, intuito, orecchio, padronanza della vita. Chissà. Però c’ è un dato: nell’ epoca dei social, della sintesi, del linguaggio a spot, Georges Simenon negli anni Quaranta era in grado di racchiudere un romano in pochissime righe, di lanciare delle suggestioni con garbate pennellate costruite con tecnica sopraffina. Anche la sola ultima frase, “ Non osa pranzare in questo bistrot, dove la vita si manifesta con troppa esuberanza” , è già un racconto in sé, dove è possibile chiudere gli occhi e immaginare (o viaggiare) verso altri lidi, sentire l’odore del luogo, il chiasso, l’ atteggiamento distante del protagonista, il desiderio di manifestare fastidio per una realtà volutamente lontana da lui. Questo è Simenon, è unico, come è un gioiello anche l’ ultimo libro uscito per Adelphi, Il signor Cardinaud , piccolo in quanto a spessore (136 pagine) ma grande per la costruzione della vicenda; un condensato di generi, stili, tecniche: c’ è il giallo (la scomparsa di una donna), il romanzo (il rapporto tra il marito e la donna stessa), una sceneggiatura quasi pronta (tempo dopo ne hanno tratto un film, Sangue alla testa (con Jean Gabin protagonista) e anche un piccolo trattato di sociologia, sulla provincia francese nei primi anni Quaranta del novecento...>>>

venerdì 20 marzo 2020

SIMENON SIMENON. UNA PIPA CHIAMATA MAIGRET

Un modello della Chacom, dedicato al commissario.

UNE PIPE APPELÉ MAIGRET
Un modèle de la française Chacom, dédié au commissaire
A PIPE CALLED MAIGRET
A model of the French Chacom, dedicated to the inspector





Chacom Maigret Sablée. Eccola! Il modello che la celebre fabbrica di pipe di St.Claude (Francia), fondata quasi duecento anni fa', ha voluto chiamare con il nome del commissario simenoniano.
E' un modello massiccio, lungo quasi quindici centimetri. Spartano, con un cannello nero semplice e rastremato, guarnito da una vera metallica, senza fronzoli. Il fornello é di circa sei centimetri e con un diametro di oltre quattro centimetri. Per chi non è esperto di pipe, o non è un fumatore, diremo che queste misure identificano una pipa di dimensioni importanti. Insomma la pipa adatta alla grossa mano di Maigret. Altro elemento che la rende davvero "la pipa di Maigret" é la radica utilizzata, quella con finitura "sabbiata", cioé ruvida, una caratteristica apprezzata da molti, cui piace tenere saldamente in mano un fornello ben caldo e di buona presa. Peso circa settanta grammi.
Finita questa specie di scheda antropometrica... pensiamola in mano a Maigret. Mentre passeggia lungo la Senna. Oppure quando, riuscito a prendere un bus con la piattaforma esterna, si bea osservando il paesaggio urbano che passa, sbuffando nuvole di fumo, magari ripensando al caso di turno. O ancora quando nel suo ufficio organizza il lavoro con i suoi ispettori o durante i lunghi interrogatori notturni...
Insomma una pipa del genere costituisce il modello preferito dal commissario che ne fa una sua amica fedele, sia quando è stretta dai suoi denti, sia quando riposa (raramente) nelle profonde tasche del suo pesante cappotto e anche quando giace sul piano della sua scrivania, mischiata alle altre pipe, a carte di tutti i tipi, agli sfrizzoli di tabacco e alla cenere. Una pipa molto robusta e in grado di sopportare gli sbattimenti sul tacco delle scarpe, quando Maigret vuole vuotarla in fretta dalla cenere bruciata.
In più una pipa del genere è l'ideale per fumare quel tabacco cosiddetto "gris", un trinciato medio di aroma robusto, non aromatico e allora venduto in pacchetti cubici da venti grammi (curiosità: lo "Scaferlati Caporal" era un prodotto della Seita, società nazionale francese cui apparteneva anche una marca di calvados, un'altra passione di Maigret).
Insomma tutti gli appassionati lettori delle inchieste del commissario e contemporaneamente forti fumatori di pipa, hanno l'occasione di fumarla, sognando di provare le stesse emozioni che Simenon descrive nei suoi romanzi. Certo questo modello, molto classico, è prodotto da diverse marche di pipa, ma questa è francese e potrebbe essere proprio la stessa che usava Maigret. Anche se il condizionale é d'obbligo, perché lo scrittore non cita mai la marca (come d'altronde ha fatto con il calvados). Ma una volta trovata e sopratutto una volta trovato lo Scaferlati Caporal (cosa non facile in Italia, ma ormai con l'e-commerce non dovrebbe essere difficile) si può accenderla, fumare e, magari ad occhi chiusi, pensare di mettersi nei panni del commissario. (m.t.)

giovedì 19 marzo 2020

SIMENON SIMENON. THE NOVELIST AND THE CHIEF INSPECTOR: A STORY OF PIPES

Why Simenon and Maigret are pipe smokers 
 
SIMENON SIMENON. IL ROMANZIERE IL COMMISSARIO: UNA STORIA DI PIPE 
Perche Simenon e Maigret sono fumatori di pipa
SIMENON SIMENON. LE ROMANCIER ET LE COMMISSAIRE : UNE HISTOIRE DE PIPES 
Pourquoi Simenon et Maigret sont des fumeurs de pipe

Simenon and his famous Chief Inspector Maigret are two avid pipe smokers, but they smoke different pipes and different tobaccos. Simenon began to smoke pipe when he was very young, even before he worked for the Gazette de Liége, and he smoked all his life long. In one of his DictéesDe la cave au grenier (1975), he explained his attraction for the pipe: “the pipe is a true object, a personal object, which ends up being part of youI just dare say owning about three hundred pipes, even if I have only about twenty of them in my little pink house. Well, despite the number, I know all of them, as they were friends.” 
And in another Dictée, Vacances obligatoires (1976), he remembered “the day when I bought my first pipe. I was then about 13. It was at the beginning of autumn. The month before, during holydays, I had had my first sexual experience. I don’t know whether there is a relationship between the two events but I wouldn’t be surprised about that. Suddenly I felt or I believed I was a man and didn’t the pipe take its place in my life so to assert it?” 
Then he explained the choice of a pipe, which is a very delicate moment for a smoker: “I don’t buy a pipe by chance. Each of them marks an event, always, moreover a happy or at least joyful event. For example when I had finished a novel, a bit like, at some periods in the year, a child is given a toy.” 
Preference for a certain type of pipe is the hallmark of every smoker and Simenon claimed that “some people collect pipes of various models, various materials. Mine alike as brothers. They are all made of briar. Most of them are straight and I am perhaps the only one to recognize them from each other at first sight.” 
The pipes were also part of the kit that Simenon scrupulously prepared, when he was engaged in writing a novel for days. It is difficult to find a picture of the novelist without a pipe between his teeth or in the frame near him. It is rather obvious, since, as we said above, Simenon claimed he had bought his first pipe very early in his life, and had never stopped smoking since then. As he liked to say, the pipe had become a part of him. He didn’t like cigarettes, which he considered as an object to burn quickly and then to throw away. 
As for tobacco, he claimed having always smoked Dunhill, an English tobacco of great quality, but rather expensive. Yet we can think that, when he left Liège for Paris, at the times he was hungry in a poor little room of the Hotel de la Bertha, maybe it was not that kind of tobacco he could afford. Later on, when he became wealthy, he chose the Royal Yacht Club tobacco, a classic of Dunhill's finest blends. And when Simenon became famous, the English house made a mixture cut specifically for him, which was called "Maigret Cut's". 
Finally we can say that in some way it was unavoidable that his most famous character, who would accompany him for forty years of writing, could not but smoke the pipe. Moreover, this is one of the distinguishing features of the Chief Inspector; a feature which, in our opinion, was chosen by Simenon because he perfectly knew the habits, the foibles and even the tics of pipe smoker, and that would be a connotation that gave a true and concrete depth to Maigret. 
 
By Simenon-Simenon