giovedì 4 giugno 2020

SIMENON SIMENON. CROSSING THE LINE AT TAHITI

About the novel Touriste de bananes 

SIMENON SIMENON. PASSARE LA LINEA A TAHITI 
A proposito del romanzo Touriste de bananes
SIMENON SIMENON. PASSER LA LIGNE A TAHITI 
A propos du roman Touriste de bananes 



On June 8, 1937 Simenon, who was on the Porquerolles Island, finished writing the novel Touriste de bananes, which was published by Gallimard in July of the following year. The second title of the novel was Les Dimanches de Tahiti. In 1935 Simenon had been in the so-called Wind Island of French Polynesia, where he had stayed for a few months. 
This stay would prove prolific since later on he would write some texts about that island, about the native population and the European people transferred there: various articles for newspapers, some short stories and six novels, Touriste de bananes, Quartier NègreLong coursCeux de la soifL’Aîné des Ferchaux, Le Passager clandestin. 
In Touriste de bananes we find several classical elements of Simenon’s narrative work, such as the “crossing of the line”, accomplished as well by lucky people as by desperate people. The main character in the novel is Oscar Donadieu, who was a second character in another novel, Le Testament Donadieu, written in 1936. 
The much honourable, powerful and wealthy family of ship owners in La Rochelle is in disintegration because of one of these events that Simenon will make us know only at the end of the book, and that determinates this crumbling. Oscar is emblematically representative of this. He crosses the line and believes he has cut ties with the past, making a new life on fully different bases. Enough with money, enough with social duties, enough with convenience facades. He’ll live in contact with nature, with things he’ll know how to realize and procure with his own hands. A simple life far away from the one he lived in La Rochelle. Tahiti is the mean, Tahiti will be his rebirth. 
But already on the ship the first blows hit his dreams: things, they say to him, are not like he imagines, event the island is now corrupted and European people have brought vices, interests, meanness that have also contaminated native people. Many of the ones who come from the old continent have the same aspirations than his, and they become “bananas tourists”. This is the tile of the novel and the definition of these wreck-men of tropical life, who sway between sad drunks and women of easy virtue, between bleak nights and unlikely diurnal storms. 
Oscar doesn’t know it (or he doesn’t want to believe it), but when he sets foot in Tahiti, he has already crossed the line and Simenon’s novel will follow him in his constant degradation that will bring him from the best intentions to the worst of situations. 
Simenon, very aware of the dynamic of this ambience, puts in evidence the petty existences, full of small and large cowardice, he describes this fringe of opportunists guided by carelessness and egoism that do not take them anywhere. 
As he did in so many novels, Simenon wonderfully follows Oscar to the most extreme consequences of his choices, and with the novelist’s usual skill, he makes grow a sense of inevitability and the spasmodic expectation of an event to come. 
Which memories and which crimes did Oscar want to expiate by isolating himself in a paradise that seems more like hell? When he’ll reveal it, Simenon will not give any judgments, as he never does for his characters. No moralism, only the description of human destiny, often cruel and cynical. 

By Simenon-Simenon 

mercoledì 3 giugno 2020

SIMENON SIMENON. LES MAISONS DE SIMENON


En 1905, la famille Simenon s'installe au 3 de la rue Pasteur (aujourd'hui 25 rue Georges-Simenon), où ils resteront jusqu'en 1911

Nel 1905 la famiglia Simenon va ad abitare in rue Pasteur 3, (oggi rue Georges-Simenon 25), dove rimarrà fino al 1911

In 1905, the Simenon family moved to 3 rue Pasteur (today 25 rue Georges-Simenon), where they will stay until 1911

Liège

martedì 2 giugno 2020

SIMENON SIMENON. À LA RECHERCHE DE JULES

A propos du prénom de Maigret  

SIMENON SIMENON. A LA RICERCA DI JULES 
Sul nome di Maigret 
SIMENON SIMENON. IN SEARCH OF JULES 
About Maigret’s first name 



Il y a presque deux ans, nous évoquions sur ce blog le prénom du commissaire (http://www.simenon-simenon.com/2018/06/simenon-simenon-maigret-joseph-ou-jules.html), en proposant quelques pistes sur le choix de Jules, qui remplaça celui de Joseph. Nous avions dit alors que le prénom de Jules est assez fréquemment donné à des personnages dans la saga de Maigret, mais que la plupart du temps il s’agit de personnages qui ne font qu’une brève apparition. Dans le billet d’aujourd’hui, nous allons partir à la recherche de ces personnages prénommés Jules, ce qui nous donnera peut-être quelques indices sur la raison pour laquelle Simenon a finalement préféré ce prénom pour son héros. 
Commençons par rappeler que Maigret ne s’est vu attribuer un prénom qu’au dix-huitième roman de la saga, L’Ecluse no 1, que ce prénom était alors Joseph, et qu’il fallut attendre Maigret se fâche pour qu’il reçoive celui de Jules, et que dans tous les autres romans et nouvelles rédigées jusque là, aucun prénom pour le commissaire n’était mentionné dans les textes. Ce n’est qu’à partir de La Première Enquête de Maigret que Jules devint le prénom officiel de Maigret et qu’il le resta à l’avenir. 
Quels sont les autres personnages de la saga qui portent le prénom de Jules ? Faisons un petit tour dans les textes. Le premier Jules apparaît dans La Nuit du carrefour ; on ne sait pratiquement rien de lui, si ce n’est qu’il s’agit d’un chauffeur de camion qui passe devant le garage d’Oscar et à qui celui-ci lance un bonsoir. On trouve ensuite deux Jules dans des nouvelles, Jules Mosselet dans Tempête sur la Manche, un protagoniste principal de l’intrigue, qui est hôtelier ; et un certain Jules dans Ceux du Grand Café, dont on sait seulement que sa maison est à vendre. Le Jules suivant se trouve dans Signé Picpus : c’est le crémier, patron d’Emma, qui a conseillé à celle-ci de donner des renseignements à Maigret ; il est seulement nommé par Emma, et on ne le voit pas apparaître en personne. Le troisième Jules est plus important, puisqu’il s’agit de Jules Lapie dans Félicie est là ; nous en avions abondamment parlé dans le billet cité ci-dessus, nous n’y reviendrons donc pas. Ce sont les seuls Jules à relever avant que ce prénom soit attribué à Maigret. 
Qu’en est-il par la suite ? Comme nous l’avions déjà mentionné, le prénom du commissaire n’apparaît pas dans tous les romans de la période des Presses de la Cité, ce qui fait que parfois Simenon s’est permis d’attribuer ce prénom Jules à d’autres personnages. D’abord dans la nouvelle Le Client le plus obstiné du monde, où Jules est le prénom d’un garçon de café, dont le collègue est prénommé… Joseph… Un clin d’œil intentionnel de Simenon, ou seulement un hasard ? 
Ensuite, c’est dans Maigret et son mort qu’on trouve deux Jules : l’un est grutier et l’autre garçon de café. Dans Mon ami Maigret, un personnage dont on ne sait rien de plus est hélé par sa femme : « Jules… La soupe est servie… » Dans Maigret en meublé, le mari de Désiré Brault se prénomme Jules, et on apprend que c’est un solide buveur. Dans Maigret à l’école, le commissaire lit une des lettres subtilisées par Léonie Birard, où il est écrit : « J’ai rencontré cousin Jules dans la rue et il a eu honte en me voyant. Il était complètement saoul. » 
On trouve ensuite un surveillant à l’Ecole des Ponts et Chaussées dans Maigret chez le ministre; un marinier dans Maigret et le corps sans tête un patron de restaurant dans Maigret s’amuse; un garçon d’hôtel dans Maigret voyage ; un peintre en bâtiment dans Les Scrupules de Maigret ; un comptable dans La Colère de Maigret ; un garçon de café dans Maigret se défend; un bistrotier dans Maigret et le tueur. 
L’aura-t-on remarqué ? quelques exceptions près, la plupart des personnages secondaires et épisodiques prénommés Jules dans la saga ont un rapport avec la nourriture et la boisson (garçon de café, restaurateur, parfois ivrogne…). Finalement, voilà peut-être une raison pour laquelle Simenon a attribué ce prénom à son personnage, qui, lui aussi, entretient une relation étroite avec le boire et le manger… 

Murielle Wenger 

lunedì 1 giugno 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - THE EXTRAORDINARY GEORGES SIMENON


The American Conservative - 29/05/2020 - Micah Mattix - In The London Review of Books, John Lanchester writes that we don’t know exactly how many books Georges Simenon wrote. He published his first at 18—a semi-humorous novel partly “set in a chemist’s shop which specialised in laxatives for pigeons,” as Patrick Marnham described it. There are 75 Maigret novels, 150 pulp works, and 20 autobiographies dictated after he retired from writing. According to Penguin, he has written over 400 books. What is striking is how consistently good those books are: Pietr the Latvian and The Carter of ‘La Providence’ were both published in 1931. That’s something they also have in common with The Late Monsieur Gallet, The Hanged Man of Saint-Pholien, A Man’s Head, The Yellow Dog, Night at the Crossroads, A Crime in Holland, The Grand Banks Café (Au Rendez-vous des Terre-Neuvas – the only case where the new series’s policy of translating the titles faithfully breaks down) and The Dancer at the Gai Moulin. Ten novels in one year; the next year he published seven more. The books aren’t long – for the most part they clock in at a little over 30,000 words – but this was nonetheless an extraordinary burst of creative energy on the part of the 28-year-old Simenon. The writing method was as extraordinary as the books. A Maigret novel came on Simenon like an illness: he would feel the pressure of an idea building to a point where he had no choice but to write it. At that stage he would go to his doctor for a check-up, then shut himself up in a room and write flat out until the novel was finished. This would take around seven days, plus two for revision. Each book is a delirium, a sweatbox, a spell trapped on a desert island. The bizarre thing is that for Simenon they may also have represented a welcome easing-off and...>>>

sabato 30 maggio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT". LE PLASIR DE LIRE SIMENON

Pourquoi lisez-vous ses polars ? Pour son écriture directe qui met les personnages humains au cœur de l'action ? Ou pour ses formidables tableaux sociaux ? Retour sur l'oeuvre pas si simpliste du grand romancier.




France Inter - Jeudi 28 mai 2020 - Ali Rebeihi - Créateur du Commissaire Maigret, Georges Simenon est aussi un peintre de l'humain à travers ses romans comme Les Fantômes du Chapelier, Les Inconnus dans la maison... Sa ligne directrice : comprendre et ne pas juger.
"Pour présenter Georges Simenon, il faudrait dire qu'il a le mieux décrit l'être humain du XIXe siècle et ses angoisses."
Si on aime ses livres, c'est parce que "C'est un grand plaisir de la lecture sans complication littéraire, en une phrase il saisit un caractère, une situation. Ce romancier nous parle directement. Ses personnages, c'est nous !"
Ce qui nous touche chez lui, c'est peut-être que "Son seul matériaux : c'est la nature humaine ! Les personnages sont les choses les plus importantes dans ses romans." "Sa vision si juste de la condition humaine lui vient de son premier métier de journaliste."
Un poncif ? "Georges Simenon serait un romancier pour hommes, or ce sont les femmes qui le lisent le plus. On dit aussi qu'il est lu par les plus âgés, mais c'est de moins en moins le cas."
On lui reproche parfois son style, mais "Ce n'est pas que sujet-verbe-complément. Ce n'est pas une écriture plate. C'est essentiellement l'usage du des sensations visuelles, et des sensations tactiles."...>>>