sabato 9 luglio 2016

SIMENON SIMENON. ERREURS DE CONGRUENCE: LES TEMOINS A CHARGE…

Un autre texte à propos des révisions de Simenon, et un exemple pris dans un roman 

SIMENON SIMENON. ERRORI DI CONGRUENZA: I TESTIMONI DELL'ACCUSA… 
Un altro testo a proposito delle revisioni di Simenon, ed un esempio preso da un romanzo 
SIMENON SIMENON. MISTAKES IN CONSISTENCY: WITNESSES FOR THE PROSECUTION… 
Another text about Simenon's revisions and an example in a novel 
Amis simenoniens, les plus anciens fidèles lecteurs parmi vous se souviennent peut-être qu'en octobre 2014, nous avions parlé des "fautes de congruence" (ce que Maurizio avait appelé des "bloopers") qu'on trouve dans les romans de Simenon. Maurizio a récemment écrit deux billets à propos du travail de révision que Simenon faisait sur ses manuscrits, et il a surtout évoqué le thème du style (les fameux "mots-matière") et celui des erreurs d'orthographe et des fautes de frappe. Comme il a moins abordé le thème de la congruence, j'ai eu envie de revenir un peu sur le sujet… 
Simenon a souvent expliqué son travail de révision dans les interviews qu'il a donnés, en disant combien ce travail lui était pénible, mais aussi qu'il s'y pliait parce qu'il le considérait comme nécessaire: il procédait à ce qu'il appelait la "toilette" du texte, supprimant tout ce qu'il trouvait superflu: les effets de langage et de style, les "trop belles phrases", etc. Souvent, la révision s'en tenait là, et il ne revenait pas sur le fond; comme il le disait à Carvel Collins, un de ses interviewers, qui lui demandait: "Il ne s'agit pas de revoir la trame de l'intrigue ? – Oh! Je ne touche jamais à rien de ce genre. Parfois j'ai changé les noms en cours de rédaction […] alors, en révisant, je rétablis les choses." Ce qui, nous l'avions déjà évoqué dans un billet de janvier 2015, n'a pas empêché qu'un certain nombre d'erreurs sur ces noms soit resté dans les versions définitives.  
Ce thème de la révision, Simenon en parle aussi à plusieurs reprises dans ses Dictées. Par exemple, dans La main dans la main: "Lorsque je revoyais mes romans, autrefois, je le faisais dans une certaine tension d'esprit, car il y avait une ligne à suivre et j'avais à rester autant que possible dans la peau de mes personnages. Je ne les revoyais d'ailleurs qu'une seule fois. Je ne les ai jamais relus depuis. Je serais peut-être confus de toutes les erreurs que j'ai pu laisser passer, car je travaillais très vite, pour me débarrasser de cette tâche qui ne m'intéressait pas, et plusieurs de mes romans ont été revus en deux jours seulement." 
Cette rapidité de révision est confirmée par une étude menée par Claudine Gothot-Mersch, Le travail de l'écrivain à la lumière des dossiers et manuscrits du Fonds Simenon, publiée dans le livre Lire Simenon, paru aux éditions Labor en 1980. En comparant les documents conservés au Fonds, manuscrits, enveloppes jaunes, calendriers de rédaction et révision, dossiers divers, la chercheuse est arrivée à la conclusion qu'à mesure que le temps de rédaction d'un roman raccourcit, le temps de révision diminue en parallèle: "à partir de 1966 tous les romans, policiers ou non, sont bouclés en 7 jours. A partir de 1969, c'est la révision du texte qui gagne en rapidité: 2 ou 3 jours, alors qu'auparavant la période de révision, souvent de 4 jours, peut en prendre parfois jusqu'à 9 ou 10." 
Il pourrait être intéressant de savoir si les erreurs restées dans les textes (typographiques ou de congruence) augmentent à mesure que diminue le temps de révision, ou s'il n'y a pas de corrélation entre les deux faits. Une étude à mener peut-être un jour… En attendant, nous nous contenterons de donner un exemple de ces erreurs de congruence, particulièrement frappant, que nous avons choisi dans Maigret et les témoins récalcitrants, un roman où l'auteur semble multiplier à plaisir ces erreurs, et, soit dit en passant, un roman auquel il a consacré quatre jours de révision… 
Au chapitre 1, Maigret, alors qu'il arrive au bureau, apprend qu'un cambrioleur, surnommé le Chanoine, a été arrêté par Lapointe. Le commissaire l'interroge, puis charge Lapointe de le conduire au Dépôt. Or, au chapitre 4, lorsque Maigret revient au bureau, après être allé chez les Lachaume, il fait venir Lucas et lui demande comment cela s'est passé avec le Chanoine, comme si c'était le brigadier qui l'avait conduit au Dépôt… On pourrait admettre, à la rigueur, que Lucas a fait le travail à la place de Lapointe, celui-ci étant trop fatigué après sa nuit blanche… Quelques pages plus loin, Maigret demande à Torrence de se renseigner sur la voiture des Lachaume, et un peu plus tard, le commissaire reçoit un coup de téléphone de Janvier qui lui donne les renseignements demandés. Or Janvier a été chargé peu avant de téléphoner au docteur Paul puis de monter au laboratoire: il ne peut donc en principe pas être allé à Ivry Autre incongruence: Maigret, un peu plus tôt, a téléphoné au commissariat d'Ivry pour leur demander l'adresse de Véronique Lachaume, et c'est Janvier (alias Torrence...) qui lui donne cette adresse lors du coup de téléphone évoqué plus haut… Sans compter que ce pauvre Torrence a aussi été chargé de découvrir le nom de jeune fille de la femme de Léonard, et que Maigret lui coupe l'herbe sous le pied en se renseignant auprès du notaire de la famille…  
Est-ce l'ambiance déprimante de la biscuiterie décrépite et l'humeur morose du commissaire qui lui font mener cette enquête de façon un peu brouillonne ?...  
 
Murielle Wenger 

venerdì 8 luglio 2016

SIMENON SIMENON. COSA MANCAVA A MAIGRET PER INDAGARE... RISPETTO AD OGGI?

Dai cellulari alle più sofisticate tecniche di anatomopatologia forense, dal fax al computer, dalle telecamere ad internet... come erano diverse le sue inchieste?


SIMENON SIMENON. QUE MANQUAIT-IL À MAIGRET POUR ENQUÊTER… PAR RAPPORT À AUJOURD'HUI ? 
Des téléphones cellulaires aux techniques les plus sophistiquées des sciences forensiques, du fax à l'ordinateur, des caméras vidéo à internet… en quoi ses enquêtes étaient-elles différentes ?
SIMENON SIMENON. WHAT DID MAIGRET LACK FOR INVESTIGATING… COMPARED TO TODAY? From cell phones to the most sophisticated techniques of forensic science, from fax machines to computers, from video cameras to the Internet… how were his investigations different? 
Leggete un giallo contemporaneo. A meno che l'autore non sia un patito di slittamenti temporali e quindi la vicenda si svolga nel medio evo, piuttosto che ai tempi della Roma antica, o in quelli della prima guerra mondiale, troverete che ovviamente fa usare ai suoi protagonisti tutta quella tecnologia che ormai anche noi comuni cittadini utilizziamo quotidianamente oltre a quella più sofisticata ed avanzata appannaggio delle forze armate di quelle dell'ordine e, immancabilmente, dei servizi segreti.
Ci sono romanzi più realisti e quelli che spingono sull'acceleratore delle potenzialità tecnologiche, permettendo all'eroe di turno di sapere dalla sua squadra di scienziati, partendo da un pezzetto di copertone trovato sul luogo del crimine, di quale tipo si trattava, su quale vettura era montato, quali tipi di asfalto aveva attraversato e quindi da dove veniva l'auto e quindi l'assassino, e allora etc. etc. etc...
Abbiamo più  volte ragionato dell'attualità dei romanzi di Simenon, nonostante siano stati scritti cinquanta o quasi cent'anni fa'. L'appeal letterario di quello che scriveva allora è  tutt'ora valido e lo confermano le buone performance di vendita, dimostrate dalle altrettanto buone posizioni nelle classifiche dei libri più venduti.
Ma il gap tecnologico c'è. Può non fare sentire il suo peso, ma è presente.
Quando durante un appostamento, un ispettore, o anche lo stesso commissario Maigret, ha bisogno di fare una telefonata urgente, deve andare a cercare un bistrot, un ristorante o un locale qualsiasi dotato di telefono. E se nei paraggi non c'è nulla? Allora deve tentare con una portineria di un palazzo, dove ad esempio Maigret entra in quella intimità domestica, cosa che permette a Simenon di mostrarci il commissario che annusa gli odori della casa, dà una sbirciatina in cucina, soprattutto se c'è qalcosa in cottura... insomma tempi bibilici rispetto alla telefonata con un cellulare, l'inchiesta perde in velocità, ma la vicenda ci guadagna in attrattiva.
Certo in un sottotetto di Quai des Orfèvres c'è il dottor Moers, il capo della sezione scientifica che, con i suoi ragazzi, si dà da fare ad analizzare bottoni, fili di stoffa, tipi di carta, bossoli... Ma di fronte alle sezioni scientifiche dei gialli d'oggi sembra una figura a metà tra il trovarobe e  l'inventore stravagante.
E poi c'è il dottor Paul, il medico legale, che, pur efficiente, risulta una pallida copia degli anatomopatologi forensi dell'attuale letteratura.
Impronte digitali? Dna? Database digitalizzati? E ancora, telecamere, sensori di geolocalizzazione che da lontano seguono, invisibili, i sospettati?
Maigret e la sua squadra hanno gambe e piedi, per pedinare qualcuno. Ore, giorni interi, nottate, con ispettori che si danno il cambio e dove l'inseguito alla fine sa di essere seguito e non è raro che tra chi scappa e chi insegue finisca per instaurarsi un rapporto fatto di piccoli segni, espressioni appena accennate, gesti impercettibili.
Ma torniamo alla tecnologia. Sulla scena del crimine di un poliziesco attuale, se la scientifica non ha  terminato tutti i rilievi di ogni tipo, il campo è off-limits. Si potrebbe dire (anatomopatologia forense a parte) che le indagini iniziano rivolgendo l'attenzione alle cose, quelle stesse  cose che analizzate, sezionate, confrontate, scomposte potranno fornire indizi utili all'indagine.
Maigret invece inizia dalle persone. Sul luogo del delitto si guarda intorno, cerca di captare l'atmosfera, le relazioni interpersonali, s'impregna degli umori del posto e della gente, come se dovesse immedesimarsi in uno di loro e intuire la mentalità dominante, i valori e le motivazioni dei comportamenti. Poi ad un certo punto di questo processo arriva la scintilla che dà una direzione alle sue indagini. 
Nella narrativa gialla odierna il peso della tecnologia è preponderante, nelle inchieste del commissario Maigret é invece quasi marginale. Le prove sono importanti, ma se Maigret non capisce le motivazioni che hanno portato all'estremo gesto, non riesce a dare un senso e una direzione all'indagine.  
Affermava in un articolo del 2008 l'allora Direttore della Polizia Scientifica, Alberto Intini, "... Sarebbe un grave errore spostare verso l’esperto della polizia scientifica il ruolo di leader dell’indagine: in primo luogo perché non è il suo mestiere (ha un altro background professionale e ha un diverso approccio metodologico), inoltre perché non è in possesso degli elementi che via via compongono il quadro investigativo, infine perché il suo lavoro dà delle risposte, dettate dalla conoscenza scientifica, a domande poste dall’organo inquirente, ma non è in condizione di formulare ipotesi, né tanto meno giudizi sui comportamenti umani. Per esempio, può fornire certezze sulla presenza di un soggetto sulla scena del crimine, ma non ha gli elementi per arrivare a sostenere che è l’autore del delitto....".
L'articolo s'intitolava" Nostalgia di Maigret".(m.t.)

giovedì 7 luglio 2016

SIMENON SIMENON. THE MISSING PERSONS IN MODIANO AND SIMENON

A comparison of two novels: “Missing Person” and “M. Monde Vanishes” 

SIMENON SIMENON. LES DISPARUS DE MODIANO ET DE SIMENON 
Une comparaison entre deux romans: Rue des Boutiques Obscures et La Fuite de M. Monde 
SIMENON SIMENON. GLI SCOMPARSI DI MODIANO E DI SIMENON
Un parallelo tra due romanzi: "Via delle Botteghe Oscure" e "La fuga di M.Monde"

Critics often make these two authors sound like counterparts. In fact, two novels in particular invite such a comparison because they both focus on a single unique theme: a missing person. In Modiano’s Missing Person (Rue des Boutiques Obscures) and Simenon’s Monsieur Monde Vanishes (La Fuite de M. Monde), the male protagonists are actually searching for themselves. However, as the reader follows them in their hunting, an important difference stands out: one man is looking back and one is looking forward. 
In the Modiano, a long-term amnesiac and private detective, Guy Roland loses his job and uses this new freedom to try and find his identity, working from his former agency’s years of files. Multiple mail addresses, phone numbers, and newspaper articles lead him to strangers who seem to have known some of his friends. They, in turn, provide him with enticing clues, including old anecdotes, letters, and photographs. Hoping to restore concrete memories, whether lost or repressed, and sometimes seeming to succeed, Roland pursues the histories of these mysterious characters with differing names, who may in fact have been him, through France, Switzerland, and the South Pacific. Thwarted again, he heads for Italy…. 
In the Simenon, a well-to-do and wealthy businessman, Nobert Monde discovers that “everyone had forgotten” his 48th birthday. Withdrawing his liquid bank assets and shaving off his mustache that very day, he leaves Paris where he had been “frozen” for his entire life and, abandoning his routines, house, family, and company, he escapes to southern France. Intent on severing any and all ties to live as a free “man on the street,” Monde surprises himself when he leaps to rescue Julie, a young bargirl, from suicide. Together, they plunge into a life of debauchery and dissipation, but even though he loses his hefty bankroll and his face its healthy color, he acquires the look of  “mysterious joy, a sort of perverse delight.” Through this rock bottom existence with airy and loose Julie, the opposite of the rigid, tightfisted second wife he left in Paris, Monde realizes he is a much better, more worthwhile person than others thought. 
When another “lost animal” surfaces suddenly, Monde surprises himself again by leaping to her rescue. A hopeless drug addict, she happens to be the first wife he had divorced long ago. “Suddenly seeing life in another way, as if aided by some extraordinary x-ray vision,” Monde brings her to Paris for rehabilitation. But he doesn’t return there because of her; he goes back for himself. With “a cold serenity” in place of his pre-flight malaise, Monde resumes his daily ways. 
At the beginning of these two novels, both men realize they did not fully exist. In looking for himself, Monde didn’t know “where he was going or what he would do” and neither did Roland. During the story, while striving to find out who they were/are, Monde draws closer and closer whereas Roland keeps on falling short. At the end, the reader doesn’t know for sure what the future holds for the two. Yet, it seems Monde has been reborn whereas Roland will continue dead forever. 

David P Simmons

mercoledì 6 luglio 2016

SIMENON SIMENON. UN LIBRO “DI ALTRI” SULLE TRACCE DEL MAESTRO BELGA

Presentazione del libro “I diabolici” di Boileau-Narcejac e alcune similitudini simenoniane 
SIMENON SIMENON. UN LIVRE "D'AUTRES" SUR LES TRACES DU MAÎTRE BELGE 
Présentation du livre "Les diaboliques" de Boileau-Narcejac et quelques similitudes simenoniennes 
SIMENON SIMENON. A BOOK IN THE BELGIAN MASTER'S FOOTSTEPS FROM SOME "OTHERS" 
A presentation on the Boileau-Narcejac novel "She Who Was No More" ("Les Diaboliques") and some similarities to Simenon

 Più volte ci siamo chiesti chi assomiglia nello stile di scrittura, o quantomeno nello svolgimento della trama o nelle ambientazioni, a Simenon, una domanda alla quale è difficile trovare una risposta perchè il romanziere belga è stato un maestro di scrittura unico e inimitabile.Tuttavia recentemente ho letto un libro che, pur con i dovuti distinguo, può essere vagamente associato allo stile di scrittura di Simenon.Si tratta del libro "I diabolici" di Pierre Boileau e Thomas Narcejac (il quale appena due anni prima di questo libro scrisse il saggio “Le cas Simenon”). Scritto nel 1952 ed intitolato "Celle qui n'était plus" (ou Les Diaboliques") è stato ristampato da Adelphi nel 2015 (decenni fa venne pubbblicato da Mondadori): innanzitutto la provincia francese dei dintorni di Nantes in cui è ambientata parte del romanzo ricorda quella in cui spesso sono ambientati romanzi del nostro scrittore preferito, cosi come la banlieue parigina in cui si svolge la seconda metà del libro; il clima nebbioso e gelido novembrino ricorda quello di numerosi romanzi simenoniani (Les Fantômes du chapelier che è ambientato nello stesso mese ma anche L'assassin e Les Fiançailles de M. Hire possono aver fatto d'ispirazione ai due scrittori). Il libro è un noir che racconta le vicende di una coppia di amanti che decide di uccidere la moglie dell'uomo, viene raccontata tutta l'ascesa agli inferi del protagonista che poco per volta si sente colpevole dopo aver commesso l'omicidio, in pratica avviene una sorta di “passage de la ligne" come nei romanzi si Simenon; La nebbia che avvolge Nantes e Parigi si specchia nel torpore esistenziale del co-omicida Fernand Ravinel il quale sta cercando una fuga dall'ordinario e dalle costrizioni delle relazioni sociali. Ambiguo e sorprendente il finale che può lasciare perplessi o comunque può invogliare il lettore a ricominciare il libro per vedere se è coerente la vicenda che viene narrata. Insomma il libro secondo me merita di essere letto anche se non possiamo aspettarci che raggiunga le vette simenoniane ma ci dà uno spaccato di quella che era la letteratura di genere giallo-noir in Francia all' epoca in cui Simenon scriveva i suoi capolavori. Uscirono in quell'anno Maigret, Lognon et les gangsters, La Mort de Belle, Le Revolver de Maigret e Les Frères Rico. Da “I Diabolici” è stato tratto un film da Henri-Georges Clouzot uscito nel 1955 e in cui recita Simone Signoret la quale è protagonista anche di pellicole tratte da libri simenoniani, per l 'esattezza le voyageur de la Toussaint, Le chat (l'implacabile uomo di Saint-Germain) La veuve Couderc (l'evaso) e L'etoile du nord, quest'ultimo adattamento della storia raccontata in Le locataire. 
  
Andrea Franco