domenica 26 novembre 2017



SIMENON SIMENON. LE TIERCE DE MAIGRET 
Un choix de trois romans de la saga, sur un thème particulier  

Trois enquêtes sur Maigret et Lognon 
L'inspecteur Lognon est un des personnages les plus pittoresques de la saga. Il joue en quelque sorte le rôle d'antithèse de Maigret, et manifestement Simenon a eu du plaisir à mettre en scène ce personnage, qu'on retrouve dans six romans et une nouvelle.
"Lognon était trempé, crotté comme s'il avait erré toute la nuit dans les rues, et il avait un tel rhume de cerveau qu'il devait tenir son cesse son mouchoir à la main." (Maigret, Lognon et les gangsters)
"Quai des Orfèvres, il aperçut tout de suite une silhouette grise dans l'antichambre, reconnut Lognon qui avait le nez plus rouge que jamais." (Maigret et la jeune morte)
"Petit et maigre, il était enrhumé d'un bout de l'année à l'autre, ce qui lui donnait le nez rouge, les yeux larmoyants d'un ivrogne, alors qu'il était sans doute l'homme le plus sobre de la police." Maigret et le fantôme) 

SIMENON SIMENON. LA TRIPLETTA DI MAIGRET 
Una scelta di tre romanzi della serie, su un tema particolare 

Tre inchieste su Maigret e Lognon 
L’ispettore Lognon è uno dei personaggi più pittoreschi della serie. Gioca in qualche modo un ruolo antitetico a quello di Maigret e chiaramente Simenon si diverte a mettere in scena questo personaggio che troviamo in sei romanzi e in un racconto.
“Lognon era zuppo e inzaccherato come se avesse girovagato tutta la note per le strade, e aveva un tale raffreddore di testa che doveva tenere continuamente il suo fazzoletto in mano” (Maigret, Lognon e i gangster)
“Quai des Orfèvres, scorse d’un tratto una sagoma grigia nell’anticamera, riconobbe Lognon che aveva il naso più rosso del solito” (Maigret e la giovane morta)
“Piccolo e magro, era raffreddato dall’inizio di un anno all’altro, cosa che gli faceva il naso rosso, gli occhi lacrimosi come un ubriaco, nonostante fosse senza dubbio l’uomo più sobrio della polizia.” (Maigret e il fantasma)  

SIMENON SIMENON. MAIGRET'S TRIFECTA 
A choice of three novels of the saga, on a particular theme 

Three investigations about Maigret and Lognon 
Inspector Lognon is one of the most picturesque characters in the saga. In a way he plays the role of Maigret's antithesis; obviously Simenon enjoyed putting this character on stage, and we find him in six novels and a short story.
"Lognon was soaked, muddy as if he had been wandering the streets all night, and he had caught a head cold, so he had to keep constantly his handkerchief in his hand." (Maigret, Lognon and the Gangsters)
"At the Quai des Orfèvres he saw right away a grey figure in the antechamber, he recognized Lognon, with his nose redder than ever." (Maigret and the Dead Girl)
"Small and skinny, he had a cold all year long, which gave him a red nose, tearful eyes like a drunkard, while no doubt he was the most sober man in the police." (Maigret and the Ghost)

by Simenon Simenon 

sabato 25 novembre 2017

SIMENON SIMENON. SOUVENIRS D'ETRETAT

Quelques réflexions bio-bibliographiques à partir de "Maigret et la vieille dame" 

SIMENON SIMENON. RICORDI DI ETRETAT 
Alcune riflessioni bio-bibliografiche da "Maigret e la vecchia signora" 
SIMENON SIMENON. MEMORIES FROM ETRETAT 
Some bio-bibliographic reflections from "Maigret and the Old Lady" 


En novembre 1949, Simenon vient de s'installer, avec Denyse et le petit Johnny, âgé de quelques semaines, dans une maison louée à Carmel, au bord du Pacifique. Cette nouvelle demeure, cette nouvelle paternité, agissent sur le romancier comme une remontée des souvenirs, et il éprouve le besoin d'évoquer des paysages où il a vécu autrefois, bien auparavantau cours de sa jeunesse en France…  
Le premier roman qu'il écrit à Carmel est un Maigret. Depuis qu'il s'est réconcilié avec son héros, qu'il lui a fait retrouver son bureau (Maigret et son mort), et raconté ses débuts dans la police (La première enquête de Maigret), il l'a envoyé enquêter dans quelques lieux hors de Paris, comme s'il lui faisait faire une sorte de tournée dans les endroits que lui-même a connus, pour pouvoir mieux le réintégrer définitivement dans son bureau à la PJ… Après Porquerolles (Mon ami Maigret) et Tucson (Maigret chez le coroner), cette fois il va dépêcher le commissaire à Etretat (Maigret et la vieille dame). A quelques rares exceptions près (Le revolver de Maigret, Maigret a peurMaigret à l'école, Maigret voyage, Maigret à Vichy), les romans suivants se passeront en principe dans la capitale parisienne 
Maigret et la vieille dame marque donc en quelque sorte la fin d'une première étape, dans les retrouvailles entre le romancier et son héros, avant que, la nostalgie aidant, Simenon écrive quelques-uns des meilleurs romans de la saga, pendant sa féconde "période américaine". 
Si Porquerolles est un des hauts lieux de la mémoire simenonienne, et le cadre de plusieurs romans, si Tucson est le lieu même où il rédige Maigret chez le coroner en même temps que le lieu de l'action, Etretat est un endroit beaucoup moins présent dans ses œuvres. On trouve plusieurs Maigret et "romans durs" qui se passent sur la côte normande, mais Etretat apparaît surtout dans des romans sous pseudonymes. Il faut dire que Simenon a découvert l'endroit à l'époque où naissaient sous sa plume ses romans populaires, puisque c'est en été 1925 qu'il passe, avec Régine, des vacances à Bénouville, près d'Etretat. C'est là qu'il fera la connaissance de la famille Liberge, et qu'il engagera une de leurs filles comme servante, Henriette, bientôt surnommée "Boule".  
Etretat est donc, dans les souvenirs de Simenon, synonyme de loisirs, et il n'y a donc rien d'étonnant à ce que Maigret évoque à plusieurs reprises ce thème vacancier, même si lui-même n'est sur place que pour mener une enquête et faire son travail. Dans ses textes autobiographiques, Simenon parle d'ailleurs davantage de Bénouville que d'Etretat. Si cette dernière est mentionnée surtout pour sa plage, Bénouville rappelle à Simenon la ferme des Liberge, et c'est surtout par rapport à Boule que le village est cité dans ses Mémoires intimes 
Dans les quelques textes où apparaît Etretat dans les oeuvres sous pseudonymes, c'est un décor de villégiature pour vacanciers, comme l'est Deauville dans d'autres romans, ou c'est encore comme une référence implicite à Arsène Lupin dans un roman mettant en scène Yves Jarry (L'amant sans nom). Et c'est à peu près tout pour Etretat, alors que Fécamp, par exemple, sera un lieu normand bien davantage présent dans les romans sous patronyme.  
Nous avions déjà mentionné le clin d'œil que Simenon adresse à Boule dans Au rendez-vous des Terre-Neuvas, avec la famille de pêcheurs Laberge, mais aussi celle des Trochu dans Maigret et la vieille dame. Comme le relève Michel Carly, la description de Rose, la bonne de Valentine Besson, est aussi une référence à Boule.  
Il faut relire la phrase qui ouvre Maigret et la vieille dame, lorsqu'on voit débarquer Maigret dans la petite gare de Bréauté, qui est le même endroit où il prenait le train pour Fécamp dans Pietr le Letton. D'autres souvenirs qui remontent à la surface, comme en des cercles concentriques, comme si ce premier roman de Carmel était le synonyme du nouveau passage de la ligne qu'est en train d'effectuer le romancier.  
Dans ce roman, la présence de la mer, devant laquelle Maigret éprouve des sentiments mitigés, d'admiration, évocateurs de l'enfance, mais aussi d'appréhension, renvoie le romancier et son lecteur à d'autres romans où cette mer est le symbole de tant de sentiments et d'événements divers. Simenon renoue ici avec ses premiers romans Maigret, avec ses souvenirs de jeunesse, mais dans une maturité d'écriture que lui a donnée une certaine expérience de vie… 

Murielle Wenger 

venerdì 24 novembre 2017

SIMENON SIMENON. IL RITMO DEL ROMANZIERE

Cosa afferma lo scrittore sulla sua capacità di scrivere velocemente

SIMENON SIMENON. LE RYTHME DU ROMANCIER
Quelles sont les assertions de l'écrivain sur sa capacité à écrire rapidement 
SIMENON SIMENON. THE NOVELIST’S RHYTHM
What the writer affirms about his ability to write quickly



Quando si associa la parola ritmo a Simenon, il riferimento più immediato è quello legato alla sua velocità di scrittura. E di questo abbiamo avuto modo di discuterne più volte in questo blog.
E quindi sia il ritmo che possiede il suo stile narrativo, ma di conseguenza anche il ritmo con cui sfornava romanzi, anche questo è un argomento cha abbiamo trattato frequentemente.
E lui, Simenon, cosa diceva a proposito?
"....quando ho iniziato un romanzo, scrivo un capitolo ogni giorno - spiega lo scrittore a Carvel Collins nel '56 - senza saltare nemmeno un giorno. Perché c'è una tensione e io devo seguire  il ritmo del romanzo..." 
E ancora.
"... scrivo veloce, è esatto. Perché scrivo sui nervi,. non sono capace di conservare i miei personaggi vivi  e l'atmosfera che li circonda a lungo..."
Ma questo vale davvero solo per la scrittura? Oggi vorremmo soffermare la nostra attenzione su un’accezione più generale del termine, accezione che investe un po’ tutta la vita dello scrittore.
Già, infatti il ritmo sembra essere una sua cifra distintiva anche per altri aspetti della sua vita.
Prendiamo l’esempio più facile. Le donne. Tutte le donne che lui incontrava quasi quotidianamente per soddisfare la sua esuberanza sessuale. Beh, diremmo che è un ritmo notevole e che non ha niente da invidiare a quello della scrittura.
Ma se ci volgiamo da un’altra parte le cose non cambiano. L’impellenza di Simenon a cambiare sistemazione: che si trattasse di spostarsi da una nazione all’altra, oppure di cambiare residenza all’interno di uno stesso stato, o ancor di più, cambiare località in una stessa regione.
Anche qui il ritmo (a parte gli ultimi quindici anni della sua vita passati a Losanna e nella stessa casa) è davvero notevole. E questo ritmo ne implica un altro, il cambio di casa… a conti fatti dovrebbero essere più o meno una quarantina.
Il corso della sua vita è ritmata anche dai viaggi. Che fossero piccoli spostamenti sui canali a bordo delle sue prime piccole imbarcazioni, che si trattasse di quei giri intorno al mondo, dei tour in Africa o  in Europa, che partisse per svago oppure per lavoro (Turchia, l’intervista a Trotsky), la vita di Simenon era  segnata da numerosi viaggi. Anche durante il soggiorno in America (che possiamo, almeno per i primi cinque anni, considerare un  lungo attraversamento di tutto il paese, fino all’arrivo alla “Shadow Rock Farm”), ci furono diversi viaggi che lo riportarono in Europa per più o meno brevi tour. E certo negli anni ’50 andare avanti e indietro tra le due coste dell’oceano Atlantico non era una passeggiata  di poche ore, come oggi con l’aereo.
Insomma forse si potrebbero portare altri esempi, ma a nostro avviso, già questi danno l’idea abbastanza  precisa  convincente che davvero quello che abbiamo chiamato “ritmo” fosse un elemento connaturato alla suo essere e che si esplicava  in diversi aspetti della sua personalità.
Questo, per altro, spiegherebbe, come certi suoi aspetti spesso da alcuni molto criticati (i moralisti contro quella sua esuberanza sessuale, i critici letterari contro la sua velocità di scrittura che non si conciliava, a loro dire, con la qualità) non fossero che lati diversi dello stesso carattere, che dimostrava una sorta di voracità di sapere, di conoscere persone, luoghi, situazioni, in definitiva di accumulare una grande mole di esperienze.
E forse proprio questo ha permesso a Georges Simenon di essere quel grande romanziere che è stato. E d’altronde non è un mistero che la sua vita, i suoi viaggi, i suoi incontri finissero nei romanzi, sia nei durs che nei Maigret, insieme al ritmo che ormai davvero possiamo considerare uno dei più specifici e peculiari caratteri distintivi del romanziere. (m.t.)