lunedì 12 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. “MAIGRET IN COURT”

About the powerful influence of children on Maigret, the man and the policeman 

SIMENON SIMENON. “MAIGRET AUX ASSISES 
A propos de la forte influence des enfants sur Maigret, l’homme et le policier. 
SIMENON SIMENON. "MAIGRET ALLE ASSISE"
A proposito della forte influenza dei bambini su Maigret, l'uomo e il poliziotto

Maigret lost his only child. That little girl’s death seems basic to the affection for children he displays throughout the series, but nowhere do I recall the importance of children being so instrumental in his behavior as in Maigret in Court. Primarily because he finds another dead little girl, horribly murdered by “a killer who had not hesitated to attack a little girl, trying first to strangle her and then, nervous because she was not dying fast enough, suffocating her under some silk sofa cushions, Maigret manages the case in a way seldom, if ever, seen elsewhere in his career.
Although a witness for the prosecution, Chief Inspector Maigret deliberately provides the court with testimony that leads to the defendant Gaston Meurant’s acquittal from charges in a “double crime.” Thinking the accused man is innocent and his promiscuous wife and her apparent lover are guilty,Maigret resumes the investigation. Believing criminals who attack children unnecessarily are rare, and they fall into a well-defined category,” Maigret intuits Meurant does not fit into that group. And, once the detective acquires details about the married couple’s childlessness, “that shaped an entity in the view of Maigret who then, rightly or wrongly, fastened a rather important role to this matter of children.” That Meurant was “the type of man who wants to have children” and “hoped to have a family convinces Maigret of his innocence. It seems “everything was possible, except for a man who wanted children so much to slowly suffocate a little four-year-old girl.” 
At the same time, the detective senses the angry man’s growing “obsession” with getting revenge on the guilty pair and actually goads him on. Had Maigret been wrong to talk to him brutally, tripping the spring that would have, sooner or later, let go anyway? Even if he had wanted to, the Chief Inspector would not have been able to act otherwise.” Thus, “Maigret acted in the heat of the moment, obliging Meurant to open his eyes all of a sudden, to finally see the truth in front of his face, and a different man had left his office, a man for whom nothing was more important than his obsession.” Given an “acquitted and not guilty Meurant,” the Chief Inspector realizes “somewhere out there was a free man who had slit Léontine Faverges’ throat and afterwards suffocated a little four-year-old girl, a killer with enough cold-bloodedness and cunning to send someone else to trial in his place and who had been on the verge of succeeding.” Maigret is fully aware Meurant is “following an obsession and capable of getting rid of anything that might stand in his way. Nevertheless, he remains passive. In fact, by doing absolutely nothing to stop Meurant from achieving his goalthe Chief Inspector becomes an avenger as well, willingly but silently shouldering a responsibility difficult to explain to others. 
Suffice it to say, Maigret follows the punisher step by step through telephone reports, but when all is over, he receives a direct “silent thank-you look from the man. To my eye, the following citation applies to both Meurant and MaigretHe was not rejoicing or feeling a need to explain or justify himself. It was a matter for him only. In his view, he had done what he had to do.” 

David P Simmons 

domenica 11 febbraio 2018


SIMENON SIMENON. PORTRAIT DE MAIGRET 
Maigret vu par Simenon, extraits d'interviews 

Après le retour de Simenon en Europe, et son installation en Suisse, c'est la consécration définitive: le romancier donnera de très nombreuses interviews, dans les journaux, mais aussi à la radio, puis à la télévision. Les "émissions Simenon" deviennent un "must" dans le paysage audiovisuel. Une des plus célèbres de ces interviews télévisées est celle diffusée en 1963 sur la chaîne française: Simenon y répond aux questions de Roger Stéphane. Celui-ci demande au romancier de lui décrire le commissaire.
"Maigret n'est pas un homme intelligent. C'est un intuitif. […] dans les tout premiers romans, il avait presque l'air bovin. C'était un type énorme, un peu pachyderme, qui se promenait, qui reniflait, qui tâtonnait et il a continué comme cela d'ailleurs plus ou moins. […] Autrement dit, un homme très ordinaire en apparence, d'une intelligence ordinaire aussi, d'une culture moyenne, mais qui sait renifler les gens, renifler l'intérieur des gens." 


SIMENON SIMENON. RITRATTO DI MAIGRET 
Maigret visto da Simenon, estratti da interviste 

Dopo il ritorno di Simenon in Europa, e la sua sistemazione in Svizzera, avviene la sua consacrazione definitiva: il romanziere concederà numerose interviste ai giornali, ma anche alla radio e poi anche alla televisione. Le «trasmissioni Simenon» diventano un «must»  nel panorama radio-televisivo. Una delle più celebri interviste televisive è quella diffusa nel 1963 dall’emittente televisiva francese: Simenon risponde alle domande di Roger Stéphane. Questo domanda al romanziere di descrivere il commissario. 
«Maigret non è un uomo intelligente. E’ un intuivo. […], nei primissimi romanzi aveva un’aria quasi bovina. Era un tipo pachidermico, che camminava, sbuffava, andava avanti a tentativi e del resto ha più o meno continuato così. […] Per dirla in altro modo, un uomo molto ordinario in apparenza, di un’intelligenza normale, di cultura media ma che sa fiutare le persone, fiutare all’interno delle persone». 


SIMENON SIMENON. MAIGRET'S PORTRAIT 
Maigret seen by Simenon, extracts from interviews 

After Simenon's return to Europe, and his settlement in Switzerland, the definitive consecration would come: the novelist would give many interviews, in newspapers, and also for radio and television. "Simenon programs" became a "must" in the audiovisual landscape. One of the most famous interviews was the one broadcast in 1963 on the French channel. Simenon answered Roger Stephane's questions. Stephane asked the novelist to describe the Chief Inspector.  
"Maigret isn't a clever man. He's intuitive […] in the first novel he seemed almost bovine. He was an enormous, pachyderm guy, who was walking around, sniffing, groping, and he more or less went on this way. […] In other words, an apparently very ordinary man, of an ordinary intelligence too, of an average culture, but who knows how to sniff people, to sniff the inside of people." 

by Simenon Simenon

sabato 10 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. UN LETTON EN MAI, DE DELFZIJL A MORSANG

Quelques réflexions à propos des premiers Maigret de la collection Fayard 

SIMENON SIMENON. UN LETTONE A MAGGIO, DA DELFZIJL A MORSANG 
Alcune riflessioni a proposito dei primi Maigret della collezione Fayard 
SIMENON SIMENON. A LATVIAN IN MAY, FROM DELFZIJL TO MORSANG 
Some reflections about the first Maigrets of the Fayard collection  


Tout ce qui tourne autour des premiers romans Maigret écrits par Simenon, et de Pietr le Letton en particulier, est un sujet dont nous avons souvent parlé sur ce blog. Mais ce n'est peut-être pas sans raisondans l'exploration de la biographie simenonienne, ces années au tournant de 1930 sont sans doute parmi les plus fascinantes; ce sont celles où le jeune Sim est en train de jouer son va-tout, où il est au début du chemin qui le mène vers la renommée, et qu'il a devant lui des obstacles nombreux à franchir, mais qu'il a aussi la détermination pour le faire, avec l'élan de la jeunesse qui ne craint rien et qui croit en ses propres potentialités…  
Ce qui est fascinant, c'est ce "combat" que mène le jeune romancier pour forcer, en quelque sorte, les portes des instances littéraires; mais il est capable de le faire en se donnant quelques règles de base, pour mettre les chances de son côté; conscient qu'il doit apprendre son métier, il aborde le continent de la littérature méthodiquement, si l'on peut dire: il peaufine son art en apprenant les "trucs du métier" par l'écriture de romans populaires, puis, une fois cette étape maîtrisée, il escalade la marche suivante, en décidant de créer un personnage, un meneur de jeu, qui lui donne le prétexte de pouvoir pénétrer tous les milieux et toutes les situations afin de les décrire au plus juste… Mais il a en même temps une sorte de prescience géniale; au courant de ce qui fait en matière de littérature policière à son époque, et après avoir tenté une certaine copie du genre (voir le personnage de Yves Jarry, qui emprunte beaucoup à Arsène Lupin), il imagine un personnage original, à l'opposé de ce qui se faisait jusque-là: au lieu de l'aventurier dandy, un fonctionnaire tout ce qu'il y a de plus banal; au lieu du détective cérébral, maniéré et célébrant ses propres dons de déduction, un "simple flic", aux manières bourrues, qui se contente de dire qu'il ne sait rien, et qui n'explicite pas très volontiers ses "méthodes". Simenon s'est-il rendu compte alors qu'il ouvrait ainsi la voie, avec Maigret, à toute une nouvelle littérature policière, dans laquelle le héros ne serait plus une sorte de superman, mais un policier du quotidien, aimant la bonne chère et menant une vie familière et familiale ?  
Quoi qu'il en soit, il faut reconnaître au jeune Sim, devant les réticences de ses éditeurs d'alors, une certaine ténacité pour poursuivre dans la voie où il s'était lancé, surtout que, comme on dit, ce n'était pas gagné d'avance… Une fois passées les premières retombées médiatiques du Bal anthropométrique, on ne peut qu'être frappé par ce que Jean-Christophe Camus, dans son ouvrage Les Années parisiennes. 1923-1931. Simenon avant Simenon, appelle si justement "le lourd silence de la critique littéraire" de l'année 1931 à propos des romans de Simenon. Il y a bien eu des papiers sur Le pendu de Saint-Pholien et Monsieur Gallet décédé, mais pour les romans parus ensuite, les articles dans les journaux de l'époque se font beaucoup plus rares. En réalité, la critique ne "décollera" vraiment qu'en 1932, lorsque sortiront les premières adaptations cinématographiques, et c'est à ce moment-là seulement qu'on commencera à trouver davantage d'articles littéraires sur ces premiers romans. 
En attendant, revenons au mois de mai 1931. En librairie sont déjà sortis, dans la nouvelle collection Maigret chez Fayard, outre les deux romans cités plus hauts, Le charretier de la Providence et Le chien jaune. Comme nous l'avons noté, peu d'articles dans la presse de l'époque ont signalé ces publications, et Simenon est peut-être en train de se demander si le soufflé n'est pas déjà retombé… A moins qu'il n'ait la sagesse de laisser le temps au temps, et, pour prouver qu'il a eu raison, et que Fayard avait tort, ne soit motivé à continuer sur sa lancée pour écrire de nouvelles aventures à son héros… C'est sans doute cette deuxième hypothèse qu'il faut privilégierpreuve en est le fait que, en ce mois de mai, Simenon va rédiger deux nouvelles enquêtes de Maigret. D'abord La tête d'un homme, un roman aux accents dostoïevskiens, après le paysage breton du Chien jaune et les ambiances rurales et agitées de La nuit du carrefour 
Le chien jaune paraît en avril, mais, lorsqu'il s'agit de choisir un texte à paraître en mai, ce n'est pas La nuit du carrefour qui est pris en compte. Qui, du romancier ou de l'éditeur, s'est souvenu d'un texte, écrit bien auparavant, et qui avait connu une première parution en feuilleton ? Est-ce Fayard qui s'est dit qu'après tout, on pouvait ressortir des cartons ce Pietr le Letton qu'il n'avait jugé digne d'être publié que dans une revue ? Ou est-ce Simenon qui, cette fois, s'est permis de remettre en avant ce premier roman, estimant qu'il ne démériterait pas dans la nouvelle collection ?  
Quel que soit le motif, c'est Pietr le Letton qui paraît en ce mois de mai, et La nuit du carrefour sera publié en juin. Quant au romancier, peut-être pour retrouver encore mieux l'inspiration, il s'embarque à nouveau sur l'Ostrogothberceau de Maigret, et va s'amarrer à Morsang, qui a peut-être vu l'écriture d'une partie au moins de Pietr le Letton. Simenon y rédige alors, toujours en mai, une nouvelle enquête du commissaire, et, de façon toute symbolique, il envoie son héros enquêter sur les lieux même de sa naissance "officielle", puisque c'est à Delfzijl que Maigret mène son investigation sur Un crime en Hollande Une sorte de retour aux sources, qui, dans l'esprit de Simenon, devait peut-être lui porter chance et aider à son succès… 

Murielle Wenger 

venerdì 9 febbraio 2018

SIMENON SIMENON. GEORGES E CHRISTIAN, DUE FRATELLI DUE DESTINI

Il più piccolo, cocco a mamma, finirà male, il grande, snobbato dalla madre, diventerà ricco e famoso...

SIMENON SIMENON. GEORGES ET CHRISTIAN, DEUX FRERES, DEUX DESTINS
Le plus petit, "chouchou" de sa maman, finira mal; le grand, dédaigné par sa mère, deviendra riche et célèbre...
SIMENON SIMENON. GEORGES AND CHRISTIAN, TWO BROTHERS, TWO DESTINIES
The smallest one, Mommy’s favorite, will end up badly; the big one, snubbed by his Mother, will become rich and famous…


Il 10 ottobre del 1947 il caporale Christian Renaud in forza alle truppe della Legione Straniera di stanza nel Golfo del Tonkino, viene ucciso durante un'operazione militare. 
Era in realtà Christian François Maurice Joseph Simenon, il fratello più piccolo di Georges.
In quell'occasione la loro madre ebbe occasione di rimproverare al figlio scrittore che era colpa sua se il suo adorato Christian era morto. Colpa sua perché era lui che lo aveva fatto entrare nella Legione Straniera.
Ma per capirci qualcosa occorre tornare indietro di qualche anno. Alla fine della seconda guerra mondiale quando i nazisti, in fuga da tutti gli stati che avevano occupato, si lasciavano dietro una scia di sangue dovuta alle ultime esecuzioni in massa, a veri e propri omicidi senza senso, alle vendette e all'uccisione delle famiglie ebree e di quelle che si sapeva ospitavano esponenti della resistenza. E, in ogni stato, un minoritario numero di collaborazionisti formava delle squadre della morte che davano man forte ai nazisti nel perpetrare quegli eccidi. E in Belgio, Christian Simenon era a capo di una di queste squadre che seminavano morte e terrore.
Finita la guerra, spariti i tedeschi, i tribunali del popolo e i partiti che avevano preso il potere dettero a loro volta la caccia a questi assassini stragisti. E tra questi ricercati c'era Christian. La loro fine era la morte, impiccati o fucilati. La madre Henriette fin da quando erano piccoli non aveva mai nascosto la sua predilezione per il secondogenito, a scapito del rapporto con il piccolo Georges che lei riteneva meno intelligente e meno bello del fratello più piccolo. Nonostante i loro cattivi rapporti da sempre, in quell'occasione Henriette telefonò al fratello grande, secondo lei anche colpevole di essere diventato ricco e famoso (cosa che, secondo lei, avrebbe meritato Christian) e gli chiese, visto che era così ricco e conosceva tanta gente importante, di salvare il fratello da una sicura esecuzione.
Questo mise in imbarazzo Simenon che già aveva i suoi guai, visto che era lui stesso considerato un collaborazionista, per aver venduto i diritti dei suoi romanzi ad una casa cinematografica franco-tedesca, la Continental, che si era rivelata di proprietà di Goebbels.
Comunque visto il legame di sangue e convinto che non fosse colpevole di azioni così efferate, Georges si diede comunque da fare e riuscì a farlo entrare in quella Legione Francese che era notoriamente ricettacolo di sbandati, assassini, evasi mandati a combattere guerre nei quattro angoli del mondo, garantendo in qualche modo una sorta di salvacondotto a quei ceffi che altrimenti sarebbero marciti in prigione o morti davanti ad un plotone di esecuzione.
E questa era stata la fine di Christian che prima aveva lavorato nell'amministrazione coloniale in Congo Belga, dove aveva vissuto con la moglie e il figlio. Lì Georges l'aveva incontrato nel suo viaggio in Africa nell'estate del '32, ma nelle testimonianze scritte del romanziere rimane una figura sfocata, che appare solo di sfuggita nei suoi ricordi.
Certo la madre aveva messo del suo nel creare un rapporto certo non "fraterno" tra i due arrivando ad affermare che solo Christian era il suo vero figlio. Ma per Georges il fratello rimaneva pur sempre uno di famiglia che in qualche moda andava difeso. Ma si ha l'impressione che lo facesse più per un dovere che per un vero e proprio amore fraterno, tanto che scrisse "per Christian lei - la madre Henriette - aveva tutte le attenzioni". E per il piccolo Simenon, che non si spiegava quell'atteggiamento, deve essere stata una ferita la cui cicatrice si portò sulla pelle per tutta la vita. (m.t.)