martedì 25 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. DIX ANS DANS UNE VIE ET UNE ŒUVRE

1946-1956 : deux étapes dans la biographie de Simenon, vues à travers deux romans Maigret 

SIMENON SIMENON. DIECI ANNI IN UNA VITA E UN’OPERA 
1946-1956: due tappe nella biografia di Simenon, viste attraverso due romanzi Maigret
SIMENON SIMENON. TEN YEARS IN A LIFE AND A WORK 
1946-1956: two stages in Simenon's biography, seen through two Maigret novels 


Sur ce blog, nous avons déjà évoqué maintes fois la vie de notre romancier, sous de multiples angles. Nous avons raconté le fil biographique des événements, que nous avons mis en contexte avec son œuvre. Mais cette vie et cette œuvre sont tellement foisonnantes qu’on ne peut se lasser de reprendre le fil, de le dérouler d’une autre façon. Dans le billet d’aujourd’huinous allons prendre appui sur deux romans Maigret, écrits à dix ans d’intervalle, et cet intervalle va nous servir de trame pour dérouler notre fil. 
Le 27 février 1946, Simenon entamait la rédaction de Maigret à New York. Le romancier avait débarqué en Amérique cinq mois plus tôt, en quête d’une vie comme neuve. Laissant derrière lui ses désillusions d’une France où il ne se reconnaissait plus, il abordait le Nouveau Continent avec espoir et enthousiasme, avec une ardeur prête à la conquête. Un mois après son arrivée, il découvrait la brûlure de la passion amoureuse, qu’il transposait presque sans attendre dans Trois Chambres à Manhattan, rédigé à la mi-janvier 1946. C’était peut-être la première fois qu’il racontait « à chaud » une expérience de vie, sans lui laisser le temps de la décantation. A la fin de l’année 1946, il écrivait Lettre à mon juge, où on sentait déjà que certaines illusions de bonheur racontées dans Trois Chambres étaient en train de s’évanouir… 
Presque dans la foulée des Trois Chambres, Simenon entamait une nouvelle enquête de son commissaire, qu’il faisait venir sur ses traces à New York. On peut parler d’une nouvelle étape pour la saga maigretienne. En effet, il est possible que le romancier ait envisagé de s’éloigner définitivement de Maigret, en l’abandonnant dans les souvenirs d’un Paris dont la réalité présente ne parlait plus à l’imagination simenonienne. Juste avant son départ d’Europe, il avait écrit Maigret se fâche, et ce n’était sans doute pas un hasard si, aussi bien dans ce roman que dans Maigret à New York, il présentait son héros à la retraite, comme si c’était là les dernières pages qu’il allait lui consacrer. Cependant, on peut penser que Simenon n’arrivait pas si facilement que ça à se débarrasser de Maigret. Car, finalement, rien ne l’obligeait à raconter cette aventure hors sol du commissaire, qu’il aurait très bien pu abandonner dans sa maison de Meung-sur-Loire, le laissant couler des jours heureux de retraité à pêcher à la ligne et jouer aux cartes… Mais non : cela dut l’amuser de transmettre à son héros ses propres étonnements devant la découverte du Nouveau Monde, et bientôt, la nostalgie aidant, il aurait envie de décrire à nouveau le petit monde du commissaire. 
Dix ans plus tard, le 26 février 1956, Simenon commençait Un échec de Maigret. Entre temps, il avait écrit une bonne vingtaine de romans durs, certains situés dans des paysages étasuniens, d’autres, plus nombreux, évoquant des lieux européens qu’il avait connus autrefois. Il avait repris Maigret dans une vingtaine de romans également, décrivant des ambiances d’avant-guerre, celles qui restaient le plus fortement imprimées dans sa mémoire. Sur le plan de sa vie privée, il avait connu le divorce et le remariage, une nouvelle paternité, l’immersion dans la vie américaine, puis, ayant probablement absorbé tout ce qui lui était possible, il avait clos un cycle de vie et répondu à l’appel nostalgique de la Vieille Europe. 
Un échec de Maigret était le deuxième roman qu’il écrivait à son retour d’Amérique. En attendant de trouver un endroit propice à sa création et cherchant une certaine stabilité que les premiers délitements de son couple avaient ébranlée, il avait prospecté un peu partout en France, sans trouver ce qu’il cherchait, et, en 1955, il s’était installé sur la Côte d’Azur, en attendant de se fixer en Suisse. Dans cette quête du retour aux origines, avec la recherche d’une maison sur les lieux de sa mémoire, Un échec de Maigret semble avoir sa place ; une partie de l’intrigue de ce roman est fondée sur les souvenirs du commissaire : il apprend la « mort » du château de son enfance, racheté par l’odieux Fumal. Sur l’enveloppe jaune préparatoire, Simenon trace quelques détails qui semblent venir tout droit de L’Affaire Saint-Fiacre : « Moulins ; Evariste Maigret, régisseur du château, enterré derrière l’église ; Marie Tatin ; enfant de chœur »… 

Murielle Wenger 

lunedì 24 febbraio 2020

SIMENON SIMENON "REPORTS VINTAGE" - THE CASE OF GEORGES SIMENON




The New York Times - 20/02/2015 - Scott Bradfield - Georges Simenon (1903-89) had, at the very least, two identities. One was the Belgian altar boy who quickly made the transition from failed pastry chef to legendary cub reporter for the Gazette de Liège when he was only 16 and went on to write nearly 200 pulp novels between 1924 and 1931 (he referred to them as his “novels for secretaries”). Then, when he decided to write “good” books, he took the advice of his mentor, Colette — “Get rid of all the literature, and you’ve got it” — and spent the next five decades producing more than 200 serious novels, keeping meticulous accounts of his multitudinous foreign translations and film adaptations, and moving his family from the French countryside to Arizona, New England, Quebec and back to Europe again, even while finding time to enjoy three very French family meals each day, and to walk with his adored children in the local parks.
On the other hand, there was the more notorious author of “Intimate Memoirs” (1981), who happily and widely confirmed that meals were not the only thing he enjoyed three times a day. At one point, he was living with his wife and two mistresses, and still went adventuring off with prostitutes and casual women he met in bars. “I would even say that sex is the only possible form of communication with women,” Simenon once told a friend. It is hard to imagine any author who was more successful in the scope and variety of his “communicating.”...>>>

domenica 23 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. LES MYSTERES DU GRAND GEORGES - I MISTERI DEL GRANDE GEORGES - GREAT GEORGES' MYSTERIES


Les énigmes rédactionnelles des premiers romans de la saga maigretienne

Gli enigmi di scrittura dei primi romanzi della serie maigrettiana

The writing enigmas of the first novels in the Maigret saga


Dans cette nouvelle rubrique, nous allons faire un petit tour d'horizon des énigmes non encore résolues à propos des dates de rédaction des premiers romans Maigret. Nous allons faire le point sur les recherches menées jusqu'à présent, et sur les solutions que les bibliographes ont proposées.

In questa nuova rubrica faremo un breve giro d’orizzonte degli enigmi non ancora risolti a proposito delle date di redazione dei primi romanzi di Maigret. Faremo il punto sulle ricerche fin qui effettuate e sulle risposte che i bibliografi hanno proposto.

In this new column we'll do a small overview of unsolved enigmas about the writing dates of the first Maigret novels. We'll review the research conducted so far, and the solutions proposed by bibliographers.


Le Port des brumes

Dans l'édition Rencontre, la date de rédaction de ce roman est octobre 1931, lorsque Simenon se trouvait à Ouistreham. Le Port des brumes suivrait ainsi La Guinguette à deux sous. Claude Menguy proposa de repousser la date de rédaction de ce roman en février 1932, se basant sur le fait que le roman fut publié seulement en mai 1932 ; dans cette hypothèse, le roman aurait été rédigé à Antibes, après Chez les Flamands. Cette deuxième solution a été suivie par les bibliographies jusqu'à très récemment (par exemple dans l’édition 2007 Tout Maigret d’Omnibus), mais les dernières corrections chronologiques privilégient à nouveau la première hypothèse, ce qui fait que l’édition 2019 de Tout Maigret propose une rédaction en octobre 1931. L'édition du Livre de Poche présente l’alternative : octobre 31 à Ouistreham et février 32 à Antibes. On aimerait bien avoir quelque éclairage sur les recherches qui ont amené ces modifications. S'agit-il des derniers travaux de Michel Lemoine, restés inédits ?


Il Porto delle nebbie

Nell’edizione Rencontre, la data di redazione di questo romanzo è l’ottobre del1931, quando Simenon si trovava a Ouistreham. Il Porto delle nebbie seguiva così L’osteria dei due soldi. Claude Menguy propose di spostare la data di redazione di questo romanzo a febbraio 1932, basandosi sul fatto che il romanzo fu pubblicato solamente nel maggio del 1932 ; secondo questa ipotesi, il romanzo sarebbe stato scritto ad Antibes, dopo La casa dei Fiammighi. Questa seconda interpretazione è stata seguita dai bibliografi fino a qualche tempo fa’ (per esempio nell’edizione 2007 Tout Maigret d’Omnibus), ma le ultime correzioni cronologiche privilegiano di nuovo la prima ipotesi, cosa che fa l’edizione 2019 di Tout Maigre che propone una redazione nell’ottobre del 1931. L’edizione de Livre de Poche presenta un’alternativa : ottobre ‘31 a Ouistreham e febbraio ’32 a Antibes. Vorremmo avere qualche delucidazione sulle ricerche che hanno condotto a queste modifiche. Si tratta forse dell’ultima fatica di Michel Lemoine, rimasta inedita?


The Misty Harbour

In the Rencontre edition, the writing date of this novel is October 1931, when Simenon was in Ouistreham. Then The Misty Harbour would follow The Two-Penny Bar. Claude Menguy proposed to postpone the writing of this novel in February 1932, based on the fact that the novel was published only in May 1932; according to this hypothesis, the novel would have been written in Antibes, after The Flemish Shop. This second solution was followed by bibliographies until very recently (for example in the 2007 Tout Maigret edition from Omnibus), but the latest chronological corrections again favour the first hypothesis, and in consequence the 2019 Tout Maigret edition propose a writing in October 1931. The Livre de Poche edition presents the alternative: October 31 in Ouistreham and February 32 in Antibes. We would like to have some insight into the research that led to these modifications. Is it because of Michel Lemoine last works, which have remained unpublished?

Murielle Wenger

sabato 22 febbraio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - LE CHAT DE GEORGES SIMENON


France Culture/Presse - 17/02/2020 -  Initié en 2016, France Culture et la Comédie-Française poursuivent le cycle de créations radiophoniques dédié à l’écrivain Georges Simenon. Le Chat, sixième œuvre de cette série, est une réalisation entre littérature et théâtre de Baptiste Guiton, sur un texte adapté pour France Culture par Pierre Assouline.[...] "...Deux veufs qui vivent ensemble, ne se parlent que par des petits mots, sont chacun convaincus que l’autre veut l’empoisonner et se haïssent. Le génie de Simenon, c’est qu’il vous parle de vous sans jamais vous interpeller. Il vous fait accéder, directement, à l’universel...." 
Pierre Assouline
• Fiction en public au Studio 104 de la Maison de la Radio Mardi 25 février à 20h Une coproduction France Culture / Comédie-Française Diffusion sur France Culture le 29 Mars, 21h...>>>

venerdì 21 febbraio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT"-THE MOSTING BORING PART':WHY THE KILLER DIDN'T MATTER TO GEORGES SIMENON


The Guardian - 18/02/2020 - Sam Jordison - It isn’t normal to begin reviews of detective novels by discussing their last chapter. But Maigret and the Man on the Bench is not a normal detective novel – and its conclusion is so striking that it demands immediate attention. If you’ve read the novel, you’ll know exactly what I mean. If you haven’t, I don’t think it’s giving away too much to say that in just 10 pages in David Watson’s (excellent) translation, Maigret discovers the identity of the murderer of Louis Thouret, the eponymous man on the bench. This murderer has barely been mentioned before in the novel, and Maigret doesn’t care about his identity. “This was the most boring part,” he reflects as he is writing up the case. Just six lines later, the book ends. It’s possible to view this dashed-off ending as evidence that Simenon didn’t care either. The book was written in the early 1950s, when the author was allotting himself just 11 days to complete a Maigret novel. His heart – as he revealed in a 1955 interview with the Paris Review – was not with his beloved Parisian detective, but in the more serious romans durs he was writing concurrently. Commercial artworks, he complained, were too...>>>

giovedì 20 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. MAIGRET, TITLES AND TRANSLATIONS

Enter the Penguin


SIMENON SIMENON. MAIGRET, TITOLI E TRADUZIONI 
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SIMENON SIMENON. MAIGRET, TITRES ET TRADUCTIONS
Entrer chez Penguin 


In 1935, Penguin Books was founded in London by Allen Lane with the objective of purchasing rights from other publishers in order to republish “quality” literature in paperback format at a price accessible to a wide readership. Penguin’s first Maigret titles appeared in the United States in 1945 with the reissue of Maigret Travels South (Liberty Bar and The Madman of Bergerac) and in Britain in 1950 with a single volume containing A Battle of Nerves and At the Gai-Moulin. Rights had been published from Harcourt Brace and Routledge respectively and the titles were those of the Geoffrey Sainsbury translations of 1939 and 1940. Over the next seven decades, Penguin would become the most prolific publisher of Simenon’s Maigret stories in English translation, moving over the years from the republication of existing translations to the commissioning of new translations often under new titles.
In 1954, Simenon signed an agreement with Hamish Hamilton for publication of his work in Britain and Maigret au ‘Picratt’s (1951) and Maigret se trompe (1953) appeared in a single volume in 1954 as Maigret in Montmartre and Maigret’s Mistake, republished in separate editions by Penguin in 1958. The success from 1960 of a series of adaptations for British television of Maigret stories encouraged Penguin to publish further novels from Hamish Hamilton’s catalogue of post-1954 novels, but it was not until 1963 that Penguin took the step of commissioning new translations of a selection of Maigrets from the Fayard period: Maigret and the Enigmatic Lett (Pietr-le-Letton), Maigret Meets a Milord, (Le Charretier de la ‘Providence’), Maigret Stonewalled (Monsieur Gallet, décédé), Maigret and the Hundred Gibbets (Le Pendu de Saint-Pholien), Maigret at the Crossroads (La Nuit du Carrefour), Maigret Mystified (L’Ombre chinoise) and Maigret Goes Home (L’Affaire Saint-Fiacre). 
The titles of the new editions represented a major development for the English-language translation of Simenon. The Presses de la Cité Maigrets from Hamish Hamilton’s catalogue had generally been given titles close to the French original, the exceptions being Maigret and the Burglar’s Wife (Maigret et la Grande Perche) and Maigret in Montmartre (Maigret au ‘Picratt’s’): in the former case, the word ‘perche’ (a tall pole) may have been perceived as problematic, although the English figurative expression ‘beanpole’ describes very exactly the idea of a tall, thin person, and this translation would keep the original title’s description of Ernestine Jussiaume’s physical appearance rather than her marital situation; in the latter title, the focus is shifted from the name of a specific nightclub (meaningless presumably to anglophone readers) to that of a district of Paris whose reputation for nightlife might be known. Some of the new translations would take this process of creative recreation still further.
The inclusion of Maigret’s name in each of the titles could be justified in both literary and commercial terms. All of the Maigret stories published after 1945 included the commissaire’s name and the recent success of the television series had helped create the sense of a brand name in the consciousness of the British pubic; indeed, most of the 1960-1967 Penguin cover designs included a photographic image from the BBC television series. However, with the exception of Maigret and the Enigmatic Lett and Maigret at the Crossroads, the titles are virtually unrecognisable from those of the original Simenon texts with Le Charretier de ‘la Providence’ becoming Maigret Meets a MilordMonsieur Gallet, décédé translated as Maigret StonewalledLe Pendu de Saint-Pholien appearing as Maigret and the Hundred GibbetsL’Ombre chinoise transformed into Maigret Mystified and L’Affaire Saint-Fiacre rendered as Maigret Goes Home.
The “milord” whom Maigret meets is Sir Walter Lampson, the husband of the first murder victim, and while their encounters present an interesting, and sometimes amusing culture clash, his presence in the title fundamentally changes its orientation from the carter Jean and the ambiance of canal life. Similarly, the focus on Monsieur Gallet is removed by the change of title to Maigret Stonewalled, it only becoming apparent in Chapter Six that the translator is engaging in a play on words with the stone wall which surrounds the chateau of Tiburce Saint-Hilaire being a symbol of the obstacles that Maigret encounters in his inquiry, to be “stonewalled” being a figurative expression meaning to be obstructed. The Hundred Gibbets are those of the repeated obsessive sketches made by Jef Lombard, a member of the group of former friends whom Maigret is investigating and although the discovery of the sketches provides Maigret with a clue in Chapter Six, it is far from being the defining element of story in either narrative or atmospheric terms. Although it bears no lexical resemblance to the original title, Maigret Goes Home effectively establishes the context of L’Affaire Saint-Fiacre as the first Fayard Maigret in which the commissaire’s familial, social and geographical origins are filled out. The translation of L’Ombre chinoise as Maigret Mystified is the most curious of the Penguin titles, as the case is no more mystifying than any other and, unlike Maigret Stonewalled or Maigret and the Hundred Gibbets, there is no textual hook from which the new title hangs.
The following half-century saw further Penguin reissues, often responding to the perceived commercial opportunities offered by television productions of Maigret stories (ITV’s composite drama Maigret in 1988 and the same companies series starring Michael Gambon in 1992). For the Fayard novels, the publishers used the same translations as before, although Maigret Goes Home was retitled Maigret on Home Ground, the title used for the television film.
Just as Allen Lane’s initial idea of Penguin as an imprint that could bring quality literature to a wider reading public had revolutionised British publishing between 1935 and 1950, so the company’s realisation of the commercial possibilities opened up by the televised series of adaptations of the Maigret novels would introduce Simenon’s detective to an even wider audience of English-speaking readers.

William Alder

mercoledì 19 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON-CINEMA


L’œuvre de Simenon est l’une de celles qui a connu le plus grand nombre d’adaptations au cinéma. Sans compter les romans Maigret, plus de 50 films ont été tirés des romans durs. Dans cette rubrique, nous vous proposons un choix parmi tous ces films 

L’opera di Simenon è una di quelle che ha conosciuto il più gran numero di adattamenti cinematografici. Senza contare i romanzi di Maigret, più di 50 film sono stati tratti dai romans durs. In questa rubrica, vi prponiamo una scelta tra tutti questi film. 

Simenon’s work is one of those that have seen the largest number of cinema adaptations. Without counting the Maigret novels, more than 50 movies have been adapted from the “romans durs”. In this column, we propose a choice among all those films. 

Le Sang à la tête 




D’après le roman Le Fils CardinaudRéalisé par Gilles Grangier, sur un scénario de Grangier et Michel Audiard. Produit par Films Fernand Rivers. Sortie en août 1956. Avec : Jean Gabin (François Cardinaud), Monique Mélinand (Marthe Cardinaud), Paul Frankeur (Drouin), Renée Faure (Mademoiselle), Henri Crémieux (Hubert Mandine). 

Tratto dal romanzo Le Fils Cardinaud. Diretto da Gilles Grangierper la sceneggiatura di Grangier e Michel AudiardProdotto da Films Fernand RiversUscito nelle sale nel agosto 1956. Con: Jean Gabin (François Cardinaud), Monique Mélinand (Marthe Cardinaud), Paul Frankeur (Drouin), Renée Faure (Mademoiselle), Henri Crémieux (Hubert Mandine). 

From the novel Le Fils Cardinaud. Directed by Gilles Grangier, from a screenplay by Grangier and Michel Audiard. Producted by Films Fernand Rivers. Released in August 1956. With: Jean Gabin (François Cardinaud), Monique Mélinand (Marthe Cardinaud), Paul Frankeur (Drouin), Renée Faure (Mademoiselle), Henri Crémieux (Hubert Mandine). 

Murielle Wenger

martedì 18 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. UN PLANTON OU DEUX FACTIONNAIRES ?

A propos d’un personnage qu’on rencontre parfois dans les romans Maigret 


SIMENON SIMENON. UN AGENTE O DUE SENTINELLE ?
Su un personaggio che a volte incontriamo nei romanzi Maigret 
SIMENON SIMENON. ONE GUARD OR TWO SENTRIES? 
About a character we sometimes meet in the Maigret novels 







Plusieurs fois dans la saga, on voit Maigret qui, lorsqu’il arrive au Quai des Orfèvres, salue l’homme en faction à l’entrée, avant de s’engouffrer sous le porche. Le planton de garde apparaît essentiellement pour meubler le décor quand le commissaire rejoint ou quitte son bureau, et il a très rarement un rôle au cours des enquêtes. Néanmoins, il est mentionné dans 17 romans, et dans le billet d’aujourd’hui, nous allons faire un peu connaissance avec lui. La première apparition de ce personnage a lieu dans Maigret, où l’on voit un « planton en uniforme », et dans Les Caves du Majestic, il s’agit d’un « agent en faction ».
Il faut attendre ensuite Les Mémoires de Maigret pour retrouver une mention de l’homme en faction, lorsque le commissaire raconte sa première entrevue avec l’inspecteur Jacquemain ; ayant accompagné celui-ci jusqu’au Quai des Orfèvres, le jeune Maigret le voit pénétrer par une « grande porte entr’ouverte », devant laquelle se trouve un « agent de police en uniforme ».
Dans Maigret et l’homme du banc, il y a un « factionnaire » « devant le portail de la P.J. », et dans Un échec de Maigret, il s’agit d’un « factionnaire de service ». Dans Maigret s’amuse, le commissaire est en vacances à Paris, et alors que le dénouement de l’enquête approche, il ne peut s’empêcher de se rendre devant le Quai des Orfèvres, où Janvier va mener l’interrogatoire final ; Maigret voit « l’entrée monumentale de la P.J. avec un agent en faction ». Dans Maigret voyage, c’est le commissaire lui-même qui va conduire l’interrogatoire, après être allé chercher le suspect à son hôtel ; les deux hommes passent « à pied, devant le factionnaire », avant de pénétrer sous la voûte de pierre. Dans Maigret aux assises, Meurant vient rendre visite à Maigret, et il entre au Quai des Orfèvres après avoir passé « devant l’agent de garde ». Dans Maigret et les vieillards, le commissaire, avant de s’engager dans l’escalier, salue « le planton d’un geste de la main ».
Jusque là dans la saga, l’homme en faction devant la porte du 36 a toujours été seul : dans Maigret et le client du samedi, on parle du « factionnaire solitaire ». Et voilà que tout à coup, dans La Colère de Maigret, les factionnaires sont deux… : « Il était midi et quart quand Maigret franchit la voûte toujours fraîche, le portail flanqué de deux agents en uniforme ». Simenon aurait-il appris que dorénavant, les hommes de garde à l’entrée du Quai des Orfèvres devaient être plusieurs ? Etait-ce le cas ? Et si oui, depuis quand ?
Dans Maigret se défend, on voit le commissaire faire « un signe de la main aux agents en faction » lorsqu’il se rend chez le préfet, puis lever « la main pour saluer les hommes de garde » quand il revient au bureau, et enfin, lorsqu’il est mis en congé et quitte les lieux, « la voûte franchie, les deux factionnaires le saluèrent ». Dans La Patience de Maigret, « il gravissait, après avoir salué les deux hommes en faction, le large escalier ».
Mais dans Maigret et l’affaire Nahour, alors que le commissaire se rend à son bureau, il voit « l’homme de garde devant le portail [qui] paraissait roide de froid » (l’enquête se passe en janvier) ; dans Le Voleur de Maigret, lorsqu’il quitte le Quai, il « traversa la cour, salua vaguement le factionnaire » ; et dans Maigret et le tueur, il « descendit dans la cour, franchit la voûte, salua le factionnaire d’un geste de la main ».
Où a disparu le deuxième factionnaire ? En effet, l’incipit de La Folle de Maigret en met deux en scène, dès la première phrase du roman : « L’agent Picot se tenait en faction du côté gauche du portail, Quai des Orfèvres, tandis que son camarade Latuile se tenait du côté droit. » L’agent Picot aura même un rôle non muet plus loin dans le roman, lorsqu’il viendra raconter à Maigret qu’il a été le premier à avoir aperçu Léontine, la vieille dame venue demander son aide au commissaire. Non seulement dans ce roman on apprend les patronymes des agents (en plus de Picot et Latuile, il y a aussi le remplaçant de Picot, qui s’appelle Lecoeur), mais le romancier les appelle de plusieurs titres : « sergents de ville » et « gardiens de la paix ». Est-ce par remords que Simenon, dans ce dernier roman qui évoque les plantons de garde, leur donne une place plus importante ?...

Murielle Wenger

lunedì 17 febbraio 2020

SIMENON SIMENON "REPORT" - RITORNA "IL SIGNOR CARDINEAUD", UN SIMENON SENZA MAIGRET

La Repubblica-Robinson - 15/02/2020 - Mariarosa Mancuso - «Era come un tappo di sughero in balìa della corrente». Possibile che Georges Simenon abbia ripreso un’immagine tanto consunta? E l’abbia usata per iniziare un romanzo senza Maigret protagonista? (alla fabbricazione in serie qualcosa può sfuggire, i titoli accertati con il commissario di Quai des Orfèvres sono un centinaio). Possibile. La leggiamo in apertura di Il signor Cardinaud, noto agli stagionati lettori di Simenon con il titolo Sangue alla testa: era sulla stilizzata copertina di un’edizione Mondadori del 1957. Ora esce da Adelphi, nella traduzione di Sergio Arecco e con un titolo più fedele all’originale. Leggiamo la frase sul tappo di sughero, e poi ammiriamo la giravolta che in poche righe Georges Simenon fa fare al luogo comune, quasi una palla a effetto. «A testa alta, il busto eretto, guardava fisso davanti a sé e ciò che vedeva si armonizzava intimamente con ciò che udiva e ciò che provava: ricordi, pensieri, progetti». Non il solito tappo di sughero. Al contrario: un uomo...>>>