martedì 18 febbraio 2020

SIMENON SIMENON. UN PLANTON OU DEUX FACTIONNAIRES ?

A propos d’un personnage qu’on rencontre parfois dans les romans Maigret 


SIMENON SIMENON. UN AGENTE O DUE SENTINELLE ?
Su un personaggio che a volte incontriamo nei romanzi Maigret 
SIMENON SIMENON. ONE GUARD OR TWO SENTRIES? 
About a character we sometimes meet in the Maigret novels 







Plusieurs fois dans la saga, on voit Maigret qui, lorsqu’il arrive au Quai des Orfèvres, salue l’homme en faction à l’entrée, avant de s’engouffrer sous le porche. Le planton de garde apparaît essentiellement pour meubler le décor quand le commissaire rejoint ou quitte son bureau, et il a très rarement un rôle au cours des enquêtes. Néanmoins, il est mentionné dans 17 romans, et dans le billet d’aujourd’hui, nous allons faire un peu connaissance avec lui. La première apparition de ce personnage a lieu dans Maigret, où l’on voit un « planton en uniforme », et dans Les Caves du Majestic, il s’agit d’un « agent en faction ».
Il faut attendre ensuite Les Mémoires de Maigret pour retrouver une mention de l’homme en faction, lorsque le commissaire raconte sa première entrevue avec l’inspecteur Jacquemain ; ayant accompagné celui-ci jusqu’au Quai des Orfèvres, le jeune Maigret le voit pénétrer par une « grande porte entr’ouverte », devant laquelle se trouve un « agent de police en uniforme ».
Dans Maigret et l’homme du banc, il y a un « factionnaire » « devant le portail de la P.J. », et dans Un échec de Maigret, il s’agit d’un « factionnaire de service ». Dans Maigret s’amuse, le commissaire est en vacances à Paris, et alors que le dénouement de l’enquête approche, il ne peut s’empêcher de se rendre devant le Quai des Orfèvres, où Janvier va mener l’interrogatoire final ; Maigret voit « l’entrée monumentale de la P.J. avec un agent en faction ». Dans Maigret voyage, c’est le commissaire lui-même qui va conduire l’interrogatoire, après être allé chercher le suspect à son hôtel ; les deux hommes passent « à pied, devant le factionnaire », avant de pénétrer sous la voûte de pierre. Dans Maigret aux assises, Meurant vient rendre visite à Maigret, et il entre au Quai des Orfèvres après avoir passé « devant l’agent de garde ». Dans Maigret et les vieillards, le commissaire, avant de s’engager dans l’escalier, salue « le planton d’un geste de la main ».
Jusque là dans la saga, l’homme en faction devant la porte du 36 a toujours été seul : dans Maigret et le client du samedi, on parle du « factionnaire solitaire ». Et voilà que tout à coup, dans La Colère de Maigret, les factionnaires sont deux… : « Il était midi et quart quand Maigret franchit la voûte toujours fraîche, le portail flanqué de deux agents en uniforme ». Simenon aurait-il appris que dorénavant, les hommes de garde à l’entrée du Quai des Orfèvres devaient être plusieurs ? Etait-ce le cas ? Et si oui, depuis quand ?
Dans Maigret se défend, on voit le commissaire faire « un signe de la main aux agents en faction » lorsqu’il se rend chez le préfet, puis lever « la main pour saluer les hommes de garde » quand il revient au bureau, et enfin, lorsqu’il est mis en congé et quitte les lieux, « la voûte franchie, les deux factionnaires le saluèrent ». Dans La Patience de Maigret, « il gravissait, après avoir salué les deux hommes en faction, le large escalier ».
Mais dans Maigret et l’affaire Nahour, alors que le commissaire se rend à son bureau, il voit « l’homme de garde devant le portail [qui] paraissait roide de froid » (l’enquête se passe en janvier) ; dans Le Voleur de Maigret, lorsqu’il quitte le Quai, il « traversa la cour, salua vaguement le factionnaire » ; et dans Maigret et le tueur, il « descendit dans la cour, franchit la voûte, salua le factionnaire d’un geste de la main ».
Où a disparu le deuxième factionnaire ? En effet, l’incipit de La Folle de Maigret en met deux en scène, dès la première phrase du roman : « L’agent Picot se tenait en faction du côté gauche du portail, Quai des Orfèvres, tandis que son camarade Latuile se tenait du côté droit. » L’agent Picot aura même un rôle non muet plus loin dans le roman, lorsqu’il viendra raconter à Maigret qu’il a été le premier à avoir aperçu Léontine, la vieille dame venue demander son aide au commissaire. Non seulement dans ce roman on apprend les patronymes des agents (en plus de Picot et Latuile, il y a aussi le remplaçant de Picot, qui s’appelle Lecoeur), mais le romancier les appelle de plusieurs titres : « sergents de ville » et « gardiens de la paix ». Est-ce par remords que Simenon, dans ce dernier roman qui évoque les plantons de garde, leur donne une place plus importante ?...

Murielle Wenger

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