lunedì 29 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. CE 29 FEVRIER-LA... QUE FAISAIT DONC SIMENON?...

Les préoriginales des romans et Maigret en feuilleton. Le texte évoque quelques événements, dans la bio-bibliographie de Simenon, survenus un 29 février, puis, dans une deuxième partie, rappelle quelques faits sur la publication des romans en feuilleton dans des journaux.

SIMENON SIMENON. WATHS WAS SIMENON DOING ON THAT FEBRUARY 20TH?... 
Simenon's works published serially in newspapers before their official release.
The text talks about some events in Simenon's bio-bibliography that took place on a February 29th and then, in the second part, recalls some facts about the serial publication of the novels in newspapers.

SIMENON SIMENON:COSA FACEVA SIMENON DURANTE QUESTO 29 FEBBRAIO?... 
I romanzi di Simenon pubblicati prima come seriale in giornali. Si tratta di alcuni eventi, nella bio-bibliografia di Simenon, che sono successi un 29 febbraio, poi, nella secunda parte, di alcuni fatti sulla pubblicazione dei romanzi a puntate sui giornali.


Cette année 2016 a ceci de particulier qu'elle est bissextile; autrement dit, elle nous gratifie d'un 29 février… soit un jour supplémentaire pour vous offrir, amis internautes maigretphiles et simenoniens, un post consacré à notre romancier et à notre commissaire…
Les années bissextiles n'intervenant, par définition, que tous les quatre ans, les 29 février qu'a vécus Simenon sont donc relativement peu nombreux (22 en faisant le calcul), et tous ne sont évidemment pas marqués par un événement exceptionnel ou particulier.
Néanmoins, on pourra relever que le 29 février 1956, Simenon était en pleine rédaction de Un échec de Maigret; le 29 février 1972, il avait fini depuis 18 jours ce qui sera, mais il ne le sait pas encore à ce moment-là, son ultime roman (Maigret et monsieur Charles); le 29 février 1976, Simenon dictait (dans A l'abri de notre arbre) un texte sur la nourriture et la guerre économique; le 29 février 1980, il écrivait depuis une douzaine de jours ses Mémoires intimes.
Et sinon ? On pourra encore relever que le 29 février 1932, paraissait le septième épisode, en feuilleton, de Le port des brumes, dans le quotidien Le Matin, et que vous pouvez lire grâce au site des archives en ligne de la Bibliothèque nationale de France: 
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5775429/f2.item.
De très nombreux romans de Simenon ont d'abord paru en préoriginale dans des journaux, quotidiens comme l'Oeuvre, le Matin, Paris-Soir, le Journal, le Jour, le Figaro, le Petit Parisien, France-Soir, l'Aurore; hebdomadaires comme Candide, les Annales, Marianne, Match, les Ondes, Nuit et Jour, les Nouvelles littéraires; mensuels comme Constellation, ou encore bimensuels comme la Revue de France, la Revue de Paris, la Revue des Deux Mondes.
On peut dire que dès les années 1930, cela devient une habitude pour le romancier de faire publier ses romans sous patronyme d'abord en feuilleton dans des journaux, avant qu'ils paraissent en livres. Une façon de se préparer une bonne publicité ? Pourquoi pas, quand on sait le don de l'auteur pour gérer le "marketing" (il suffira de rappeler le "coup de génie" du Bal anthropométrique…). Pour mémoire, on rappellera que le tout premier roman de la saga maigretienne est d'abord paru en feuilleton (Pietr le Letton dans l'hebdomadaire Ric et Rac, premier "ballon d'essai"concédé par Fayard à Simenon avant le lancement de la nouvelle collection), et que le dernier roman Maigret paru chez Fayard est au départ une commande pour le quotidien Le Jour, à un moment où le romancier avait décidé de saborder son héros. Sans vouloir dire que la parution en préoriginale fonctionnait comme une "rampe de lancement", cela pouvait peut-être constituer un bon indice sur le succès futur en librairie… Et puis, sans doute, une bonne façon pour les journaux eux-mêmes d'assurer les ventes… Il resterait d'ailleurs à faire une chronique des rapports entre Simenon et les directeurs de journaux, tels Lazareff ou Prouvost, surtout lorsqu'on songe qu'avec ce dernier, le quotidien Le Figaro, au temps où il le dirigeait encore, avait publié un très grand nombre des romans Maigret, dont la presque totalité de ceux parus aux Presses de la Cité…
Murielle Wenger

SIMENON SIMENON: YELLOW OR BROWN SHOES?

On faithful translations

SIMENON SIMENON: SOULIERS JAUNES OU BRUNS? 
Sur des traductions fidèles 
SIMENON SIMENON: SCARPE GIALLE O MARRONI? 
Considerazione sulla fedeltà delle traduzione

My Simenon reading has been primarily in French. One very prominent reason for this is because the English translations I did read struck me as inaccurate. My best example of this observation follows. According to the Internet banter, this is not a new subject and there is still an unanswered question.

In Maigret et l’homme du banc, some yellow shoes on a corpse play an essential role in the plot because the color is very distinct from that of the shoes worn by most men in Paris at the time. As Simenon specifically states in the book, men’s shoes were ordinarily black, yet these particular shoes were the color of goose dung. That meant greenish yellow where the story was taking place in France, just as it does for geese here in New England right now. But guess what? Those all-important yellow shoes become brown in the English translation, Maigret and the Man on the Bench by Eileen Ellenbogen.
What gives? One explanation for this chosen color appears on Steve Trussel’s remarkably exhaustive Maigret website where John Dirckx responds to the question this way: ‘By souliers jaunes Simenon means shoes of light tan or buff leather--not dyed black. Mme Thouret is shocked to see light-colored shoes on the feet of her dead husband because, like most middle-class Frenchmen in the 1950s, he customarily wore only dark or black shoes. In British English, any shoes of russet, yellow, or tan color are called brown. You can verify this in any of a number of language books, such as H. L. Mencken's "The American Language".
http://www.trussel.com/maig/archive1.htm?zoom_highlight=yellow+shoes+Dirckx
But even if ‘British English’ turned yellow into brown, were brown shoes unusually distinctive at the time of interest? Dirckx seems to imply it, but doesn’t state it. I can cite one avid reader who recalls hearing this scornful comment in the past: “Nobody [in England] wears brown shoes.” Another commentator, a native Englishwoman of a certain age, allows that brown shoes may have been distinctive in the eyes of her male relatives, enough to be out of place on the feet of the average Englishman. However, mon ami M. Google suggests wearing brown shoes may, in fact, have been commonplace in England back at that time. It seems the real dilemma is not whether the shoes should have been yellow rather than brown, but whether brown shoes were sufficiently distinctive to justify and sustain Simenon’s plot.
In light of my updated explorations, I feel less severe about the change now, but still remain puzzled about the thinking behind the choice. By the way, M Google also tells me the Italian and German translations faithfully maintain their shoes as yellow! What do you think? What do you know? How interesting will it be to see the shoe color chosen in the forthcoming Penguin Maigret translation? 
David P. Simmons

SIMENON SIMENON. S'INIZIA A SCENDERE PER LA SCALA DI FERRO

Il romanzo di Geroges Simenon dopo qualche settimana tiene ancora la classifica, anche se inizia a slittare di qualche posizione.
Ad esempio su TuttoLibri de La Stampa passa dalla 3a alla 5a posizione della sezione di narrativa straniera. Una notazione a proposito dell'inserto del quotidiano torinese, che a pagina 5 dedica una estesa recensione del titolo simenoniano, titolata: "Sulla  scala di ferro una coppia si sfida fino all'ultimo respiro", a firma di Alessandro Defilippi, dove si legge, nel sommario, che "lui e lei sono diventati un corpo solo, finchè un lieve malessere cambia tutto".
Anche sulla classifica pubblicata dall'inserto La Lettura del Corriere della Sera nella sezione narrativa straniera La scala di ferro scivola dal 4° al 6° posto.
Per quanto riguarda le vendite on line troviamo sulla piattaforma di Internet Book Shop il titolo di Simenon nella 19a posizione, anche qui con una perdita di 5 posizioni. 
Per quanto riguarda invece la Top 100 della piattaforma on line Feltrinelli.it, il titolo simenoniano resiste ancora al 7° posto, mentre nella Top100 pubblicata dalla Mondadori Store è un po più su di metà classifica, visto che lo troviamo nella 42a posizione. In ultimo citiamo, sempre nella sezione di narrativa straniera, della calssidica di Ibuk la posizione del romanzo di Simenon che è ben sistemato all'8° posto.

domenica 28 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. MAIGRET: IL PIÙ OSTINATO COMMISSARIO DI POLIZIA

Deciso e determinato nelle sue inchieste, Maigret non si arrende a niente e a nessuno.

SIMENON SIMENON. MAIGRET: LE PLUS ET PLUS OBSTINE DES COMMISSAIRES DE POLICE 
Décidé et déterminé dans ses enquêtes, Maigret n'abandonne jamais rien, et ne cède à personne.

SIMENON SIMENON. MAIGRET: THE MOST OBSTINATE POLICE INSPECTOR 
Decided and determined in his investigations, Maigret never abandons anything or gives into anyone.
- by Giancarlo Malagutti -

Credo che non esista, in tutta la letteratura poliziesca di ogni luogo e tempo, un commissario più tenace e caparbio di Jules Maigret. Si potrebbe quasi affermare che l’ostinazione costituisca la spinta propulsiva delle sue indagini, perlomeno all’inizio di queste.
Non appena compare sulla scena del delitto – solitamente con un’espressione imbronciata, quasi ne fosse la nota distintiva – Maigret entra subito in azione, pur senza sapere, con esattezza, da dove cominciare e cosa cercare.
A lui, che ancora non ha tra le mani la minima prova e forse neppure un indizio, basta soltanto sentire o fiutare qualcosa, seppur vago, per essere certo del fatto suo, di avere ragione. Questa sicurezza, che ad altri parrebbe piuttosto sterile o, tutt’al più, aleatoria, in quanto fondata sul nulla, per Maigret è ciò che lo spinge a sguinzagliare i propri ispettori a destra e a sinistra, a interrogare portinaie, abitanti del quartiere, direttori di banca, proprietari di bistrot, uscieri, massaie, titolari di negozi; ad andare egli stesso di qua e di là: place des Vosges, rue Caulaincourt, boulevard Haussmann, rue Pigalle ecc., in cerca di notizie.
Avviene che i primi riscontri, per quanto approssimativi e lungi dal costituire una prova tangibile, fanno sì che Maigret perseveri nella sua convinzione, seguendo con cocciutaggine il suo fiuto, come un segugio il quale, sulle tracce di una temibile preda, si fa “sventrare” anziché “indietreggiare”.
A volte, però, il nostro commissario rischia di brutto: o per essersi troppo inoltrato in un terreno insidioso, o per aver sollevato un polverone, oppure pestato i piedi a qualche personaggio importante. Ma non per questo demorde, né si arrende, nonostante i consigli o gli avvertimenti, talora imperiosi, del suo direttore. Sembra infischiarsi di tutto, ma non per mancanza di rispetto né insofferenza alla disciplina: semplicemente tira diritto per la sua strada, senza freni, senza impedimenti, libero, insomma, di agire come meglio crede.
Succede, talora, che, in mancanza di certezze, la sua intuizione si acuisca ancora di più, come in un cieco gli altri sensi.
E quando alla fine riesce a scoprire l’assassino, quella che in lui poteva sembrare, in principio, vana o sciocca caparbietà, si dimostra, invece, efficiente lungimiranza.
Questo, il più delle volte, è Maigret: istintivo, testardo, ribelle… ma profondo
conoscitore dell’animo umano.

Paolo Secondini

sabato 27 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. UNA LINEA DA OLTREPASSARE, UNA, DUE, TRE VOLTE.... E IL DESTINO E' LA'....

27 febbraio 1958 - Georges Simenon termina "Il passaggio della linea"
E' il 27 febbraio 1958, e Simenon chiude l'undicesimo capitolo del romanzo che ha iniziato a scrivere il 16 dello stesso mese. Undici giorni in ètat de roman per comporre undici capitoli de Le passage de la ligne che racchiude diverse caratteristiche basilari dell'opera simenoniana.
Già il titolo fà riferimento al concetto che troviamo come un paradigma delle storie narrate dallo scrittore. Quel passaggio della immaginaria linea che divide due mondi, due situazioni, due destini. O si sale o si scende. E quasi mai si riesce a tornare indietro.
Steve Adams, ci racconta la sua vita in un arco di tempo che va dal 1908 al 1953, che lo porta dalla natìa Normandia, dove, figlio di separati (il padre inglese è in Gran Bretagna e la madre, una ribelle che lavora a Niort), vive con i nonni e la zia Louise. Poi il periodo inglese con la nuova famiglia del padre. Poi di nuovo la Francia, prima a Niort dove inizia a frequentare il liceo che ben presto lascia in fuga verso Parigi. Lì entra in contatto con un mondo, con della gente e con un modo di vivere che per lui sono del tutto nuovi.
All'inizio alloggia in alberghetti da cinqunta franchi al mese, ma a due passi dal cuore di Parigi, quella Montparnasse dove intellettuali, artisti e gente del bel mondo si divideva tra due famosi café La Rotonde e Le Dôme, insomma la crème de la crème della società. E poi i turisti, gli stranieri, quell'aria cosmopolita che da una parte lo stordiva, ma che nei suoi sogni era il suo traguardo. Doveva solo passare quella linea che lo separava da tutto quello. 
Sembra di vedere il giovane Simenon quando, appena arrivato a Parigi, cercava di ambientarsi, con la voglia di far parte di quel mondo.
La "grigia aula del liceo di Niort" per Steve era lontana, ormai molto lontana e lui era immerso in un ambiente da scoprire. Tutta quella gente, quella vita così intensa e colorata, e poi i bar, i ristoranti, i locali, le automobili, la metro...
Simenon osserva la metropoli con quello stupore e quella fame di conoscerla, attraverso gli occhi di Steve. Ci offre un quadro di Parigi, vivido, con pennellate essenziali, in un carrellata di quartieri, di strade, di boulevard conil suo protagonista che inizia la sua scalata in sella ad un triciclo come garzone di una salumeria italiana. Poi venne la cartoleria di Rue Richelieu, le prime esperienze sessuali, quindi l'incontro con M.Haags. Questi er un distinto cinquantenne, raffinato ladro di gioielli, frequentatore, per motivi di lavoro, di alberghi di lusso. Così il nostro Steve diventa il suo assistente facendo un salto di livello, vestendo come quelli del bel mondo, frequentando le migliori tavole, adeguandosi alla vita di coloro che nel periodo passato, aveva invidiato. Era un altro passaggio della linea. Ma non l'ultimo. 
Finita fortunosamente l'avventura con Haags, seguì il periodo come segretario della ricca e matura madame Gabrielle D. Era sempre più all'interno del bel mondo e soprattutto del mondo che conta. Era salito di un'altro piano, ancora più in alto da dove si vede la vita e la gente da una prospettiva ancora diversa. La seconda guerra mondiale s'incaricò di troncare il loro sodalizio. Lei in fuga negli Usa, lui richamato dall'esercito inglese. Finito il conflitto, al ritorno a Parigi, Steve mise a frutto le sue esperienze e le sue conoscenze. Aprì, con i soldi chiesti alla sua vecchia zia Louise, un'agenzia di public-relations. Fu un successo. Quello suo personale e quello del suo lavoro, attività del tutto nouva e destinata a crescere nel dopo-guerra. Dalle pubbliche relazioni, all'agenzia di pubblicità. Da un ufficio di qualche stanza, ai tre piani dell'impresa ormai cresciuta e divenuta una società di promozione e advertising. Poi il matrimonio con una ventiduenne borghese, un appartamento in rue François I, con la vita frenetica dell'uomo d'affari e di successo. Ma dopo qualche anno qualcosa inziava ad incrinarsi: nel matrimonio, nel suo interesse per il lavoro, nei rapporti personali. Insomma una crisi generale che metteva in discussione tutto e tutti e che fu l'anticamera di un'altro passaggio, ma questa volta fu un passo indietro. Quasi una fuga a nascondersi. Un'altro passaggio della linea, forse l'ultimo.
Steve Adams si rifugia nella periferia di Tolone dove apre un piccolo negozio di antiquariato. Come dice nel romanzo non è una soluzione è "...un vivere alla meno peggio, un arrangiamento precario che durerà quanto durerà. Ognuno è costretto a un certo punto a cercare un equilibrio approssimativo..."
Un romanzo di tutta una vita, dove si leggono, tra le righe, le esperienze di Simenon quando ad esempio prese servizio come segretario di Binet-Valmer che lui vedeva come un grande scrittore, inseguendolo per un periodo in tutti i suoi spostamenti da un posto all'altro. Ma non fu un passaggio della linea, ma solo un'illusione.
Anche il tema del difficoltà o addirittura del rifiuto richiama l'esperienza i Simenon in America dove non riesce ad inserisi nelle forme di vita sociale: cerchie di amicizie, club vario tipo, compagnie che frequentano certi bar, tutte comunità in cui lui non riesce ad appartenere. "To belog/Appartenir: "...ci ho provato. Spesso ho avuto la falsa impressione di esserci riuscito..." Queste sono le parole che Simenon fà dire allo Steve de Le passage de la ligne. Lo scrittore dal suo punto di vista affermava: "...viene il momento in cui ognuno di noi si trova nella situazione di gestire il proprio destino di fare la scelta definitiva, quella da cui non si torna più indietro...".
Insomma un romanzo biografico, con Steve Adams che narra la sua vita in prima persona, con diversi flashback che illuminano il periodo della sua infanzia, i nonni, la zia, i rari ricordi della madre... un altro elemento che ci fà ripensare a certe opere autobiografiche di Simenon.
E soprattutto, lo ripetiamo, grandi pagine di letteratura simenoniana quando  Steve lascia il liceo e si trasferisce a Parigi, dove il suo lavoro lo porta a contatto con la gente della metropoli. Le tipologie, gli ambienti e le situazioni, tratteggiate da Simenon aturalezza, attraverso tringate descrizioni e con la sua una particolare capacità di ricreare un'atmosfera in cui il lettore s'immerge voluttuosamente. (m.t.)

venerdì 26 febbraio 2016

SIMENON SIMENON. FEVRIER 1932: LA COLLISION DES DATES, DE CHRISTIAN BRULLS A GEORGES SIMENON, EN PASSANT PAR GEORGES SIM

Le texte évoque la parution originale de trois romans de Simenon: deux "proto-Maigret" sous pseudonymes et "L'affaire Saint-Fiacre"

SIMENON SIMENON. FEBRUARY 1932: A COLLISION IN DATES FROM CHRISTIAN BRULLS TO GEORGES SIMENON VIA GEORGES SIM
The text evokes the original release of three Simenon novels: two "proto-Maigrets" under pseudonyms and "The Saint-Fiacre Affair" 

SIMENON SIEMENON. FEBBRAIO 1932: LA COINCIDENZA DI DATE, DA CHRISTIAN BRULLS A GEORGES SIMENON, PASSANDO PER GEORGES SIM
Si tratta dell'uscita originale di tre romanzi di Simenon: due "proto-Maigret" e "L'affare Saint-Fiacre" 

Février 1932: Simenon est en route entre deux destinations, entre Antibes où il vient de passer l'hiver, et Marsilly où il s'installera en avril-mai. Ce "passage transitoire" se reflète aussi dans sa production littéraire: ce début des années '30 oscille, pour le romancier, entre parution des premiers romans sous patronyme, et du reste de la production sous pseudonymes. Malgré le succès des premiers romans Maigret, rien n'est encore certain, et Simenon continue à écrire de la "littérature alimentaire", pour assurer à la fois "sa matérielle" et "ses arrières".
En ce mois de février, paraît chez Fayard le treizième roman narrant une enquête du commissaire, L'affaire Saint-Fiacre. Les lecteurs qui le découvraient ont-ils fait le rapport entre celui-ci et deux autres romans, signés, l'un Christian Brulls et paru aussi chez Fayard, dans la collection "Les maîtres du roman populaire", et l'autre Georges Sim et paru chez Tallandier dans la collection "Criminels et policiers" ? Le premier porte le titre de La figurante et le second celui de La maison de l'inquiétude. Tous deux paraissent également en ce mois de février 1932, et ils ont ceci de particulier que ce sont ce que les simenologues ont appelé des "proto-Maigret", autrement dit des romans où apparaît déjà ébauchée la figure du commissaire.
La figurante, titre imposé contre la volonté de Simenon, qui dans son manuscrit l'avait intitulé La jeune fille aux perles, est à cheval entre deux genres: le roman utilise encore les poncifs de la littérature populaire, mais en même temps Maigret y apparaît sous des traits qui sont déjà ceux du commissaire du cycle officiel, que ce soit dans son aspect physique ("un homme aux larges épaules, au visage épais, mais aux yeux pétillants, qui mangeait des sandwiches", "il bourra lentement une pipe qu'il alluma, campé devant la fenêtre") ou dans son aspect moral ("qui avait dans toute sa personne quelque chose d'à la fois bourru et attendri", "Je ne crois rien! Je ne pense rien!").
Quant à l'autre roman, La maison de l'inquiétude, les lecteurs avaient déjà pu le découvrir bien avant, puisque c'est en mars-avril 1930 que le texte paraît en feuilleton dans le journal L'Œuvre, donc une année avant le lancement des premiers Maigret… Les lecteurs s'étaient-ils rendus compte alors de la portée qu'allait avoir ce commissaire aux méthodes inattendues ? C'est peu probable, car, même si ce roman contient de nombreux ingrédients d'un "vrai" Maigret (le commissaire, installé au Quai des Orfèvres, mène son enquête à la façon de celle qu'on va lui connaître par la suite: il interroge la concierge, furète chez la victime, rumine les informations qu'il recueille peu à peu, se prend d'une certaine empathie pour les personnages qu'il côtoie, recherche la vérité sans employer une méthode rationnelle, mais en utilisant ses sensations), il reste quelques "scories" qui sentent encore le roman populaire: des personnages assez schématiques et un dénouement théâtral. C'est peut-être la raison pour laquelle Simenon n'a pas voulu l'inclure dans sa production "officielle", outre le fait que le romancier a décidé que Pietr le Letton serait le véritable "premier" Maigret, parce que le premier qu'il signait de son patronyme, et le premier pour lequel il a senti qu'il avait franchi une étape dans sa façon d'écrire…
Il n'empêche que l'on peut se poser la question: les lecteurs qui, en février 1932, achetaient La figurante ou La maison de l'inquiétude, ont-ils réalisé qu'ils lisaient une aventure du même personnage que dans L'affaire Saint-Fiacre ? Ou les différences étaient-elles à ce point perçues clairement qu'ils n'ont pas du tout fait le rapprochement ?

Murielle Wenger