SIMENON SIMENON. FEBRUARY 1932: A COLLISION IN DATES FROM CHRISTIAN BRULLS TO GEORGES SIMENON VIA GEORGES SIM
The
text evokes the original release of three Simenon novels: two
"proto-Maigrets" under pseudonyms and "The Saint-Fiacre Affair"
SIMENON SIEMENON. FEBBRAIO 1932: LA COINCIDENZA DI DATE, DA CHRISTIAN BRULLS A GEORGES SIMENON, PASSANDO PER GEORGES SIM
Si tratta dell'uscita originale di tre romanzi di Simenon: due "proto-Maigret" e "L'affare Saint-Fiacre"
Février
1932: Simenon est en route entre deux destinations, entre Antibes où il
vient de passer l'hiver, et Marsilly où il s'installera en avril-mai.
Ce "passage transitoire" se reflète aussi dans sa production littéraire:
ce début des années '30 oscille, pour le romancier, entre parution des
premiers romans sous patronyme, et du reste de la production sous
pseudonymes. Malgré le succès des premiers romans Maigret, rien n'est
encore certain, et Simenon continue à écrire de la "littérature
alimentaire", pour assurer à la fois "sa matérielle" et "ses arrières".
En ce mois de février, paraît chez Fayard le treizième roman
narrant une enquête du commissaire, L'affaire Saint-Fiacre. Les lecteurs
qui le découvraient ont-ils fait le rapport entre celui-ci et deux
autres romans, signés, l'un Christian Brulls et paru aussi chez Fayard,
dans la collection "Les maîtres du roman populaire", et l'autre Georges
Sim et paru chez Tallandier dans la collection "Criminels et policiers" ?
Le premier porte le titre de La figurante et le second celui de La
maison de l'inquiétude. Tous deux paraissent également en ce mois de
février 1932, et ils ont ceci de particulier que ce sont ce que les
simenologues ont appelé des "proto-Maigret", autrement dit des romans où
apparaît déjà ébauchée la figure du commissaire.
La figurante,
titre imposé contre la volonté de Simenon, qui dans son manuscrit
l'avait intitulé La jeune fille aux perles, est à cheval entre deux
genres: le roman utilise encore les poncifs de la littérature populaire,
mais en même temps Maigret y apparaît sous des traits qui sont déjà
ceux du commissaire du cycle officiel, que ce soit dans son aspect
physique ("un homme aux larges épaules, au visage épais, mais aux yeux pétillants, qui mangeait des sandwiches", "il bourra lentement une
pipe qu'il alluma, campé devant la fenêtre") ou dans son aspect moral
("qui avait dans toute sa personne quelque chose d'à la fois bourru et
attendri", "Je ne crois rien! Je ne pense rien!").
Quant à
l'autre roman, La maison de l'inquiétude, les lecteurs avaient déjà pu
le découvrir bien avant, puisque c'est en mars-avril 1930 que le texte
paraît en feuilleton dans le journal L'Œuvre, donc une année avant le
lancement des premiers Maigret… Les lecteurs s'étaient-ils rendus compte
alors de la portée qu'allait avoir ce commissaire aux méthodes
inattendues ? C'est peu probable, car, même si ce roman contient de
nombreux ingrédients d'un "vrai" Maigret (le commissaire, installé au
Quai des Orfèvres, mène son enquête à la façon de celle qu'on va lui
connaître par la suite: il interroge la concierge, furète chez la
victime, rumine les informations qu'il recueille peu à peu, se prend
d'une certaine empathie pour les personnages qu'il côtoie, recherche la
vérité sans employer une méthode rationnelle, mais en utilisant ses
sensations), il reste quelques "scories" qui sentent encore le roman
populaire: des personnages assez schématiques et un dénouement théâtral.
C'est peut-être la raison pour laquelle Simenon n'a pas voulu l'inclure
dans sa production "officielle", outre le fait que le romancier a
décidé que Pietr le Letton serait le véritable "premier" Maigret, parce
que le premier qu'il signait de son patronyme, et le premier pour lequel
il a senti qu'il avait franchi une étape dans sa façon d'écrire…
Il
n'empêche que l'on peut se poser la question: les lecteurs qui, en
février 1932, achetaient La figurante ou La maison de l'inquiétude,
ont-ils réalisé qu'ils lisaient une aventure du même personnage que dans
L'affaire Saint-Fiacre ? Ou les différences étaient-elles à ce point
perçues clairement qu'ils n'ont pas du tout fait le rapprochement ?
Murielle Wenger
la maison de l inquetude non è lontano dai maigret ufficiali anche se presenta alvcuni retaggi dei romanzi popolari,per la figurante invece direi che le differenze con la serie del commissario sono ancora notevoli
RispondiEliminagli altri due "proto-maigret"(train de nuit e la femme rousse)vedono il personaggio del commissario ancora troppo distante dall essere ben delineato per essere realmente paragonati al ciclo ufficiale
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