mercoledì 25 maggio 2016

SIMENON–SIMENON. PER UNA VOLTA IL PROTAGONISTA E' UN MAGISTRATO

Le inchieste del giudice Froget: analisi del personaggio

SIMENON SIMENON. POUR UNE FOIS, LE PROTAGONISTE EST UN MAGISTRAT
Les enquêtes du juge Froget: analyse du personnage
SIMENON-SIMENON. FOR ONCE, THE PROTAGONIST IS A MAGISTRATE
Judge Froget's inquiries: character analysis 

Il giudice Froget è il protagonista della serie di racconti Les treize coupables, pubblicati nel 1930 sul periodico Detective con lo pseudonimo Georges Sim (apparsi in volume nel 1932) e pubblicata da Mondadori l'anno seguente in Italia (nella gloriosa e collezionata serie dei Gialli Economici formato album: il titolo è "I tredici colpevoli", ristampato nel 1949 nella stessa collana); lo troviamo anche nel racconto La nuit du Pont-Marie (uscito il 10 Giugno 1933 su "L'Intrasigeant" ed inedito nel nostro paese).
Eccezionalmente per questa serie Simenon scelse un giudice, a differenza di tutti gli altri suoi investigatori i quali di solito non hanno molta simpatia per i magistrati. In queste novelle l'indagine si è già svolta e la scena si svolge nell'ufficio del giudice il quale snocciola davanti alla persona con lui presente i motivi per cui è arrivato alla decisione di incarcerarli, il colpevole dà il titolo ai racconti (Ziliouk, M. Rodrigues, Mme Smitt, Les « Flamands », Nouchi, Arnold Schuttringer, Waldemar Strvzeski, Philippe, Nicolas, Les Timmermans,pubblicato anche con il titolo "Il caso dei tre ciclisti" nella raccolta inverno giallo '91-'92, Le Pacha, Otto Müller, Bus). Froget, a differenza degli altri investigatori simenoniani, non è un giovane, fisicamente presenta una spalla più alta dell'altra, ha i capelli bianchi e veste sempre un rigido completo nero.Ci si domanda come mai non è ancora in pensione dato che da lustri dimostra sessant'anni. Froget tratta con molta freddezza i criminali che sfilano davanti a lui, scrive molto sul suo taccuino e parla poco. Mentre il sospettato tenta di scusarsi lui scrive molti appunti e alla fine mostra i capi d'accusa che ha individuato, tutta la scena del crimine vi è descritta, senza alcuna ombra di dubbio, alla fine del racconto al colpevole non resta che prendere la via della prigione.Tuttavia questo anziano signore risulta simpatico alla maggior parte dei lettori, cerca di comprendere i motivi di un crimine anche quando si trova ad analizzare il caso di un omicidio avvenuto con 33 coltellate e nella già citata La nuit du Pont-Marie dimostra di avere anche un animo sensibile sotto la sua scorza di impassibile uomo di legge. 
Andrea Franco

martedì 24 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. SIMENON, D'UN FESTIVAL A L'AUTRE

Comment Simenon est devenu président du festival du film de Cannes en 1960

SIMENON-SIMENON. SIMENON, DA UN FESTIVAL ALL'ALTRO
Come Simenon è diventato presidente del festival del film di Cannes nel 1960 
SIMENON-SIMENON. SIMENON, FROM ONE FESTIVAL TO ANOTHER
How Simenon became the president of the Cannes film festival in 1960 
Le festival du film de Cannes s'est clos dimanche, avec le palmarès que l'on sait. Il est bon de se souvenir aujourd'hui que Simenon, en son temps, a aussi été de la fête. Si chacun sait à présent qu'il en fut le président du jury en 1960, et que c'est grâce à lui que fut primé le film de Fellini, La dolce vita (il en a été question sur ce blog à plusieurs reprises), tout le monde n'est peut-être pas au courant des circonstances dans lesquelles il fut appelé à occuper cette présidence… C'est ce que nous allons rappeler dans ce billet d'aujourd'hui.
En mai 1957, Simenon, de retour en Europe après un long séjour américain d'une dizaine d'années, est installé – provisoirement, mais depuis bientôt deux ans – sur la Côte d'Azur (nous en avons parlé il y a quelques semaines), et il ne va pas manquer de se rendre au festival de Cannes, dont le côté glamour n'était pas, quoi qu'il ait pu en dire, pour lui déplaire… En janvier de cette année 1957, il est venu prospecter en Suisse pour y trouver un endroit où s'installer, loin des fastes de la Côte, et il va trouver un château à louer, à Echandens, dans le canton de Vaud. Au festival de Cannes, il était de tradition de donner des réceptions, et les Simenon font de même, comme le relève à l'époque un correspondant du journal "La Suisse": "Une des réceptions les plus réussies fut celle que M. et Mme Georges Simenon ont offerte en leur villa de Cannes, qu'ils doivent quitter dans quelques mois pour la Suisse. On y rencontrait Curd Jurgens, les peintres Vlaminck et Buffet, Jean Cocteau, André Maurois, Jules Romains, Maurice Genevoix, Maurice Lehmann, d'autres encore."
Et c'est au cours de ce festival qu'ont eu lieu les prémices de la future présidence de Simenon… Laissons-le raconter lui-même la chose, comme il l'évoque dans ses Mémoires intimes: "lors du festival de Cannes, cette année-là, dont nous avions été les spectateurs assidus, Fabre-Lebret [le directeur du festival, ndlr] m'avait demandé d'être président du jury l'année suivante. Je lui ai répondu que je […] n'étais membre ou président d'aucune société. Vers la fin de l'année, je devais être, presque par force, infidèle à ma ligne de conduite. Un ministre belge, fort sympathique malgré ça, m'annonçait qu'au cours de 1958, à l'occasion de l'Exposition universelle de Bruxelles, un grand festival du film aurait lieu." Et le ministre de lui dire que le jury, composé uniquement de Belges, doit être présidé par un Belge connu à l'étranger. Simenon tente de refuser, arguant de son récent refus pour Cannes. Le ministre insiste, et Simenon finit par accepter, et c'est ainsi qu'il se retrouve à Bruxelles en mai 1958: "dès la première réunion du jury, j'ai été ébloui, sinon humilié, par les connaissances cinématographiques des jurés que j'étais censé présider; ils avaient tout vu, tout décortiqué, connaissant sur le bout des doigts l'histoire du cinéma, le pedigree des metteurs en scène ainsi que des acteurs." Mais le romancier joue tant bien que mal son rôle de meneur d'un "jury conformiste par essence et par nécessité, bien qu'il soit présidé par Georges Simenon", comme l'écrit un journaliste de l'époque, et que le travail de ce jury ait été, comme le dit un critique, "pas facile à cause de la banalité généralisées des œuvres présentées, et il faut le féliciter d'avoir distribué les prix à bon escient"… Pour la petite histoire, le prix du meilleur scénario fut attribué à l'équipe de scénaristes du film "Fortunella", d'Eduardo de Filippo, et de cette équipe faisait partie un certain Fellini…
Fellini, que Simenon allait retrouver deux ans plus tard à Cannes. Car Simenon, cette fois, n'a pas pu se dérober devant Fabre-Lebret, venu le trouver à Echandens: "c'est un homme aimable, raconte Simenon dans ses Mémoires intimes, fin diplomate de surcroît." Fabre-Lebret rappelle au romancier sa réponse lorsqu'il lui avait demandé d'être président du jury de Cannes. Depuis, lui dit-il, il a présidé le festival de Bruxelles… Simenon répond: " - Je ne pouvais pas refuser, car la Belgique est mon pays
Et la France ?" demande Fabre-Lebret. Simenon ne sait que dire, et son interlocuteur rétorque alors: "- N'est-ce pas la France qui a connu vos débuts et le pays où vous avez fait votre carrière ? N'êtes-vous pas considéré comme écrivain français ?" Que répondre à cela… Simenon est donc pris dans l'engrenage, et c'est ainsi qu'il se retrouvera à Cannes en mai 1960, président d'un jury qui attribuera, en dépit de tout, la Palme d'Or à La dolce vita… 

Murielle Wenger

lunedì 23 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. CONSIDER “THE OUTLAW”

On a little known work recommended to first-timers and fans as well.

SIMENON-SIMENON. ETUDIONS “L’OUTLAW”
Lecture d'un ouvrage peu connu, mais à conseiller aussi bien aux débutants qu'aux fans.
SIMENON SIMENON. RICONSIDERIAMO "L'OUTLAW" 
Lettura di un opera poco conosciuta, ma da consigliare sia ai neofiti che agli appassionati
 
The more Simenon works I read, the more his skills as a writer become apparent. Working through the Maigret series opened my eyes, and sequencing now through the romans durs is enhancing this observation. Although not mentioned often in citing the author’s works, the grim tale in The Outlaw (1987 and L’outlaw 1941) is a good example of how he lures readers on. Hopelessness and inevitability are basic themes—one knows the ending will be bad, just not what it will be—but one will want to quickly get that answer.
Right off the bat, protagonist Stan is recognizable as a loser, but equally true, it’s not all his fault. He clearly is a victim, but at the same time someone who fails in most everything he does. To his eye, the deck always seems to be stacked against him.
With pervasive spatters of retellings and recollections (sometimes brief and disjointed enough to confuse), Simenon paints a portrait of a nasty, unlikeable character. We learn how, in his short life, Stan botches everything. As a contributor, he deteriorates from medical student to dental assistant to bellboy to beet puller. As a criminal, he escalates from petty thief to blackmailer to mugger to informer.
An illegal alien without papers, Stan wanders through Paris, penniless and homeless, until he dreams up a harebrained scheme to steal some money. That job bungled, he can’t find his girlfriend Nouchi, and so, in desperation, he latches on to a gang of brutal criminals. While they terrify him into doing their evil biddings, he conspires to cash in by exposing them. Suspecting he’s a traitor, they come after him until Nouchi rescues and protects him. Yet, this too is a no-win situation that propels him into even crazier actions.
In despair, Stan searches for ways out. He considers jumping into the Seine. “And if he threw himself into the water? Someone would save him! Someone would send him to the hospital. Unless they didn’t pay attention to him or arrived to late…” He contemplates killing somebody—anybody—just to get into prison with its rewards of warmth, food, sleep, and protection from the gang. He even ponders making Nouchi his target. Because she was a woman, he could plead a crime of passion. (At this point in time, the French looked upon a crime passionnel with great leniency.) Even if he doesn’t get acquitted of the homicide, at least he would be safe while being tried.
Despite all the atrocious things contemptible Stan does, Simenon is deft in making it impossible for us not to feel sorry for him. For instance, towards the end, pathetic Stan pitifully explains: “You [must] understand, Nouchi… I didn’t have parents, a community, any friends… I didn’t have a childhood... I had nothing…” In the end, he knows (and we know) “he was going to do something stupid, however he was incapable of not doing it!” He and Simenon do not let us down.
Enjoy! 

David P Simmons

domenica 22 maggio 2016

SIMENON SIMENON. PICCOLI VIZI E PICCOLE VIRTU’ DEI PERSONAGGI SIMENONIANI


Dove nascono le piccole e le grandi tragedie nei romanzi di Simenon

SIMENON SIMENON. SMALL VICES AND MINOR VIRTUES IN SIMENON'S CHARACTERS
From where the
small and great tragedies arise in Simenon's novels

SIMENON SIMENON. PETITS DEFAUTS ET VERTUS MINEURES DES CARACTERES SIMENONIENS
D'ou naissent petites et grandes tragédies dans les romans de Simenon
Una gran parte dei protagonisti e dei personaggi che troviamo nei romanzi di Simenon é presa dalla vita reale, gente comune alle prese con i problemi quotidiani. Simenon la chiama “la piccola gente”, riferendosi a quelle persone tutte comprese nella loro vita, concentrate sul proprio lavoro, dedite alla preoccupazione di andare avanti, prese dai loro egoismi, ma anche dai loro piccoli slanci di generosità. Gente comune, ma anche della borghesia, che vive le stesse piccole follie, talvolta preda della gelosia, spesso dell’amore, di solito coinvolti dai rapporti con il coniuge, con i figli, con il proprio datore di lavoro e qualche volta con un eventuale amante.
Ognuno di loro ha dei vizi e delle virtù che ce li rendono molto vicini.

Ma quali sono? C’è una tipologia riconoscibile?

Qualche caratteristica comune c’è. Ad esempio una certa fragilità nei confronti del destino. Non troviamo quasi mai un protagonista che prende in mano la propria vita e la piega alle proprie ambizioni. Il destino è padrone e sovrano. Ed è lui che mette in moto quell’evento, a volte addirittura insignificante, che scatena una serie di vicende concatenate le quali operano una rivoluzione nella vita del protagonista, ribaltandone i valori, spingendolo a comportamenti inusuali e pressandolo finché non supera  la  famosa linea del destino.

Tra i personaggi dei romanzi di Simenon abbiamo tutte le sfaccettature delle miserie e delle grandezze umane. Dalla divorante gelosia che fa perdere il lume della ragione, alla depressione di personaggi un tempo importanti, ricchi e potenti, dall’invidia per un status sociale più elevato, alle vite sacrificate per i figli… insomma dalle piccolezze di tutti i giorni, ai drammi di una vita disgraziata.

Ma sotto la lente di Simenon, e poi agli occhi di noi lettori, c’è sempre, anche nei romans durs, una tensione verso la comprensione e una ritrosia ad emettere giudizi, soprattutto perché c’è sempre quel destino imperante che fa dei personaggi quasi dei predestinati, ma c’è in più una particolare  valutazione delle cause delle tragedie umane.

Le origini di questi drammi sono, molto di frequente, situazioni trascurabili, cui all’inizio non di da un gran peso. Oppure comportamenti e modi di essere che non fanno presagire le tragedie che  scateneranno.  E’ come se la vita umana fosse fatta di piccole cose senza un gran peso, ma che ogni tanto subiscono una mutazione, quasi genetica, che ingigantisce i problemi e fa sfociare la vicenda in un dramma.
Insomma tutto è all'inizio trascurabile, senza importanza, annegato in quel mare di piccoli problemi, contrattempi e imprevisti che costituiscono l'essenza della vita umana. Tra questi però Simenon individua quelli che avranno un rilevanza personale, che scateneranno la riprovazione sociale  e che travolgeranno la vita del protagonista spingendolo oltre quella linea che mai avrebbe pensato di oltrepassare. (m.t.

sabato 21 maggio 2016

SIMENON SIMENON. DE SAINTE-MARGUERITE A SAINT-ANDREWS, AVEC MAIGRET POUR ASSURER LA TRANSITION

Simenon en 1946, éléments bio-bibliographiques

SIMENON SIMENON. DI SAINTE-MARGUERITE A SAINT-ANDREWS, CON MAIGRET PER ASSICURARE LA TRANSIZIONE
Simenon nel 1946, elementi bio-bibliografici 
SIMENON SIMENON. FROM SAINTE-MARGUERITE TO SAINT-ANDREWS, WITH MAIGRET TO ENSURE THE TRANSITION
Simenon in 1946, bio-bibliographical facts
Après avoir débarqué en octobre 1945 à New York, Simenon emmène sa femme Régine et leur fils Marc pour une première installation américaine. Pour s'acclimater, il choisit d'abord le Canada, ou plus précisément le Québec, où on parle le français, car les connaissances en anglais de Simenon sont encore très rudimentaires à ce moment-là. La première étape sera Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, que la famille découvre sous la neige. En novembre, à New York, Simenon rencontre Denyse. Coup de foudre et passion. En janvier 1946, Simenon emmène sa nouvelle secrétaire à Sainte-Marguerite et avoue sa liaison à Régine. Au milieu du mois, il commence à jeter sur le papier les premiers mots de son premier roman américain, Trois chambres à Manhattan. "Ce sera une rédaction immédiate, sur le vif, sans décantation", comme l'écrit Michel Carly (in Sur les routes américaines avec Simenon), une transposition de ce qu'il vient de vivre avec Denyse. Puis, environ un mois plus tard, pour se délasser, mais aussi pour retrouver un personnage qui, finalement, lui est bien cher, il s'amuse à donner à son héros de commissaire ses propres ressentis devant la découverte de l'american way of life, dans Maigret à New York.
Mais le Nouveau Monde est là, et il reste tant à découvrir… "Après six mois passés dans la province du Québec, Simenon a déjà la bougeotte.", écrit Pierre Assouline dans sa biographie. Il va néanmoins prendre le temps d'écrire encore trois nouvelles, et ces trois textes font intervenir Maigret, preuve, si besoin en était, que le romancier est attaché plus qu'il ne veut bien le dire à son héros… En effet, s'il croyait peut-être se débarrasser de celui-ci avec sa nouvelle vie en Amérique, il n'en sera rien… La France est loin, géographiquement parlant, mais pas dans les souvenirs… Et Maigret est prêt à assumer le rôle de catalyseur de ces souvenirs… En avril 1946, Simenon écrit une très jolie nouvelle, Le témoignage de l'enfant de chœur, où se mêlent habilement ses propres souvenirs d'enfance et ceux de son personnage, et qui lui permet aussi de montrer une nouvelle facette de Maigret, comme un indice de la volonté de son
créateur d'approfondir la personnalité de sa créature. Puis, au début du mois de mai, le romancier écrit coup sur coup deux autres nouvelles, Le client le plus obstiné du monde et Maigret et l'inspecteur malgracieux, tous les deux célébrant la nostalgie du Paris que Simenon a connu, la première montrant la ville baigné de douceur printanière, et la seconde plongeant les rues sous une pluie diluvienne, mais estivale. Dans toutes les deux on y croise un Maigret décrit avec une délectation manifeste par son auteur, et Simenon avait peut-être besoin de cette légèreté dans le ton et le thème pour supporter les difficultés de la vie qu'il devait partager entre Régine et son fils d'une part, et Denyse de l'autre…
C'est peut-être aussi la raison, outre le désir de partir à la découverte du Nouveau Monde, qui lui fait déjà quitter Sainte-Marguerite: en effet, à peine après avoir achevé ces nouvelles, Simenon emmène tout son petit monde dans le Nouveau-Brunswick, à Saint-Andrews. Là non plus, il ne restera pas bien longtemps: en septembre déjà, après avoir écrit deux romans (Au bout du rouleau et Le clan des Ostendais) et trois nouvelles (la première avec Maigret: On ne tue pas les pauvres types, et deux sans le commissaire: Un certain Monsieur Berquin et L'escale de Buenaventura), le voilà qui va prendre la route pour une traversée des USA du nord au sud. En octobre, la caravane fait halte en Floride, à Bradenton Beach, où Simenon va se poser presque une année, le temps d'écrire quelques romans et nouvelles, dont Lettre à mon juge, dans lequel il va tenter d'exorciser quelques démons… Mais ceci est une autre histoire… 

Murielle Wenger

venerdì 20 maggio 2016

SIMENON SIMENON. IL ROMANZO DELLA SUA VITA? O LA VITA NEI SUOI ROMANZI?

Il rapporto tra realtà e invenzione nella letteratura di Georges Simenon 

SIMENON SIMENON. THE NOVEL OF HIS LIFE?  OR LIFE IN HIS NOVELS?
The relationship between reality and fiction in Georges Simenon's literature

SIMENON SIMENON. LE ROMAN DE SA VIE? OU LA VIE  DANS SES ROMANS?
La relation entre réalité et fiction dans
l'œuvre littéraire de Georges Simenon 
Non è mai facile, analizzando uno scrittore, scindere quanto di personale c'è nella sua narrativa e quanto di fantasioso. E tra queste fantasie quante sono talmente verosimili da poter essere uno specchio della realtà e quante sono frutto d'immaginazione e di costruzioni irreali?
Da una parte rischia di essere un problema di lana caprina. Tutti gli scrittori mettono chi più chi meno sè stessi e le proprie esperienze nelle vicende e nei personaggi dei loro romanzi e chi più e chi meno ci infila anche cose , come si dice,  inventate di sana pianta.
In Simenon la separzione tra fantasia e realtà è un velo sottile trasparente e la fantasia occupa una parte molto limitata. Questo a stare almeno alle sue opere. Chi conosce un po' la biografia simenoniana, non ha difficoltà a rintracciare momenti di vita dello scrittore nei suoi romanzi. Al tempo stesso però non parlano del particolare, del contingente di qualcosa legato al suo tempo.
"...Il romanzo è l'uomo, l'uomo del tutto nudo e l'uomo vestito, l'uomo di tutti i giorni, è spesso il terribile dramma tra l'uomo nudo e l'uomo vestito, tra l'uomo universale e quello legato ad un'educazione, ad una casta o ad un momento della storia del mondo, ma è soprattutto il dramma dell'uomo preso dal suo destino..." (Le Romancier - 1945)
E quest'uomo perso nel suo destino non potrebbe essere proprio lui, Simenon?
Non è il destino che nel bene o nel male ha segnato anche la sua vita? Quei declic  che incontriamo nei suoi romans durs, e che capovolgono la vita e il destino del protagonista, non si sono verificati anche nella vita dello scrittore?
Se il padre non fosse stato più in grado di lavorare e il piccolo Georges non avesse avuto necessità di trovare un lavoro, sarebbe mai finito a La Gazette de Liège?
Se non avessa incontrato  Colette a Le Matin, il rampante scrittore di letteratura popolare sarebbe rimasto tale? 
Se non fosse stato perseguitato dalle accuse di filo-nazismo e non fosse emigrato in America  avrebbe conosciuto quella donna, Denyse, che nel bene e nel male segnò vent'anni della sua vita (oltre a dargli tre figli)?
E quale destino aveva voluto che la madre Henriette non perdesse occasione per fargli capire che il suo figlio preferito era il fratello minore Christian?  Georges lo salvò dalla forca per i crimini nazisti che aveva compiuti e, sotto pressione della madre, riuscì a farlo arruolare nella Legione straniera. Quando Christian mori in uno scontro a fuoco, la madre  disse "E' colpa tua che lo hai mandato nella Legione". E quando lo scrittore corse al capezzale della madre morente, questa lo apostrofò "Georges, che sei venuto a fare?".
E queste cose, oppurtunamente filtrate, le ritroviamo nei suoi romanzi. Certo si  dice sempre che la vita di Simenon è un vero romanzo, ma qual'era la vera vita di Simenon? Quella del marito, del padre di famiglia, dell'uomo sempre alla ricerca di una donna o quella dell'individuo in état  de roman, quella specie di trance creatva in cui sosteneva di cadere per otto, dieci giorni quando scriveva un romanzo?
E scrivere romanzi per Simenon non era tutta la vita? (m.t.)