martedì 31 maggio 2016

SIMENON SIMENON. LA FEMME ROUSSE SE TROUVE-T-ELLE A L'ECLUSE N°1?

L'abandon provisoire de Maigret par Simenon, et la parution simultanée d'un "proto-Maigret"

SIMENON SIMENON. LA DONNA ROSSA SI TROVA ALLA CHIUSA N°1?
L'abbandono provvisorio di Maigret da parte di Simenon, e l'uscita simultanea di un "proto-Maigret" 
SIMENON SIMENON. IS THE REDHEAD WOMAN TO BE FOUND AT LOCK N°1?
Simenon's temporary abandonment of Maigret and the simultaneous publication of a "proto-Maigret" 





Entre deux voyages pour une série de reportages qui seront publiés sous le titre de "Europe 33" et "Peuples qui ont faim", dans le mois d'avril 1933, Simenon a fait escale à Marsilly. Il prend le temps d'y écrire ce qu'il pense être son dernier roman de la série Maigret: L'écluse no 1. Il se sent mûr pour une nouvelle étape, et il est décidé à lâcher son encombrant commissaire (nous en avons parlé plus en détail dans notre billet du 2 décembre 2014). A ce moment-là, ont déjà paru 17 titres Maigret chez Fayard, 3 recueils de nouvelles policières (Les treize coupables, Les treize énigmes, Les treize mystères), et les premiers "romans durs": Le relais d'Alsace, Le passager du Polarlys, Les fiançailles de M. Hire et Le coup de lune. Il en est parmi les critiques littéraires de l'époque pour regretter qu'il abandonne la veine policière, comme un certain Marcel Fautrad, qui écrivait en février 1935, dans la revue littéraire Les Primaires, un article titré "Maigret contre Simenon": "Aujourd'hui il est un homme fini. Maigret a vidé le brillant Simenon. […]. Au lieu de se contenter d'une place honnête dans un genre honnête, Simenon à bout de course a voulu bluffer. Il a joué une nouvelle carte. Il a perdu.". Mais tout le monde n'était pas de cet avis, et d'autres critiques avaient salué la parution de ces premiers "non-Maigret". Ainsi, dans Comoedia du 23 mai 1933, l'un disait à propos de Les fiançailles de M. Hire: "Un roman puissant, fort, vrai. Il y a là […] une psychologie juste, rigoureuse, nuancée, et une ambiance qui vous prend. […] Simenon est un écrivain. Un vrai." C'est dire si Simenon se sentait conforté dans sa décision d'aborder la "littérature tout court", et il allait abandonner pendant près de deux ans son héros, écrire nombre d'autres romans, et surtout signer un contrat avec Gallimard, Fayard étant jugé trop "populaire"…
Au temps où Simenon se faisait la main avec ses romans sous pseudonymes, sa production surabondante ne pouvait s'écouler chez un seul éditeur. C'est pourquoi il fournissait de la copie non seulement à Fayard, mais aussi à Ferenczi et à Tallandier. Ce dernier proposait, entre autres, une collection de romans d'aventure, pour laquelle "Georges Sim" s'en donnait à cœur joie, ouvrant son dictionnaire Larousse pour y puiser les thèmes de grands voyages et d'exotisme, du Congo à la Chine en passant par l'Amérique du Sud… Une autre collection était celle des romans d'amour, et le romancier s'y fendit également de quelques "perles", dont En robe de mariée, qui fut le premier roman de Simenon édité en Italie sous le titre de Nicoletta e Dina, mais aussi L'homme à la cigarette, dans lequel il faisait le portrait d'un policier qui était comme le dernier avatar "prémaigretien"… Mais c'est aussi chez Tallandier, dans la collection "criminels et policiers", que parut en février 1932 La maison de l'inquiétude, le premier de ce qu'on appelle les "proto-Maigret", dont le manuscrit avait été refusé par Fayard… Dans la même collection furent publiés en 1933 deux autres romans signés Georges Sim: en juillet, Le château des sables rouges, une enquête de Sancette, un roman que Simenon considérait comme l'un de ses meilleurs populaires; auparavant, en avril, le même éditeur avait fait paraître La femme rousse, un autre "proto-Maigret" (vous pouvez lire une analyse de ce roman ici: http://www.trussel.com/maig/momrou.htm). Et nous pouvons nous poser la même question que nous avions déjà soulevée à la fin de notre billet du 26 février dernier, à propos de deux autres "proto-Maigret": ceux qui ont acheté en avril 33 La femme rousse ont-ils fait le rapprochement avec les romans de la collection Maigret chez Fayard ? Ce personnage de Maigret qu'ils voyaient dans ce roman était-il le même, pour eux, que celui dont ils lisaient les enquêtes dans L'ombre chinoise ou Liberty bar ?
Dans Les Primaires (la revue évoquée plus haut) de juin 1933, paraissait une recension de La femme rousse, dans laquelle on lisait: "Georges Sim a un nom qui ressemble beaucoup à celui de Georges Simenon, et un talent qui ressemble encore plus à celui de l'auteur du Chien jaune. Et de plus, coïncidence étrange, on retrouve dans La femme rousse l'inspecteur Maigret, qui avait disparu depuis un an des romans de Simenon. L'inspecteur Maigret n'a pas maigri. Il a toujours sa carrure, sa placidité bonhomme, sa pipe et son flair. Bref, en lisant La femme rousse, vous aurez l'impression de lire un roman de Simenon." L'auteur de ce texte était-il au courant que ce roman avait été écrit bien avant ceux de la collection Maigret… ? 

Murielle Wenger

lunedì 30 maggio 2016

SIMENON SIMENON. WHY DOES HE WRITE ABOUT POLISH CRIMINALS?

On Polish gang references that appear frequently in his works.

SIMENON SIMENON. POURQUOI ECRIT-IL SUR DES CRIMINELS POLONAIS?
Les références à une bande de Polonais qui apparaissent souvent dans ses œuvres. 
SIMENON SIMENON. PERCHE' SCRIVE DI CRIMINALI POLACCHI?
I riferimenti a bande criminali di polacchi appaiono spesso nelle sue opere

The Outlaw (reviewed recently on this blog site) deals with Polish Stan and a Polish gang. Anti-socials in cahoots and conflict, they are brutal criminals hell-bent on committing major atrocities for petty cash. References to Poles like this show up in other Simenon works. Indeed, the discovery of such Polish characters reincorporated here and there is yet another example of why I admire the Maigret series. I dub this trick ‘intermittent consistency’ and delight in running into these guys and one girl from time to time. It’s similar to the pleasure of reconnecting with Lognon, Janvier, and Lucas, who pop up in The Outlaw.
In response to questioning why Simenon picked Poles for this theme, my very good and informative friend, M. Google, told me a lot about a real-life Polish gang (variably called “la bande des Polonais” and “les bandits polonais”) operating in France during the 1920s. This notorious gang of many men and a single woman, all Poles, terrorized Paris and Northern France over the course of a few months. Multiple armed burglaries, which included 11 attempted murders with 5 successes, resulted in 21 convictions that broke down into 2 executions, 2 life imprisonments at hard labor, and 17 jail terms running from 4 to 10 years. The gang’s ruthless, horrendous exploits created a pervasive negative image for Poles throughout France: “People thought that, among criminals, Poles were a particular type, more dangerous than others, more difficult to control.” Thus, it seems likely the clever novelist Simenon saw an opportunity to pick up this ball and ran with it.
The documentation below, discovered mostly through Steve Trussel’s remarkable website, follows the chronology of the original French publications but uses the titles of the most recent English translations.
1931 Pietr the Latvian: This very first Maigret story introduces the ‘Polish’ theme. "The infamous Polish gang whose leaders ended up on the scaffold…”
1942 Maigret and the Spinster: A “Polish gang” with the same modus operandi one reads about in The Outlaw of 1941 is under Maigret’s surveillance.
1944 Stan the Killer: Polish criminals are central to this particular story. "A gang of Poles... …had attacked five farms… …they killed everyone… …including children."
1947 Maigret and the Surly Inspector: “A Pole, Stan the Killer, …had attacked a number of farms in the north of France… …shot down the two policemen outside, and had then shot himself.”
1948 Maigret and his Dead Man: "A few Poles were living in the area, [and] some people talked about a Polish gang."
1951 Maigret's Memoirs: “Maigret knew a Polish woman, who shared a hotel room… …with five men, whom she used to send out on robberies, rewarding those who were successful in her own fashion." And elsewhere, he is asked: “Well, Maigret, haven’t you arrested your Pole on Rue de Birague yet?”
1952 Maigret and the Gangsters: “A Pole who had for months terrorized the farms in the North and finally holed up in a little hotel in Paris, armed to the teeth."
1955 Maigret Sets a Trap: “M had been studying… …the Pole who operated among the farms in the Aisne Department." 
Do you know of any other examples? 

David P Simmons


domenica 29 maggio 2016

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LA LETTERATURA AL CINEMA

Un convegno universitario sui rapporti tra il cinema e i romanzi di Simenon.

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LITTÉRATURE AU CINEMA
Une conférence universitaire sur la relation entre le cinéma et les romans de Simenon.

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LITERATURE IN THE CINEMA
A university conference on the relationship between cinema and the Simenon's novels.


Si è chiuso l'altro giorno, il convegno organizzato da Dipartimento di Studi Linguistici e Letterari dell'Università di Padova. Un paio di giornate dedicate, come esplicitava il titolo, Georges Simenon la letteratura al cinema al non trascurabile apporto della letteratura simenoniana al mondo del cinema. Insomma i famosi oltre 60 film tratti dai titoli del nostro.
Su "Simenon e Cinema", si è detto e scritto molto, ciononostante  la manifestazione padovana si è sviluppata in ben tre sessioni. La mattina del 26 maggio si è analizzata la dinamica del senso del linguaggio descrittivo del romanziere (Genevieve Henrot/Università di Padova) per poi passare, alle tristezze dei tropici come li vedeva il Simenon viaggiatore, nonché fotografo (Alessandro Perissnotto/Università di Torino), concludendosi poi con una riflessione tratta da un regista simenoniano, Duvivier, sulla poetica della misantropia.
Nel pomeriggio l'attenzione è stata rivolta al primo film tratto da un Maigret: La Nuit de Carrefour del regista e amico di Simenon, Jean Renoir (Giovanna Angeli/Università di Firenze). La seconda riflessione del pomeriggio si è appuntata sul fatto che i romanzi di Simenon sono  in qualche modo già dei film su carta (Emanuela Martini/Direttore Festivaldi Torino). Questa seconda sessione si è conclusa poi con un confronto/incrocio tra Simenon e i registi Bertrand Tavernier e Béla Tarr.
Secondo le tematiche del convegno, cinema è anche quello del piccolo schermo e la terza sessione, quella di venerdì mattina, si è aperta con una inevitabile relazione  sul rapporto Jules Maigret-Gino Cervi (Giovanni Borriero Università di Padova). Subito si è tornati sul grande schero parlando di come fosse prosaico, ma al tempo stesso poetico, il linguaggio di Simenon così come si percepisce nella versione cinematografica di Béla Tarr (Andrea Rabitto/Università di Enna "Kore").E, come si è parlato del primo adattamento cinematografico, non si poteva non parlare dell'ultimo, La Chambre Bleu di Mathieu Amalric (2015) che ha dato lo spunto per trattare uno dei tempi ricorrenti della narrativa simenoniana: la camera come sistema-racconto (Denis Brotto/Università di Padova).
La conclusione è stata incentrata sul tema di Simenon e la nuda vita, e sulla definizione di "homo tantum".
Insomma al di là di alcune trattazioni dal tono troppo accademico, in realtà non ci dispiace affatto che le università, anche con le loro specifiche impostazioni, si interessino ad un personaggio letterario come Simenon e sul suo conclamato "appeal" nei confronti del mondo cinematografico. Amore, come si sa, non ricambiato dal papà di Maigret. (m.t.)

sabato 28 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. SIMENON ET MAIGRET EN BATEAU

A bord de l'Ostrogoth, lieu de vie et d'écriture

SIMENON-SIMENON. SIMENON AND MAIGRET ON A BOAT
On board the Ostrogoth, a place to live and write 
SIMENON-SIMENON. SIMENON E MAIGRET IN BARCA
A bordo dell'Ostrogoth, luogo di vita e di scrittura

En 1928, Simenon a accompli, à bord du Ginette, un périple sur les canaux de France. La vie de marin lui a plu, et il n'a qu'une envie: repartir, mais plus loin cette fois, pour affronter d'autres cieux. Pour cela, il faut un bateau plus solide, capable de naviguer aussi sur mer, et il fait construire un robuste cotre sur les chantiers de Fécamp. En mars 1929, le bateau est prêt. Simenon le fait remonter la Seine, et s'amarre au square du Vert-Galant à Paris. Ne reculant devant rien, il le fait baptiser, au début avril, par le curé de Notre-Dame. Ce sera l'Ostrogoth. C'est sur ce bateau que Simenon va vivre pendant près de deux ans, et c'est là aussi que Georges Sim va devenir Simenon…
Mais d'abord, il s'agit de partir à la découverte: le bateau remonte les canaux jusqu'en Belgique, traverse la Hollande et l'Allemagne. Mis à mal par la navigation, l'Ostrogoth doit faire escale dans un petit port des Pays-Bas, Delfzijl: "Un jour, le menuisier s'aperçoit que mon bateau prend l'eau et qu'il a besoin d'être recalfaté. Comme je m'étais juré de passer tout le temps de mon voyage sans dormir à terre, j'ai continué, ainsi que Tigy et Boule, à coucher à bord, bien que le bateau fût en cale sèche. Y écrire, il n'en était pas question, car les calfats frappaient la coque de coups vigoureux qui résonnaient à l'intérieur comme sous une cloche. C'est alors que j'ai découvert une vieille barge en partie engloutie, J'y ai installé, dans l'eau, une grande caisse pour servir de table de machine à écrire, une caisse plus petite pour mon derrière et deux caisses encore plus petites pour mes pieds." (in Un homme comme un autre). La suite, Simenon l'a racontée plus d'une fois, avec des variantes, et quelques constantes: le verre de genièvre dans la brume, d'où surgit la silhouette d'un épais commissaire… Depuis lors, les travaux des simenoniens ont montré que ce n'est probablement pas Pietr le Letton que Simenon a écrit à Delfzijl, mais un des "proto-Maigret". Reste que c'est bien l'Ostrogoth qu'on peut considérer comme le "berceau", sinon réel, du moins
symbolique, de Maigret…
Car, en réalité, à part quelques nouvelles policières et deux romans "non-Maigret", les prochains textes que Simenon va écrire à bord de son bateau sont des enquêtes du commissaire à la pipe. En hiver 1929, l'Ostrogoth s'arrête à Stavoren, un autre port des Pays-Bas. En 1930, Simenon ramène son bateau en France, et va l'amarrer à Morsang-sur-Seine. C'est là, d'après Menguy et Deligny, que le romancier aurait écrit au printemps Pietr le Letton. Même si Simenon a toujours soutenu que c'est bien à Delfzijl que ce roman est né, comme le dit aussi sa femme Tigy dans ses Souvenirs. Le mystère demeure…
Quoiqu'il en soit, en été 1930, Simenon, toujours sur son bateau à Morsang, écrit Monsieur Gallet, décédé et Le charretier de la Providence. Après avoir présenté ses manuscrits à Fayard, Simenon quitte l'Ostrogoth pour se retirer près de Concarneau et y écrire les romans dus à son éditeur (voir notre billet du 2 mars). En 1931, le romancier passe encore les mois de mars et avril sur terre, avant de retrouver enfin son bateau au mois de mai. L'Ostrogoth est toujours amarré à Morsang, et le premier roman que Simenon va y écrire est Un crime en Hollande, dans lequel Maigret enquête justement à Delfzijl, en une sorte de clin d'œil souvenir que Simenon adresse à son héros… L'Ostrogoth reste le lieu d'écriture pour les romans suivants. Entretemps, Simenon y aura donné une fête pour lancer le "roman-photo" La folle d'Itteville (début août au quai d'Anjou, près du Pont-Marie), il aura redescendu la Seine jusqu'à Deauville pour une séance de signatures, avant de s'amarrer à Ouistreham pour deux mois, jusqu'en novembre, lorsqu'il décide de vendre son bateau. Une page se tourne… Bilan: sur les douze romans Maigret écrits jusque-là, huit l'ont été sur l'Ostrogoth, et on comprend mieux dès lors pourquoi Maigret est tellement attiré par le monde de l'eau, des mariniers et des péniches… 

Murielle Wenger

venerdì 27 maggio 2016

SIMENON SIMENON. IL COLORE DEI SOLDI PER LO SCRITTORE

Non erano di un solo colore. I soldi gli servivano per vivere bene, ma non ne faceva un feticcio, anzi... 

SIMENON SIMENON. LA COULEUR DE L'ARGENT POUR L'ÉCRIVAIN 
L'argent n'avait pas qu'une seule couleur. Il avait besoin d'argent pour bien vivre,  mais il n'en faisait pas un fétiche, mais plutôt
SIMENON SIMENON. THE COLOR OF MONEY FOR THE WRITER
It wasn't of a unique color. He needed some money to live well, but he didn't make a fetish of it, rather...
Simenon era ricco. Anzi ricchissimo. Questa è un concetto che si legge spesso nelle stringate biografie e che insieme alle donne, alle pipe e a Maigret sembra far parte di un profilo che praticamente  quasi tutti, anche chi non ha letto un solo suo romanzo,  possono riconoscere.
E' un ritratto grossolano, carente, composto da pochi cliché, ma funziona. Funziona quando un quotidiano, a vario titolo deve parlare di Simenon, quando in radio o in tv si affronta un'aspetto della vita del romanziere e quando nelle conferenze magari ci si interroga sull'eterno e logoro quesito ma l'uomo Simenon era Maigret o non era Maigret?
D'altronde i contesti che abbiamo citato sono caratterizzati da uno spazio finito (battute o minuti) e l'autore a questi si deve attenere. Quindi un ritrattino veloce, sintetico e comprensibile a tutti risolve molti problemi, anche se poi non fornisce un'idea esauriente di chi fosse Simenon e sclerotizza alcuni suoi tratti facendoli diventare luoghi comuni, svuotandoli di ogni significato.
Ma torniamo ai soldi. Anche noi abbiamo dei limiti di spazio, ma inizieremo con il dire che "Simenon ricco" è un affermazionne troppo generica anche se parzialmente vera.
Intanto quando Simenon è diventato ricco? Se proprio dobbiamo collocare un crinale che divida la sua vita in un prima e un dopo, possiamo posizionarlo alla fine della prima serie dei Maigret, quelli editi da Fayard. Siamo nel 1934. Simenon è ormai famoso, e  dal 1931 ha iniziato a dedicarsi anche a quei romans durs cui aspirava da sempre (Le Relais d'Alsace, Le Passeger du Polarys, Le Locataire) . Certo ha bruciato le tappe, a quell'epoca ha poco più di trent'anni, già pubblica con Gallimard, non abita più a Parigi, ma vicino a La Rochelle a "La Richardière". E' un piccolo castello della fine de 1400, con una  torre, un grande parco, varie dépendece.... Insomma, se vogliamo, questo è il primo inequivocabile segno che Simenon è ricco. E infatti avrebbe voluto acquistarla, ma il proprietario dell'epoca non intendeva cederla e quindi fini per affittarla.
Fino a quel punto però Simenon non è stato ricco. La famiglia da cui è nato era sulla soglia della povertà. A sedici anni entro a La Gazette de Liège, dove pian piano, come giornalista iniziò a guadagnare  bene. Poi giù un'altra volta quando, trasferitosi a Parigi con il sogno di diventare romanziere, passò un periodo di povertà. Poi le cose andarono meglio quando si affermò come autore di romanzi, racconti e romanzi brevi nella letteratura popolare. Era molto richiesto perchè veloce e fantasioso. Anche in questo caso il segno di un certo benessere lo possiamo identificare in quell'appartamento (prima due camere a pian terreno, ma poi un appartamento al primo piano) a Place des Vosges 21, una residenza in un quartiere di livello.
"....il denaro... ne ho voluto agli inzi per liberarmi da certi fantasmi e soprattuto per non dover più far di conto. Acquistare senza chieder il prezzo. Vivere senza sapere cosa costa la vita  - scrive Simenon ne '61 in Quand j'etais vieux - Questo era il mio sogno fin da bambino, in una casa in cui il denaro si contava dalla mattina alla sera...".
Dunque la sua infanzia economicamente precaria ha lasciato un segno, non solo nei rapporti con i soldi, ma anche in quel timore di poter tornare povero che più volte Simenon ha rivelato e che ritroviamo anche nei  protagonisti dei suoi romanzi.
Nel '73, l'anno seguente alla sua dichiarazione di essersi ritirato dalla letteratura, scriveva in uno dei suoi Dictées "... i soldi non mi interessano. Certo amo le comodità e un certo numero di piaceri che questo permette. Ma mi rifiuto di giocare con il denaro...".
D'altronde come aveva av uto modo più volte di dichiarare, Simenon  non era multimiliardario, affermava di aver spesso sempre moltissimo e comprando case, castelli, rivendendoli perdendoci su ogni volta, e di aver guadagnato molto ma speso delle fortune. Dichiarazione sincera, o interviste perchè il fisco sentisse?
E' indubbio che nella seconda parte della sua vita Simenon sia stato molto ricco, proventi dalla vendita dei libri, dei  diritti cinematografici, dallo sfruttamento del suo nome e della sua immagine... ma. Ma il suo atteggiamento nei confronti di questa ricchezza e dei soldi per procurarsela era molto severo. "... una somma di denaro  rappresenta soprattutto un certo quantitativo di ore di mano d'opera, quindi tante ore, tanti giorni tanti mesi di una vita umana. Rinchiudere in un cassaforte questi simboli che rappresentano la vita .... Mi farebbe orrore...."
E ancora.
"...Considero odioso il fatto che il denaro porti altro denaro..".
Quindi ricco sì, ma con un'avversione netta all'accumulo di soldi ma anche a quei giochi finanziari, dove  il denaro è fonte di altro denaro, che negli anni '60 stavano prendendo il sopravvento sull'economia reale. (m.t)

giovedì 26 maggio 2016

SIMENON SIMENON. ON HUNTING FOR HIS HARD TO FIND BOOKS.

Some suggestions for navigating the bookseller and library worlds.

SIMENON SIMENON. A LA RECHERCHE DE SES LIVRES DIFFICILES A TROUVER
Quelques suggestions pour la navigation dans le monde des libraires et des bibliothèques. 
SIMENON SIMENON. ALLA RICERCA DEI TITOLI DIFFICILI DA TROVARE
Qualche riflessione sulla navigazione nel mondo delle librerire e delle biblioteche

A mixture of recent frustrations and successes in locating Simenon works gave me the idea of sharing some search techniques with other fans of the author. Be it in English or French, whenever I go after a book, I want it in hand quickly and economically. Problems in acquisition arise for many reasons: Simenon publications have been appearing for almost 100 years. There are many books and short stories. They come in both single editions and collections. Some are out of print. Used books may be more reasonable in cost, but their condition may be problematical. Thus, locating and obtaining a particular, suitable book can be easier said than done. Amazon.com (http://www.amazon.com/) gets my first look primarily because it’s by far the biggest bookseller in the world. Going to the other international Amazon sites may be necessary. Using its third-party sellers has been reliable. Sometimes a judicious key word or two will work, but using both the title and author names narrows the search and using the ISBN number improves its accuracy.
Strikeouts and long counts of foul balls on Amazon drive me elsewhere on the Internet. My preferred second search tool is BookFinder.com: (http://www.bookfinder.com/?src=google-bf&gclid=CJL8iNmpnKYCFQQ65Qodh3R_pA) This site touts its ability to search “150 million books” and “100,000 booksellers worldwide.” New and used books are automatically generated on two side-by-side listings. Links to the various sellers are provided. The prices and cost of delivery are stated. Its multilingual capability is a bonus for polyglots.
Some may prefer or be forced to borrow books from a library. In fact, for some out-of-print editions, a library may be the only hope. For this exploration, my go-to option is the Online Computer Library Center’s WorldCat. (https://www.worldcat.org/) You enter the title and/or the author first and then, in a simple second step, your postal code. Both print and eBooks are included. Libraries holding your choice are presented in order of their proximity to you. There are many interlibrary loan programs that make it quite easy to bridge the distance gap.
Having digital books on your reader in seconds certainly makes them tempting, and being generally cheaper than printed books makes them attractive. Be careful! ‘Free’ versions might seem great, but it’s often hard, if not impossible, to tell if a source is legitimate or not. For Simenon’s works, the chances are great you’ll be dealing with pirated texts. Some are in the public domain since he published his first book way back in 1920, but most of his works are still ‘protected’ by copyright law. Be aware that the later English translations fall under the 70-year copyright rule, too. Keep in mind such downloads won’t have been ‘free’ if you get caught, fined, and imprisoned. In addition, even if you’re lucky in using such sources and you escape without infecting your computer, you may still be vulnerable to unwanted solicitations forever. So, I’m not listing any of those sites. 

David P Simmons