martedì 12 novembre 2019

SIMENON SIMENON. MAIGRET ET L’ENQUETE DE NOVEMBRE

Sur l’importance de la météo dans les romans de Simenon


SIMENON SIMENON. MAIGRET E L'INDAGINE DI NOVEMBRE
Sull'importanza del tempo metereologico nei romanzi di Simenon
SIMENON SIMENON. MAIGRET AND THE NOVEMBER INVESTIGATION
About the importance of weather in Simenon’s novels





« On m’a assez reproché la pluie qui tombait dans toute mon œuvre alors que, si ces critiques m’avaient vraiment lu, il leur aurait sauté aux yeux qu’il y a autant de soleil dans mes livres que de pluie. » (dictée Jour et nuit) Que de fois Simenon s’est-il insurgé contre ceux qui ne voyaient dans son œuvre qu’une atmosphère pluvieuse et grise ! Il a clamé souvent qu’on y trouvait aussi des paysages ensoleillés et colorés. On pourrait mentionner les romans exotiques, où les personnages souffrent sous la chaleur tropicale. Mais aussi d’autres romans dont certaines scènes se déroulent dans une vibrante lumière printanière ou estivale.
Quant à la saga de Maigret, le cliché d’un commissaire au pardessus trempé sous les averses automnales reste encore bien ancré dans l’imaginaire collectif… Or, si l’on fait le compte de toutes les enquêtes de Maigret narrées par son créateur, on découvre qu’une majorité d’entre elles se déroulent au printemps, une saison que Simenon décrit le plus souvent comme une période de beau temps ensoleillé. Pour citer des chiffres parlants, sur les 74 romans (si on excepte Les Mémoires de Maigret, qui n’est pas une enquête proprement dite), 26 se déroulent au printemps, 18 en automne, 17 en été et 13 en hiver.
Dans une autre de ses dictées, La Main dans la main, un matin de novembre, Simenon s’exprime ainsi : « La grisaille du ciel n’a rien de triste, pour moi en tout cas, qui suis un homme du Nord. […] Au fond, j’aime le paysage des saisons et je les savoure également les unes et les autres. […] Je ne rechigne ni contre la pluie ni contre une chaleur excessive. » ; c’est une sensibilité météorologique que le romancier a transmise à son héros commissaire : « Il aimait tous les temps. Surtout les temps extrêmes, dont on parle le lendemain dans les journaux, les pluies diluviennes, les tornades, les grands froids ou les chaleurs torrides. » (Maigret au Picratt’s)
Simenon a commencé la saga de Maigret en plongeant celui-ci au cœur d’une tempête de novembre, dans Pietr le Letton ; ce temps extrême (bourrasques qui secouent les arbres sur les quais de la Seine, qui s’engouffrent sur les quais de la gare du Nord, planque du commissaire sous une pluie diluvienne à Fécamp, et enfin lutte finale entre Maigret et Pietr dans la tempête au bord de la mer) souligne l’ambiance dramatique du roman. Et c’est cela que le romancier a voulu faire en donnant tant d’importante à la météo dans ses romans : qu’une enquête de Maigret ou que l’intrigue dans un roman dur se déroulent sous la chaleur du soleil ou dans la froideur de la pluie, le choix du temps qu’il fait n’est pas anodin. Il affecte les comportements des protagonistes, et l’histoire elle-même ne prendrait pas la même voie dans des conditions atmosphériques différentes. Simenon a toujours montré, dans ses romans, que l’environnement, les lieux ont une influence sur les êtres qui y vivent, et l’ambiance météorologique entre aussi dans cet éventail de causes qui vont précipiter un dénouement. Pour rester dans la saga du commissaire, on peut évoquer Maigret et le tueur, dans lequel les pulsions meurtrières du coupable sont exacerbées par le temps qu’il fait (en l’occurrence, un mois de mars terriblement pluvieux).
On pourrait aussi parler du Chien jaune, où, là aussi, l’ambiance ne serait pas la même si l’intrigue ne débutait pas au milieu d’une violente tempête de novembre. Et dans Maigret et les témoins récalcitrants, c’est un temps pluvieux de novembre qui inspire au commissaire des pensées moroses, qui vont conditionner son humeur tout au long du roman. A contrario, on peut évoquer Monsieur Gallet, décédé, pour lequel on se rend compte que l’ambiance estivale et caniculaire a aussi son influence sur la façon qu’a Maigret de mener son enquête.
Il faut dépasser les clichés quand on parle des atmosphères de Simenon, parce qu’il ne s’agissait justement pas pour lui de rester dans des descriptions banales de lieux communx, mais au contraire il choisissait, avec autant de soin que les décors qu’il décrivait autour de ses personnages, le temps météorologique dans lequel baignait l’intrigue, dans le souci de créer un univers aussi évocateur qu’il était possible…


Murielle Wenger

1 commento:

  1. tra i romans romans mi vengono in mente Novembre,le voyageur de la toussaint,les fantomes du chapelier..tutti con atmosfera autunanle resa perfettamente

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