martedì 1 settembre 2020

SIMENON SIMENON. SIMENON ET MAIGRET À MOULINS

Traces des souvenirs bourbonnais du romancier dans la saga maigretienne 


SIMENON SIMENON. SIMENON E MAIGRET A MOULINS

Tracce dei ricordi del romanziere sul Bourbonnais nella saga maigrettiana

SIMENON SIMENON. SIMENON AND MAIGRET IN MOULINS

Traces of the novelist’s memories about the Bourbonnais in the Maigret saga 

 


Le château de Paray-le-Frésil -1920


 

Tout maigretphile qui se respecte sait que le commissaire a des origines bourbonnaises. Il est né à Saint-Fiacre, un village de l’Allier. Saint-Fiacre est une invention de Simenon, qui a transposé le bien réel Paray-le-Frésil, qu’il avait connu au temps où il suivait le marquis de Tracy dans ses terres. Saint-Fiacre est le lieu de l’action dans L’Affaire Saint-Fiacre, et il est cité dans d’autres romans évoquant les souvenirs de Maigret, comme Un échec de Maigret, L’Ami d’enfance de Maigret ou Maigret et les vieillards. 

Non loin de Saint-Fiacre se trouve la ville de Moulins. Dans L’Affaire Saint-Fiacre, une partie de l’action s’y déroule, et la ville est encore mentionnée dans L’Ami d’enfance de Maigret, puisque c’est là que se situe la pâtisserie des parents de Florentin, mais aussi le lycée Banville, que Maigret a fréquenté pendant un certain temps, et où il avait quelques condisciples, comme Florentin, Malik (Maigret se fâche) et Fumal (Un échec de Maigret). Moulins est aussi cité dans Les Mémoires de Maigret et Maigret à Vichy. 

Moulins est encore le théâtre des Inconnus dans la maison, et la ville est mentionnée dans plusieurs autres romans, romans durs et romans sous pseudonymes, dont on peut trouver la liste dans le livre de Paul Mercier, Simenon, le Bourbonnais, publié chez LACME en 2018. 

Dans la saga maigretienne, Simenon a aussi parsemé les romans d’autres allusions à Moulins, en dehors des souvenirs de jeunesse de Maigret. La première mention de Moulins apparaît dans Le Charretier de la « Providence » : l’acte de naissance de Mary Lampson émane de Moulins, et elle y est enregistrée sous le nom de Marie Dupin ; mais, renseignements pris, Maigret apprend que ce sont de faux papiers : Mary, après avoir eu des ennuis avec la justice, s’était arrangée pour obtenir les papiers de sa petite-cousine de Moulins. À se demander si c’est une spécialité du secrétaire de la mairie de Moulins de falsifier des papiers d’identité, car dans Maigret au Picratt’s, la carte d’identité d’Arlette mentionne que son véritable nom serait Jeanne Leleu, née à Moulins ; mais quand le commissaire fait vérifier, il apprend que la vraie Jeanne Leleu n’a rien à voir avec Arlette… Moulins est encore cité en passant dans d’autres romans : dans Monsieur Gallet, décédé, le commissaire prend le train sur la « grande ligne de Moulins, qui passe à Sancerre » ; dans Félicie est là, une fille du trottoir, Adèle, est née dans les environs de Moulins. 

Comme Paul Mercier le note dans son ouvrage, Maigret évoque à plusieurs reprises le village de son enfance, mais le nom du village n’est pas toujours précisé, ni la région où il est situé. Néanmoins, l’Allier est cité dans quelques romans : dans Les Vacances de Maigret, le commissaire, lorsqu’il se rend à la clinique où a été opérée Mme Maigret, se souvient de son enfance, lorsque « dans son village de l’Allier, [il] marchait sur la pointe des pieds et retenait son souffle » avant d’entrer dans la sacristie pour prendre ses vêtements d’enfant de chœur. Dans La Première Enquête de Maigret et Les Mémoires de Maigret est évoqué Xavier Guichard, qui avait souvent passé des vacances chez les parents de Maigret, dans l’Allier. Dans Maigret tend un piège, le commissaire explique au professeur Tissot qu’il est originaire de l’Allier, et dans Maigret et les braves gens, il se souvient d’un événement de « sa petite enfance […] dans son village de l’Allier ». Enfin, dans La Patience de Maigret, c’est le patron d’un restaurant qui est originaire de l’Allier. 

Dans Les Vacances de Maigret, le Dr Bellamy demande au commissaire : « – De quelle province êtes-vous ? D’autres auraient dit département, et Maigret saluait au passage ce mot province qu’il aimait. – Du Bourbonnais. » Et dans Maigret et les vieillards, le commissaire apprend que le fils de la princesse de V. possède le « château de Saint-Sauveur-en-Bourbonnais ». À ma connaissance, aucun lieu ne porte ce nom dans la région, mais peut-être nos amis lecteurs bourbonnais pourront-ils nous confirmer la chose… 

 

Murielle Wenger 

1 commento:

  1. (martedì 24/10/2017, M. Wenger scrive:) Au milieu du volume [Maigret en de zaak Nahour+Het kasteel van Roodezand], on trouvait un encart de photographies (nous ne possédons pas ce volume, et donc nous ne pouvons pas vous donner plus de détails… l'appel est lancé aux éventuels collectionneurs qui pourraient nous renseigner [risposta]: l’édition néerlandaise de Maigret et l'affaire Nahour, publiée avec un roman de Georges Sim (Le châteaux de sables rouges, édition originale (tirage courant) : Paris, Jules Tallandier, 1933, pp. 188 ; achevé d’imprimer : juillet 1933. 2 Fr. Collection « Criminel et Policiers », nouvelle série, n° 14), a été réalisée à l’occasion du numéro 1000 de la collection « Zwarte Beerjes » [« Ours Noirs »] (A.W. Bruna & Zoon, Utrecht), le 31 octobre 1966 ; comment dire que cette édition a donc devancé la parution, en France, de l’édition originale (tirage courant). On s’agit d’un roman double, avec une couverture tête-bèche [v., post 24/10/2017, photo du volume], c’est-à-dire d'un côté on a la traduction du roman Le château des sables rouges, et de l'autre on a la traduction du roman de Maigret en question: Het Kasteel van Roodezand (Le châteaux de sables rouges) avec Maigret en de zaak Nahour (Maigret et l'affaire Nahour), traduction de Halbo C. Kool / K.H. Romijn ; accompagnés d’une préface de l’auteur De Geboorte van Maigret (La naissance de Maigret), traduction de Halbo C. Kool, texte inédit écrit à la demande de A.W. Bruna et assorti, au milieu du volume, d’un cahier d’illustration photos (brochure de 34 pages et 44 illustrations ; l'ordre de lecture suit celui du livre de Georges Sim) ; Utrecht, A.W. Bruna & Zoon, 1966 (Pocketbooks voon iederen « Zwarte Beerjes », 1000), pp. 174 + pp. 176.

    RispondiElimina

LASCIATE QUI I VOSTRI COMMENTI, LE VOSTRE IMPRESSIONI LE PRECISAZIONI ANCHE LE CRITICHE E I VOSTRI CONTRIBUTI.