mercoledì 25 maggio 2016

SIMENON–SIMENON. PER UNA VOLTA IL PROTAGONISTA E' UN MAGISTRATO

Le inchieste del giudice Froget: analisi del personaggio

SIMENON SIMENON. POUR UNE FOIS, LE PROTAGONISTE EST UN MAGISTRAT
Les enquêtes du juge Froget: analyse du personnage
SIMENON-SIMENON. FOR ONCE, THE PROTAGONIST IS A MAGISTRATE
Judge Froget's inquiries: character analysis 

Il giudice Froget è il protagonista della serie di racconti Les treize coupables, pubblicati nel 1930 sul periodico Detective con lo pseudonimo Georges Sim (apparsi in volume nel 1932) e pubblicata da Mondadori l'anno seguente in Italia (nella gloriosa e collezionata serie dei Gialli Economici formato album: il titolo è "I tredici colpevoli", ristampato nel 1949 nella stessa collana); lo troviamo anche nel racconto La nuit du Pont-Marie (uscito il 10 Giugno 1933 su "L'Intrasigeant" ed inedito nel nostro paese).
Eccezionalmente per questa serie Simenon scelse un giudice, a differenza di tutti gli altri suoi investigatori i quali di solito non hanno molta simpatia per i magistrati. In queste novelle l'indagine si è già svolta e la scena si svolge nell'ufficio del giudice il quale snocciola davanti alla persona con lui presente i motivi per cui è arrivato alla decisione di incarcerarli, il colpevole dà il titolo ai racconti (Ziliouk, M. Rodrigues, Mme Smitt, Les « Flamands », Nouchi, Arnold Schuttringer, Waldemar Strvzeski, Philippe, Nicolas, Les Timmermans,pubblicato anche con il titolo "Il caso dei tre ciclisti" nella raccolta inverno giallo '91-'92, Le Pacha, Otto Müller, Bus). Froget, a differenza degli altri investigatori simenoniani, non è un giovane, fisicamente presenta una spalla più alta dell'altra, ha i capelli bianchi e veste sempre un rigido completo nero.Ci si domanda come mai non è ancora in pensione dato che da lustri dimostra sessant'anni. Froget tratta con molta freddezza i criminali che sfilano davanti a lui, scrive molto sul suo taccuino e parla poco. Mentre il sospettato tenta di scusarsi lui scrive molti appunti e alla fine mostra i capi d'accusa che ha individuato, tutta la scena del crimine vi è descritta, senza alcuna ombra di dubbio, alla fine del racconto al colpevole non resta che prendere la via della prigione.Tuttavia questo anziano signore risulta simpatico alla maggior parte dei lettori, cerca di comprendere i motivi di un crimine anche quando si trova ad analizzare il caso di un omicidio avvenuto con 33 coltellate e nella già citata La nuit du Pont-Marie dimostra di avere anche un animo sensibile sotto la sua scorza di impassibile uomo di legge. 
Andrea Franco

martedì 24 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. SIMENON, D'UN FESTIVAL A L'AUTRE

Comment Simenon est devenu président du festival du film de Cannes en 1960

SIMENON-SIMENON. SIMENON, DA UN FESTIVAL ALL'ALTRO
Come Simenon è diventato presidente del festival del film di Cannes nel 1960 
SIMENON-SIMENON. SIMENON, FROM ONE FESTIVAL TO ANOTHER
How Simenon became the president of the Cannes film festival in 1960 
Le festival du film de Cannes s'est clos dimanche, avec le palmarès que l'on sait. Il est bon de se souvenir aujourd'hui que Simenon, en son temps, a aussi été de la fête. Si chacun sait à présent qu'il en fut le président du jury en 1960, et que c'est grâce à lui que fut primé le film de Fellini, La dolce vita (il en a été question sur ce blog à plusieurs reprises), tout le monde n'est peut-être pas au courant des circonstances dans lesquelles il fut appelé à occuper cette présidence… C'est ce que nous allons rappeler dans ce billet d'aujourd'hui.
En mai 1957, Simenon, de retour en Europe après un long séjour américain d'une dizaine d'années, est installé – provisoirement, mais depuis bientôt deux ans – sur la Côte d'Azur (nous en avons parlé il y a quelques semaines), et il ne va pas manquer de se rendre au festival de Cannes, dont le côté glamour n'était pas, quoi qu'il ait pu en dire, pour lui déplaire… En janvier de cette année 1957, il est venu prospecter en Suisse pour y trouver un endroit où s'installer, loin des fastes de la Côte, et il va trouver un château à louer, à Echandens, dans le canton de Vaud. Au festival de Cannes, il était de tradition de donner des réceptions, et les Simenon font de même, comme le relève à l'époque un correspondant du journal "La Suisse": "Une des réceptions les plus réussies fut celle que M. et Mme Georges Simenon ont offerte en leur villa de Cannes, qu'ils doivent quitter dans quelques mois pour la Suisse. On y rencontrait Curd Jurgens, les peintres Vlaminck et Buffet, Jean Cocteau, André Maurois, Jules Romains, Maurice Genevoix, Maurice Lehmann, d'autres encore."
Et c'est au cours de ce festival qu'ont eu lieu les prémices de la future présidence de Simenon… Laissons-le raconter lui-même la chose, comme il l'évoque dans ses Mémoires intimes: "lors du festival de Cannes, cette année-là, dont nous avions été les spectateurs assidus, Fabre-Lebret [le directeur du festival, ndlr] m'avait demandé d'être président du jury l'année suivante. Je lui ai répondu que je […] n'étais membre ou président d'aucune société. Vers la fin de l'année, je devais être, presque par force, infidèle à ma ligne de conduite. Un ministre belge, fort sympathique malgré ça, m'annonçait qu'au cours de 1958, à l'occasion de l'Exposition universelle de Bruxelles, un grand festival du film aurait lieu." Et le ministre de lui dire que le jury, composé uniquement de Belges, doit être présidé par un Belge connu à l'étranger. Simenon tente de refuser, arguant de son récent refus pour Cannes. Le ministre insiste, et Simenon finit par accepter, et c'est ainsi qu'il se retrouve à Bruxelles en mai 1958: "dès la première réunion du jury, j'ai été ébloui, sinon humilié, par les connaissances cinématographiques des jurés que j'étais censé présider; ils avaient tout vu, tout décortiqué, connaissant sur le bout des doigts l'histoire du cinéma, le pedigree des metteurs en scène ainsi que des acteurs." Mais le romancier joue tant bien que mal son rôle de meneur d'un "jury conformiste par essence et par nécessité, bien qu'il soit présidé par Georges Simenon", comme l'écrit un journaliste de l'époque, et que le travail de ce jury ait été, comme le dit un critique, "pas facile à cause de la banalité généralisées des œuvres présentées, et il faut le féliciter d'avoir distribué les prix à bon escient"… Pour la petite histoire, le prix du meilleur scénario fut attribué à l'équipe de scénaristes du film "Fortunella", d'Eduardo de Filippo, et de cette équipe faisait partie un certain Fellini…
Fellini, que Simenon allait retrouver deux ans plus tard à Cannes. Car Simenon, cette fois, n'a pas pu se dérober devant Fabre-Lebret, venu le trouver à Echandens: "c'est un homme aimable, raconte Simenon dans ses Mémoires intimes, fin diplomate de surcroît." Fabre-Lebret rappelle au romancier sa réponse lorsqu'il lui avait demandé d'être président du jury de Cannes. Depuis, lui dit-il, il a présidé le festival de Bruxelles… Simenon répond: " - Je ne pouvais pas refuser, car la Belgique est mon pays
Et la France ?" demande Fabre-Lebret. Simenon ne sait que dire, et son interlocuteur rétorque alors: "- N'est-ce pas la France qui a connu vos débuts et le pays où vous avez fait votre carrière ? N'êtes-vous pas considéré comme écrivain français ?" Que répondre à cela… Simenon est donc pris dans l'engrenage, et c'est ainsi qu'il se retrouvera à Cannes en mai 1960, président d'un jury qui attribuera, en dépit de tout, la Palme d'Or à La dolce vita… 

Murielle Wenger

lunedì 23 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. CONSIDER “THE OUTLAW”

On a little known work recommended to first-timers and fans as well.

SIMENON-SIMENON. ETUDIONS “L’OUTLAW”
Lecture d'un ouvrage peu connu, mais à conseiller aussi bien aux débutants qu'aux fans.
SIMENON SIMENON. RICONSIDERIAMO "L'OUTLAW" 
Lettura di un opera poco conosciuta, ma da consigliare sia ai neofiti che agli appassionati
 
The more Simenon works I read, the more his skills as a writer become apparent. Working through the Maigret series opened my eyes, and sequencing now through the romans durs is enhancing this observation. Although not mentioned often in citing the author’s works, the grim tale in The Outlaw (1987 and L’outlaw 1941) is a good example of how he lures readers on. Hopelessness and inevitability are basic themes—one knows the ending will be bad, just not what it will be—but one will want to quickly get that answer.
Right off the bat, protagonist Stan is recognizable as a loser, but equally true, it’s not all his fault. He clearly is a victim, but at the same time someone who fails in most everything he does. To his eye, the deck always seems to be stacked against him.
With pervasive spatters of retellings and recollections (sometimes brief and disjointed enough to confuse), Simenon paints a portrait of a nasty, unlikeable character. We learn how, in his short life, Stan botches everything. As a contributor, he deteriorates from medical student to dental assistant to bellboy to beet puller. As a criminal, he escalates from petty thief to blackmailer to mugger to informer.
An illegal alien without papers, Stan wanders through Paris, penniless and homeless, until he dreams up a harebrained scheme to steal some money. That job bungled, he can’t find his girlfriend Nouchi, and so, in desperation, he latches on to a gang of brutal criminals. While they terrify him into doing their evil biddings, he conspires to cash in by exposing them. Suspecting he’s a traitor, they come after him until Nouchi rescues and protects him. Yet, this too is a no-win situation that propels him into even crazier actions.
In despair, Stan searches for ways out. He considers jumping into the Seine. “And if he threw himself into the water? Someone would save him! Someone would send him to the hospital. Unless they didn’t pay attention to him or arrived to late…” He contemplates killing somebody—anybody—just to get into prison with its rewards of warmth, food, sleep, and protection from the gang. He even ponders making Nouchi his target. Because she was a woman, he could plead a crime of passion. (At this point in time, the French looked upon a crime passionnel with great leniency.) Even if he doesn’t get acquitted of the homicide, at least he would be safe while being tried.
Despite all the atrocious things contemptible Stan does, Simenon is deft in making it impossible for us not to feel sorry for him. For instance, towards the end, pathetic Stan pitifully explains: “You [must] understand, Nouchi… I didn’t have parents, a community, any friends… I didn’t have a childhood... I had nothing…” In the end, he knows (and we know) “he was going to do something stupid, however he was incapable of not doing it!” He and Simenon do not let us down.
Enjoy! 

David P Simmons

domenica 22 maggio 2016

SIMENON SIMENON. PICCOLI VIZI E PICCOLE VIRTU’ DEI PERSONAGGI SIMENONIANI


Dove nascono le piccole e le grandi tragedie nei romanzi di Simenon

SIMENON SIMENON. SMALL VICES AND MINOR VIRTUES IN SIMENON'S CHARACTERS
From where the
small and great tragedies arise in Simenon's novels

SIMENON SIMENON. PETITS DEFAUTS ET VERTUS MINEURES DES CARACTERES SIMENONIENS
D'ou naissent petites et grandes tragédies dans les romans de Simenon
Una gran parte dei protagonisti e dei personaggi che troviamo nei romanzi di Simenon é presa dalla vita reale, gente comune alle prese con i problemi quotidiani. Simenon la chiama “la piccola gente”, riferendosi a quelle persone tutte comprese nella loro vita, concentrate sul proprio lavoro, dedite alla preoccupazione di andare avanti, prese dai loro egoismi, ma anche dai loro piccoli slanci di generosità. Gente comune, ma anche della borghesia, che vive le stesse piccole follie, talvolta preda della gelosia, spesso dell’amore, di solito coinvolti dai rapporti con il coniuge, con i figli, con il proprio datore di lavoro e qualche volta con un eventuale amante.
Ognuno di loro ha dei vizi e delle virtù che ce li rendono molto vicini.

Ma quali sono? C’è una tipologia riconoscibile?

Qualche caratteristica comune c’è. Ad esempio una certa fragilità nei confronti del destino. Non troviamo quasi mai un protagonista che prende in mano la propria vita e la piega alle proprie ambizioni. Il destino è padrone e sovrano. Ed è lui che mette in moto quell’evento, a volte addirittura insignificante, che scatena una serie di vicende concatenate le quali operano una rivoluzione nella vita del protagonista, ribaltandone i valori, spingendolo a comportamenti inusuali e pressandolo finché non supera  la  famosa linea del destino.

Tra i personaggi dei romanzi di Simenon abbiamo tutte le sfaccettature delle miserie e delle grandezze umane. Dalla divorante gelosia che fa perdere il lume della ragione, alla depressione di personaggi un tempo importanti, ricchi e potenti, dall’invidia per un status sociale più elevato, alle vite sacrificate per i figli… insomma dalle piccolezze di tutti i giorni, ai drammi di una vita disgraziata.

Ma sotto la lente di Simenon, e poi agli occhi di noi lettori, c’è sempre, anche nei romans durs, una tensione verso la comprensione e una ritrosia ad emettere giudizi, soprattutto perché c’è sempre quel destino imperante che fa dei personaggi quasi dei predestinati, ma c’è in più una particolare  valutazione delle cause delle tragedie umane.

Le origini di questi drammi sono, molto di frequente, situazioni trascurabili, cui all’inizio non di da un gran peso. Oppure comportamenti e modi di essere che non fanno presagire le tragedie che  scateneranno.  E’ come se la vita umana fosse fatta di piccole cose senza un gran peso, ma che ogni tanto subiscono una mutazione, quasi genetica, che ingigantisce i problemi e fa sfociare la vicenda in un dramma.
Insomma tutto è all'inizio trascurabile, senza importanza, annegato in quel mare di piccoli problemi, contrattempi e imprevisti che costituiscono l'essenza della vita umana. Tra questi però Simenon individua quelli che avranno un rilevanza personale, che scateneranno la riprovazione sociale  e che travolgeranno la vita del protagonista spingendolo oltre quella linea che mai avrebbe pensato di oltrepassare. (m.t.

sabato 21 maggio 2016

SIMENON SIMENON. DE SAINTE-MARGUERITE A SAINT-ANDREWS, AVEC MAIGRET POUR ASSURER LA TRANSITION

Simenon en 1946, éléments bio-bibliographiques

SIMENON SIMENON. DI SAINTE-MARGUERITE A SAINT-ANDREWS, CON MAIGRET PER ASSICURARE LA TRANSIZIONE
Simenon nel 1946, elementi bio-bibliografici 
SIMENON SIMENON. FROM SAINTE-MARGUERITE TO SAINT-ANDREWS, WITH MAIGRET TO ENSURE THE TRANSITION
Simenon in 1946, bio-bibliographical facts
Après avoir débarqué en octobre 1945 à New York, Simenon emmène sa femme Régine et leur fils Marc pour une première installation américaine. Pour s'acclimater, il choisit d'abord le Canada, ou plus précisément le Québec, où on parle le français, car les connaissances en anglais de Simenon sont encore très rudimentaires à ce moment-là. La première étape sera Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, que la famille découvre sous la neige. En novembre, à New York, Simenon rencontre Denyse. Coup de foudre et passion. En janvier 1946, Simenon emmène sa nouvelle secrétaire à Sainte-Marguerite et avoue sa liaison à Régine. Au milieu du mois, il commence à jeter sur le papier les premiers mots de son premier roman américain, Trois chambres à Manhattan. "Ce sera une rédaction immédiate, sur le vif, sans décantation", comme l'écrit Michel Carly (in Sur les routes américaines avec Simenon), une transposition de ce qu'il vient de vivre avec Denyse. Puis, environ un mois plus tard, pour se délasser, mais aussi pour retrouver un personnage qui, finalement, lui est bien cher, il s'amuse à donner à son héros de commissaire ses propres ressentis devant la découverte de l'american way of life, dans Maigret à New York.
Mais le Nouveau Monde est là, et il reste tant à découvrir… "Après six mois passés dans la province du Québec, Simenon a déjà la bougeotte.", écrit Pierre Assouline dans sa biographie. Il va néanmoins prendre le temps d'écrire encore trois nouvelles, et ces trois textes font intervenir Maigret, preuve, si besoin en était, que le romancier est attaché plus qu'il ne veut bien le dire à son héros… En effet, s'il croyait peut-être se débarrasser de celui-ci avec sa nouvelle vie en Amérique, il n'en sera rien… La France est loin, géographiquement parlant, mais pas dans les souvenirs… Et Maigret est prêt à assumer le rôle de catalyseur de ces souvenirs… En avril 1946, Simenon écrit une très jolie nouvelle, Le témoignage de l'enfant de chœur, où se mêlent habilement ses propres souvenirs d'enfance et ceux de son personnage, et qui lui permet aussi de montrer une nouvelle facette de Maigret, comme un indice de la volonté de son
créateur d'approfondir la personnalité de sa créature. Puis, au début du mois de mai, le romancier écrit coup sur coup deux autres nouvelles, Le client le plus obstiné du monde et Maigret et l'inspecteur malgracieux, tous les deux célébrant la nostalgie du Paris que Simenon a connu, la première montrant la ville baigné de douceur printanière, et la seconde plongeant les rues sous une pluie diluvienne, mais estivale. Dans toutes les deux on y croise un Maigret décrit avec une délectation manifeste par son auteur, et Simenon avait peut-être besoin de cette légèreté dans le ton et le thème pour supporter les difficultés de la vie qu'il devait partager entre Régine et son fils d'une part, et Denyse de l'autre…
C'est peut-être aussi la raison, outre le désir de partir à la découverte du Nouveau Monde, qui lui fait déjà quitter Sainte-Marguerite: en effet, à peine après avoir achevé ces nouvelles, Simenon emmène tout son petit monde dans le Nouveau-Brunswick, à Saint-Andrews. Là non plus, il ne restera pas bien longtemps: en septembre déjà, après avoir écrit deux romans (Au bout du rouleau et Le clan des Ostendais) et trois nouvelles (la première avec Maigret: On ne tue pas les pauvres types, et deux sans le commissaire: Un certain Monsieur Berquin et L'escale de Buenaventura), le voilà qui va prendre la route pour une traversée des USA du nord au sud. En octobre, la caravane fait halte en Floride, à Bradenton Beach, où Simenon va se poser presque une année, le temps d'écrire quelques romans et nouvelles, dont Lettre à mon juge, dans lequel il va tenter d'exorciser quelques démons… Mais ceci est une autre histoire… 

Murielle Wenger

venerdì 20 maggio 2016

SIMENON SIMENON. IL ROMANZO DELLA SUA VITA? O LA VITA NEI SUOI ROMANZI?

Il rapporto tra realtà e invenzione nella letteratura di Georges Simenon 

SIMENON SIMENON. THE NOVEL OF HIS LIFE?  OR LIFE IN HIS NOVELS?
The relationship between reality and fiction in Georges Simenon's literature

SIMENON SIMENON. LE ROMAN DE SA VIE? OU LA VIE  DANS SES ROMANS?
La relation entre réalité et fiction dans
l'œuvre littéraire de Georges Simenon 
Non è mai facile, analizzando uno scrittore, scindere quanto di personale c'è nella sua narrativa e quanto di fantasioso. E tra queste fantasie quante sono talmente verosimili da poter essere uno specchio della realtà e quante sono frutto d'immaginazione e di costruzioni irreali?
Da una parte rischia di essere un problema di lana caprina. Tutti gli scrittori mettono chi più chi meno sè stessi e le proprie esperienze nelle vicende e nei personaggi dei loro romanzi e chi più e chi meno ci infila anche cose , come si dice,  inventate di sana pianta.
In Simenon la separzione tra fantasia e realtà è un velo sottile trasparente e la fantasia occupa una parte molto limitata. Questo a stare almeno alle sue opere. Chi conosce un po' la biografia simenoniana, non ha difficoltà a rintracciare momenti di vita dello scrittore nei suoi romanzi. Al tempo stesso però non parlano del particolare, del contingente di qualcosa legato al suo tempo.
"...Il romanzo è l'uomo, l'uomo del tutto nudo e l'uomo vestito, l'uomo di tutti i giorni, è spesso il terribile dramma tra l'uomo nudo e l'uomo vestito, tra l'uomo universale e quello legato ad un'educazione, ad una casta o ad un momento della storia del mondo, ma è soprattutto il dramma dell'uomo preso dal suo destino..." (Le Romancier - 1945)
E quest'uomo perso nel suo destino non potrebbe essere proprio lui, Simenon?
Non è il destino che nel bene o nel male ha segnato anche la sua vita? Quei declic  che incontriamo nei suoi romans durs, e che capovolgono la vita e il destino del protagonista, non si sono verificati anche nella vita dello scrittore?
Se il padre non fosse stato più in grado di lavorare e il piccolo Georges non avesse avuto necessità di trovare un lavoro, sarebbe mai finito a La Gazette de Liège?
Se non avessa incontrato  Colette a Le Matin, il rampante scrittore di letteratura popolare sarebbe rimasto tale? 
Se non fosse stato perseguitato dalle accuse di filo-nazismo e non fosse emigrato in America  avrebbe conosciuto quella donna, Denyse, che nel bene e nel male segnò vent'anni della sua vita (oltre a dargli tre figli)?
E quale destino aveva voluto che la madre Henriette non perdesse occasione per fargli capire che il suo figlio preferito era il fratello minore Christian?  Georges lo salvò dalla forca per i crimini nazisti che aveva compiuti e, sotto pressione della madre, riuscì a farlo arruolare nella Legione straniera. Quando Christian mori in uno scontro a fuoco, la madre  disse "E' colpa tua che lo hai mandato nella Legione". E quando lo scrittore corse al capezzale della madre morente, questa lo apostrofò "Georges, che sei venuto a fare?".
E queste cose, oppurtunamente filtrate, le ritroviamo nei suoi romanzi. Certo si  dice sempre che la vita di Simenon è un vero romanzo, ma qual'era la vera vita di Simenon? Quella del marito, del padre di famiglia, dell'uomo sempre alla ricerca di una donna o quella dell'individuo in état  de roman, quella specie di trance creatva in cui sosteneva di cadere per otto, dieci giorni quando scriveva un romanzo?
E scrivere romanzi per Simenon non era tutta la vita? (m.t.)

giovedì 19 maggio 2016

SIMENON-SIMENON: “MAIGRET AT THE CORONER’S": INSPECTOR MAIGRET COMES OUT ON JUNE 2

Some details about the next Penguin translation for Anglophones.

SIMENON SIMENON. “MAIGRET CHEZ LE CORONER” EN ANGLAIS ARRIVE LE 2 JUIN
Des détails sur la prochaine traduction de Penguin pour les anglophones. 
SIMENON SIMENON. "MAIGRET CHEZ LE CORONER" IN INGLESE ARRIVA IL 2 GIUGNO
Alcuni dettagli sulla prossima traduzione di Penguin per gli anglofoni

Maigret at the Coroner’s, Penguin’s English translation of Simenon’s Maigret chez le coroner will be available through Amazon in the UK as of June 2, 2016. Both paperback and Kindle editions are expected. An audio version is not yet visible on the horizon. Notably, a preorder option exists right now, so one does not have to ‘wait’ until the 2nd of June to get onboard. The preorder prices are £7.99 and £4.99 respectively. The opportunity for delivery to the USA will appeal to some because paperback and Kindle
editions at Amazon.com will not be available until January 31, 2017. Taking the UK option adds a cost of $10.15 and a transatlantic trip of 7 to 10 days to get the book in hand.
A projection for Anglophones on the book’s availability from other Amazon sources throughout the world follows in alphabetical order:
June 2, 2016: Australia Kindle; Brazil Kindle; France Kindle; Germany paperback and Kindle; India Kindle; Italy paperback and Kindle; Mexico Kindle; Netherlands Kindle; Spain Kindle.
January 31, 2017: Canada paperback and Kindle; France paperback; Japan paperback and Kindle.
Note: China unknown.
Maigret chez le coroner originally appeared in 1949, but the English translation (Maigret at the Coroner’s) did not appear until 1980. Its translator was Frances Keene then, and now the translator is Linda Coverdale. Be aware that the ISBN-13 for this new edition is 978-0241206812.
This work is the 59th in Simenon’s original order of publication and the 32nd in Penguin’s modern series of translations. I enjoyed the original version of the story for numerous reasons beyond the usual ones, which will be enumerated in a soon-to-follow post. 

David P Simmons

mercoledì 18 maggio 2016

SIMENON SIMENON. DEI BUONI MOTIVI PER RILEGGERE MAIGRET

La lettura dei Maigret è davvero benefica come una medicina?

SIMENON SIMENON. GOOD REASONS TO READ MAIGRET AGAIN
Is reading Maigret a really beneficial medicine?
SIMENON SIMENON. DE BONNES RAISONS POUR RELIRE MAIGRET
La lecture de Maigret est-elle vraiment bénéfique comme un médicament?
Ci è capitato sott'occhio, un'articolo di Gilles Heuré su un periodico francese, Telerama, un numero di qualche tempo fa' che appunto con il titolo "Quelques bonnes raisons de relire Maigret", offre un ritratto molto efficace del personaggio simenoniano. E questa disamina dei vari aspetti di Maigret serve alla fine solo a spiegare  perché valga la pena leggere, o ancor meglio rileggere, Maigret.
Le sue conclusioni finali sono queste: "...On peut y entendre le clapotis de l’eau, le marteau d’une forge, le ronronnement des camions, le brouhaha des brasseries et même le hennissement des chevaux qui circulaient dans Paris. Un petit Maigret de temps en temps est aussi salutaire qu’une tisane de madame Maigret. On pourrait croire que l’incitation à lire ses enquêtes est trop discrète. Nul besoin de superlatif, ce serait compromettre la bonhomie du commissaire ou risquer un haussement d’épaules, signe d’un mouvement d’humeur. Patelin, le bonhomme, mais pas prendre à la légère...".
E non possiamo non essere d'accordo, anzi  aggiungeremmo che non solo "leggere un Maigret fa bene come bere una tisana di sua moglie", ma è benefico anche perché ci si cala in un'atmosfera  in bilico tra il reale, la vita quotidiana con i suoi drammi e  le sue felicità, e l'irreale, dove noi ci sentiamo dentro al racconto, ma forse non proprio immedesimandoci nel commissario Maigret, ma piuttosto seguendolo passo passo come farebbe.... un figlio! E già,  questo perchè Simenon ha costruito un personaggio semplice, schietto e non solo grosso nella sua struttura, ma grande perchè infonde fiducia, come la offre un padre o qualcuno più grande di noi che ci protegge.
E' una tranquillità che proviene dalla sua forza, dalla sua esperienza, come poliziotto, ma anche come uomo. Il suo essere é una sorta di protezione dietro cui seguiamo, sicuri, le sue vicende, le indagini, il suo rapporto con il mondo della delinquenza.
Ma soprattutto, quando leggiamo le sue storie, ci sentiamo come fossimo sotto la sua ala protettrice, un'ala che probabilmente ci fa sentire un po' bambini, perchè ci nasconde ai pericoli della vita e che si frappone tra noi e il male, ma ci fa assistere a tutto lo spesttacolo.
In più la lettura dei Maigret ci fa sentire più giusti e... più buoni(!)... perchè sulle orme del commissario anche noi finiamo per non giudicare, ma per voler capire. E questo ci pare un effetto assai benefico, anche superiore alle proprietà tranquillizzanti di cui dicevamo prima.
Insomma leggere... e rileggere Maigret fa bene, è una sorta di medicina dell'anima, che sappiamo essere lì, e di cui possiamo beneficiare ogni volta che ne abbiamo bisogno, come ha affermato in suo post la nostra amica Gabriella, una fan di Maigret e una accanita lettrice di Simenon Siemenon (m.t.)  

martedì 17 maggio 2016

SIMENON SIMENON. POUR ETRE MAIGRET, FAUT-IL FUMER LA PIPE ?

A propos de quatre acteurs ayant incarné Maigret

SIMENON-SIMENON: TO BE MAIGRET, DOES ONE HAVE TO SMOKE A PIPE?
On four actors who have played Maigret 
SIMENON-SIMENON: PER ESSERE MAIGRET, BISOGNA FUMARE LA PIPA ?
A proposito di quattro attori che hanno indossato i panni di Maigret
Voici une devinette pour vous, internautes maigretphiles: qu'ont en commun Rupert Davies, Gino Cervi, Jan Teulings et Jean Gabin ? Vous allez me répondre, évidemment, que tous les quatre ont interprété le personnage de Maigret, les trois premiers à la télévision, et le dernier au cinéma… Mais encore ? Que ces quatre acteurs se sont glissés dans la peau du commissaire à peu près à la même époque, à la fin des années '50 et au courant des années '60. Encore juste… Mais ce n'est pas tout… Alors, vous donnez votre langue au chat ? …
Eh bien, tous les quatre partagent le fait d'être nés au mois de mai… Gino Cervi est né le 3 mai 1901, Jean Gabin le 17 mai 1904, Jan Teulings le 19 mai 1905, et Rupert Davies le 22 mai 1916.
Le premier des quatre à interpréter Maigret, chronologiquement parlant, est Jean Gabin: en 1957, il apparaît dans Maigret tend un piège. Acteur simenonien par excellence, il a incarné maints personnages de l'univers du romancier, et, pour endosser l'imperméable du commissaire, il a rencontré surtout une difficulté: celle de se mettre à fumer la pipe ! Il n'aimait pas ça, et Simenon, qui avait apprécié sa performance en Maigret, n'en a pas moins dit que Gabin était "aussi peu naturel que possible" lorsqu'il fumait la pipe…
En 1960, Simenon signe un contrat avec la BBC pour le tournage d'une série télévisée de 52 épisodes. L'acteur choisi est Rupert Davies, que Simenon rencontra à plusieurs reprises, et pas seulement lors du tournage (c'est à lui que Simenon expliqua comment Maigret doit saluer Mme Maigret quand il rentre chez lui: en lui "tapotant gentiment la croupe"…), mais aussi lorsque Simenon présida à Londres, en 1962, le bal annuel des fabricants de pipes… Pour la petite histoire, Rupert Davies a été le premier, en 1964, à recevoir la récompense du "pipe smoker of the year" ("le fumeur de pipe de l'année"), octroyée par le British Pipesmokers' Council. Rupert Davies a aussi enregistré une chanson au titre de "smoking my pipe", qu'on peut écouter ici: https://www.youtube.com/watch?v=MVe8STc5FBU.
En 1964, est diffusé le premier épisode de la série italienne: cette fois, c'est Gino Cervi qui s'y colle. Dans un article paru en 1966, à l'occasion de l'inauguration de la statue de Maigret à Delfzijl, un journaliste hollandais demanda à chacun des acteurs présents s'il était fumeur de pipe: Cervi, lui, répondit qu'il avait toujours fumé la pipe, même avant de tourner les Maigret. Il paraît aussi que depuis que la télévision italienne avait programmé les premiers épisodes, la vente des pipes avait quadruplé… Un journal suisse de mars 1966, évoquant l'interview de Simenon réalisée par la télévision, à propos de ses pipes (http://www.rts.ch/archives/tv/information/madame-tv/3473590-les-pipes-de-maigret.html), interview dont il fut déjà question sur ce blog il y a quelques années, ce journal, donc, raconte que Gino Cervi a été élu président honoraire du "Club de la pipe", qui comptait, à cette époque, 160 sections en Italie et 10000 membres qui possédaient chacun au moins sept pipes…
En 1966 débute la série néerlandaise avec Jan Teulings. Celui-ci, dans le même article cité ci-dessus, affirma qu'il n'était pas un fumeur de pipe, et qu'il ne fumait celle-ci que pendant le tournage des épisodes.
Au total, deux fumeurs de pipe contre deux "faux" fumeurs… Posons la question: est-ce que le fait d'être un vrai fumeur de pipe ajoute à la crédibilité de l'interprétation ?... 

Murielle Wenger

lunedì 16 maggio 2016

SIMENON SIMENON. MORE THAN JUST “PETITS FOURS” FOR THE MAIGRETS

What lies behind the scene of their first meeting in “Maigret’s Memoirs.”

SIMENON SIMENON. PLUS QUE DE SIMPLES “PETITS FOURS” POUR LES MAIGRET
Ce qui se trouve derrière la scène de leur première rencontre dans “Les Mémoires de Maigret.” 
SIMENON SIMENON. PIU' CHE DEI SEMPLICI "PASTICCINI" PER I MAIGRET
Cosa si trova "dietro le quinte" del loro primo incontro ne "Le memorie di Maigret"
 
The design of March 2015 of Giancarlo Malagutti for Simenon Simenon

Joan Acocella in a 2011 New Yorker article* reminds us of how some petits fours brought Maigret and his future wife together. “Appropriately, Maigret’s first encounter with this woman has to do with food.” I paraphrase and quote Acocella’s presentation of the scene from Maigret’s Memoirs this way: an “awkward” Jules stuffs himself with dainty pastries one after another at a party with the other guests “staring at him in disbelief.” Louise acts “to save his honor” by offering him even more goodies in an “act of grace” that says “he should have all the cake he wants.” Likening Maigret to “penniless and alone” David Copperfield, Acocella asserts “much of the time, he was hungry. (Hence the petits-fours episode.)”
To be sure, food is central to their first encounter, but my takeaway from the scene differs, primarily because of Maigret’s comments before and after he relates the anecdote in his memoirs. Ahead of time, he points out he has always been an overeater. Admitting to “an insatiable appetite, already legendary when I was a child,” Maigret documents this with his aunt’s frequent tale about how “she had seen me eat, upon coming home from school, a four-pound loaf of bread, which didn’t prevent me from eating dinner two hours later.
Then, in talking about his beginning years in Paris, he reports his “great concern was to satisfy that appetite in me.” He confesses how, as a cop on the beat, “I used to calculate my time to get the few minutes needed to buy and devour a piece of sausage or a slice of pâté with a bun on the sidewalk.” Most importantly, Maigret describes how eating comforts his anxieties: “My stomach content, I used to feel happy and full of self-confidence.” Thus, his gorging on petits fours at the party is “for support” in the turmoil of his psychological discomfort. In fact, he states emphatically, “I wasn’t hungry and I never liked petits fours.” My contention is that, here and elsewhere, a need for the boost food gives him is a determining factor in the eating and overeating patterns we commonly observe in Maigret.
In addition, I see Maigret recognizing Louise’s role as an enabler. Just as he is about to flee the party, he spots Louise across the room with “a gentle, reassuring, almost friendly expression. One would have said she had understood me, that she was encouraging me.” Suddenly, she’s standing before him with the “look of an accomplice” and more pastries to eat. Much later on, reminiscing as he writes his memoirs, Maigret speculates on how, if he had not eaten the pastries, she probably wouldn’t have noticed him. He goes on to affirm that basically she “was enchanted with the picture Simenon drew of her: “a good ‘granny’ always spoiling her great baby of a husband.” Is this the image of an enabler or not?
I’m not suggesting the Maigrets have major behavioral problems. Rather Simenon seems to merely show us the way food factors into their lives together. He eats (and drinks) a lot because he likes the good feelings he gets from food (and drink). She enables him because, kind, affectionate, and dutiful person that she is, she likes feeling good, too. It’s often hard to tell who depends more on whom.

David P Simmons

domenica 15 maggio 2016

SIMENON SIMENON. FESTIVAL DI CANNES, IL DIVORZIO DAL CINEMA

Lo scrittore non fà un bella esperienza al Festival del Cinema e le conseguenze sono definitive.
SIMENON SIMENON. HIS DIVORCE FROM CINEMA AT THE CANNES FILM FESTIVAL
The writer does not have a good experience at the festival and the damage is permanent.
SIMENON SIMENON. CANNES: LE FESTIVAL DU FILM, LE DIVORCE D'AVEC LE CINEMA
L'auteur ne fait pas une bonne expérience au Festival du film et les conséquences sont définitives

Non se può fare a meno. Per chi ama il cinema, il Festival del Cinema di Cannes è un'appuntamento da seguire in prima battuta nelle cronache e nei gossip e solo poi sugli schermi. La sua fama è da settant'anni sempre più cresciuta sia come polo d'attrazione cinematografico che come fonte inesauribile di gossip, scandali e colpi di scena.
Ed è anche per questo, che quando viene maggio, non possiamo non fare una riflessione, ormai quasi annuale, sulla partecipazione di Simenon all'edizione del 1960, in qualità di presidente della giuria che deve attribuire la palma d'oro.
Questo blog ha più volte parlato di tale avvenimento, dell'occasione che fece nascere l'amicizia tra il romanziere e Federico Fellini, di come quell'anno fossero eccezionalmente in concorso film di registi di gran nome (tra gli altri, oltre al già citato Fellini, Michelangelo Antonioni,  Jacques Becker, Ingmar Bergman, Luis Bunuel, Vincente Minelli, Nicholas Ray, Peter Brook, Carlos Saura...). Abbiamo ricordato anche alcuni nomi illustri della giuria (dallo scrittore americano  Henry Miller, al regista francese Marc Allégret, allo scrittore italiano Dego Fabbri, che di li a qualche anno avrebbe sceneggiato il Maigret televisivo di Gino Cervi...) e abbiamo raccontato i contrasti tra la direzione del festival, e monsieur-le president-Simenon, dato che la prima spingeva per il film del cineasta francese Emile Degelin, Si le vent te fait peur, tramite un vecchio  amico di Simenon, anche lui  classe 1903, lo sceneggiatore Charles Spaak, mentre le preferenze del romanziere andavano tutte per il quarantenne regista italiano autore de La dolce vita.
Un'edizione del festival sfarzosa, quella del '60, con un colossal americano fuori conconcorso ad inaugurare la manifestazione, quel Ben Hur diretto da William Wilder e interpretato da Charlton Heston (poi premiato con 11 Oscar).
Dato le numerose pellicole tratte dai suoi romanzi, si poteva pensare che in quell'ambiente Simenon si trovasse a proprio agio. Ma non era proprio così. E non solo per le pressioni che riceveva e che lo irritavano (la direzione del festival capì ben presto l'errore fatto nello scegliere un personaggio di tale livello e di tanta fama, che però si rivelava troppo ingombrante e difficile da manovrare). Un'altro motivo era il rapporto con la moglie. Infatti Denyse già dava segni di un grave esaurimento nervoso e mostrava le conseguenze del suo acolismo ormai avanzato.
Un certo suo complesso di inferiorità trovava in quel festival la situazione peggiore. Nonostante le costose mise che aveva acquistato per l'occasione, e nonostante le lunghe sedute dedicate al make up, in quel coacervo di dive, attrici e starlette di ogni tipo, anche se lei era la lady del presidente, era comunque destinata ad una seconda fila, e a non riscuotere l'attenzione né del pubblico, né dei fotografi.
Lo stesso con in marito. Tutti lo volevano, foto, autografi, strette di mano, interviste... insomma tutti gli occhi per lui, mentre lei si ritrovava ad interpretare la parte della pefetta sconosciuta o quasi. E questo non favoriva il menage frenetico di quei giorni e spingeva sempre più Denyse verso la depressione.
Insomma, quel contatto, sia pur speciale, con il mondo del cinema confermava la distanza che c'era sempre stata tra lo scrittore e i cineasti. Simenon stesso da un certo punto in poi aveva sempre dichiarato che non andava mai a vedere i film tratti  di suoi romanzi, perchè si era stufato di vedere personaggi, trame, vicende travisate, piegate da un parte alle esigenze del mezzo cinematografico e dall'altra quelle del pubblico. Lì a Cannes i film non avevano a che fare con le sue storie, ma tranne l'incontro con Fellini e pochi altri amici, o grandi ammiratori (vedi ad esempio Henry Miller), l'esperienza non fece che aumentare quel solco tra lui e il cinema.
E infatti Simenon ignorerà puntalmente tutti gli inviti che, anno dopo anno, il festival gli faceva recapitare.
Quello tra lui e il cinema era un capitolo definitivamente chiuso. (m.t.)

sabato 14 maggio 2016

SIMENON SIMENON. UNE CARTE POSTALE D'ANTIBES, VUE DEPUIS MARSILLY

Contexte de rédaction du roman Liberty Bar

SIMENON SIMENON. UNA CARTOLINA DI ANTIBES, VISTA DA MARSILLY
Come e dove fu scritto il romanzo Liberty Bar 
SIMENON SIMENON. A POSTCARD OF ANTIBES, SEEN FROM MARSILLY
Context of writing for the novel Liberty Bar 


1932. Après un séjour, durant l'hiver, dans une villa d'Antibes, Simenon et Tigy partent à la recherche d'une maison "bien à eux", un endroit où s'ancrer de façon un peu plus définitive. Ils hésitent à rester dans le sud de la France, puis ils décident de chercher du côté de La Rochelle, une ville qui a séduit Simenon lorsqu'il l'a découverte en 1927. Ils finissent par découvrir, près de Marsilly, une "grande demeure flanquée d'une tour […], rose et lumineuse" (dixit Tigy dans ses Souvenirs), une "gentilhommière qui comportait un grand étang plein de canards, un immense potager, un bois et quelques prés" (Simenon in Lettre à ma mère). La maison s'appelle La Richardière, et les Simenon sont tout de suite séduits. Hélas, elle n'est pas à vendre, mais le propriétaire veut bien la leur louer. Après quelques travaux que nécessite l'installation (électricité, eau courante, chauffage), Tigy et Georges peuvent intégrer leur home en avril. Simenon, qui pense y vivre longtemps (comme il en aura l'illusion dans chaque nouvelle demeure…), achète des meubles (il se fait faire par un ébéniste un bureau taillé dans une bille de chêne), et plante des arbres. Et pourtant, lorsqu'il quittera les lieux, trois ans plus tard, il n'y aura vécu que quelques mois par année, car c'est l'époque où il entreprend de longs voyages, en Afrique en 1932, un tour d'Europe en 1933, et une traversée de la Méditerranée en 1934.
Il n'en reste pas moins que La Richardière représente, pendant cette période, une sorte de nid où le voyageur vient se poser à chaque escale, et où il écrit une dizaine de romans, dont plusieurs inspirés de ses récents voyages (l'Afrique dans Le coup de lune, l'URSS dans Les gens d'en face), et les deux premiers qu'il donnera à Gallimard (Le locataire et Les suicidés), mais aussi Les fiançailles de M. Hire.
Cependant, le tout premier roman qu'il écrit à Marsilly est un Maigret: Liberty Bar. Rédigé en mai 1932, ce roman a pour cadre la Côte d'Azur, et pour la décrire, le romancier peut s'inspirer de ses tout récents souvenirs d'Antibes, qu'il a quitté quelques mois auparavant. Car c'est dans ce lieu que s'ouvre le roman, avant que l'enquête se poursuive à Cannes. Et on peut imaginer à quoi ressemblait le paysage que voyait Simenon depuis les fenêtres de la villa des Roches-Grises, qu'il habitait à Antibes, en lisant les premières pages de Liberty Bar: "A droite, des villas étaient enfouies dans les pins; à gauche, quelques roches, puis
l'eau bleue piquée de deux ou trois voiles blanches. […] les montagnes aux sommets encore blancs de neige. […] Un monde tout gluant de soleil, d'odeurs de mimosas et de fleurs sucrées"…
Mais, pour le moment, la Côte d'Azur est loin, et Simenon, en parallèle à l'écriture de Liberty Bar, fourmille de projets: il s'est attelé à l'écriture d'un scénario; en effet, après avoir passé l'hiver précédent à travailler avec Renoir sur l'adaptation de La nuit du carrefour, et avec Tarride sur celle du Chien jaune, le voilà décidé à faire lui-même le travail pour La tête d'un homme. Il en fait une affaire personnelle: ayant invité Valéry Inkijinoff, l'interprète de Radek, à venir travailler à La Richardière, il convoque la presse pour une série de photos et un interview où il fait de grandes déclarations sur ses intentions d'assumer à lui seul toute la production… Comme on le sait, ce sera un échec, et le projet sera repris par Duvivier. Pour oublier ses déconvenues, Simenon décide de partir pour l'Afrique. Dorénavant, La Richardière lui servira de "refuge champêtre" entre deux voyages, devenant peu à peu une véritable arche de Noé: oies, faisans, lapins, dindons, cheval, chèvre, et même de jeunes loups ramenés de Turquie… Et puis, un jour, Simenon ne se sent plus chez lui dans cette maison: "j'ai regardé tout à coup le décor autour de moi et je me suis aperçu soudain qu'il m'était étranger. Je me demandai: qu'est-ce que je faisais là ? Dans les quarante-huit heures, j'ai décidé de déménager." (in Destinées); et c'est le départ vers d'autres cieux, une fois de plus il faut chercher un ailleurs pour se poser, au moins pour un temps… 

Murielle Wenger

venerdì 13 maggio 2016

SIMENON SIMENON. I MAIGRET E LE LIETE CENE DAI PARDON

Grande affinità di interessi e sentimenti tra i Maigret e i Pardon: amici indissolubili.

SIMENON SIMENON. LES MAIGRET ET LES BIENHEUREUX DINERS CHEZ LES PARDON 
Grande affinité de sentiments et d'intérêts entre les Maigret et les Pardon: une amitié indissoluble
SIMENON SIMENON. THE MAIGRETS AND HAPPY DINNERS AT THE PARDONS 
A great affinity of feelings and interests between the Maigrets and Pardons: an indestructible friendship.

 La cameriera posò la torta di riso in mezzo alla tavola rotonda, e Maigret fece uno sforzo per assumere un’aria al tempo stesso sorpresa e beata, mentre la signora Pardon, arrossendo, gli lanciò un’occhiata maliziosa” (da: Una confidenza di Maigret, Mondadori 1959 - traduzione di Elena Cantini).
Durante le cene – solitamente una volta al mese – nell’appartamento dei Pardon in boulevard Voltaire, spesso Maigret ha modo di gustare la deliziosa torta di riso che la padrona di casa gli prepara volentieri, sapendo quanto quel dolce ricordi al commissario la sua casa natale, la sua terra, la sua infanzia, soprattutto la cura e la passione con cui sua madre lo preparava ogni volta.
E Maigret quasi ravvisa, nella gentile signora Pardon, la stessa cura e la stessa passione, dal momento che in lei esiste, nei confronti del commissario e di sua moglie Louise, un sentimento di amicizia sincero, immenso, naturalmente ricambiato con la stessa intensità di affetto.
Tra i Maigret e i Pardon c’è un’intesa particolarmente amabile, profonda, un affiatamento così intenso da sembrare, il loro rapporto, ben più importante di una semplice amicizia; da sembrare che i Maigret si sentano, nel tranquillo e accogliente appartamento in boulevard Voltaire, come a casa loro.
A Parigi, i coniugi Maigret non hanno famiglia, né tantomeno figli (l’unica bambina avuta è morta in tenera età), non hanno altre amicizie, il che li lega ancora di più ai Pardon, li fa sentire affini e vicini a essi, quasi desiderosi della loro irrinunciabile e rilassante compagnia. Si potrebbe dire che queste cene nell’appartamento in boulevard Voltaire – alle quali spesso partecipa anche la figlia dei Pardon assieme al marito - ricordino molto ai Maigret “le visite alle zie e agli zii” che essi facevano spesso “quand’erano piccoli”.
Il commissario, dunque, non ha altro amico affabile, intimo come il dottor Pardon, al quale lo unisce, oltre al suo passato di studente in medicina – prima di entrare a far parte della polizia –, la stessa età, gli stessi interessi per il crimine: scientifico quello di Pardon, giudiziario quello di Maigret.
Quanto invece all’aspetto in comune tra Louise e la signora Pardon – che ogni volta, dopo una piacevole cena, lasciano soli i rispettivi mariti, perché parlino tranquillamente tra loro – è facile immaginare quale sia: la buona cucina. I loro discorsi vertono, preferibilmente, sui piatti tipici della tradizione: il cassoulet, la potée lorraine, la trippa alla Caen, la bouillabaisse ecc.
Anche la signora Pardon è un’ottima cuoca (la sua specialità è senz’altro il boeuf bourguignon), almeno quanto la signora Maigret, e anche lei va in cerca continuamente – chiedendone spesso all’amica Louise – di nuove ricette particolari per soddisfare i gusti culinari del marito, allo stesso modo in cui la signora Maigret asseconda quelli del commissario.
E allora si può dire che quella tra i Maigret e i Pardon è davvero un’amicizia che nasce, oltreché da interessi comuni, anche da inossidabili affinità di sentimenti… e di gola.

Paolo Secondini

giovedì 12 maggio 2016

SIMENON SIMENON. A GAMUT FROM LOWLY CITROEN TO FANCY ROLLS

On cars in his books and in his life as well.

SIMENON SIMENON. TOUTE LA GAMME, DE LA SIMPLE CITROEN A LA ROLLS DE LUXE
Sur les voitures dans ses livres et dans sa vie aussi. 
SIMENON SIMENON. TUTTA LA GAMMA DA UNA SIMPLICE CITROEN ALLA LUSSUOSA ROLLS 
Le sue autovetture sia nei libri che nella vita
When Murielle Wenger recently (April 9) pointed out that Little Doctor Jean Dollent’s five-horsepower car was a Citroën rather than a Peugeot, it brought to mind some other interesting Simenon car stuff.
For starters, it’s fun to speculate about Simenon’s thinking when Maigret did not or, perhaps better stated, would not drive a car. As a young policeman, he used a bicycle and, as he moved up the ranks, he graduated to chauffeured police vehicles. He also used taxis, subways, buses, and trains to get around. Yet, when the Maigrets bought their own car (a Renault) so they could get to Meung-sur-Loire, Madame Maigret did all the driving. Certainly, there was more to this than simply not having a driver’s license.
Consider again something Murielle Wenger once wrote: “As everyone knows, Maigret never drives a car; he did try to learn, but…” She went on to offer three references in the series supporting the concept that Maigret was too easily distracted to be a safe driver. She made a good case, but I suggest there is more to it than that: it is fundamental to the couple’s relationship. A similar combination of servility on her part and need on his part is visible in the way she brings him coffee every morning and he expects it. To my eye, many other examples show up in their days and years together.
Be that as it may, equally delightful in musing about car matters is to discover that Simenon slams the door shut on the subject of Maigret’s driving, once and for all, in the very last work (#103) in the series. In Maigret and Monsieur Charles, the author emphatically states: “Maigret had never held the steering wheel of a car.” In contrast, Simenon himself was both a car driver and a car collector. For instance, while living in the United States in 1946, he bought two used cars, a Chevy and an Olds. With Georges and Tigy at the wheels, the Simenon entourage traveled the length of the Atlantic Coast in convoy, following Route 1 from Maine to Florida. He had numerous other cars over the years. Indeed, at times he had fleets of cars, and many of them were fancy. Rolls-Royces and at least one Ghia stand out. Simenon had a lot of chauffeurs, too, but so did Maigret—he just wasn’t paying for them.
Over time, Simenon’s attitude toward cars seems to have changed appreciably. After arriving in Paris at the end of 1922, according to Pierre Assouline’s biography Simenon, he talked about writing books the way Henry Ford produced cars: “I will make Fords for part of my life and will earn a lot of money. After that, I’ll make Rolls-Royces for my pleasure!” Much later on in life, when Simenon was living in Switzerland, Assouline’s Autodictionnaire Simenon quotes a 1981 interview with Bernard Pivot in which he said: “I almost felt ashamed when I was going through Lausanne in my Rolls…”
Do others have more Simenon car talk like this to share? 

David P Simmons