mercoledì 8 giugno 2016

SIMENON SIMENON. UN EROE DIVERSO DA MAIGRET: YVES JARRY

Presentazione del personaggio creato da Simenon alla fine degli anni '20 e protagonista di quattro romanzi 

SIMENON SIMENON. UN HEROS DIFFERENT DE MAIGRET: YVES JARRY 
Présentation du personnage créé par Simenon à la fin des années '20, et protagoniste de quatre romans 
SIMENON SIMENON. A HERO DIFFERENT FROM MAIGRET: YVES JARRY 
Presentation of a character created by Simenon at the end of the 20s as a protagonist in four novels 
Simenon creò il personaggio del detective-avventuriero Yves Jarry durante il periodo dei romani popolari e lo tenne come "ruota di scorta" se Maigret non avesse avuto la fortuna che si meritava.Yves Jarry è un giovane proveniente da una famiglia di origini aristocratiche di difficile collocazione nel quadro della letteratura, ma che può essere inquadrato, a grandi linee, nei personaggi alla Robin Hood o alla Arsène Lupin: Jarry lo troviamo infatti in alcune circostanze ladro ma anche detective, è uno scrittore ed  un grande viaggiatore, amante delle donne e costantemente alla ricerca dell'avventura in  senso lato, dove c è il pericolo c 'è un grande richiamo per lui. Dotato di grandi capacità fisiche, Jarry è anche una persona colta e dall'animo nobile ma il suo desiderio di non annoiarsi mai lo porta talvolta ad infrangere la legge per poter provare il brivido del  proibito.I romanzi che lo vedono protagonista presentano una trama abbastanza complessa e articolata che si sviluppa per numerose pagine e le sue peripezie coprono il globo intero. 
Cosi diceva di lui il romanziere:"... Jarry ama vivere numerose vite in una, parigino dai gusti raffinati a Parigi, pescatore in Bretagna, uomo del popolo in certe circostanze, borghese in altre...". Jarry è protagonista di quattro romanzi: L'amant sans nom del 1929 (firmato Christian Brulls) Chair de beauté (Georges Sim), La femme qui tue e La fiancée aux mains de glace entrambi scritti  ancora nel '29 e sempre firmati Georges Sim. I romanzi non sono  in ordine cronologico, ma sono ordinati nella sequenza con sui andrebbero letti secondo le fasi della vita in cui si trova il personaggio (Simenon infatti alla sua terza apparizione fece diventare Yves più giovane e raccontò fasi della sua vita antecedenti quelle che erano già state pubblicate). Tra i vari personaggi con cui l'autore aveva cercato di far breccia nel cuore dei lettori è l'unico di cui per tutta la vita conserverà un ricordo vivido tanto da citarlo a  più riprese nelle sue memorie.Viene dunque in mente una domanda: se Simenon non avesse creato il personaggio del commissario Maigret, avrebbe avuto la stessa fama e lo stesso successo? Forse ci avrebbe messo un po' più di tempo, magari anzic agli albori degli anni trenta avrebbe raggiunto una grande notorietà e il benessere economico qualche anno più tardi, ma  credo che avrebbe ottenuto ugualmente un posto nel pantheon della letteratura. 

Andrea Franco

martedì 7 giugno 2016

SIMENON SIMENON. L'ASSOCIATION DES AMIS DE SIMENON FETE SES TRENTE ANS

Petit compte-rendu de l'Assemblée des Amis de Simenon, qui a eu lieu le 29 mai 2016

SIMENON SIMENON. L'ASSOCIAZIONE DEGLI AMICI DI SIMENON FESTEGGIA I SUOI TRENT'ANNI
Piccolo resoconto dell'Assemblea dei Amici di Simenon, chi si è svolta il 29 maggio 2016 
SIMENON SIMENON. THE ASSOCIATION OF SIMENON'S FRIENDS CELEBRATES ITS THIRTY YEARS
Little report of the Assembly of Simenon's Friends, that took place on May 29th 2016 

Cette année, l'Association des Amis de Simenon fêtait ses trente ans d'existence, lors de l'Assemblée générale de ses membres, qui s'est déroulée au Centre Culturel d'Uccle, à Bruxelles.
Le président Jean-Baptiste Baronian a rappelé le contexte de la fondation de l'Association des Amis de Simenon. C'est en 1986 qu'une poignée de simenoniens décident de se retrouver de façon plus "officielle" pour échanger informations et passion à propos de leur auteur fétiche. Parmi les membres fondateurs, outre Jean-Baptiste Baronian, on trouve, dans ceux qui sont toujours sur le pont aujourd'hui, Michel Schepens, fidèle secrétaire, administrateur et "homme à tout faire" de l'Association. Très vite, celle-ci prend de l'ampleur, et aujourd'hui, elle compte plus de 800 membres, recrutés sur tous les continents. Après ces trente années, l'Association peut s'enorgueillir d'avoir publié 29 Cahiers (la trentième mouture est en préparation…), traitant de thèmes simenoniens aussi divers que "Simenon et le cinéma", "Boire et manger", "Traversées de Paris", Histoires d'eaux", "Les feux de la rampe", "Demeures et logis", "Situations ferroviaires", "Justice est faite", "Petits docteurs et grands patrons", "Maigret autrement", "Vous avez dit luxurieux?", "Portraits de femmes", et j'en passe… Toutes parutions contenant des articles signés des grandes plumes simenoniennes, Claude Gauteur, Alain Bertrand, Claude Menguy, Michel Lemoine, Bernard Alavoine, Paul Mercier, Philippe Proost, Michel Carly, et aussi d'autres simenophiles peut-être moins connus, mais néanmoins grands connaisseurs de l'œuvre, par exemple Paul Daelewyn, Jean-Paul Ferrand, ou amateurs éclairés, comme celle qui trace ces lignes…
A côté des Cahiers, l'Association a aussi édité des publications particulières, contenant souvent des textes inédits, comme La maison des disparus, une œuvre qui n'avait paru que dans un journal sous le pseudonyme de Christian Brulls; ou encore le texte du feuilleton radiophonique Le Soi-disant M. Prou; ou également des textes de Michel Carly, comme Les vrais crimes de Simenon, Les secrets des «Maigret», Dans les secrets des romans durs; mais aussi une Discographie de Georges Simenon par Philippe Proost, et une Bibliographie illustrée des écrits sur Georges Simenon publiés en langue française par Michel Schepens.
Précisons que toutes ces publications ne se trouvent pas dans le commerce, et pour qui désirerait les connaître, il suffit de devenir membre de l'Association, moyennant une modeste cotisation annuelle.
Pour fêter son trentième anniversaire, l'Association avait invité Pierre Simenon, à l'occasion de la parution de son livre De père à père. L'auteur, venu expressément des Etats-Unis pour l'événement, a évoqué comment et pourquoi il s'est mis à écrire, mais aussi sa relation avec son père, et ce que celle-ci lui a apporté dans sa relation à ses propres enfants. Deux autres auteurs étaient également conviés: d'abord Christian Libens, co-auteur avec Michel Carly de l'ouvrage La Belgique de Simenon, un livre magnifique, doté d'une riche iconographie, un des plus beaux ouvrages récents qu'il nous ait été donné de voir sur Simenon. Christian Libens s'est défini comme une sorte de prosélyte cherchant à propager la passion de Simenon. L'autre auteur présent était Claude Gauteur, venu présenter son dernier livre, Simenon / Renoir en miroir, et qui a évoqué quelques anecdotes autour des films tirés de l'œuvre simenonienne, et aussi les liens d'amitié entre Renoir et Simenon. A la suite, nous avons pu visionner un extrait de La nuit du carrefour, le film de Renoir, première adaptation cinématographique jamais faite d'un roman de Simenon.
La soirée s'est conclue par un repas convivial, au cours duquel chacun a pu faire connaissance avec d'autres passionnés, et c'est ce qui fait la richesse de cette journée: découvrir d'autres simenoniens aussi fous que soi-même, échanger des informations, des "bons trucs", et se rendre compte que Simenon suscite des passions chez des gens fort différents, issus de tous les domaines, mais tout aussi fervents les uns que les autres…

Murielle Wenger

lunedì 6 giugno 2016

SIMENON SIMENON. “MAIGRET AT THE CORONER’S”

How this book stands out as an exception in the Maigret series.

SIMENON SIMENON. “MAIGRET CHEZ LE CORONER”
Comment ce livre constitue comme une exception dans la série des Maigret. 
SIMENON SIMENON. "MAIGRET CHEZ LE CORONER"
Come questo titolo costituisca un'eccezione tra la serie delle inchieste di Maigret


 This book is atypical of the 103 works, but to my view it is one of the best. Unfortunately, it’s a poor choice for readers who are not relatively familiar with Maigret. No less than seven features make it striking:
1) Maigret leaves France. He rarely ever leaves his home country, but for this adventure, he goes to the USA, specifically to Tuscon, Arizona. Moreover, this is the first (and maybe) the only time he travels anywhere for an official study, which in this case is to “get up to date on American methods.” If you like these ‘American’ elements, consider reading Maigret in New York as well. That book came out earlier although it deals with an investigation he pursued after his retirement.
2) Maigret only observes. He attends a coroner’s inquest in front of a jury regarding a dead woman and five implicated men. The question is whether her death was an accident, a suicide, or a homicide, and the testimony includes multiple conflicting stories. Maigret develops his own opinions, but he leaves before the inquest is finished, and Simenon tells us “he never did know the verdict.”
3) Maigret understands English. Both books with Maigret in the USA make reference to some schoolboy education in English. Yet, to understand legal courtroom parlance and colloquial witness testimony as well as he seems to, he would need more than that. I submit that Maigret honed his Anglophone understanding through his study of medicine—he subscribed to The Lancet, a weekly British medical journal, throughout his career as a policeman.
4) Maigret is all alone. None of his customary associates accompany or support him. No Lucas, Janvier, Lapointe, etc. Madame Maigret is not involved, either. In fact, he doesn’t even send her the postcards he promised her and he only writes one letter—in the airplane while is flying him out of Arizona.
5) Maigret is a veteran. We read this twice. First, while wondering why something is provoking Maigret, Simenon asks, “Was it because he was remembering his military service…?” Second, repeated interrogating about the timing of events during the testimony “reminded him of his military service…” The idea of Maigret in the military was brand new to me when I came across it in this book. My 2015 inquiry in the Trussel forum uncovered a similar reference in Maigret and the Hotel Majestic. What, if anything at all, have others run into regarding Maigret in the military?
6) American-French comparisons abound. Simenon comments extensively on the country “where they had everything” using the thoughts and words of Maigret. He reports on the people, houses, stores, bars, and “movie theaters on every street corner,” to cite just a few. One can readily envision Maigret the way he described himself: “like a little boy during his first recess at a new school” assessing all this novel and dissimilar material in “astonishment.”
7) There are actual maps. Four reproductions of blackboard drawings employed during the course of the inquest appear on separate whole pages. If Simenon uses such graphic techniques in other Maigret stories, it will be news to me. I understand these maps do not appear in every English edition, so I hope Penguin includes them, for they are very helpful. 
David P Simmons

domenica 5 giugno 2016

SIMENON SIMENON. GEORGES E DENYSE, DEPRESSIONE E ALCOLISMO

Dalle  stelle di New York ai drammi di Losanna

 SIMENON SIMENON. GEORGES AND DENYSE, DEPRESSION AND ALCOHOLISM
From the stars of New York to Lausanne dramas

SIMENON SIMENON. GEORGES ET DENYSE, ALCOOLISME ET DÉPRESSION
Des étoiles de New York aux drames de Lausanne



Iperattività, igiene maniacale, alcolismo. Tre manifestazioni che s'intrecciano e si confondono nello stato di precario equilibrio psichico e di depressione in cui Denyse, alla fine degli anni '50 si dibatte disperatamente.
Perché Denyse si trova in questa situazione che, ovviamente non può non avere conseguenze sul rapporto con Georges?
I sintomi? Voler essere alcentro dell'attenzione, soprattutto nelle situazioni pubbliche.  Ma l'asticella è fissata troppo in alto e le delusioni sono frequenti. 
Già da quando i Simenon erano tornati in Europa, il suo ruolo d'interprete e di relazione esterne, indispensabile in un paese nuovo per il romanziere come l'America, viene a mancare. Nonstante tutto Denyse continua a dirigere con ostinazione, e talvolta  in modo non equilibrato, il cosidetto "bureau Simenon". In questo ufficio nel '56 lavoravano sei persone, poi la volontà di centralizzare  sotto la sua influenza più lavoro possibile, l'organico andò aumentando anno dopo anno fino ad arrivare a ben unidici dipendenti nel 1962. Un bisogno di affermare la propia personalità e la necessità del proprio ruolo, al di là delle effetive esigenze lavorative.
Ad esempio al Festival del Cinematografo di Cannes  nel 1960, dove suo marito è presidente della giuria, nonostante le sue toilette costose e un guardaroba firmato e  sofisticato, nessuno le rivolge attenzione. Prima di lei ci sono le star del cinema di tutto il mondo e prima di lei c'è anche il marito, famoso scrittore e "Le president" di quella edizione. Nessun flash, nessun microfono e nessuna intervista per la "sconosciuta"  Denyse Ouimet. 
Anche il suo rapporto  con i domestici è sempre più teso. Pretende, comanda e ordina alle ore più impensate del giorno e della notte.
Il marito che in un primo momento aveva avuto un atteggiamento che potremo sintetizzare in "comprendere piuttosto che giudicare", inzia poi gradualmente ad essere logorato dagli atteggiamenti della moglie. E a questo occorre aggiungere l'acolismo che probabilmente per lei costituiva una reazione alle frustrazione costituite da una perdita di importanza, dal non essere più centrale nella "azienda Simenon" e sempre più spesso nemmeno in famigia. Insomma una donna che non trovava il suo equilibrio e il suo posto, anche se il ruolo di moglie di uno scrittore ormai molto famoso e  quello di madre di tre figli avrebbe dovuto riempirle quel vuoto che invece, evidentemente, non si riempiva mai.
Nel giugno 1962 si arriva alla prima tappa del progressivo allontamenento tra Denyse e Georges.
Il primo soggiorno di cura alla clinica di Rives de Prangins con l'obiettivo di disintossicarla dall'alcool, di riequilibrarla e di combattere la sua depressione.
Qualcuno ha detto che essere la moglie di uno personaggio come Simenon, non era facile e addirittura molto logorante, ma non bisogna dimenticare che il rapporto con Denyse, meglio e di più che prima con Tigy e poi con Teresa, era nato da un'innamoramento del tutto inconsueto per Simenon e l'intesa intellettuale e ancor più sessuale tra i due era stata al massimo livello.
Quando nel corso degli anni il loro rapportò andò peggiorando non si può dare la colpa alle solite motivazioni che intervengono dopo dieci/quindici  anni di matrimonio. 
E'molto significativa una frase che Simenon fà pronunciare al protagonista di  "Lettre à mon Juge": "... Volevo guarirla. Guarirla da sé stessa...Guarirla dal bisogno, che risale alla sua giovinezza, di essere altro da quello che era. Guarirla dal bisogno di brillare, che le aveva valso dai suoi fratelli il soprannome di La Diva. Bisogno di brillare che io vedevo a poco a poco trasformarsi in bisogno di dominare...".
Putroppo il periodo in casa di cura di giungo '62 sè solo il primo di una serie  finché, nel l'aprile del '64, ci sarà un'altro ricovero che sarà l'addio a Simenon e ai suoi figli e comunuque la sua uscita definitiva da casa Simenon. 
Un caso non facile da comprendere. Una storia d'amore nata in modo travolgente e terminata in modo drammatico. Una donna che passa la fatidica linea... come non accorgersi che qui la vita  e la narrativa di Simenon diventano una cosa sola? (m.t.)

sabato 4 giugno 2016

SIMENON-SIMENON: UNE INTERVIEW EXCLUSIVE DE SIMENON

Simenon et Maigret: extraits commentés d'une interview de mai 1962

SIMENON-SIMENON: AN EXCLUSIVE INTERVIEW WITH SIMENON
Simenon and Maigret: commentary on extracts from an interview in May 1962 
SIMENON-SIMENON: UN'INTERVISTA ESCLUSIVA DI SIMENON
Simenon e Maigret: estratti commentati di un'intervista di maggio 1962 



Non, il ne s'agit pas d'un entretien mené de l'au-delà… Mais j'ai retrouvé, grâce à la bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, qui, sur son site http://scriptorium.bcu-lausanne.ch, propose des archives de journaux suisses, un article de l'hebdomadaire Pour Tous du 1er mai 1962, consacré à Simenon, dans lequel il est interrogé à propos de Maigret. En effet, ce journal se proposait de faire paraître en feuilleton le roman Maigret voyage, comme il l'annonçait: "L'hebdomadaire Pour Tous a fait un effort particulier en s'assurant les droits de reproduction d'un roman de Georges Simenon. […] Ce qui a guidé la rédaction dans le choix de cette œuvre, c'est que l'action se passe en partie en Suisse, à Lausanne, on l'on voit le célèbre commissaire de la P.J. parisienne enquêter dans un grand palace de l'endroit, à la recherche de la petite comtesse Paverini, sans craindre pour autant de boire un coup de blanc du pays, en compagnie du chef de la Sûreté vaudoise…". Le feuilleton allait paraître chaque semaine, du 8 mai au 17 juillet, soit 11 livraisons, avec à chaque fois une illustration de Jean Leffel, dessinateur attitré du journal et connu aussi pour son activité de caricaturiste au Canard enchaîné.
Une semaine avant que le feuilleton ne débute, le journal proposait donc une interview de Simenon, dont je vous commente quelques extraits ci-dessous. Les questions sont nombreuses, mais je me suis focalisée sur ce qui concerne Maigret.
La première question de la journaliste, Isabelle Aguet, porte sur les origines de Maigret: elle demande à Simenon comment son personnage est né dans son imagination. Simenon raconte alors que lorsqu'il avait
six ans, son grand-père l'emmenait se baigner dans la Meuse, et qu'ils y retrouvaient des amis de celui-ci: "Parmi eux se trouvait un commissaire de police, du nom de Saint-Hubert. Il est possible que j'aie gardé, dans un coin de ma mémoire, le souvenir de ce personnage […]. D'autre part, j'ai été journaliste […] et j'ai commencé, bien entendu, par «les chiens écrasés», ce qui m'a ouvert des lucarnes sur le monde des commissariats." Pour l'anecdote, on notera que Saint-Hubert est le nom d'un commissaire que Maigret connaît bien dans Maigret et les braves gens…
Une autre question porte sur le patronyme du commissaire, et la journaliste se demande si c'est par "malice" que le romancier a doté son massif héros de ce nom qui signifie "maigrelet". Et Simenon de répondre qu'il avait cru inventer ce patronyme, et qu'il vient de lire, dans une étude sur Sainte-Beuve, qu'en 1855, celui-ci eut affaire à un certain commissaire Maigret, qui était alors chef de la Sûreté de Paris…
La journaliste demande ensuite à quoi est dû le succès du personnage de Maigret. Son créateur répond: "Maigret est avant tout humain et bon type. C'est un petit bourgeois, comme il y en a des milliers à Paris et ailleurs. C'est en outre le premier policier professionnel à être un héros de roman, et un héros plutôt sympathique… Remarquez qu'il ne juge jamais, il n'est jamais révolté contre ceux qu'il doit arrêter."
Puis une nouvelle question porte sur le succès de Maigret en Grande-Bretagne (rappelons que c'est l'époque où est diffusée la série avec Rupert Davies), et Simenon raconte qu'il a écrit pour cette série les paroles d'une chanson, mais qu'il ne peut la faire connaître aux lecteurs du journal, pour des questions de droits non encore déposés… Heureusement pour nous, Simenon, bien plus tard, évoquera cette chanson dans une de ses Dictées, et vous pouvez en lire le texte sur le site de Steve Trussel: http://www.trussel.com/maig/archive09.htm#bottom...
Une autre question s'intéresse à la raison qui fait que Simenon continue à écrire des Maigret, et il répond que c'est "Par sentimentalité. Ecrire un Maigret, pour moi, c'est rafraîchissant. Je suis devenu écrivain à la façon d'un artisan, en commençant par les Maigret, parce que je ne me croyais pas encore capable d'écrire autre chose. Je «sors» en moyenne un Maigret par an et je ne ferai jamais mourir le commissaire… D'ailleurs, mes lecteurs seraient capables de m'assassiner ! […] Pour beaucoup de lecteurs, le commissaire Maigret existe réellement, travaille chaque jour, Quai des Orfèvres, et il est fréquent que la Police judiciaire de Paris me fasse suivre ici des lettres qu'on lui a adressées […]. Je ne sais pas d'ailleurs moi-même jusqu'au dernier jour qui a tué, car si je le savais, je n'écrirais pas le livre, cela ne m'intéresserait plus ! J'ignore, quand je commence un roman, ce que deviendront mes personnages."
Puis Simenon montre encore à la journaliste la fameuse médaille qu'il a reçue en 1952 lors de sa visite au Quai des Orfèvres, quelque chose, dit-il, dont il est très fier… Un témoignage, si besoin en était, de la relation privilégiée qu'il entretient avec son personnage, et de l'attachement qu'il lui voue… 

Murielle Wenger

venerdì 3 giugno 2016

SIMENON SIMENON. ANCHE GEORGES AL "RENDEZ VOUS DES MARINIERS"...

Un bel libro sulla presenza degli scrittori nelle bettole frequentate dai marinai
SIMENON SIMENON. GEORGES  TOO IS AT THE "RENDEZ VOUS DES MARINIERS" ...

A nice book about the presence of the writers in the taverns frequented by sailors
SIMENON SIMENON. GEORGES  AUSSI AU "RENDEZ VOUS DES MARINIERS" ...
Un beau livre sur la présence des écrivains dans les tavernes fréquentées par les marins

E' uscito quest'anno in Francia uno dei libri di Frédéric Vitoux, scrittore e saggista, edito da Fayard il cui titolo è appunto "Au rendez-vous des mariniers", libro che prende il titolo dal nome di un café- restaurant al Quai d'Anjou, aperto ai primi del secolo scorso e chiuso dopo circa cinquant'anni. In questo mezzo secolo, oltre che per i marinai, come recitava eloquentemente il suo nome, è stato il punto di riferimento di numerosi artisti e intellettuali. Nomi non da poco come Dos Passos, Ernest Hemingway, Ford Madox amico di Joseph Conrad, Celine, François Mauriac, Drieu de La Rochelle, e non ultimo anche il nostro Georges Simenon. Anzi proprio a lui Vitoux dedica una parte considerevole del libro, quasi un libro nel libro, è stato detto. 
In qualche romanzo Dos Passos, ad esempio ne  The Best Times: An Informal Memoir, del 1946, cita questo café-restaurant, mentre negli scritti di Simenon Vitoux non ne trova traccia, se non che nel suo giorvagare per i canali con il suo Ostrogoth si fermò più d'una volta al Quai d'Anjou, proprio sotto le finstre di "Au rendez-vous des mariniers".
Poi negli anni cinquanta, con il declino del trasporto con le chiatte sui canali, ma anche con il sorgere di nuovi locali che catalizzavano gli intellettuali, quella che per tanti anni era stata un'istituzione, andò perdendo d'importanza fino alla definitiva chiusura.
E' uno dei simboli di una certa Parigi, che fanno da quinta a tanti romanzi di Simenon e a tanti Miagret e che nel dopo-guerra sono andati gradatamnte sparendo, fino al caso de Les Halles.
Insomma, trecento pagine dedicate ad uno dei luoghi che gli appassionati simenoniani amano e spesso hanno conosciuto proprio grazie alla penna del romanziere.
E poi l'editore è, guarda caso, quel Fayard che pubblicò i primi Maigret all'inizio degli anni '30.  Come non averlo nella propria libreria? (m.t.)
Per acquistarlo on-line alla FNAC cliccate qui

giovedì 2 giugno 2016

SIMENON SIMENON. THE LITTLE DOCTOR RETURNS TO PARIS

Doctor Dollent and Inspector Lucas joust again

SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR REVIENT A PARIS
Le docteur Dollent et l’inspecteur Lucas joutent à nouveau
SIMENON SIMENON. IL PICCOLO DOTTORE TORNA A PARIGI
Il dottor Dollent e l'ispettore Lucas combattono di nuovo

In this ninth story of The Little Doctor collection, The Trail of the Red-Haired Man (La piste de l’homme roux), a redheaded, freckle-faced, blue-eyed man rushes from Paris to Dollent’s office with a tale of woe and a plea for assistance. In a “love at first sight” adventure, a seductive vamp has lured married Georges Motte to a promising assignation in her apartment where he discovered a man stabbed to death instead. Dollent takes the case on, with a proviso: Motte must stay in a locked room at his house with housekeeper Anna serving as warden.
Having thrown the gauntlet down to Inspector Lucas in Paris, Dollent backtracks the distinctive-looking redhead to the crime scene and moves ahead from there to solve both a murder and a robbery. Once again, he uses the combination of reasoning and intuition that has earned him the reputation throughout France as “a puzzle-solver.” He not only explains the mystery baffling all, but also fingers the guilty he has never seen.
This story features many clever twists, but its strength lies is the evolution of some familiar characters: first of all, housekeeper Anna’s role is enhanced. She’s not as much the Madame Maigret she seemed to be in the beginning of the series. When Motte arrives, Anna is “unable to contain her curiosity” to learn his story, so she eavesdrops at the office door. Louise would never do this. In addition, reminding the Little Doctor of how she “looked after you like a baby,” Anna complains strongly about his behavior. Louise would never do this. Anna threatens to quit: “When you get back, I will hand in my apron!” Louise would never do this. Anna takes advantage of “an angelic voice” to prove her points, which “exasperates” Dollent. Louise would never do this to Maigret.
Second, Inspector Lucas, the most common foil to our budding detective, finds their competition is nowhere as playful and friendly this time around. In fact, whereas Lucas had been the teaser before, now it’s Dollent’s turn to manipulate. By not revealing Motte as his source, the Little Doctor “stuns” the Chief Inspector with his ‘sixth sense’ about the crime, the redhead, the vamp, and the time of the murder. After Lucas rounds up 18 redheads in Paris only to discover the crucial 19th is back in Marsilly, he resents Dollent’s “audacity” and all this double-crossing infuriates him no end.
Lastly, our doctor/detective shows he is not totally ethical. Dollent pretends to be a policeman and a claims adjuster. He resorts to bribery to get information. And this time, instead of being the cocky investigator we have come to know, he is extremely unsure of himself. In fact, he’s “so insecure” and “so afraid” he gets totally drunk (thanks to seven brandies). More characteristically, when he awakens from his stupor to praise for his success, he celebrates “one of his most pleasing achievements, for it embodied pure psychology” with—you guessed it—a beer! So, Simenon has fleshed his main characters out very nicely, and there are still four more stories in the collection to come.

David P Simmons

mercoledì 1 giugno 2016

SIMENON-SIMENON. RITRATTO DELLA SIGNORA MAIGRET

Un po’ avaro è stato Simenon nella descrizione dei personaggi dei suoi romanzi.

SIMENON-SIMENON. PORTRAIT DE MADAME MAIGRET
Simenon est un peu avare de détails dans la description des personnages de ses romans 
SIMENON-SIMENON. A PORTRAIT OF MADAM MAIGRET
Simenon is a little stingy with details in describing characters in his novels. 


Di solito, Georges Simenon non si attarda a descrivere l’aspetto, né fisico né interiore, dei personaggi delle sue storie. Il più delle volte sembra farlo di malvoglia o frettolosamente, al punto di dovere il lettore, quasi sempre, abbandonarsi alla propria immaginazione.
Per esempio, sappiamo ben poco dell’aspetto dello stesso Maigret e dei suoi più diretti collaboratori.
Come il commissario, anche l’ispettore Torrence è enorme (ma più grasso – pare - che robusto), è inoltre solerte e scrupoloso in quello che fa; quanto a Lapointe, viene talvolta chiamato “il piccolo”, ma non è chiaro del tutto se l’aggettivo si riferisca alla giovane età dell’ispettore o al fatto che sia un po’ basso di statura o di costituzione mingherlina, il che, in ogni caso, non pare precludergli l’adempimento del proprio dovere con molta determinazione; piuttosto tarchiato è Lucas, che non potrebbe apparire diversamente sulle sue gambe un po’ corte, le quali, comunque, non lo rendono meno efficiente di quello che è.
E la signora Maigret? Com’è la soave e mite Louise Léonard, moglie del celebre commissario del Quai des Orfèvres?
Di lei sappiamo, con precisione, alcune cose: è di origine alsaziana, nata con esattezza a Colmar; è molto paziente e sempre disposta a soddisfare i gusti – talora anche i capricci – culinari di Maigret; è una brava massaia e un’ottima cuoca, le cui ricette sembrano più ispirarsi alla cucina tradizionale che a quella moderna o sofisticata. Anche lei si interessa, a volte attivamente, ai casi polizieschi del marito e, in qualche occasione, gli è di valido aiuto nella loro soluzione…
Ma ecco la signora Maigret mentre cammina sottobraccio con il commissario lungo il boulevard Richard-Lenoir, forse diretti a casa degli amici Pardon, in boulevard Voltaire, o a un cinema, o a un ristorante di poche pretese, ma abbastanza tranquillo e accogliente. Indossa, per l’occasione, un grazioso tailleur blu e un cappellino bianco non molto vistoso. È senz’altro più bassa di Maigret: la sua testa, infatti, gli supera appena la spalla. Non è magra né grassa: ha piuttosto la corporatura della donna di una certa età, che trascorre in casa la maggior parte del tempo e che, dovendo cucinare per il marito pietanze non certamente dietetiche, anche lei, talora, ne mangia più del dovuto.
In definitiva, la signora Maigret è una donna gradevole e dignitosa, non propriamente bella, senz’altro simpatica; è soprattutto gentile nell’aspetto, di animo buono, decisamente affabile e dolce, quanto severo e brontolone è invece, il più delle volte, suo marito. 

Paolo Secondini

martedì 31 maggio 2016

SIMENON SIMENON. LA FEMME ROUSSE SE TROUVE-T-ELLE A L'ECLUSE N°1?

L'abandon provisoire de Maigret par Simenon, et la parution simultanée d'un "proto-Maigret"

SIMENON SIMENON. LA DONNA ROSSA SI TROVA ALLA CHIUSA N°1?
L'abbandono provvisorio di Maigret da parte di Simenon, e l'uscita simultanea di un "proto-Maigret" 
SIMENON SIMENON. IS THE REDHEAD WOMAN TO BE FOUND AT LOCK N°1?
Simenon's temporary abandonment of Maigret and the simultaneous publication of a "proto-Maigret" 





Entre deux voyages pour une série de reportages qui seront publiés sous le titre de "Europe 33" et "Peuples qui ont faim", dans le mois d'avril 1933, Simenon a fait escale à Marsilly. Il prend le temps d'y écrire ce qu'il pense être son dernier roman de la série Maigret: L'écluse no 1. Il se sent mûr pour une nouvelle étape, et il est décidé à lâcher son encombrant commissaire (nous en avons parlé plus en détail dans notre billet du 2 décembre 2014). A ce moment-là, ont déjà paru 17 titres Maigret chez Fayard, 3 recueils de nouvelles policières (Les treize coupables, Les treize énigmes, Les treize mystères), et les premiers "romans durs": Le relais d'Alsace, Le passager du Polarlys, Les fiançailles de M. Hire et Le coup de lune. Il en est parmi les critiques littéraires de l'époque pour regretter qu'il abandonne la veine policière, comme un certain Marcel Fautrad, qui écrivait en février 1935, dans la revue littéraire Les Primaires, un article titré "Maigret contre Simenon": "Aujourd'hui il est un homme fini. Maigret a vidé le brillant Simenon. […]. Au lieu de se contenter d'une place honnête dans un genre honnête, Simenon à bout de course a voulu bluffer. Il a joué une nouvelle carte. Il a perdu.". Mais tout le monde n'était pas de cet avis, et d'autres critiques avaient salué la parution de ces premiers "non-Maigret". Ainsi, dans Comoedia du 23 mai 1933, l'un disait à propos de Les fiançailles de M. Hire: "Un roman puissant, fort, vrai. Il y a là […] une psychologie juste, rigoureuse, nuancée, et une ambiance qui vous prend. […] Simenon est un écrivain. Un vrai." C'est dire si Simenon se sentait conforté dans sa décision d'aborder la "littérature tout court", et il allait abandonner pendant près de deux ans son héros, écrire nombre d'autres romans, et surtout signer un contrat avec Gallimard, Fayard étant jugé trop "populaire"…
Au temps où Simenon se faisait la main avec ses romans sous pseudonymes, sa production surabondante ne pouvait s'écouler chez un seul éditeur. C'est pourquoi il fournissait de la copie non seulement à Fayard, mais aussi à Ferenczi et à Tallandier. Ce dernier proposait, entre autres, une collection de romans d'aventure, pour laquelle "Georges Sim" s'en donnait à cœur joie, ouvrant son dictionnaire Larousse pour y puiser les thèmes de grands voyages et d'exotisme, du Congo à la Chine en passant par l'Amérique du Sud… Une autre collection était celle des romans d'amour, et le romancier s'y fendit également de quelques "perles", dont En robe de mariée, qui fut le premier roman de Simenon édité en Italie sous le titre de Nicoletta e Dina, mais aussi L'homme à la cigarette, dans lequel il faisait le portrait d'un policier qui était comme le dernier avatar "prémaigretien"… Mais c'est aussi chez Tallandier, dans la collection "criminels et policiers", que parut en février 1932 La maison de l'inquiétude, le premier de ce qu'on appelle les "proto-Maigret", dont le manuscrit avait été refusé par Fayard… Dans la même collection furent publiés en 1933 deux autres romans signés Georges Sim: en juillet, Le château des sables rouges, une enquête de Sancette, un roman que Simenon considérait comme l'un de ses meilleurs populaires; auparavant, en avril, le même éditeur avait fait paraître La femme rousse, un autre "proto-Maigret" (vous pouvez lire une analyse de ce roman ici: http://www.trussel.com/maig/momrou.htm). Et nous pouvons nous poser la même question que nous avions déjà soulevée à la fin de notre billet du 26 février dernier, à propos de deux autres "proto-Maigret": ceux qui ont acheté en avril 33 La femme rousse ont-ils fait le rapprochement avec les romans de la collection Maigret chez Fayard ? Ce personnage de Maigret qu'ils voyaient dans ce roman était-il le même, pour eux, que celui dont ils lisaient les enquêtes dans L'ombre chinoise ou Liberty bar ?
Dans Les Primaires (la revue évoquée plus haut) de juin 1933, paraissait une recension de La femme rousse, dans laquelle on lisait: "Georges Sim a un nom qui ressemble beaucoup à celui de Georges Simenon, et un talent qui ressemble encore plus à celui de l'auteur du Chien jaune. Et de plus, coïncidence étrange, on retrouve dans La femme rousse l'inspecteur Maigret, qui avait disparu depuis un an des romans de Simenon. L'inspecteur Maigret n'a pas maigri. Il a toujours sa carrure, sa placidité bonhomme, sa pipe et son flair. Bref, en lisant La femme rousse, vous aurez l'impression de lire un roman de Simenon." L'auteur de ce texte était-il au courant que ce roman avait été écrit bien avant ceux de la collection Maigret… ? 

Murielle Wenger

lunedì 30 maggio 2016

SIMENON SIMENON. WHY DOES HE WRITE ABOUT POLISH CRIMINALS?

On Polish gang references that appear frequently in his works.

SIMENON SIMENON. POURQUOI ECRIT-IL SUR DES CRIMINELS POLONAIS?
Les références à une bande de Polonais qui apparaissent souvent dans ses œuvres. 
SIMENON SIMENON. PERCHE' SCRIVE DI CRIMINALI POLACCHI?
I riferimenti a bande criminali di polacchi appaiono spesso nelle sue opere

The Outlaw (reviewed recently on this blog site) deals with Polish Stan and a Polish gang. Anti-socials in cahoots and conflict, they are brutal criminals hell-bent on committing major atrocities for petty cash. References to Poles like this show up in other Simenon works. Indeed, the discovery of such Polish characters reincorporated here and there is yet another example of why I admire the Maigret series. I dub this trick ‘intermittent consistency’ and delight in running into these guys and one girl from time to time. It’s similar to the pleasure of reconnecting with Lognon, Janvier, and Lucas, who pop up in The Outlaw.
In response to questioning why Simenon picked Poles for this theme, my very good and informative friend, M. Google, told me a lot about a real-life Polish gang (variably called “la bande des Polonais” and “les bandits polonais”) operating in France during the 1920s. This notorious gang of many men and a single woman, all Poles, terrorized Paris and Northern France over the course of a few months. Multiple armed burglaries, which included 11 attempted murders with 5 successes, resulted in 21 convictions that broke down into 2 executions, 2 life imprisonments at hard labor, and 17 jail terms running from 4 to 10 years. The gang’s ruthless, horrendous exploits created a pervasive negative image for Poles throughout France: “People thought that, among criminals, Poles were a particular type, more dangerous than others, more difficult to control.” Thus, it seems likely the clever novelist Simenon saw an opportunity to pick up this ball and ran with it.
The documentation below, discovered mostly through Steve Trussel’s remarkable website, follows the chronology of the original French publications but uses the titles of the most recent English translations.
1931 Pietr the Latvian: This very first Maigret story introduces the ‘Polish’ theme. "The infamous Polish gang whose leaders ended up on the scaffold…”
1942 Maigret and the Spinster: A “Polish gang” with the same modus operandi one reads about in The Outlaw of 1941 is under Maigret’s surveillance.
1944 Stan the Killer: Polish criminals are central to this particular story. "A gang of Poles... …had attacked five farms… …they killed everyone… …including children."
1947 Maigret and the Surly Inspector: “A Pole, Stan the Killer, …had attacked a number of farms in the north of France… …shot down the two policemen outside, and had then shot himself.”
1948 Maigret and his Dead Man: "A few Poles were living in the area, [and] some people talked about a Polish gang."
1951 Maigret's Memoirs: “Maigret knew a Polish woman, who shared a hotel room… …with five men, whom she used to send out on robberies, rewarding those who were successful in her own fashion." And elsewhere, he is asked: “Well, Maigret, haven’t you arrested your Pole on Rue de Birague yet?”
1952 Maigret and the Gangsters: “A Pole who had for months terrorized the farms in the North and finally holed up in a little hotel in Paris, armed to the teeth."
1955 Maigret Sets a Trap: “M had been studying… …the Pole who operated among the farms in the Aisne Department." 
Do you know of any other examples? 

David P Simmons


domenica 29 maggio 2016

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LA LETTERATURA AL CINEMA

Un convegno universitario sui rapporti tra il cinema e i romanzi di Simenon.

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LITTÉRATURE AU CINEMA
Une conférence universitaire sur la relation entre le cinéma et les romans de Simenon.

SIMENON SIMENON. GEORGES SIMENON, LITERATURE IN THE CINEMA
A university conference on the relationship between cinema and the Simenon's novels.


Si è chiuso l'altro giorno, il convegno organizzato da Dipartimento di Studi Linguistici e Letterari dell'Università di Padova. Un paio di giornate dedicate, come esplicitava il titolo, Georges Simenon la letteratura al cinema al non trascurabile apporto della letteratura simenoniana al mondo del cinema. Insomma i famosi oltre 60 film tratti dai titoli del nostro.
Su "Simenon e Cinema", si è detto e scritto molto, ciononostante  la manifestazione padovana si è sviluppata in ben tre sessioni. La mattina del 26 maggio si è analizzata la dinamica del senso del linguaggio descrittivo del romanziere (Genevieve Henrot/Università di Padova) per poi passare, alle tristezze dei tropici come li vedeva il Simenon viaggiatore, nonché fotografo (Alessandro Perissnotto/Università di Torino), concludendosi poi con una riflessione tratta da un regista simenoniano, Duvivier, sulla poetica della misantropia.
Nel pomeriggio l'attenzione è stata rivolta al primo film tratto da un Maigret: La Nuit de Carrefour del regista e amico di Simenon, Jean Renoir (Giovanna Angeli/Università di Firenze). La seconda riflessione del pomeriggio si è appuntata sul fatto che i romanzi di Simenon sono  in qualche modo già dei film su carta (Emanuela Martini/Direttore Festivaldi Torino). Questa seconda sessione si è conclusa poi con un confronto/incrocio tra Simenon e i registi Bertrand Tavernier e Béla Tarr.
Secondo le tematiche del convegno, cinema è anche quello del piccolo schermo e la terza sessione, quella di venerdì mattina, si è aperta con una inevitabile relazione  sul rapporto Jules Maigret-Gino Cervi (Giovanni Borriero Università di Padova). Subito si è tornati sul grande schero parlando di come fosse prosaico, ma al tempo stesso poetico, il linguaggio di Simenon così come si percepisce nella versione cinematografica di Béla Tarr (Andrea Rabitto/Università di Enna "Kore").E, come si è parlato del primo adattamento cinematografico, non si poteva non parlare dell'ultimo, La Chambre Bleu di Mathieu Amalric (2015) che ha dato lo spunto per trattare uno dei tempi ricorrenti della narrativa simenoniana: la camera come sistema-racconto (Denis Brotto/Università di Padova).
La conclusione è stata incentrata sul tema di Simenon e la nuda vita, e sulla definizione di "homo tantum".
Insomma al di là di alcune trattazioni dal tono troppo accademico, in realtà non ci dispiace affatto che le università, anche con le loro specifiche impostazioni, si interessino ad un personaggio letterario come Simenon e sul suo conclamato "appeal" nei confronti del mondo cinematografico. Amore, come si sa, non ricambiato dal papà di Maigret. (m.t.)

sabato 28 maggio 2016

SIMENON-SIMENON. SIMENON ET MAIGRET EN BATEAU

A bord de l'Ostrogoth, lieu de vie et d'écriture

SIMENON-SIMENON. SIMENON AND MAIGRET ON A BOAT
On board the Ostrogoth, a place to live and write 
SIMENON-SIMENON. SIMENON E MAIGRET IN BARCA
A bordo dell'Ostrogoth, luogo di vita e di scrittura

En 1928, Simenon a accompli, à bord du Ginette, un périple sur les canaux de France. La vie de marin lui a plu, et il n'a qu'une envie: repartir, mais plus loin cette fois, pour affronter d'autres cieux. Pour cela, il faut un bateau plus solide, capable de naviguer aussi sur mer, et il fait construire un robuste cotre sur les chantiers de Fécamp. En mars 1929, le bateau est prêt. Simenon le fait remonter la Seine, et s'amarre au square du Vert-Galant à Paris. Ne reculant devant rien, il le fait baptiser, au début avril, par le curé de Notre-Dame. Ce sera l'Ostrogoth. C'est sur ce bateau que Simenon va vivre pendant près de deux ans, et c'est là aussi que Georges Sim va devenir Simenon…
Mais d'abord, il s'agit de partir à la découverte: le bateau remonte les canaux jusqu'en Belgique, traverse la Hollande et l'Allemagne. Mis à mal par la navigation, l'Ostrogoth doit faire escale dans un petit port des Pays-Bas, Delfzijl: "Un jour, le menuisier s'aperçoit que mon bateau prend l'eau et qu'il a besoin d'être recalfaté. Comme je m'étais juré de passer tout le temps de mon voyage sans dormir à terre, j'ai continué, ainsi que Tigy et Boule, à coucher à bord, bien que le bateau fût en cale sèche. Y écrire, il n'en était pas question, car les calfats frappaient la coque de coups vigoureux qui résonnaient à l'intérieur comme sous une cloche. C'est alors que j'ai découvert une vieille barge en partie engloutie, J'y ai installé, dans l'eau, une grande caisse pour servir de table de machine à écrire, une caisse plus petite pour mon derrière et deux caisses encore plus petites pour mes pieds." (in Un homme comme un autre). La suite, Simenon l'a racontée plus d'une fois, avec des variantes, et quelques constantes: le verre de genièvre dans la brume, d'où surgit la silhouette d'un épais commissaire… Depuis lors, les travaux des simenoniens ont montré que ce n'est probablement pas Pietr le Letton que Simenon a écrit à Delfzijl, mais un des "proto-Maigret". Reste que c'est bien l'Ostrogoth qu'on peut considérer comme le "berceau", sinon réel, du moins
symbolique, de Maigret…
Car, en réalité, à part quelques nouvelles policières et deux romans "non-Maigret", les prochains textes que Simenon va écrire à bord de son bateau sont des enquêtes du commissaire à la pipe. En hiver 1929, l'Ostrogoth s'arrête à Stavoren, un autre port des Pays-Bas. En 1930, Simenon ramène son bateau en France, et va l'amarrer à Morsang-sur-Seine. C'est là, d'après Menguy et Deligny, que le romancier aurait écrit au printemps Pietr le Letton. Même si Simenon a toujours soutenu que c'est bien à Delfzijl que ce roman est né, comme le dit aussi sa femme Tigy dans ses Souvenirs. Le mystère demeure…
Quoiqu'il en soit, en été 1930, Simenon, toujours sur son bateau à Morsang, écrit Monsieur Gallet, décédé et Le charretier de la Providence. Après avoir présenté ses manuscrits à Fayard, Simenon quitte l'Ostrogoth pour se retirer près de Concarneau et y écrire les romans dus à son éditeur (voir notre billet du 2 mars). En 1931, le romancier passe encore les mois de mars et avril sur terre, avant de retrouver enfin son bateau au mois de mai. L'Ostrogoth est toujours amarré à Morsang, et le premier roman que Simenon va y écrire est Un crime en Hollande, dans lequel Maigret enquête justement à Delfzijl, en une sorte de clin d'œil souvenir que Simenon adresse à son héros… L'Ostrogoth reste le lieu d'écriture pour les romans suivants. Entretemps, Simenon y aura donné une fête pour lancer le "roman-photo" La folle d'Itteville (début août au quai d'Anjou, près du Pont-Marie), il aura redescendu la Seine jusqu'à Deauville pour une séance de signatures, avant de s'amarrer à Ouistreham pour deux mois, jusqu'en novembre, lorsqu'il décide de vendre son bateau. Une page se tourne… Bilan: sur les douze romans Maigret écrits jusque-là, huit l'ont été sur l'Ostrogoth, et on comprend mieux dès lors pourquoi Maigret est tellement attiré par le monde de l'eau, des mariniers et des péniches… 

Murielle Wenger

venerdì 27 maggio 2016

SIMENON SIMENON. IL COLORE DEI SOLDI PER LO SCRITTORE

Non erano di un solo colore. I soldi gli servivano per vivere bene, ma non ne faceva un feticcio, anzi... 

SIMENON SIMENON. LA COULEUR DE L'ARGENT POUR L'ÉCRIVAIN 
L'argent n'avait pas qu'une seule couleur. Il avait besoin d'argent pour bien vivre,  mais il n'en faisait pas un fétiche, mais plutôt
SIMENON SIMENON. THE COLOR OF MONEY FOR THE WRITER
It wasn't of a unique color. He needed some money to live well, but he didn't make a fetish of it, rather...
Simenon era ricco. Anzi ricchissimo. Questa è un concetto che si legge spesso nelle stringate biografie e che insieme alle donne, alle pipe e a Maigret sembra far parte di un profilo che praticamente  quasi tutti, anche chi non ha letto un solo suo romanzo,  possono riconoscere.
E' un ritratto grossolano, carente, composto da pochi cliché, ma funziona. Funziona quando un quotidiano, a vario titolo deve parlare di Simenon, quando in radio o in tv si affronta un'aspetto della vita del romanziere e quando nelle conferenze magari ci si interroga sull'eterno e logoro quesito ma l'uomo Simenon era Maigret o non era Maigret?
D'altronde i contesti che abbiamo citato sono caratterizzati da uno spazio finito (battute o minuti) e l'autore a questi si deve attenere. Quindi un ritrattino veloce, sintetico e comprensibile a tutti risolve molti problemi, anche se poi non fornisce un'idea esauriente di chi fosse Simenon e sclerotizza alcuni suoi tratti facendoli diventare luoghi comuni, svuotandoli di ogni significato.
Ma torniamo ai soldi. Anche noi abbiamo dei limiti di spazio, ma inizieremo con il dire che "Simenon ricco" è un affermazionne troppo generica anche se parzialmente vera.
Intanto quando Simenon è diventato ricco? Se proprio dobbiamo collocare un crinale che divida la sua vita in un prima e un dopo, possiamo posizionarlo alla fine della prima serie dei Maigret, quelli editi da Fayard. Siamo nel 1934. Simenon è ormai famoso, e  dal 1931 ha iniziato a dedicarsi anche a quei romans durs cui aspirava da sempre (Le Relais d'Alsace, Le Passeger du Polarys, Le Locataire) . Certo ha bruciato le tappe, a quell'epoca ha poco più di trent'anni, già pubblica con Gallimard, non abita più a Parigi, ma vicino a La Rochelle a "La Richardière". E' un piccolo castello della fine de 1400, con una  torre, un grande parco, varie dépendece.... Insomma, se vogliamo, questo è il primo inequivocabile segno che Simenon è ricco. E infatti avrebbe voluto acquistarla, ma il proprietario dell'epoca non intendeva cederla e quindi fini per affittarla.
Fino a quel punto però Simenon non è stato ricco. La famiglia da cui è nato era sulla soglia della povertà. A sedici anni entro a La Gazette de Liège, dove pian piano, come giornalista iniziò a guadagnare  bene. Poi giù un'altra volta quando, trasferitosi a Parigi con il sogno di diventare romanziere, passò un periodo di povertà. Poi le cose andarono meglio quando si affermò come autore di romanzi, racconti e romanzi brevi nella letteratura popolare. Era molto richiesto perchè veloce e fantasioso. Anche in questo caso il segno di un certo benessere lo possiamo identificare in quell'appartamento (prima due camere a pian terreno, ma poi un appartamento al primo piano) a Place des Vosges 21, una residenza in un quartiere di livello.
"....il denaro... ne ho voluto agli inzi per liberarmi da certi fantasmi e soprattuto per non dover più far di conto. Acquistare senza chieder il prezzo. Vivere senza sapere cosa costa la vita  - scrive Simenon ne '61 in Quand j'etais vieux - Questo era il mio sogno fin da bambino, in una casa in cui il denaro si contava dalla mattina alla sera...".
Dunque la sua infanzia economicamente precaria ha lasciato un segno, non solo nei rapporti con i soldi, ma anche in quel timore di poter tornare povero che più volte Simenon ha rivelato e che ritroviamo anche nei  protagonisti dei suoi romanzi.
Nel '73, l'anno seguente alla sua dichiarazione di essersi ritirato dalla letteratura, scriveva in uno dei suoi Dictées "... i soldi non mi interessano. Certo amo le comodità e un certo numero di piaceri che questo permette. Ma mi rifiuto di giocare con il denaro...".
D'altronde come aveva av uto modo più volte di dichiarare, Simenon  non era multimiliardario, affermava di aver spesso sempre moltissimo e comprando case, castelli, rivendendoli perdendoci su ogni volta, e di aver guadagnato molto ma speso delle fortune. Dichiarazione sincera, o interviste perchè il fisco sentisse?
E' indubbio che nella seconda parte della sua vita Simenon sia stato molto ricco, proventi dalla vendita dei libri, dei  diritti cinematografici, dallo sfruttamento del suo nome e della sua immagine... ma. Ma il suo atteggiamento nei confronti di questa ricchezza e dei soldi per procurarsela era molto severo. "... una somma di denaro  rappresenta soprattutto un certo quantitativo di ore di mano d'opera, quindi tante ore, tanti giorni tanti mesi di una vita umana. Rinchiudere in un cassaforte questi simboli che rappresentano la vita .... Mi farebbe orrore...."
E ancora.
"...Considero odioso il fatto che il denaro porti altro denaro..".
Quindi ricco sì, ma con un'avversione netta all'accumulo di soldi ma anche a quei giochi finanziari, dove  il denaro è fonte di altro denaro, che negli anni '60 stavano prendendo il sopravvento sull'economia reale. (m.t)

giovedì 26 maggio 2016

SIMENON SIMENON. ON HUNTING FOR HIS HARD TO FIND BOOKS.

Some suggestions for navigating the bookseller and library worlds.

SIMENON SIMENON. A LA RECHERCHE DE SES LIVRES DIFFICILES A TROUVER
Quelques suggestions pour la navigation dans le monde des libraires et des bibliothèques. 
SIMENON SIMENON. ALLA RICERCA DEI TITOLI DIFFICILI DA TROVARE
Qualche riflessione sulla navigazione nel mondo delle librerire e delle biblioteche

A mixture of recent frustrations and successes in locating Simenon works gave me the idea of sharing some search techniques with other fans of the author. Be it in English or French, whenever I go after a book, I want it in hand quickly and economically. Problems in acquisition arise for many reasons: Simenon publications have been appearing for almost 100 years. There are many books and short stories. They come in both single editions and collections. Some are out of print. Used books may be more reasonable in cost, but their condition may be problematical. Thus, locating and obtaining a particular, suitable book can be easier said than done. Amazon.com (http://www.amazon.com/) gets my first look primarily because it’s by far the biggest bookseller in the world. Going to the other international Amazon sites may be necessary. Using its third-party sellers has been reliable. Sometimes a judicious key word or two will work, but using both the title and author names narrows the search and using the ISBN number improves its accuracy.
Strikeouts and long counts of foul balls on Amazon drive me elsewhere on the Internet. My preferred second search tool is BookFinder.com: (http://www.bookfinder.com/?src=google-bf&gclid=CJL8iNmpnKYCFQQ65Qodh3R_pA) This site touts its ability to search “150 million books” and “100,000 booksellers worldwide.” New and used books are automatically generated on two side-by-side listings. Links to the various sellers are provided. The prices and cost of delivery are stated. Its multilingual capability is a bonus for polyglots.
Some may prefer or be forced to borrow books from a library. In fact, for some out-of-print editions, a library may be the only hope. For this exploration, my go-to option is the Online Computer Library Center’s WorldCat. (https://www.worldcat.org/) You enter the title and/or the author first and then, in a simple second step, your postal code. Both print and eBooks are included. Libraries holding your choice are presented in order of their proximity to you. There are many interlibrary loan programs that make it quite easy to bridge the distance gap.
Having digital books on your reader in seconds certainly makes them tempting, and being generally cheaper than printed books makes them attractive. Be careful! ‘Free’ versions might seem great, but it’s often hard, if not impossible, to tell if a source is legitimate or not. For Simenon’s works, the chances are great you’ll be dealing with pirated texts. Some are in the public domain since he published his first book way back in 1920, but most of his works are still ‘protected’ by copyright law. Be aware that the later English translations fall under the 70-year copyright rule, too. Keep in mind such downloads won’t have been ‘free’ if you get caught, fined, and imprisoned. In addition, even if you’re lucky in using such sources and you escape without infecting your computer, you may still be vulnerable to unwanted solicitations forever. So, I’m not listing any of those sites. 

David P Simmons