mercoledì 18 maggio 2016

SIMENON SIMENON. DEI BUONI MOTIVI PER RILEGGERE MAIGRET

La lettura dei Maigret è davvero benefica come una medicina?

SIMENON SIMENON. GOOD REASONS TO READ MAIGRET AGAIN
Is reading Maigret a really beneficial medicine?
SIMENON SIMENON. DE BONNES RAISONS POUR RELIRE MAIGRET
La lecture de Maigret est-elle vraiment bénéfique comme un médicament?
Ci è capitato sott'occhio, un'articolo di Gilles Heuré su un periodico francese, Telerama, un numero di qualche tempo fa' che appunto con il titolo "Quelques bonnes raisons de relire Maigret", offre un ritratto molto efficace del personaggio simenoniano. E questa disamina dei vari aspetti di Maigret serve alla fine solo a spiegare  perché valga la pena leggere, o ancor meglio rileggere, Maigret.
Le sue conclusioni finali sono queste: "...On peut y entendre le clapotis de l’eau, le marteau d’une forge, le ronronnement des camions, le brouhaha des brasseries et même le hennissement des chevaux qui circulaient dans Paris. Un petit Maigret de temps en temps est aussi salutaire qu’une tisane de madame Maigret. On pourrait croire que l’incitation à lire ses enquêtes est trop discrète. Nul besoin de superlatif, ce serait compromettre la bonhomie du commissaire ou risquer un haussement d’épaules, signe d’un mouvement d’humeur. Patelin, le bonhomme, mais pas prendre à la légère...".
E non possiamo non essere d'accordo, anzi  aggiungeremmo che non solo "leggere un Maigret fa bene come bere una tisana di sua moglie", ma è benefico anche perché ci si cala in un'atmosfera  in bilico tra il reale, la vita quotidiana con i suoi drammi e  le sue felicità, e l'irreale, dove noi ci sentiamo dentro al racconto, ma forse non proprio immedesimandoci nel commissario Maigret, ma piuttosto seguendolo passo passo come farebbe.... un figlio! E già,  questo perchè Simenon ha costruito un personaggio semplice, schietto e non solo grosso nella sua struttura, ma grande perchè infonde fiducia, come la offre un padre o qualcuno più grande di noi che ci protegge.
E' una tranquillità che proviene dalla sua forza, dalla sua esperienza, come poliziotto, ma anche come uomo. Il suo essere é una sorta di protezione dietro cui seguiamo, sicuri, le sue vicende, le indagini, il suo rapporto con il mondo della delinquenza.
Ma soprattutto, quando leggiamo le sue storie, ci sentiamo come fossimo sotto la sua ala protettrice, un'ala che probabilmente ci fa sentire un po' bambini, perchè ci nasconde ai pericoli della vita e che si frappone tra noi e il male, ma ci fa assistere a tutto lo spesttacolo.
In più la lettura dei Maigret ci fa sentire più giusti e... più buoni(!)... perchè sulle orme del commissario anche noi finiamo per non giudicare, ma per voler capire. E questo ci pare un effetto assai benefico, anche superiore alle proprietà tranquillizzanti di cui dicevamo prima.
Insomma leggere... e rileggere Maigret fa bene, è una sorta di medicina dell'anima, che sappiamo essere lì, e di cui possiamo beneficiare ogni volta che ne abbiamo bisogno, come ha affermato in suo post la nostra amica Gabriella, una fan di Maigret e una accanita lettrice di Simenon Siemenon (m.t.)  

martedì 17 maggio 2016

SIMENON SIMENON. POUR ETRE MAIGRET, FAUT-IL FUMER LA PIPE ?

A propos de quatre acteurs ayant incarné Maigret

SIMENON-SIMENON: TO BE MAIGRET, DOES ONE HAVE TO SMOKE A PIPE?
On four actors who have played Maigret 
SIMENON-SIMENON: PER ESSERE MAIGRET, BISOGNA FUMARE LA PIPA ?
A proposito di quattro attori che hanno indossato i panni di Maigret
Voici une devinette pour vous, internautes maigretphiles: qu'ont en commun Rupert Davies, Gino Cervi, Jan Teulings et Jean Gabin ? Vous allez me répondre, évidemment, que tous les quatre ont interprété le personnage de Maigret, les trois premiers à la télévision, et le dernier au cinéma… Mais encore ? Que ces quatre acteurs se sont glissés dans la peau du commissaire à peu près à la même époque, à la fin des années '50 et au courant des années '60. Encore juste… Mais ce n'est pas tout… Alors, vous donnez votre langue au chat ? …
Eh bien, tous les quatre partagent le fait d'être nés au mois de mai… Gino Cervi est né le 3 mai 1901, Jean Gabin le 17 mai 1904, Jan Teulings le 19 mai 1905, et Rupert Davies le 22 mai 1916.
Le premier des quatre à interpréter Maigret, chronologiquement parlant, est Jean Gabin: en 1957, il apparaît dans Maigret tend un piège. Acteur simenonien par excellence, il a incarné maints personnages de l'univers du romancier, et, pour endosser l'imperméable du commissaire, il a rencontré surtout une difficulté: celle de se mettre à fumer la pipe ! Il n'aimait pas ça, et Simenon, qui avait apprécié sa performance en Maigret, n'en a pas moins dit que Gabin était "aussi peu naturel que possible" lorsqu'il fumait la pipe…
En 1960, Simenon signe un contrat avec la BBC pour le tournage d'une série télévisée de 52 épisodes. L'acteur choisi est Rupert Davies, que Simenon rencontra à plusieurs reprises, et pas seulement lors du tournage (c'est à lui que Simenon expliqua comment Maigret doit saluer Mme Maigret quand il rentre chez lui: en lui "tapotant gentiment la croupe"…), mais aussi lorsque Simenon présida à Londres, en 1962, le bal annuel des fabricants de pipes… Pour la petite histoire, Rupert Davies a été le premier, en 1964, à recevoir la récompense du "pipe smoker of the year" ("le fumeur de pipe de l'année"), octroyée par le British Pipesmokers' Council. Rupert Davies a aussi enregistré une chanson au titre de "smoking my pipe", qu'on peut écouter ici: https://www.youtube.com/watch?v=MVe8STc5FBU.
En 1964, est diffusé le premier épisode de la série italienne: cette fois, c'est Gino Cervi qui s'y colle. Dans un article paru en 1966, à l'occasion de l'inauguration de la statue de Maigret à Delfzijl, un journaliste hollandais demanda à chacun des acteurs présents s'il était fumeur de pipe: Cervi, lui, répondit qu'il avait toujours fumé la pipe, même avant de tourner les Maigret. Il paraît aussi que depuis que la télévision italienne avait programmé les premiers épisodes, la vente des pipes avait quadruplé… Un journal suisse de mars 1966, évoquant l'interview de Simenon réalisée par la télévision, à propos de ses pipes (http://www.rts.ch/archives/tv/information/madame-tv/3473590-les-pipes-de-maigret.html), interview dont il fut déjà question sur ce blog il y a quelques années, ce journal, donc, raconte que Gino Cervi a été élu président honoraire du "Club de la pipe", qui comptait, à cette époque, 160 sections en Italie et 10000 membres qui possédaient chacun au moins sept pipes…
En 1966 débute la série néerlandaise avec Jan Teulings. Celui-ci, dans le même article cité ci-dessus, affirma qu'il n'était pas un fumeur de pipe, et qu'il ne fumait celle-ci que pendant le tournage des épisodes.
Au total, deux fumeurs de pipe contre deux "faux" fumeurs… Posons la question: est-ce que le fait d'être un vrai fumeur de pipe ajoute à la crédibilité de l'interprétation ?... 

Murielle Wenger

lunedì 16 maggio 2016

SIMENON SIMENON. MORE THAN JUST “PETITS FOURS” FOR THE MAIGRETS

What lies behind the scene of their first meeting in “Maigret’s Memoirs.”

SIMENON SIMENON. PLUS QUE DE SIMPLES “PETITS FOURS” POUR LES MAIGRET
Ce qui se trouve derrière la scène de leur première rencontre dans “Les Mémoires de Maigret.” 
SIMENON SIMENON. PIU' CHE DEI SEMPLICI "PASTICCINI" PER I MAIGRET
Cosa si trova "dietro le quinte" del loro primo incontro ne "Le memorie di Maigret"
 
The design of March 2015 of Giancarlo Malagutti for Simenon Simenon

Joan Acocella in a 2011 New Yorker article* reminds us of how some petits fours brought Maigret and his future wife together. “Appropriately, Maigret’s first encounter with this woman has to do with food.” I paraphrase and quote Acocella’s presentation of the scene from Maigret’s Memoirs this way: an “awkward” Jules stuffs himself with dainty pastries one after another at a party with the other guests “staring at him in disbelief.” Louise acts “to save his honor” by offering him even more goodies in an “act of grace” that says “he should have all the cake he wants.” Likening Maigret to “penniless and alone” David Copperfield, Acocella asserts “much of the time, he was hungry. (Hence the petits-fours episode.)”
To be sure, food is central to their first encounter, but my takeaway from the scene differs, primarily because of Maigret’s comments before and after he relates the anecdote in his memoirs. Ahead of time, he points out he has always been an overeater. Admitting to “an insatiable appetite, already legendary when I was a child,” Maigret documents this with his aunt’s frequent tale about how “she had seen me eat, upon coming home from school, a four-pound loaf of bread, which didn’t prevent me from eating dinner two hours later.
Then, in talking about his beginning years in Paris, he reports his “great concern was to satisfy that appetite in me.” He confesses how, as a cop on the beat, “I used to calculate my time to get the few minutes needed to buy and devour a piece of sausage or a slice of pâté with a bun on the sidewalk.” Most importantly, Maigret describes how eating comforts his anxieties: “My stomach content, I used to feel happy and full of self-confidence.” Thus, his gorging on petits fours at the party is “for support” in the turmoil of his psychological discomfort. In fact, he states emphatically, “I wasn’t hungry and I never liked petits fours.” My contention is that, here and elsewhere, a need for the boost food gives him is a determining factor in the eating and overeating patterns we commonly observe in Maigret.
In addition, I see Maigret recognizing Louise’s role as an enabler. Just as he is about to flee the party, he spots Louise across the room with “a gentle, reassuring, almost friendly expression. One would have said she had understood me, that she was encouraging me.” Suddenly, she’s standing before him with the “look of an accomplice” and more pastries to eat. Much later on, reminiscing as he writes his memoirs, Maigret speculates on how, if he had not eaten the pastries, she probably wouldn’t have noticed him. He goes on to affirm that basically she “was enchanted with the picture Simenon drew of her: “a good ‘granny’ always spoiling her great baby of a husband.” Is this the image of an enabler or not?
I’m not suggesting the Maigrets have major behavioral problems. Rather Simenon seems to merely show us the way food factors into their lives together. He eats (and drinks) a lot because he likes the good feelings he gets from food (and drink). She enables him because, kind, affectionate, and dutiful person that she is, she likes feeling good, too. It’s often hard to tell who depends more on whom.

David P Simmons

domenica 15 maggio 2016

SIMENON SIMENON. FESTIVAL DI CANNES, IL DIVORZIO DAL CINEMA

Lo scrittore non fà un bella esperienza al Festival del Cinema e le conseguenze sono definitive.
SIMENON SIMENON. HIS DIVORCE FROM CINEMA AT THE CANNES FILM FESTIVAL
The writer does not have a good experience at the festival and the damage is permanent.
SIMENON SIMENON. CANNES: LE FESTIVAL DU FILM, LE DIVORCE D'AVEC LE CINEMA
L'auteur ne fait pas une bonne expérience au Festival du film et les conséquences sont définitives

Non se può fare a meno. Per chi ama il cinema, il Festival del Cinema di Cannes è un'appuntamento da seguire in prima battuta nelle cronache e nei gossip e solo poi sugli schermi. La sua fama è da settant'anni sempre più cresciuta sia come polo d'attrazione cinematografico che come fonte inesauribile di gossip, scandali e colpi di scena.
Ed è anche per questo, che quando viene maggio, non possiamo non fare una riflessione, ormai quasi annuale, sulla partecipazione di Simenon all'edizione del 1960, in qualità di presidente della giuria che deve attribuire la palma d'oro.
Questo blog ha più volte parlato di tale avvenimento, dell'occasione che fece nascere l'amicizia tra il romanziere e Federico Fellini, di come quell'anno fossero eccezionalmente in concorso film di registi di gran nome (tra gli altri, oltre al già citato Fellini, Michelangelo Antonioni,  Jacques Becker, Ingmar Bergman, Luis Bunuel, Vincente Minelli, Nicholas Ray, Peter Brook, Carlos Saura...). Abbiamo ricordato anche alcuni nomi illustri della giuria (dallo scrittore americano  Henry Miller, al regista francese Marc Allégret, allo scrittore italiano Dego Fabbri, che di li a qualche anno avrebbe sceneggiato il Maigret televisivo di Gino Cervi...) e abbiamo raccontato i contrasti tra la direzione del festival, e monsieur-le president-Simenon, dato che la prima spingeva per il film del cineasta francese Emile Degelin, Si le vent te fait peur, tramite un vecchio  amico di Simenon, anche lui  classe 1903, lo sceneggiatore Charles Spaak, mentre le preferenze del romanziere andavano tutte per il quarantenne regista italiano autore de La dolce vita.
Un'edizione del festival sfarzosa, quella del '60, con un colossal americano fuori conconcorso ad inaugurare la manifestazione, quel Ben Hur diretto da William Wilder e interpretato da Charlton Heston (poi premiato con 11 Oscar).
Dato le numerose pellicole tratte dai suoi romanzi, si poteva pensare che in quell'ambiente Simenon si trovasse a proprio agio. Ma non era proprio così. E non solo per le pressioni che riceveva e che lo irritavano (la direzione del festival capì ben presto l'errore fatto nello scegliere un personaggio di tale livello e di tanta fama, che però si rivelava troppo ingombrante e difficile da manovrare). Un'altro motivo era il rapporto con la moglie. Infatti Denyse già dava segni di un grave esaurimento nervoso e mostrava le conseguenze del suo acolismo ormai avanzato.
Un certo suo complesso di inferiorità trovava in quel festival la situazione peggiore. Nonostante le costose mise che aveva acquistato per l'occasione, e nonostante le lunghe sedute dedicate al make up, in quel coacervo di dive, attrici e starlette di ogni tipo, anche se lei era la lady del presidente, era comunque destinata ad una seconda fila, e a non riscuotere l'attenzione né del pubblico, né dei fotografi.
Lo stesso con in marito. Tutti lo volevano, foto, autografi, strette di mano, interviste... insomma tutti gli occhi per lui, mentre lei si ritrovava ad interpretare la parte della pefetta sconosciuta o quasi. E questo non favoriva il menage frenetico di quei giorni e spingeva sempre più Denyse verso la depressione.
Insomma, quel contatto, sia pur speciale, con il mondo del cinema confermava la distanza che c'era sempre stata tra lo scrittore e i cineasti. Simenon stesso da un certo punto in poi aveva sempre dichiarato che non andava mai a vedere i film tratti  di suoi romanzi, perchè si era stufato di vedere personaggi, trame, vicende travisate, piegate da un parte alle esigenze del mezzo cinematografico e dall'altra quelle del pubblico. Lì a Cannes i film non avevano a che fare con le sue storie, ma tranne l'incontro con Fellini e pochi altri amici, o grandi ammiratori (vedi ad esempio Henry Miller), l'esperienza non fece che aumentare quel solco tra lui e il cinema.
E infatti Simenon ignorerà puntalmente tutti gli inviti che, anno dopo anno, il festival gli faceva recapitare.
Quello tra lui e il cinema era un capitolo definitivamente chiuso. (m.t.)

sabato 14 maggio 2016

SIMENON SIMENON. UNE CARTE POSTALE D'ANTIBES, VUE DEPUIS MARSILLY

Contexte de rédaction du roman Liberty Bar

SIMENON SIMENON. UNA CARTOLINA DI ANTIBES, VISTA DA MARSILLY
Come e dove fu scritto il romanzo Liberty Bar 
SIMENON SIMENON. A POSTCARD OF ANTIBES, SEEN FROM MARSILLY
Context of writing for the novel Liberty Bar 


1932. Après un séjour, durant l'hiver, dans une villa d'Antibes, Simenon et Tigy partent à la recherche d'une maison "bien à eux", un endroit où s'ancrer de façon un peu plus définitive. Ils hésitent à rester dans le sud de la France, puis ils décident de chercher du côté de La Rochelle, une ville qui a séduit Simenon lorsqu'il l'a découverte en 1927. Ils finissent par découvrir, près de Marsilly, une "grande demeure flanquée d'une tour […], rose et lumineuse" (dixit Tigy dans ses Souvenirs), une "gentilhommière qui comportait un grand étang plein de canards, un immense potager, un bois et quelques prés" (Simenon in Lettre à ma mère). La maison s'appelle La Richardière, et les Simenon sont tout de suite séduits. Hélas, elle n'est pas à vendre, mais le propriétaire veut bien la leur louer. Après quelques travaux que nécessite l'installation (électricité, eau courante, chauffage), Tigy et Georges peuvent intégrer leur home en avril. Simenon, qui pense y vivre longtemps (comme il en aura l'illusion dans chaque nouvelle demeure…), achète des meubles (il se fait faire par un ébéniste un bureau taillé dans une bille de chêne), et plante des arbres. Et pourtant, lorsqu'il quittera les lieux, trois ans plus tard, il n'y aura vécu que quelques mois par année, car c'est l'époque où il entreprend de longs voyages, en Afrique en 1932, un tour d'Europe en 1933, et une traversée de la Méditerranée en 1934.
Il n'en reste pas moins que La Richardière représente, pendant cette période, une sorte de nid où le voyageur vient se poser à chaque escale, et où il écrit une dizaine de romans, dont plusieurs inspirés de ses récents voyages (l'Afrique dans Le coup de lune, l'URSS dans Les gens d'en face), et les deux premiers qu'il donnera à Gallimard (Le locataire et Les suicidés), mais aussi Les fiançailles de M. Hire.
Cependant, le tout premier roman qu'il écrit à Marsilly est un Maigret: Liberty Bar. Rédigé en mai 1932, ce roman a pour cadre la Côte d'Azur, et pour la décrire, le romancier peut s'inspirer de ses tout récents souvenirs d'Antibes, qu'il a quitté quelques mois auparavant. Car c'est dans ce lieu que s'ouvre le roman, avant que l'enquête se poursuive à Cannes. Et on peut imaginer à quoi ressemblait le paysage que voyait Simenon depuis les fenêtres de la villa des Roches-Grises, qu'il habitait à Antibes, en lisant les premières pages de Liberty Bar: "A droite, des villas étaient enfouies dans les pins; à gauche, quelques roches, puis
l'eau bleue piquée de deux ou trois voiles blanches. […] les montagnes aux sommets encore blancs de neige. […] Un monde tout gluant de soleil, d'odeurs de mimosas et de fleurs sucrées"…
Mais, pour le moment, la Côte d'Azur est loin, et Simenon, en parallèle à l'écriture de Liberty Bar, fourmille de projets: il s'est attelé à l'écriture d'un scénario; en effet, après avoir passé l'hiver précédent à travailler avec Renoir sur l'adaptation de La nuit du carrefour, et avec Tarride sur celle du Chien jaune, le voilà décidé à faire lui-même le travail pour La tête d'un homme. Il en fait une affaire personnelle: ayant invité Valéry Inkijinoff, l'interprète de Radek, à venir travailler à La Richardière, il convoque la presse pour une série de photos et un interview où il fait de grandes déclarations sur ses intentions d'assumer à lui seul toute la production… Comme on le sait, ce sera un échec, et le projet sera repris par Duvivier. Pour oublier ses déconvenues, Simenon décide de partir pour l'Afrique. Dorénavant, La Richardière lui servira de "refuge champêtre" entre deux voyages, devenant peu à peu une véritable arche de Noé: oies, faisans, lapins, dindons, cheval, chèvre, et même de jeunes loups ramenés de Turquie… Et puis, un jour, Simenon ne se sent plus chez lui dans cette maison: "j'ai regardé tout à coup le décor autour de moi et je me suis aperçu soudain qu'il m'était étranger. Je me demandai: qu'est-ce que je faisais là ? Dans les quarante-huit heures, j'ai décidé de déménager." (in Destinées); et c'est le départ vers d'autres cieux, une fois de plus il faut chercher un ailleurs pour se poser, au moins pour un temps… 

Murielle Wenger

venerdì 13 maggio 2016

SIMENON SIMENON. I MAIGRET E LE LIETE CENE DAI PARDON

Grande affinità di interessi e sentimenti tra i Maigret e i Pardon: amici indissolubili.

SIMENON SIMENON. LES MAIGRET ET LES BIENHEUREUX DINERS CHEZ LES PARDON 
Grande affinité de sentiments et d'intérêts entre les Maigret et les Pardon: une amitié indissoluble
SIMENON SIMENON. THE MAIGRETS AND HAPPY DINNERS AT THE PARDONS 
A great affinity of feelings and interests between the Maigrets and Pardons: an indestructible friendship.

 La cameriera posò la torta di riso in mezzo alla tavola rotonda, e Maigret fece uno sforzo per assumere un’aria al tempo stesso sorpresa e beata, mentre la signora Pardon, arrossendo, gli lanciò un’occhiata maliziosa” (da: Una confidenza di Maigret, Mondadori 1959 - traduzione di Elena Cantini).
Durante le cene – solitamente una volta al mese – nell’appartamento dei Pardon in boulevard Voltaire, spesso Maigret ha modo di gustare la deliziosa torta di riso che la padrona di casa gli prepara volentieri, sapendo quanto quel dolce ricordi al commissario la sua casa natale, la sua terra, la sua infanzia, soprattutto la cura e la passione con cui sua madre lo preparava ogni volta.
E Maigret quasi ravvisa, nella gentile signora Pardon, la stessa cura e la stessa passione, dal momento che in lei esiste, nei confronti del commissario e di sua moglie Louise, un sentimento di amicizia sincero, immenso, naturalmente ricambiato con la stessa intensità di affetto.
Tra i Maigret e i Pardon c’è un’intesa particolarmente amabile, profonda, un affiatamento così intenso da sembrare, il loro rapporto, ben più importante di una semplice amicizia; da sembrare che i Maigret si sentano, nel tranquillo e accogliente appartamento in boulevard Voltaire, come a casa loro.
A Parigi, i coniugi Maigret non hanno famiglia, né tantomeno figli (l’unica bambina avuta è morta in tenera età), non hanno altre amicizie, il che li lega ancora di più ai Pardon, li fa sentire affini e vicini a essi, quasi desiderosi della loro irrinunciabile e rilassante compagnia. Si potrebbe dire che queste cene nell’appartamento in boulevard Voltaire – alle quali spesso partecipa anche la figlia dei Pardon assieme al marito - ricordino molto ai Maigret “le visite alle zie e agli zii” che essi facevano spesso “quand’erano piccoli”.
Il commissario, dunque, non ha altro amico affabile, intimo come il dottor Pardon, al quale lo unisce, oltre al suo passato di studente in medicina – prima di entrare a far parte della polizia –, la stessa età, gli stessi interessi per il crimine: scientifico quello di Pardon, giudiziario quello di Maigret.
Quanto invece all’aspetto in comune tra Louise e la signora Pardon – che ogni volta, dopo una piacevole cena, lasciano soli i rispettivi mariti, perché parlino tranquillamente tra loro – è facile immaginare quale sia: la buona cucina. I loro discorsi vertono, preferibilmente, sui piatti tipici della tradizione: il cassoulet, la potée lorraine, la trippa alla Caen, la bouillabaisse ecc.
Anche la signora Pardon è un’ottima cuoca (la sua specialità è senz’altro il boeuf bourguignon), almeno quanto la signora Maigret, e anche lei va in cerca continuamente – chiedendone spesso all’amica Louise – di nuove ricette particolari per soddisfare i gusti culinari del marito, allo stesso modo in cui la signora Maigret asseconda quelli del commissario.
E allora si può dire che quella tra i Maigret e i Pardon è davvero un’amicizia che nasce, oltreché da interessi comuni, anche da inossidabili affinità di sentimenti… e di gola.

Paolo Secondini

giovedì 12 maggio 2016

SIMENON SIMENON. A GAMUT FROM LOWLY CITROEN TO FANCY ROLLS

On cars in his books and in his life as well.

SIMENON SIMENON. TOUTE LA GAMME, DE LA SIMPLE CITROEN A LA ROLLS DE LUXE
Sur les voitures dans ses livres et dans sa vie aussi. 
SIMENON SIMENON. TUTTA LA GAMMA DA UNA SIMPLICE CITROEN ALLA LUSSUOSA ROLLS 
Le sue autovetture sia nei libri che nella vita
When Murielle Wenger recently (April 9) pointed out that Little Doctor Jean Dollent’s five-horsepower car was a Citroën rather than a Peugeot, it brought to mind some other interesting Simenon car stuff.
For starters, it’s fun to speculate about Simenon’s thinking when Maigret did not or, perhaps better stated, would not drive a car. As a young policeman, he used a bicycle and, as he moved up the ranks, he graduated to chauffeured police vehicles. He also used taxis, subways, buses, and trains to get around. Yet, when the Maigrets bought their own car (a Renault) so they could get to Meung-sur-Loire, Madame Maigret did all the driving. Certainly, there was more to this than simply not having a driver’s license.
Consider again something Murielle Wenger once wrote: “As everyone knows, Maigret never drives a car; he did try to learn, but…” She went on to offer three references in the series supporting the concept that Maigret was too easily distracted to be a safe driver. She made a good case, but I suggest there is more to it than that: it is fundamental to the couple’s relationship. A similar combination of servility on her part and need on his part is visible in the way she brings him coffee every morning and he expects it. To my eye, many other examples show up in their days and years together.
Be that as it may, equally delightful in musing about car matters is to discover that Simenon slams the door shut on the subject of Maigret’s driving, once and for all, in the very last work (#103) in the series. In Maigret and Monsieur Charles, the author emphatically states: “Maigret had never held the steering wheel of a car.” In contrast, Simenon himself was both a car driver and a car collector. For instance, while living in the United States in 1946, he bought two used cars, a Chevy and an Olds. With Georges and Tigy at the wheels, the Simenon entourage traveled the length of the Atlantic Coast in convoy, following Route 1 from Maine to Florida. He had numerous other cars over the years. Indeed, at times he had fleets of cars, and many of them were fancy. Rolls-Royces and at least one Ghia stand out. Simenon had a lot of chauffeurs, too, but so did Maigret—he just wasn’t paying for them.
Over time, Simenon’s attitude toward cars seems to have changed appreciably. After arriving in Paris at the end of 1922, according to Pierre Assouline’s biography Simenon, he talked about writing books the way Henry Ford produced cars: “I will make Fords for part of my life and will earn a lot of money. After that, I’ll make Rolls-Royces for my pleasure!” Much later on in life, when Simenon was living in Switzerland, Assouline’s Autodictionnaire Simenon quotes a 1981 interview with Bernard Pivot in which he said: “I almost felt ashamed when I was going through Lausanne in my Rolls…”
Do others have more Simenon car talk like this to share? 

David P Simmons

mercoledì 11 maggio 2016

SIMENON SIMENON. GLI OMICIDI DEGLI AMICI DI GEORGES

Presentazione del libro "I tre delitti dei mie amici"

SIMENON-SIMENON: LES HOMICIDES DES AMIS DE GEORGES
Présentation du livre "Les trois crimes de mes amis" 
SIMENON-SIMENON: THE MURDERS BY FRIENDS OF GEORGES
A presentation of the book "Three Crimes by My Friends" 


C'era qualcosa di particolare nell'aria di Liegi prima del 1920? E' quel che si domandava Simenon nel libro ”Les trois crimes de mes amis” del 1937 (uscito in Italia nel 1967 nella raccolta Mondadori Romanzi Autobiografici); nel libro si racconta di alcuni personaggi che vivevano nella città natale dello scrittore belga e con il quale in gioventù ebbe a che fare, il caso ha voluto farne degli assassini pochi anni dopo che Georges se ne era andato. Leggendo questo testo, il primo ad essere stato scritto da Simenon in prima persona e narrante ricordi della sua vita, si fa la conoscenza con Ferdinand Deblauwe, un giornalista trentacinquenne col quale Simenon si trovò a lavorare da giovanissimo e che egli frequentò anche in occasioni al di fuori del lavoro tipo uscite serali presso un locale chiamato “L'Ane rouge”,il quale ispirerà di li' a pochi anni il romanzo omonimo (L'asino rosso, il super romanzo delle vacanze - Mondadori 1934). Con Deblauwe Simenon fondò “Nanesse”,un giornale dall'intento satirico. Deblauwe, veniamo a sapere dalle pagine del romanzo, si macchierà di un crimine, venendo ad uccidere uno spagnolo suo rivale sentimentale.
Ci si imbatte poi in Hyacinte Danse, un libraio di Liegi, con cui lo scrittore ebbe a che fare fin dall'età della scuola poiché andava a portare presso il suo negozio i libri usati per poterne comprare di nuovi. Varie vicissitudini porteranno pochi anni dopo Danse ad essere il direttore di “Nanesse”, foglio col quale il libraio ricattava molte persone della città; (una figura simile la si può trovare nel romanzo “De la rue au bonheur”, scritto nel 1926 e firmato Jean du Perry, nel nome di Antoine Villemin direttore de “L'epoque”, giornale col quale ricatta i notabile del luogo). Anche Danse ucciderà e lo farà per ben due volte togliendo la vita all'amante e alla madre. Sullo sfondo, un Belgio tormentato dalla prima guerra mondiale si muovono anche i “due fratelli”, mai chiamati col loro nome dallo scrittore, i quali solo per pura combinazione, sembra suggerirci Simenon, non diventeranno a loro volta degli assassini.
In questo libro autobiografico non mancano i riferimenti al campanile della chiesa di Saint-Pholien e al giovane K. che si impiccherà proprio li... tutto ciò fece da ispirazione ad uno dei primissimi Maigret: Le pendu de Saint Pholien, nel nostro paese conosciuto anche sotto il titolo Il viaggiatore di terza classe. Anche la compagnia “La Caque”,cui facevano parte molti giovani liegesi dell'epoca, tra cui lo stesso Simenon, viene citata nel libro e, nel romanzo con Maigret sopra citato, cambierà solo di nome chiamandosi “I compagni dell'apocalisse”. 

Andrea Franco

martedì 10 maggio 2016

SIMENON SIMENON. MICHEL SIMON, UN AMI DANS LA PEAU DE MAIGRET

A propos de l'amitié entre Michel Simon et Simenon, et des interprétations de Maigret au cinéma

SIMENON SIMENON. MICHEL SIMON, UN AMICO NEI PANNI DI MAIGRET
Ecco l'amicizia tra Michel Simon e Simenon, e le interpretazione di Maigret per il cinema

SIMENON SIMENON. MICHEL SIMON, A FRIEND IN THE SKIN OF MAIGRET
About Michel Simon and Simenon's friendship and interpreting Maigret for movies 
Le 30 mai 1975 s'éteignait Michel Simon, grand acteur de théâtre et de cinéma. Ce fut un ami de Simenon, et il a tourné dans trois films tirés de ses œuvres: il fut, évidemment, le M. Hire de Panique en 1947, le commissaire Maigret dans Brelan d'as en 1952, et il joua aussi dans Le bateau d'Emile en 1962.
Simenon l'avait beaucoup apprécié en M. Hire, et il était convaincu aussi qu'il ferait un bon Maigret: en mai 1952, après avoir visionné les rushes de Brelan d'as, il déclare que Michel Simon sera "le plus ressemblant" de tous les Maigret de l'écran. En octobre de la même année, à la sortie du film, l'enthousiasme est toujours présent: "C'est lui ! C'est lui ! Comme lui, Maigret doit impressionner par sa stature. Je dis quelque part qu'il se gonfle pour faire croquemitaine. C'est ça !" (cité par Pierre Assouline dans sa biographie).
En 1975, lorsqu'il apprend la mort de l'acteur, Simenon répond à quelques questions de Henri-Charles Tauxe, un journaliste qui l'interroge pour le quotidien suisse 24 heures. Il dit d'abord que "Michel Simon était un ami merveilleux. […] C'était un homme d'une sensibilité incroyable et d'une grande gentillesse". Puis, au point de vue de son métier, Simenon considère que "Michel Simon a été, avec Raimu, le plus grand artiste français de ce siècle". Le romancier évoque aussi leurs "frasques" communes, par exemple une sortie à Genève, avec le directeur de la police, pour "écumer" les boîtes de strip-tease du lieu…
Interrogé aussi sur son interprétation de Maigret, Simenon répond: "Je vous dirai que le meilleur Maigret, c'était lui. […] Il a été inouï, d'une très grande qualité humaine". Compte tenu des circonstances de l'interview, Simenon ne pouvait évidemment répondre autrement sur ce sujet, mais on sait que, non seulement il a toujours été dubitatif sur les interprètes de son personnage, mais, que selon les périodes où on l'interrogeait, il ne répondait pas toujours de la même façon… avec une constante, cependant: à chaque nouvel acteur qui se glissait dans le rôle, il était toujours enthousiaste, quitte à revenir sur ses déclarations plus tard…
Ainsi, en 1979, lorsqu'on fête les 50 ans de la naissance de Maigret, Simenon est à nouveau interrogé par Henri-Charles Tauxe, pour le même journal. Au reporter qui lui demande quelle a été la meilleure interprétation de Maigret, il répond: "Aucune, car elles sont toutes artificielles. Il y a eu tout d'abord Pierre Renoir, Harry Baur, qui ont joué Maigret, puis Michel Simon, qui était très bien mais ne ressemblait pas au commissaire."
En réalité, on n'est peut-être pas là devant un véritable revirement de la part du romancier, mais sa réponse est sans doute à mettre en regard de ce qu'il écrivait dans ses Mémoires intimes: "En écrivant un roman, je vois mes personnages et je les connais dans leurs moindres détails, y compris ceux que je ne décris pas. Comment un metteur en scène, un acteur pourraient-ils donner cette image qui n'existe qu'en moi ? Pas par mes descriptions, toujours brèves et sommaires, puisque je veux laisser au lecteur le soin de  faire jouer sa propre imagination." 
Murielle Wenger

lunedì 9 maggio 2016

SIMENON SIMENON. A PHOTO FINISH FOR OUR LITTLE DOCTOR/DETECTIVE



Doctor Dollent and Inspector Lucas race to solve a murder case in Paris.

SIMENON SIMENON. UNE PHOTO-FINISH POUR NOTRE PETIT DOCTEUR/DETECTIVE
Le docteur Dollent et l'inspecteur Lucas en compétition pour résoudre une affaire de meurtre à Paris. 
SIMENON SIMENON. UN FOTOFINISH PER I NOSTRO PICCOLO DOTTORE/DETECTIVE
Il dottor Dollent e l'ispettore Lucas in competizione per risolvere un caso di omicidio a Parigi


The 7th story in The Little Doctor collection, The Dutchman’s Luck, is a lark. Choosing to spend his vacation studying police methodology, young Dollent starts his lessons with “the humility of a schoolboy in front of his teacher” because his older mentor is none other than Chief Inspector Lucas at the quai d’Orfèvres in Paris.

Yes, Lucas did take over for Maigret (although the retired boss was not happy imagining a former associate sitting in his office and smoking one of his pipes), which adds an interesting twist to comparing Jean Dollent with Jules Maigret. We get to see our budding amateur working side by side with a seasoned pro even if the instructor-student relationship becomes an intense joust to outdo one another. Much like a cat playing with a mouse, a smiling, winking Lucas bats a frowning, squirming Dollent around.
Big shot Kees Van der Donck picks up lowly Lydia Nielsen, both recent arrivals from Belgium. The morning after their one-night stand in a hotel, he comes back for his missing wallet and finds her dead, head smashed in, fully dressed, on the unmade bed. According to Lucas, her handbag contained only some small change and her passport.
Granted full freedom to investigate but determined not to imitate the police, Dollent goes to work until Lucas, who could not have known his whereabouts, calls him back to the office. Mocking Dollent’s deductive abilities, Lucas feeds him a belated clue: Lydia’s handbag also held a corner torn from a menu with a number scribbled on its back.
A Belgian dish listed on the front sends Dollent cockily sneaking off to Brussels, only to find Lucas has already asked a Belgian police pal to help him when he arrives.
Despite resenting the way his condescending rival has treated him like a child, the Little Doctor pumps the policeman and learns the number he is tracking down identifies a rented room from which Van der Donck had recently sent a large trunk to Paris.
Smugly concluding he has solved the case, Dollent returns to Paris, where to his dismay Lucas greets him at the train station. Echoing Maigret in claiming he has no method, teasing Lucas informs grumpy Dollent that Lydia’s enraged boyfriend has shot Van der Donck, forcing him into a hospital. Both pretend they are going off to bed, Dollent heads for the hospital, but Lucas beats him there. Together, they discover the wounded patient has fled his sick bed.
Our detective’s vanity now drives him to risk all to come out on top. Despite accusations of forgery, theft, and murder leading to his arrest, jailing, and interrogation, complete with beer and ham sandwiches à la Maigret, Dollent triumphs. Happily, the amateur and pro join the same mutual admiration society.

David P Simmons

domenica 8 maggio 2016

SIMENON SIMENON. L'AGENCE O. IN CLASSIFICA C'E' UN UOMO NUDO

Al loro debutto in Italia, i racconti di Simenon entrano subito in classifica 
SIMENON SIMENON. L'AGENCE O. A NAKED MAN IN THE STANDING
The stories of Simenon, at their Italian debut, immediately enter into the charts

SIMENON SIMENON. L'AGENCE O. UN HOMME NU DANS LE CLASSEMENT
Les nouvelles de Simenon, pour leurs débuts italiens, entrent immédiatement dans la liste des best-sellers

Recente uscita per l'Adelphi di un nuovo titolo della serie dei racconti dell'Agence O, con un volume che prende il nome da "L'uomo nudo" (L'homme tout nu -  Gallimard 1943). Si tratta di una storia in cui un certo avvocato Duboin chiede aiuto all'Agenzia per recuperare dei documenti compromettenti. Questi non appartengono ad una persona qualsiasi, ma ad un alto esponente di una famiglia aristocratica inglese molto in vista. E' ovvio quindi che il recupero delle carte deve essere effettuato nella maniera più discreta e assolutamente senza coinvolgere la polizia. 
Scritto da Simenon nel 1938 a La Rochelle, fu pubblicato per la prima prima volta sulla rivista  Police-Roman nel '41.
Ora a poco tempo dal suo esordio in Italia, il titolo simenoniano, pur non essendo un Maigret e nemmeno un roman dur, trova ugualmente i suoi fans, tanto da scalare velocemente le classifiche dei libri più venduti. In quella stilata  ieri da Nielsen Bookscan per l'inserto TuttoLibri del quotidiano La Stampa lo troviamo al 2° posto della sezione tascabili ( è edito nella collana Gli Adelphi a 7,50 euro). Mentre sull'inserto La Lettura del Corriere della Sera il titolo si conquista, al suo debutto, la 14a posizione nel settore "Narrativa Straniera".
Per le vendite sul web, troviamo il titolo simenoniano nella Top 100 di Internet Book Shop all'8° posto.  Nei 100 più venduti di Feltrinelli.it "L'uomo nudo e altri racconti"  si piazza subito nella 14° posizione. Invece risulta 71° nella classifica di Mondadori Store. Si affaccia anche nella classifica di iBUK, piazzandosi nel 29° posto.
Per quanto riguarda gli ebook (il titolo è disponibile anche in digitale) "L'uomo nudo e altri racconti" occupa il 19° posto della Top 100 di Internet Book Shop.
Come si vede anche senza la fama del celeberrimo commissario Maigret e senza l'aura che circonda i suoi romans durs, la scrittura di Simenon attira comunque lettori. Ed è la conferma di come il romanziere sappia  ancor oggi incantare i suoi lettori, lo ricordiamo ancora un volta, anche con racconti scritti quasi ottant'anni fa'. Chi altri? (m.t.)

sabato 7 maggio 2016

SIMENON-SIMENON: FELICIE, UN ENTRACTE AU BORD DE LA MER

Contexte de rédaction et anecdote autour du roman Félicie est là

SIMENON-SIMENON: FELICIE, UN INTERVALLO IN RIVA AL MARE
Contesto di redazione ed aneddoto intorno al romanzo Félicie est là 
SIMENON-SIMENON: FELICIE, AN INTERMISSION BY THE SEA
Context of writing and anecdote around the novel Félicie est là


1942. Milieu de la guerre. France occupée. Simenon et sa famille habitent depuis bientôt deux ans le château de Terre-Neuve, à Fontenay-le-Comte. En décembre 1941, le romancier a terminé la première partie de Pedigree. En ce début de 1942, les parents du petit Marc s'inquiètent pour la santé de l'enfant, pour qui un séjour au bord de la mer serait bénéfique. Mais, pour cela, il faut obtenir une autorisation de circuler, un "laissez-passer" dont Simenon a aussi besoin, car il veut se rendre à Paris, d'une part pour des contrats à signer, mais aussi pour s'évader, car cet homme à l'éternel bougeotte supporte mal d'être empêché dans ses déplacements… En avril, Simenon obtient enfin le précieux sésame, et il se rend avec Tigy, Marc et Boule à La Faute-sur-Mer, une commune de Vendée, sur les bords de l'Atlantique. La famille s'installe dans une "toute petite villa, loin du village, maigrement meublée mais entourée de dunes", comme la décrit Simenon dans ses Mémoires intimes. Ils y resteront jusqu'au mois de mai, Simenon se baignant dans l'eau encore froide, et allant voir avec son fils les pêcheurs rentrer au port. Pendant cet "entracte de deux mois dans [leur] vie de château" (ibid.), Marc reprend des couleurs, tandis que son père continue d'écrire de nouvelles pages pour Pedigree, puis, au mois de mai, il invente une nouvelle enquête pour son commissaire, qu'il avait laissé de côté depuis près d'une année. Pour ces "retrouvailles", il imagine une intrigue baignée de soleil printanier, dans un air léger qui donne aussi son ton au récit, lors de cette savoureuse confrontation entre Maigret et la jeune et entêtée Félicie. C'est un des romans les plus enjoués de toute la série des Maigret, et peut-être faut-il y voir comme un reflet des sentiments de Simenon, qui a ressenti cette escapade au bord de la mer à la fois comme un délassement en dehors de la rédaction difficile de Pedigree, mais aussi comme une nostalgie du printemps parisien, si loin, bien loin des tracas de la guerre. L'Histoire est là, en arrière-fond, mais aussi la petite histoire: en ce mois de mai, la maison de Nieul, leur "maison de grand-mère" qu'ils avaient dû abandonner à cause de l'avancée de l'armée allemande, est cambriolée, comme l'annoncent les journaux de l'époque: ainsi, L'Ouest-Eclair du 25 mai publie une dépêche du correspondant local, qui donne la liste des marchandises dérobées dans la cave: "50 bouteilles de Haut Barsac, 70 bouteilles de Fleurie, 80 bouteilles de vin blanc de Sancerre, de Pouilly et de Poitiers, quelques bouteilles de champagne nature et de champagne Pommery, 16 bouteilles d'alcool de pays, 30 bouteilles de vin blanc de pays, 50 bouteilles de vin de Pouilly fumé… " Quant au journal Paris-Soir du 26 mai, qui relaie l'information, et qui indique que la police locale n'a pas pu retrouver les voleurs, il conclut: "C'est le moment ou jamais pour Simenon de faire appel aux lumières de son fils spirituel: le sympathique commissaire Maigret…" Tigy se rend à Nieul pour récupérer ce qui peut l'être, avant que la maison soit réquisitionnée, dépose le tout dans un garde-meuble à Fontenay, et retourne à La Faute, pour y retrouver un Simenon alarmé: il a entendu à la radio de la BBC l'annonce d'un possible débarquement sur la côte Atlantique. On quitte à regret la villa, on retourne à Fontenay: "dommage, écrit Tigy dans ses Souvenirs, Terre-Neuve, ce n'est pas très gai". Le rêve, maintenant, ce serait de pouvoir rejoindre Porquerolles, l'île bien-aimée. Par la faute de la guerre, ce sera Saint-Mesmin… 
Murielle Wenger

venerdì 6 maggio 2016

SIMENON SIMENON. IL NASO DI MAIGRET: IL FIUTO E L'ODORATO

Come Simenon conferisce una certa importanza al naso di Maigret
SIMENON SIMENON. THE NOSE OF MAIGRET: THE FLAIR AND THE SMELL
How Simenon gives a certain importance to the nose of Maigret
SIMENON SIMENON. LE NEZ DE MAIGRET: LE FLAIR ET L'ODORAT
Comment Simenon donne une certaine importance au nez de Maigret

Non so se nella letteratura poliziesca ci siano altri esempi di investigatori per cui il naso sia così tanto importante. Perché in Maigret il naso non è solo il simbolo della propria capacità di fiutare indizi, situazioni, comportamenti, cosa utile, se non necessaria, alla soluzione del caso che ha per le mani, ma gli serve anche per apprezzare gli odori che vengono dalla natura, dalla città e soprattutto, nel suo caso specifico, quelli che provengono dalla cucina, dalla tavola o che serpeggiano fuori dalla porta di qualche brasserie o di certi bistrot. 
E non si tratta di uno dei cinque sensi esclusivamente destinato alla sua caratteristica di buongustaio. Infatti con l'arrivo della primavera, o quando si avvicina la piogga, oppure mentre attarversa una strada con gli odori più vari che si incrociano fuori delle botteghe degli artigani, il naso di Maigret è un terminale attraverso il quale spesso il commmissario si bea  e prova della sensazioni, che la penna di Simenon riesce a "far sentire" ai propri lettori.
Certo, anche il fiuto da poliziotto è un tratto molto distintivo del commissario simenoniano. Ricordiamo che il romanziere diceva spesso "Maigret non è intelligente, è intuitivo". E in quell'"intuitivo" c'è buona parte del fiuto. Da un certo punto di vista,  d'altronde, il fiuto e l'intuizione per un poliziotto come Maigret sono un po' la stessa cosa. Sono per l'appunto due capacità istitntive, né pensate né volute. Captare un'odore  o fiutare un'imbroglio sono doti innate. Direi che non se può fare a meno, dal momento che se ne è dotati. 
E Maigret ne è dotato. E, a ben pensarci, nelle sue inchieste Simenon  dà un posto di un certo rilievo al naso di Maigret.
Anche se il suo fiuto in un'indagine, lo sappiamo, non si attiva subito. E' come se si dovesse adattare all'odore di quel posto, di quelle persone, di quelle giornate. Poi quando riesce a percepirli distintamente, sa in quale direzione muoversi.
Certo, da questo punto di vista, durante l'inchiesta l'odorato può essere un impiccio per il fiuto. Una distrazione costituita magari dalla cucina del retro di una portineria, una pausa dovuta all'aroma di un bianco che spunta fuori da un bar, dai  vari odori che escono dalla stessa brasserie Dauphine proprio sotto al suo ufficio di Quai des Orfèvres.
Ma c'è  un'altro odore tipico maigrettiano. L'odore del tabacco fumato nella pipa.
Questa è una cosa di cui, chi non fuma la pipa, non si rende conto. Ma Simenon era un fumatore di pipa formidabile e  lo sapeva bene.
Quando si fuma la pipa l'aroma del tabacco che brucia che si percepisce in bocca è del tutto diverso dall'aroma (qualcuno, tra i più salutisti, direbbe "puzza") che con l'odorato si sente nell'aria.
E quindi per chi fuma, il piacere è doppio e complementare. E quante volte il naso di Maigret ha percepito quell'aroma? Infinite, anche perché, a differenza degli altri odori, quello della pipa ha il potere di aumentare la concentrazione (modestamente succede anche a me). E Il naso del commissario nei momenti clou delle indagini è quasi sempre immerso in un aroma di tabacco. (m.t.)   

giovedì 5 maggio 2016

SIMENON SIMENON. THE COUNTRY DOCTOR AND THE CITY COP

On how Little Doctor Dollent and Chief Inspector Maigret converge and diverge.

SIMENON SIMENON. LE MEDECIN DE CAMPAGNE ET LE FLIC DE VILLE
Convergences et divergences entre le petit Docteur Dollent et le Commissaire Maigret.
SIMENON SIMENON. I MEDICO DI CAMPAGNA E IL POLIZIOTTO DI CITTA'
Analogie e differenze tra il petit Docteur Dollent e il commissario Maigret

The captain of a luxury liner begs our Little Doctor to solve a crime and lets him name his own price. Even Anna, his ever-critical housekeeper, respects this commission. One will enjoy how Simenon gives us his version of a ‘locked room mystery’ in which a man is murdered aboard a quarantined cruise ship no one can board or leave. Popaul, a wealthy white commercial forester, has cruised from Africa to Bordeaux side by side with Victor Hugo, a black employee from the lowest class. (The chosen title Popaul and his Negro could have been Popaul and his Slave. Racial denigration is prominent in this story.)
Ostentatious Popaul throws a big party for all the passengers, only to suddenly rush off to his stateroom. Minutes later, a steward finds him, shot in the back, dead on the cabin floor, and Miss Ladilier, one of Popaul’s admirers despite her father’s warnings, is standing beside the body, gun in hand. Hugo is nowhere to be found. Once Dollent learns that Popaul had left Africa for good and taken his fortune with him, he projects the victim was guarding his wallet while his man was guarding the luggage. The wallet is missing and the suitcases contain no riches, so who has the money now? Our detective studies the passenger list and cockily predicts a solution in 24 hours.
Apprehended on the mainland, Hugo says he was in the cabin’s bathroom and came out to find his boss dead. In a panic, he jumped through a porthole and swam ashore. Believing this claim of innocence and deducing the lost wallet holds the key to the case, Dollent digs deeper. Suspecting premeditated murder rather than passionate manslaughter, the doctor/detective engineers a scheme that lures the killer out.
Not only does this tale involve more wrinkles and intrigues than the preceding seven cases in The Little Doctor collection, but it also expands Little Doctor Dollent’s character—inviting more comparisons with Chief Inspector Maigret. First of all, although Dollent drinks alcohol throughout the case, he is definitely not like Maigret since he specifically states: “I must say, Captain, I never drink… …except during my investigations, for then there is always one reason or another to swallow something.” Second, Dollent enjoys sitting in the liner’s lap of luxury, schmoozing with high society, sipping fine whiskey, smoking fancy cigars, and dining first-class whereas
Maigret never was and would never be comfortable in similar settings. Finally, the doctor/detective delights in the way he can gently and subtly “juggle people’s destinies.” Does this sound like our well-known “Mender of Destinies” or not?
David P Simmons

mercoledì 4 maggio 2016

SIMENON SIMENON. COME IL ROMANZIERE VIVEVA E DESCRIVEVA I BORGHESI

Il rapporto dello scrittore con lo stato sociale della borghesia
SIMENON SIMENON. HOW THE NOVELIST LIVED AND DESCRIBED THE BOURGEOIS
The writer's relationship with the social status of the bourgeoisie 
 SIMENON SIMENON. COMMENT LE ROMANCIER VÉCUT ET DECRIVIT LES BOURGEOIS
La relation de l'écrivain avec la position sociale de la bourgeoisie
Simenon e la borghesia. Un rapporto controverso. Il suo modo di vedere questa classe sociale non era affatto benevolo.  Da un parte arrivava a far suo il grido di Léon Blum che nel 1936 aveva urlato in parlamento "Borghesi, vi odio!". Dall'altra la sua frequentazione e la sua acuta osservazione gli fà affermare negli anni '60 "...credo proprio di odiarli. O meglio li odierei... dato che li posso vedere da vicino, se non sapessi che sono dei poveri uomini...".
Poveri uomini. Scatta ancora la famosa filosofia del "comprendere e non giudicare" che Simenon ha affidato al personaggio del commissario Maigret?
Quello del "borghese" è di fatto un status cui aspira chi è un gradino sotto. Già nella propria biografia il romanziere fa notare che la propia era una famiglia di povera gente che aspirava a diventare borghese. Già i cosidetti "colletti bianchi" erano più su, ad un passo dall'essere dei veri borghesi. I Simenon, e Georges in particolare, no, nonostante avessere mandato il loro primogenito a studiare prima da Les Petits Frères del Ecoles chrétiennes e poi da padri Gesuiti come scrive Simenon ne La main dans la main, un Dictè del 1976,  "... in queste due situazioni, appartenevo alla minoranza dei poveri...".
Insomma nonostante gli sforzi della famiglia, e soprattutto della madre Henriette, quel gap sociale non veniva superato nemmeno frequentando le scuole dei borghesi.
Ma di questo il piccolo Georges non se ne faceva un cruccio. Anzi. La propria esperienza in quell'ambiente gli dette più di un motivo per non sopportarli. A iniziare da quello che predicavano gli insegnanti a finire dal comportamento dei propri compagni. 
"... fin dall'adolescenza ho odiato la borghesia - spiega Simenon - che non è altro che la continuazione delle maniere, dei modi di vedere e di pensare di tempi che io consideravo ormai passati...". 
E tutto questo non poteva non finire nella sua letteratura. Dove ci presenta diversi esempi di borghesi stretti, e spesso costretti, nelle loro tradizioni, nelle regole d'appartenenza a quello status, comportarsi come guidati da due binari oltre i quali non potevano andare e che non si azzardavano ad oltrepassare, osservati e quasi spiati dagli altri borghesi. Ma lo sguardo dello scrittore è sempre analitico e cerca sempre di spiegare il perché di certi comportamenti e di questa adesione a regole che lui considerava vecchie e passate.
Anche perchè pure Simenon, che nel '22 arrivò a Parigi poverissimo e tale rimase nei primi anni, iniziò la sua scalata sociale. E ci fu un periodo in cui lui stesso si sarebbe potuto definire un borghese. Forse nel momento di maggior successo nella letteratura popolare, quando lo status economico era sicuramente da borghese, ma... Ma certo non i suoi comportamenti, considerando, ad esempio, che  frequentava una compagnia di artisti, grazie alla moglie Tigy allora pittrice, che tutto potevano essere definiti, ma non certo borghesi.
Poi arrivò il successo di Maigret. Simenon divenne se non proprio ricco, molto benestante, iniziò a girare per il mondo, la sua fama crebbe e a quel punto era ormai molto lontano dall'essere catalogato come borghese. 
D'altronde in un'intervista a Paris Match nel '67, Simenon rimarcava, nonostante i suoi soldi e la sua fama, la sua apprtenenza alla povera gente, all'ambiente in cui era nato e cresciuto "...il primo principio che mi è stato inculcato é: chi non lavora non ha diritto al proprio pane quotidiano. Ho conservato lo spirito della povera gente, che io lo voglia o no. Quando sto senza lavorare, sento a mia insaputa, una sorta di colpevolezza che mi destabilizza..."  (m.t.)  

martedì 3 maggio 2016

SIMENON SIMENON: PORQUEROLLES, MON ILE DE REVE…

Comment Simenon a découvert Porquerolles, et comment elle habite sa vie et son oeuvre
SIMENON-SIMENON: PORQUEROLLES, L'ISOLA DEI MIEI SOGNI…
Come Simenon ha scoperto Porquerolles, e come la ritroviamo nella sua vita e nella sua opera
SIMENON-SIMENON: PORQUEROLLES, ISLAND OF MY DREAMS…
How Simenon discovered Porquerolles, and how the island lives in his life and work 
Mai 1926. Simenon et Tigy écument Montparnasse. C'est l'époque de la Coupole, des Ballets nègres et de Joséphine Baker, et Simenon vit dans un "tourbillon", comme l'écrit Assouline dans sa biographie. Mais comme de faire la fête toutes les nuits ne l'empêche pas d'écrire comme un forcené, alimentant les collections de romans populaires, arrive ce qui devait arriver: il tombe malade. Consulté, le médecin prescrit un séjour à la campagne, loin de l'agitation frénétique de Paris. Tigy cherche un lieu propice au repos de son Georges, comme elle le raconte dans ses Souvenirs: "Nous sommes en mai. Où aller ? J'ouvre l'atlas, cette petite île en face d'Hyères. Porquerolles. Description alléchante dans le Larousse." Elle en parle à son mari, celui-ci court placer un texte chez un éditeur, et revient avec de quoi se payer des vacances au sud. Et la vente de plusieurs toiles de Tigy va permettre de prolonger le séjour… "nous débarquons émerveillés par tant de soleil et de lumière […]. Notre île est idéalement belle. Pour nous tout est découverte. Le maquis, les pinèdes, les criques, les plages de sable blanc, les plantes odorantes, le village coloré, la grande place étourdissante de chaleur concentrée, le petit port où on va flâner." Et il n'y a pas que Tigy à avoir le coup de foudre: Simenon tombe définitivement sous le charme de cette île, sur laquelle il va revenir périodiquement, et qu'il utilisera comme décor dans plusieurs romans.
Les Simenon s'installent d'abord au Grand Langoustier, dans deux pièces rustiques, mais les journées se passent surtout dehors, à la plage, à bronzer, à nager, à jouer aux boules, et à pêcher, car le romancier s'est découvert une passion pour la pêche. L'île sera toujours pour lui comme un refuge, un endroit où aller se ressourcer après les périodes de grande agitation, comme par exemple en 1934 après les remous de l'affaire Stavisky, ou en 1936 après une période très parisienne dans l'appartement du boulevard Richard-Wallace. Cette fois-ci, il loue une maison, les Tamaris, à laquelle est accolée une sorte de tour où il se réfugie pour écrire. Et quand il n'écrit pas, il pêche, naturellement, puis, avec les produits de sa pêche, confectionne de mémorables bouillabaisses… Rebelote en 1937 et 1938 ("Après quelques mois de Paris ou d'ailleurs, une simple bouffée chaude, une odeur d'eucalyptus ou de romarin créent chez moi le besoin
de me précipiter vers le sud" in Un homme comme un autre), puis arrivera la guerre, et l'impossibilité de se rendre sur l'île… Il n'y retournera jamais, sauf pour un très bref passage dans les années '50, mais le charme était rompu.
Désormais, l'île ne sera plus qu'un très beau souvenir, que l'éloignement transformera en "île de rêve", et que le romancier évoquera non seulement dans ses romans, mais aussi très souvent dans ses écrits autobiographiques. Ainsi dans Je me souviens, où il parle d'"une des plus belles îles de la Méditerranée, une plage de sable fin où l'on voit à dix mètres de profondeur à travers l'eau limpide"; ou dans la dictée Un homme comme un autre: "l'île de Porquerolles étendue au soleil, sa verdure sombre, quelques carrés blancs surmontés de rouge qui sont des maisons. […] La place était immense, en terre battue, en pente légère, entourée d'eucalyptus. Tout en haut, une petite église […] ressemblait à un jeu de cubes. […] Les maisons basses de la place sont roses ou bleu clair."
Outre le dépaysement et la langueur méridionale, c'est bien les couleurs de l'île qui ont fasciné Simenon, en vrai peintre impressionniste qu'il était à sa façon… Et s'il utilise cette île pour cadre de plusieurs nouvelles et romans, c'est probablement dans Mon ami Maigret que l'on retrouve le mieux cet émerveillement, qu'il transmet à son héros, et il faut relire le roman pour découvrir le feu d'artifice coloré et odorant qui en jaillit à chaque page, dans un éblouissement magnifié par l'éloignement (Simenon écrit
le roman alors qu'il est en Amérique), et la décantation des souvenirs… 

Murielle Wenger

lunedì 2 maggio 2016

SIMENON SIMENON. "MY FRIEND MAIGRET" COMES OUT ON MAY 5

Some details about the next Penguin translation for Anglophones.

SIMENON SIMENON. "MON AMI MAIGRET" EN ANGLAIS ARRIVE LE 5 MAI
Des détails sur la prochaine traduction de Penguin pour les anglophones. 
SIMENON SIMENON. "MY FRIEND MAIGRET"  ARRIVA IL 5 MAGGIO
Anticipazioni sulla prossima uscita in inglese  della Penguin per i lettori anglofoni



My Friend Maigret, Penguin’s English translation of Simenon’s Mon ami Maigret, will be available through Amazon in the UK as of May 5, 2016. One can buy this 31st in the Penguin series and 58th in Simenon’s order of publication as both a paperback and a Kindle Edition. An audio format is not yet visible on the horizon.
Notably, a preorder option exists now, so one does not have to ‘wait’ until the 5th of May to get onboard. The preorder prices are £7.99 and £4.99 respectively. The
opportunity for delivery to the USA will appeal to some because paperback and Kindle editions will not be available there until December 27, 2016. Such a purchase adds $4.24 for the book and $5.65 for the delivery and a transatlantic trip of 7 to 10 days.
A projection for Anglophones on the book’s availability from other Amazon sources throughout the world follows in alphabetical order:
May 5, 2016: Australia Kindle; Brazil Kindle; Germany Kindle; India Kindle; Italy Paperback and Kindle; Mexico Kindle; Netherlands Kindle; Spain Kindle.
December 27, 2016: Canada Paperback and Kindle; France Paperback; Germany Paperback; Japan Kindle; Mexico Paperback.
Note: China is an unknown.
Mon ami Maigret originally appeared in 1949, but an English translation did not appear until 1956 as My Friend Maigret. It’s translator then was Nigel Ryan, and now the translator is Shaun Whiteside. Be aware that the ISBN-13 for the newer edition is 978-0241206393.
I enjoyed the original version of the story for several reasons beyond the usual ones: Maigret operates on a scenic Mediterranean island. Porquerolles is a big switch from cold, foggy, and rainy Paris. An English colleague, Inspector Pyke from Scotland Yard, joins him in the investigation. Simenon gives one the chance to compare two policemen and two cultures. 

David P Simmons