A propos des personnages des Pays-Bas évoqués dans la saga
SIMENON SIMENON. MAIGRET, GLI OLANDESE E LE SCATOLE DI CACAO
Sui personaggi dei Paesi Bassi menzionati nella serie
SIMENON SIMENON. MAIGRET, THE DUTCH AND THE COCOA BOXES
About the characters from the Netherlands mentioned in the saga
Dans un billet récent, nous avons évoqué une série de personnages d’origine belge et flamande, et nous avons constaté que Simenon usait souvent des mêmes descriptions physiques pour les caractériser. Aujourd’hui, nous verrons qu’il en va de même pour les personnages d’origine néerlandaise.
Le roman Un crime en Hollande, le huitième de la saga, est celui où Simenon envoie son commissaire enquêter sur les lieux de sa naissance mythique. On rappellera que le romancier a effectivement connu la région, puisque c’est dans le port hollandais de Delfzijl qu’il amarra son bateau en septembre 1929 et qu’il fit connaissance avec la petite ville pavée de briques roses (voir ce billet : http://www.simenon-simenon.com/2018/05/simenon-simenon-un-romancier-un.html). Dans le roman, comme Maigret ne parle pas la langue du pays, les conversations se limitent à celles qu’il peut mener avec ceux qui connaissent la langue française. Il va surtout regretter de ne pouvoir converser avec le Baes, ce marin qui est une sorte de double hollandais du commissaire : Oosting, le Baes, est « le plus gros, le plus large, le plus rouge de visage » et il a « une personnalité plus forte » que les autres marins. Parmi ceux que Maigret rencontre, Beetje et son visage rose, ses « grands yeux d’un bleu de faïence » et ses cheveux roux ; et aussi l’inspecteur Pijpekamp, un grand garçon blond qui parle « un français lent, un peu précieux ».
Le commissaire va aussi croiser, dans le cadre de ses enquêtes parisiennes (et parfois provinciales), toute une série de personnages néerlandais. Dans Maigret et la Grande Perche, la victime, Maria Van Aerts, est d’origine hollandaise, et Maigret téléphone à son amie, Gertrude Oosting, qui a « un fort accent, qui n’était d’ailleurs pas déplaisant ». Dans Maigret voyage, il est question d’une certaine Anna de Groot, une « grosse blonde » hollandaise, qui a « une peau rose de bébé ». Dans Mon ami Maigret, Jef de Greef est hollandais ; il est blond, et il parle « le français sans presque d’accent ».
Dans Maigret et le fantôme, le commissaire interroge Norris Jonker, le collectionneur hollandais, au teint rose (comme celui de son domestique Carl, très blond…), mais « sans le moindre accent », ce qui ne l’empêche pas de parler lentement, « comme si, après tant d’années, il pensait encore en néerlandais et devait traduire chaque mot » ; les yeux bleus, les « mains grasses et soignées », Jonker a plutôt l’air d’un « gentleman anglais » dont il a « le flegme » ; auparavant, Maigret a téléphoné à l’ambassade des Pays-Bas, où la réceptionniste a une « voix jeune et fraîche, avec un léger accent, [qui fait] penser aux paysages à moulins à vent qu’on voit sur les boîtes de cacao » ; quant au second secrétaire d’ambassade qui répond à ses questions, il se nomme Hubert de Vries et Maigret l’imagine « blond peut-être, un peu trop bien habillé, à la façon des gens du Nord».
Dans Maigret et l’affaire Nahour, le commissaire a affaire à quatre personnages d’origine hollandaise. La première, Lina Nahour, originaire d’Amsterdam, « a le type nordique assez prononcé, le teint laiteux », « des yeux d’un bleu de porcelaine », et elle est très blonde ; elle parle avec « une légère pointe d’accent ». Sa femme de chambre, Nelly Velthuis, est blonde aussi, elle a « des yeux d’un bleu étonnamment clair » et c’est « la Hollandaise type des boîtes de cacao et il ne lui manquait que le bonnet à deux pointes de son pays » ; elle est originaire de Frise. Anna Keegel, l’amie de Lina, est, au contraire des autres, petite et brune… Dans le même roman, Maigret sollicite l’aide de Jef Keulemans, le chef de la brigade criminelle d’Amsterdam, qui a, lui aussi, un visage rose et des cheveux blonds ; la standardiste sur place qui lui passe l’appel de son collègue hollandais est doté d’« un accent savoureux »…
Un accent savoureux, une peau rose, des cheveux clairs, des yeux bleus et le souvenir sucré d’une boîte de cacao. La douceur d’une certaine image de la Hollande…
Murielle Wenger
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