martedì 6 agosto 2019

SIMENON SIMENON. MAIGRET, LES LIEGEOIS ET LES MARINIERS FLAMANDS

Quelques personnages d’origine étrangère que le commissaire croise au cours de ses enquêtes


SIMENON SIMENON. MAIGRET, LA GENTE DI LIEGI E I MARINAI FIAMMINGHI
Alcuni personaggi di origine straniera che il commissario incontra nelle sue indagini

SIMENON SIMENON. MAIGRET, THE LIEGEOIS AND THE FLEMISH MARINERS
Some characters of foreign origin that the Commissioner meets during his investigations





Maigret se rend rarement à l’étranger au cours de ses enquêtes (et pour cause, puisqu’en principe il n’est habilité à exercer qu’à Paris…), mais cela lui est arrivé quelquefois, ce qui lui a permis de rencontrer des ressortissants d’autres pays.
Dans Le Pendu de Saint-Pholien, le commissaire va croiser une brochette de Belges, ou plus précisément de Liégeois. A noter que ces personnages, comme Simenon lui-même, se sont exilés de leur ville natale, à l’exception de l’un d’entre eux. Ils ont littéralement fui Liège après les dramatiques événements qu’ils ont vécus autrefois. Dans La Danseuse du Gai-Moulin, l’apparition tardive « en personne » de Maigret fait qu’on ne le voit guère en relation avec les habitants de Liège, où se déroule pourtant toute l’intrigue. Il aura surtout affaire au commissaire local, Delvigne, qu’il s’amusera beaucoup à dérouter par sa manière originale de mener son enquête. Pour le reste, à part cette notation sur « l’involontaire considération que l’on voue, en province, et surtout en Belgique, à tout ce qui vient de Paris », les personnages belges de cette histoire ne se démarquent pas particulièrement de ceux que Maigret aurait pu croiser dans la capitale française…
Dans la saga, on trouve encore d’autres personnages d’origine belge, que Maigret ne rencontre pas dans leur pays d’origine : Hortense Canelle la marinière bruxelloise dans Le Charretier de la « Providence », avec son « accent presque aussi chantant que celui du Midi » ; Mina Claes dans La Patience de Maigret, « très blonde, bien en chair », qui a un accent flamand ; Frans Steuvels (L’Amie de Madame Maigret) est un Flamand qui a quitté la Belgique à dix-huit ans (presque au même âge que Simenon…) et qui s’est établi à Paris depuis plus de 25 ans. Rien ne trahit ses origines, si ce n’est sa rousseur, qui est aussi celle de Moers, également d’origine flamande… Dans Maigret, Lognon et les gangsters, Maigret croise Adrienne Laur, une danseuse belge des Folies-Bergères. Contrairement aux autres personnages du plat pays, rien dans son physique ne rappelle ses origines (sous-entendu, les traits physiques que le romancier attribue généralement aux personnages belges ou flamands) : elle est brune, n’a pas d’accent particulier, et ses « formes assez opulentes » sont semblables à celles que Maigret pourrait découvrir chez n’importe quelle femme qui vit plus ou moins de ses charmes… Dans Maigret voyage, le second mari de la « petite comtesse », Jef Van Meulen, est un industriel belge ; chez lui non plus, rien, à part son patronyme, n’évoque son ascendance. Et pas davantage chez Anna Bebelmans, d’Ostende, dans Mon ami Maigret.
On trouve encore quelques mariniers belges, et plus précisément flamands, qui, tous, portent le même prénom, Jef : Van Cauwelaert dans Maigret et les témoins récalcitrants, Van Roeten dans Maigret et Monsieur Charles, qui a un « fort accent flamand », une femme aux cheveux filasse, un bébé blond, et qui est une évidente réminiscence d’un autre marinier flamand, Jef Van Houtte (Maigret et le clochard) qui, lui aussi, a un accent flamand « prononcé », une femme blonde et un bébé… ; « le visage [de Van Houtte] aux traits très dessinés, les yeux clairs, les grands bras, la façon de se mouvoir rappelaient les coureurs cyclistes de son pays ».
Quant aux Peeters, la famille flamande établie à Givet (Chez les Flamands), ils sont nettement différents des autres habitants de la ville : par la langue, leur accent lorsqu’ils parlent français, leurs habitudes alimentaires, mais aussi par leur physique, en particulier le Dr Van de Weert, qui est apparenté aux Peeters, « un vrai Flamand comme on en voit sur les chromos, vantant une marque de genièvre » ; ainsi qu’il est mentionné dans le roman, les Peeters sont originaires du nord de la Belgique, à la frontière hollandaise, et donc ils sont proches du peuple néerlandais sur bien des points.
Dans un prochain billet, nous évoquerons les personnages d’origine hollandaise qui apparaissent dans la saga.


Murielle Wenger

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