Anecdotes de tournage sur le film Le chien jaune
SIMENON SIMENON. IL CANE GIALLO IN MARZO
Aneddoti di riprese sul film Il cane giallo
SIMENON SIMENON. THE YELLOW DOG IN MARCH
Anecdotes about shooting The Yellow Dog movie
Au
lendemain du tumultueux Bal anthropométrique, et en attendant les
retombées positives sur la vente des deux premiers romans de la
collection Maigret chez Fayard, Simenon se retire "à la campagne", à
Guigneville-sur-Essone, au sud de Paris, et s'installe au
"château-hostellerie" La Michaudière. Comment se sent Simenon en ce mois
de mars 1931 ? Déjà assuré du succès que va remporter le troisième
volume, Le charretier de la Providence (une publicité, dans un journal
de l'époque, annonce, le 25 mars: "Après Monsieur Gallet, décédé et Le
pendu de Saint-Pholien qui remportèrent un brillant succès, déchaînant
l'enthousiasme des lecteurs, parait Le charretier de la Providence.
Trois romans en un mois, tel est le record. Jusqu'où ira-t-il ?"), ou
encore incertain d'être sur la bonne voie ? En tout cas, rien ne
l'empêche de relever le défi, et il va écrire à La Michaudière les deux
prochains livres de la série, Le chien jaune et La nuit du carrefour, le
premier en mars 1931 et le second en avril.
L'action de Le Chien
jaune est située à Concarneau, la ville où le romancier avait passé
l'hiver précédent à écrire les textes qu'il devait à Fayard (nous en
avons parlé sur ce blog le 2 mars dernier).Dans les descriptions des
lieux que fait Simenon, on sent bien que ses souvenirs sont tout frais,
et l'évocation est presque l'équivalent d'un reportage: la tempête de
novembre qui secoue les bateaux dans le port, l'hôtel de l'Amiral aux
vitraux verts, les rues de la ville close… Le décor est tellement partie
prenante de l'action que lorsque se décidera une adaptation
cinématographique du roman, le cinéaste Jean Tarride partira en repérage
à Concarneau.
Le roman est sorti en librairie en avril 1931, et
en octobre déjà est signé un contrat pour les droits cinématographiques;
Simenon participera au travail sur le scénario et les dialogues. Jean
Tarride choisit, pour interpréter le rôle de Maigret, son père Abel
Tarride, comédien connu alors surtout au théâtre. Les intérieurs sont
filmés en studio, mais les scènes extérieures sont tournées sur les
lieux mêmes de l'action du roman.
Au mois de mars 1932, l'équipe
de tournage part à Concarneau. Le journal L'Intransigeant envoie sur
place un reporter, et publie un article le 12 mars, dont voici quelques
extraits: "Depuis une semaine, les huit mille habitants de la ville
vivent dans l'effervescence. Ils passent leur temps dehors, arpentent le
port et la place du marché […]. Jean Tarride […] a installé au
Grand-Hôtel son état-major. […] Après avoir rencontré quelque hostilité
de la part des personnages concarnois qui se sont reconnus –
caricaturés – dans le roman, toutes les libertés ont finalement été
accordées aux «gens du cinéma». Derrière l'hôtel, il y a une petite
ruelle […] dont l'importance est capitale dans le roman et dans le film.
Pour des besoins stratégiques, il fallait qu'un bec de gaz en éclairât
le coin. On en transporta un, arraché à dix mètres de là, et on le mit à
l'endroit où le scénario l'exigeait. Pendant les scènes de nuit, on
devait prendre l'horloge du beffroi […] à une heure du matin. On tourna
cela vers dix heures du soir; l'horloge fut mise à une heure… […] Et
comme la sonnerie avait été déréglée à la suite de l'opération, on
entendit sonner le lendemain […] les heures les plus fantaisistes ! […]
Rosine Deréan (l'actrice qui interprète Emma, ndlr) […] lorsqu'elle ne
tourne pas, […] fait des réussites. […] Abel Tarride fume
philosophiquement sa pipe, un indéfinissable sourire de Bouddha en
suspens sur ses lèvres. […] Les clients de l'hôtel ne trouvent plus une
chaise: le cinéma […] s'est emparé de la place ! Au milieu de tout ce
branle-bas de combat, le magnifique berger allemand Whisky promène sa
carrure d'athlète-chien. C'est lui le chien jaune. Il est doux,
obéissant. […] Il regarde Rosine Deréan tenter sa quarante-quatrième
réussite depuis le matin…"
Pour la petite histoire, mentionnons
que le patron du Grand-Hôtel, en 1936, demandera à Simenon la permission
de débaptiser son établissement pour lui donner le nom de l'Hôtel de
l'Amiral, comme dans le roman, et c'est le nom qu'il porte toujours
aujourd'hui…
A la fin mars, l'équipe cinématographique vient
tourner les scènes d'intérieur aux studios de Billancourt. Cette fois,
c'est un reporter du journal Paris-Soir qui se rend sur place: "Parmi
les «spots» et les sunlights, on distingue une vaste salle de café de
province. Les «intérieurs» de l'hôtel de l'Amiral à
Concarneau
ont été hâtivement dressés. […] Au pied d'un escalier, Robert Lepers
(qui interprète le rôle de l'inspecteur, ndlr) se penche avec
sollicitude sur un nid de paille. On m'explique: Whisky, le chien jaune,
a été blessé par les paysans et Deréan et Lepers le soignent ! Ah !
oui; mais où est Whisky ! Il n'est plus au studio, il dort ! […] Abel
Tarride questionne: "J'entre avec ma pipe ou sans ma pipe ?"…
Le
film sortira en juillet 1932, et n'aura pas le succès escompté, pas
plus que celui de La nuit du carrefour, dont nous reparlerons bientôt…
Murielle Wenger
mercoledì 23 marzo 2016
martedì 22 marzo 2016
SIMENON-SIMENON. QUANDO IL GIOVANE GEORGES ERA EDITORIALISTA ALLA GAZETTE DE LIÈGE
Gli inizi da giornalista presso il quotidiano della sua città
SIMENON SIMENON. QUAND LE JEUNE GEORGES ETAIT EDITORIALISTE A LA GAZETTE DE LIEGE
Les débuts comme reporter dans le quotidien de sa ville
SIMENON SIMENON. WHEN YOUNG GEORGES WAS A REPOTER FOR THE LIEGE GAZETTE
His beginnings as a reporter for the city's daily newspaper
Andrea Franco
SIMENON SIMENON. QUAND LE JEUNE GEORGES ETAIT EDITORIALISTE A LA GAZETTE DE LIEGE
Les débuts comme reporter dans le quotidien de sa ville
SIMENON SIMENON. WHEN YOUNG GEORGES WAS A REPOTER FOR THE LIEGE GAZETTE
His beginnings as a reporter for the city's daily newspaper
Tutti conoscono le qualità del Simenon romanziere, ma forse non tutti
sono a conoscenza dei suoi inizi come giornalista. Egli lavorò infatti
presso la Gazette de Liége dal 1919 al 1922 (quando a dicembre partì per
Parigi).
Occupiamoci stavolta del Simenon redattore ed
editorialista. Già, editorialista, perchè il quotidiano della sua città
natale gli affidò ben presto alcune colonne nelle prime pagine, spesso
anche in prima pagina. Il giovane Georges aveva ben due rubriche in cui
scriveva i suoi editoriali sui più svariati temi intitolati “Causons”e
“Hors du Poulailler" firmandosi Georges Sim (in quest'ultimo caso si
firmava, a volte, ironicamente Monsieur le Coq). Questi articoli non
mancavano certo di sarcasmo, sagacia e talvolta persino irriverenza ed il
giovanissimo Simenon teneva testa su argomenti di elevata importanza ai
giornalisti degli altri periodici della città.
Nel settembre
1921 per diversi giorni, ad esempio, scrisse un botta e risposta sul
problema della Vallonia, su un meeting in cui si parlava di annessione di
questa alla Francia e sul bilinguismo in Belgio, in seguito ad una legge
del luglio dello stesso anno. Il giornale Noss Pèron, il quale
probabilmente aveva il dente avvelenato col futuro creatore di
Maigret, poichè si era avvalso per qualche tempo della sua collaborazione,
ironizzava sulla giovane età dell'editorialista della Gazette, dicendo
che avrebbe avuto bisogno di una sonora sculacciata. Simenon non si
scompose e consigliò ai suoi dirempettai una bella doccia fredda.
In
altri casi nei suoi articoli si occupò dell'incuria amministrativa
degli enti pubblici locali, per un lungo periodo scrisse testi sul
problema ebraico,insomma il futuro genio della letteratura dimostrava
una certa cultura e preparazione su vari temi di attualità (anche
politica) che, uniti ad una giovanile e probabilmente caratteriale
sfacciataggine, ne facevano la “piuma” più tagliente di Liegi. Questo
apprendistato credo che sia stato per Simenon utile per le opere che
scrisse nella maturità e ritengo che non andrebbe considerato di secondo
piano, insomma penso che avrebbe potuto diventare un ottimo giornalista
Andrea Franco
lunedì 21 marzo 2016
SIMENON SIMENON. MAIGRET'S COMPASSION WORKS IN TWO WAYS
Not only for the perpetrator, but also for the victim.
SIMENON SIMENON. LA COMPASSION DE MAIGRET S'EXERCE DANS DEUX DIRECTIONS
Non seulement pour le coupable, mais aussi pour la victime.
SIMENON SIMENON. LA COMPRENSIONE DI MAIGRET PRENDE DUE DIREZIONI
Non solo per il colpevole, ma ovviamente anche per la vittima
That Maigret’s compassion often led him to let criminals go free stood out more and more as I worked my way through his hundred plus cases. I wish I had kept count of it. Now, a different manifestation of his compassion has caught my eye.
Hugh Eames published a series of essays in SLEUTHS, INC. As its subtitle, Studies of Problem Solvers, Doyle, Simenon, Hamett, Ambler, Chandler tends to suggest (Eric Ambler doesn’t feature a representative sleuth), the work is a rambling, disjointed compilation of ideas and observations. Despite this, the 50-page chapter entitled JULES MAIGRET—Georges Simenon does contain some valuable tidbits. In particular, Eames points out that Maigret’s compassion for the victims, frequently above and beyond that for the criminals, aids him in solving many crimes. Although some novel rereading is necessary to validate this concept, his premise is summarized below.
Eames offers Jules Maigret as “the most original” of the problem solvers in criminal fiction. A “rationale [that] is centered in compassion” gives Maigret the fundamental ability “to see himself in the situation of others.” Eames exemplifies the way this unique “ability to identify himself… …with the victim is responsible for many of his solutions” by means of one novel: Inspector Maigret and the Dead Girl, later Maigret and the Young Girl, both translations by the same person, Daphne Woodward.
Eames outlines how Inspector Maigret first learns as much as he can about the murder victim, Louise Leboine, in a method Simenon likens to the step-by-step process of photography. Once he has a good image of unfortunate, innocent Louise in mind, Maigret then tracks her last few steps to a bar where he extracts some final details from its bartender, Albert Falconi. We hear that the young girl sat alone on a stool at the bar, drank a martini, conversed with a male stranger, and left the bar with this man. That said, aware Louise would never, ever have behaved that way, Maigret arrests the liar on the spot. The criminal wonders: “How did you guess?” and the detective replies: “I did not guess. I knew right away.” He goes on to explain that the story was “perfect, almost too perfect, and I’d have believed it if I hadn’t known the girl.” The surprised Falconi asks, “You knew her?” and the informed Maigret responds, “I ended up knowing her quite well.”
Although one swallow doesn’t make a summer, the case cited by Eames does, at least, support his point.
David P Simmons
SIMENON SIMENON. LA COMPASSION DE MAIGRET S'EXERCE DANS DEUX DIRECTIONS
Non seulement pour le coupable, mais aussi pour la victime.
SIMENON SIMENON. LA COMPRENSIONE DI MAIGRET PRENDE DUE DIREZIONI
Non solo per il colpevole, ma ovviamente anche per la vittima
That Maigret’s compassion often led him to let criminals go free stood out more and more as I worked my way through his hundred plus cases. I wish I had kept count of it. Now, a different manifestation of his compassion has caught my eye.
Hugh Eames published a series of essays in SLEUTHS, INC. As its subtitle, Studies of Problem Solvers, Doyle, Simenon, Hamett, Ambler, Chandler tends to suggest (Eric Ambler doesn’t feature a representative sleuth), the work is a rambling, disjointed compilation of ideas and observations. Despite this, the 50-page chapter entitled JULES MAIGRET—Georges Simenon does contain some valuable tidbits. In particular, Eames points out that Maigret’s compassion for the victims, frequently above and beyond that for the criminals, aids him in solving many crimes. Although some novel rereading is necessary to validate this concept, his premise is summarized below.
Eames offers Jules Maigret as “the most original” of the problem solvers in criminal fiction. A “rationale [that] is centered in compassion” gives Maigret the fundamental ability “to see himself in the situation of others.” Eames exemplifies the way this unique “ability to identify himself… …with the victim is responsible for many of his solutions” by means of one novel: Inspector Maigret and the Dead Girl, later Maigret and the Young Girl, both translations by the same person, Daphne Woodward.
Eames outlines how Inspector Maigret first learns as much as he can about the murder victim, Louise Leboine, in a method Simenon likens to the step-by-step process of photography. Once he has a good image of unfortunate, innocent Louise in mind, Maigret then tracks her last few steps to a bar where he extracts some final details from its bartender, Albert Falconi. We hear that the young girl sat alone on a stool at the bar, drank a martini, conversed with a male stranger, and left the bar with this man. That said, aware Louise would never, ever have behaved that way, Maigret arrests the liar on the spot. The criminal wonders: “How did you guess?” and the detective replies: “I did not guess. I knew right away.” He goes on to explain that the story was “perfect, almost too perfect, and I’d have believed it if I hadn’t known the girl.” The surprised Falconi asks, “You knew her?” and the informed Maigret responds, “I ended up knowing her quite well.”
Although one swallow doesn’t make a summer, the case cited by Eames does, at least, support his point.
David P Simmons
domenica 20 marzo 2016
SIMENON SIMENON. 1932 L’ANNO DEI RECORD : SEI ROMANS DURS E QUATTRO MAIGRET
Il secondo anno dei Maigret, l'anno dei romans durs, l'anno dell'ingresso in Gallimard. Un anno difficile da dimenticare.
SIMENON SIMENON. L'ANNEE RECORD, SIX ROMANS DURS ET QUATRE MAIGRET
Le deuxième an des Maigret, l'an des romans durs, l'an de l'entrée chez Gallimard. Un an difficile à oublier
SIMENON SIMENON. 1932 THE YEAR OF RECORD: SIX ROMANS DURS AND FOUR MAIGRET
The second year of Maigret, the year of the romans durs, the year of entry in the Gallimard. A year difficult to forget.
1932. Simenon non ha ancora trent'anni. E già era Simenon. Nel senso che a guardarsi indietro poteva constatare una'attività quasi decennale di romanziere popolare, con racconti, romanzi brevi, oppure a puntate sui giornali, o su economici libricini destinati ad operai, cameriere, sartine, pendolari, gente con non molta istruzione, ma un gran voglia di leggere. E avventure, storie galanti, viaggi esotici, gialli, quello che chiedeva il mercato Simenon produceva. E lo faceva con la sua velocità e la sua versatilità, ben sapendo che era una scuola preziosa che lo avrebbe portato... lo avrebbe portato... ancora non sapeva che lo avrebbe portato a Maigret, ma aveva una fede incrollabile che un giorno avrebbe scritto i "suoi" romanzi, come li sentiva lui, come li voleva lui, romans durs, spietati come il destino, con le storie della gente di tutti i giorni, della stessa che poi li avrebbe letti e si sarebbe riconosciuta in quei personaggi, in quelle vicende,
SIMENON SIMENON. L'ANNEE RECORD, SIX ROMANS DURS ET QUATRE MAIGRET
Le deuxième an des Maigret, l'an des romans durs, l'an de l'entrée chez Gallimard. Un an difficile à oublier
SIMENON SIMENON. 1932 THE YEAR OF RECORD: SIX ROMANS DURS AND FOUR MAIGRET
The second year of Maigret, the year of the romans durs, the year of entry in the Gallimard. A year difficult to forget.

E alle spalle di Simenon, vicinissimo, appena un anno, il boom del commissario di Quai des Orfèvres. Lanciati i primi due titoli il 20 febbraio dell'anno precedente, la loro pubblicazione era continuata al ritmo di uno al mese. Un successo crescente e la fama che finalmente si concentrava su un unico e solo nome, il suo, quello vero e non la ventina di pseudonii sparsi tra i circa duecento titoli del periodo precedente.
Ma ora proviamo noi a guardare avanti. Almeno per quel 1932 che si rivelerà un anno davvero eccezionale.
E l'anno per Georges parte appunto nel gennaio del '32 quando ad Antibes, a Le Roches-Gris inizia e finisce di scrivere L'Affaire Saint- Fiacre per la precisione il quattordicesimo Maigret in ordine di pubblicazione.
Come racconta Pierre Assouline nel suo Simenon Biographie "Les Roches Gris, boulevard James Wyllie, au Cap d'Antibes. E' in questa villa, presa in affitto dallo scrittore Henri Duvernois, che i Simenon si sistemano a dicembre (1931) dopo aver venduto l'Ostrogoth. Molto chic l'inverno in Costa Azzurra. Ma lo scrittore è lì prima di tutto per lavorare...".
Infatti quel gennaio e quel posto dovevano avere qualcosa di speciale perchè nello stesso mese Simenon finisce di scrivere anche Chez les Flammands, altro Maigret doc.
A febbraio monsieur le romacier riposa. Ma lo aspetta un marzo di fuoco. Si è trasferito a La Rochelle (Charente Maritime) dove all'Hotel de France completa un terzo Maigret Le Fou de Bergerac. Ma è solo l'inizio. Sempre a marzo scriverà alla Richardière (dove rimarrà qualche tempo),a Marsilly un comune vicino La Rochelle, un roman dur Le Passager du Polarlys, e subito un'altro La Locataire.
Ad aprile il nostro Georges inizia (ma non termina) L'Evadé (il primo romans dur targato Gallimard)... si è impigrito? Macchè, a maggio sforna un'altro Maigret, Liberty-Bar.
Quell'estate non è tanto aria di vacanze se è vero che riuscì a completare ben tre romans durs! E' la volta de Les Pitard, poi Le clients d'Avrenos e infine Les Gens d'en face.
Giovane, in forze, capace di rimanere in ètat de roman per dieci/undici giorni consecutivi (ricordate che Simenon scriveva un capitolo al giorno) è evidente che questi dieci romanzi da gennaio a settembre non gli hanno portato via poi troppo tempo, se è e vero che in una decina di giorni terminava il romanzo, più un piccola pausa poi altri due o tre giorni per la revisione. Vogliamo contare quindici giorni in tutto? Bene fanno 150 giorni su 270. Avanzano 120 giorni... quattro mesi. Sbagliavamo a dire... niente vacanze. E poi non scordiamo che siamo ad ottobre e fino al 31 dicembre? Come occupare il tempo di tre mesi?
Niente paura nell'estate del '32 per esempio ha fatto un lungo viaggio in Africa e al ritorno ha scritto molti reportage per i giornali.
Insomma avete il fiatone? Simenon no. E' all'inizio di quel meraviglioso viaggio nella letteratura, romanziere a bordo dei suoi romans durs, com'era nei suoi sogni quando ancora adolescente fantasticava nelle brume di Liegi. (m.t.)
sabato 19 marzo 2016
SIMENON SIMENON. MAIGRET CINE' OU QUELQUES IMAGES POUR "SE FAIRE UNE TOILE" AVEC LES TEXTES DE SIMENON
Le texte évoque, à l'aide de quelques exemples puisés dans les romans Maigret, l'écriture "cinématographique" de Simenon.
SIMENON SIMENON.SOME MAIGRET FILM-LIKE IMAGES THAT "TAKE YOU TO THE MOVIES" IN SIMENON TEXTES
The text evokes Simenon's "cinematic" writing style with some examples drawn from the Maigret novels.
SIMENON SIMENON. MAIGRET CINEMATOGRAFICO E QUALCHE IMMAGINE PER MONTARSI UN FILM CON I TESTI DI SIMENON
Si parla della scrittura "cinematografica" di Simenon, con alcuni esempi dai Maigret
SIMENON SIMENON.SOME MAIGRET FILM-LIKE IMAGES THAT "TAKE YOU TO THE MOVIES" IN SIMENON TEXTES
The text evokes Simenon's "cinematic" writing style with some examples drawn from the Maigret novels.
SIMENON SIMENON. MAIGRET CINEMATOGRAFICO E QUALCHE IMMAGINE PER MONTARSI UN FILM CON I TESTI DI SIMENON
Si parla della scrittura "cinematografica" di Simenon, con alcuni esempi dai Maigret
Dans
son essai Moteur! Monsieur Simenon (éditions du Céfal, 1999), Michel
Carly explore, comme il le dit si bien, "les relations intimes entre
l'œuvre de Simenon et le cinéma, cherchant à mettre en lumière ce que le
métier de romancier a de commun, de semblable avec l'art des images".
Il évoque ainsi le "regard cinéaste" de Simenon, sa façon de mettre des
intrigues en scénario, en images et en sons.
Il suffit d'ouvrir
n'importe quel roman de Simenon pour réaliser combien l'art du créateur
pousse le lecteur à "se faire son cinéma" avec les seuls mots et leur
agencement, et combien l'écriture du romancier est "cinématographique",
dans le sens premier du terme, une façon de faire bouger les mots comme
des images sur un écran.
Pour le plaisir, je vous propose donc
de puiser dans quelques romans de la saga maigretienne des phrases avec
lesquelles on peut s'imaginer une scène au cinéma, et pour accentuer la
référence, j'ai donné des titres à ces extraits, titres qui font
référence, évidemment, à des films connus probablement de tous.
Bus stop
"La
chance était avec lui. Un vieil autobus à plate-forme s'arrêtait au
bord du trottoir, et il pouvait continuer à fumer sa pipe en regardant
glisser le décor et les silhouettes des passants. […] Sur la plate-forme
de l'autobus, il se gavait des images d'un Paris colorié comme un album
pour enfants" (La patience de Maigret)ù
Some like it hot
"Elle
avait une façon bien à elle de poser ses deux coudes sur la table et
alors les seins pressés l'un contre l'autre jaillissaient à demi du
peignoir" (L'écluse no 1)
"elle avait des seins très formés et
pointus qu'un corsage trop serré mettait en valeur. […] Elle avait même
eu soin, en s'asseyant devant lui, de relever sa jupe plus haut que ses
genoux pointus." (Cécile est morte)
Singing in the rain
"La
pluie tombait toujours, si légère que les gouttelettes semblaient se
poser délicatement les unes sur les autres pour former sur le pavé une
sorte de laque sombre." (Maigret tend un piège)
"On voyait la
pluie tomber à torrents, une pluie d'été, longue et très fluide, qui
mettait des hachures claires dans la nuit" (Maigret et l'inspecteur
Malgracieux)
Les lumières de la ville
"Maigret
poussait la porte tournante, découvrait les guirlandes de lumières des
Champs-Elysées qui, sous la pluie, l'avaient toujours fait penser à des
regards mouillés" (L'amie de Madame Maigret)
"les becs de gaz
dessinaient, en les ourlant d'un perlé lumineux, la perspective des
avenues autour de l'Arc de Triomphe" (La première enquête de Maigret)
Quai des Orfèvres
"On
entendait les portes s'ouvrir et se fermer, des pas dans le couloir,
des sonneries de téléphone, un cliquetis continu de machines à écrire"
(Cécile est morte)
"Le bureau de Maigret, à la fin, ressemblait à
un corps de garde, avec des verres vides, des assiettes de sandwiches
sur la table, des cendres de pipe un peu partout sur le plancher et des
papiers épars" (Maigret et l'inspecteur Malgracieux)
La dolce vita
"Maigret
était heureux ! Il avait mangé comme quatre, bu comme six, aspiré le
soleil par tous les pores comme cinquante candidates à un concours de
maillots de bain." (L'improbable Monsieur Owen)
Murielle Wenger
venerdì 18 marzo 2016
SIMENON SIMENON. MAIGRET COMES BACK ON MARCH 28
On the upcoming television series and Rowan
Atkinson, the new Chief Inspector Maigret.
SIMENON SIMENON. MAIGRET REVIENT LE 28 MARS
Sur la série télévisée à venir et Rowan Atkinson, le nouveau commissaire Maigret
SIMENON SIMENON. 28 MARZO, IL RITORNO DI MAIGRET
La prossima serie televisiva e Rowan Atkinson, il nuovo commissario Maigret
A
new Maigret television film series by ITV will begin appearing on March
28th. First out of the box will be a two-hour standalone presentation:
Maigret Sets A Trap (Maigret tend un piège). Due to follow, but at a so
far unspecified date, is Maigret’s Dead Man (Maigret et son mort).
SIMENON SIMENON. MAIGRET REVIENT LE 28 MARS
Sur la série télévisée à venir et Rowan Atkinson, le nouveau commissaire Maigret
SIMENON SIMENON. 28 MARZO, IL RITORNO DI MAIGRET
La prossima serie televisiva e Rowan Atkinson, il nuovo commissario Maigret

ITV,
a commercial television network centered in Britain, plans a full 12
episodes in a series to be entitled Maigret. French public television
channel France 3, German public broadcaster ARD, Swedish broadcaster
TV4, and Danish DR are all expected to run the series eventually.
Whether the USA will join in is not yet clear.
In the
first production, after the stabbings of five women in Montmartre,
Maigret sets up a complicated ruse that succeeds in flushing out the
apparent serial killer. However, after the arrest, another stabbing
occurs….
In the second production, a mysterious man
heckles Maigret with a string of telephone calls, claiming someone is
following him throughout Paris with the intention of killing him.
Suddenly, the calls stop and an unidentified body turns up, so Maigret
sets up another ruse that only succeeds in triggering another murder….
Rowan
Atkinson plays Jules Maigret. Atkinson faces a challenge in this
straight dramatic role because his experience has been primarily that of
a comic actor. According to Daily Mail.com, “this is his first foray
into crime drama.”
If interest and motivation are useful
determinants of success in acting, Atkinson sounds promising in this
role. He has said, “I have been a devourer of the Maigret novels for
many years and I’m very much looking forward to playing such an
intriguing character, at work in Paris during a fascinating period in
its history.” Furthermore, the Daily Mail described him as “an actor who
will take only the roles he really loves.”
A reservation
of mine is how Atkinson will look. Readers know Maigret is massive
(massif). Whether big, wide, heavy, or fat (I’ve read he approached 250
pounds), the stories emphasize his large size, sometimes equating him
with large animals. An elephant and a bear are two that come to mind.
Judging from the images I’ve seen so far, Atkinson doesn’t evoke either
of these. Curiously, Maigret AKA Simenon devotes a few pages in
Maigret’s Memoirs to his observations about how various movie and
television actors have not looked like him. Unless this newest actor has
bulked up considerably, he’ll have to rely on the way he moves to
effectively depict the pachyderm (pachyderme) that Maigret readers
anticipate. Atkinson has a reputation as a physical performer, but it’s
as a comic one, and there’s never anything comic about Maigret. Thus, if
Atkinson doesn’t look massive, he will have to play massive to succeed.
Size considerations aside, it will be interesting to see
how Atkinson stacks up against Rupert Davies, Michael Gambon, Richard
Harris, and Charles Laughton, the other well-known Maigret portrayers in
Anglophone films.
David P Simmons
giovedì 17 marzo 2016
SIMENON SIMENON. MA QUANTI NIPOTI HA IL COMMISSARIO MAIGRET?
Seguendo le orme del celebre zio - il commissario Jules Maigret - anche i nipoti hanno scelto di fare i poliziotti.
SIMENON SIMENON. MAIS COMBIEN DE NEVEUX LE COMMISSAIRE MAIGRET A-T-IL ?
Marchant sur les traces de leur célèbre oncle – le commissaire Jules Maigret – ses neveux aussi ont choisi de devenir policiers.
SIMENON SIMENON. BUT HOW MANY NEPHEWS DOES CHIEF INSPECTOR MAIGRET HAVE?
Following on the heels of their famous uncle – Chief Inspector Maigret – his nephews have also chosen to become police officers
Tutti
poliziotti i nipoti del commissario Maigret? Sono davvero tre, come
appaiono in un romanzo e due racconti di Georges Simenon? O
quest’ultimo, come spesso è accaduto in altre occasioni, cambia nome,
forse per sbadataggine, allo stesso personaggio? Non chiama, per
esempio, Henriette la signora Maigret e altrove Louise?
SIMENON SIMENON. MAIS COMBIEN DE NEVEUX LE COMMISSAIRE MAIGRET A-T-IL ?
Marchant sur les traces de leur célèbre oncle – le commissaire Jules Maigret – ses neveux aussi ont choisi de devenir policiers.
SIMENON SIMENON. BUT HOW MANY NEPHEWS DOES CHIEF INSPECTOR MAIGRET HAVE?
Following on the heels of their famous uncle – Chief Inspector Maigret – his nephews have also chosen to become police officers

Intanto facciamo la conoscenza dei tre nipoti, ammesso, effettivamente, che siano tre.
Il
primo è Philippe Lauer – che compare nel romanzo Maigret (oppure
L’ispettore ingenuo) – di cui si sa che è figlio di una sorella della
signora Maigret, e che, dopo avere prestato servizio a Parigi presso il
Quai del Orfèvres (in cui è entrato per intercessione dello zio),
capisce di non possedere la stoffa del buon investigatore e, pertanto,
abbandona la polizia e se ne torna in Alsazia.
Il secondo è
Jérôme Lacroix – anch’egli impiegato al Quai des Orfèvres – che compare
nel racconto La signorina Berthe e il suo amante.
Il terzo è
Paul Vinchon – familiarmente detto Popaul – ispettore alla frontiera con
il Belgio e protagonista del racconto Jeumont, 51 minuti di fermata.
Dunque: tre distinti nipoti, come sopra si diceva, o sempre lo stesso personaggio con nomi diversi?
Soltanto
di Jérôme Lacroix abbiamo una precisa descrizione dell’aspetto fisico e
del carattere: “…era un giovane alto e ossuto, con i capelli folti e
l’aria cocciuta. Aveva il naso lungo, gli occhi piccoli, mani e piedi
enormi, e dava l’impressione di essere triste, ostinato, pronto a farsi
tagliare a fette che venir meno al proprio dovere” (Adelphi 2013 -
traduzione di Marina Di Leo).
Quanto a Paul Vinchon, nessun accenno, purtroppo, alla sua fisionomia.
Di
Philippe Lauer, invece, si sa che “era miope e, visti da una certa
angolatura, dietro al vetro degli occhiali, i suoi occhi parevano
immensi, il che gli conferiva l’aria sbigottita di un bambino”
(Mondadori 1988 - traduzione di Rosalba Buccianti); e più oltre: "Era un
ragazzo alto, corpulento, dai capelli rossi e la pelle rosea.”
Descrizione, quest’ultima, che solo in parte coincide con quella di
Jérôme Lacroix, del quale però – come di Paul Vinchon – non si dice
affatto che porti gli occhiali.
E allora?
Tre personaggi o sempre lo stesso con nomi diversi?
Sembra
quasi che Simenon, quanto ai nipoti del commissario, abbia voluto
trasformare i propri lettori in tanti investigatori – quasi in tanti
Maigret -, affidando loro l’incarico di svelare il mistero, ma gli
indizi, purtroppo, sono pochi e alquanto insufficienti.
Paolo Secondini
mercoledì 16 marzo 2016
SIMENON SIMENON. SIGAUX-SIMENON, RENCONTRE D'UNE AMITIE'
Comment est née la publication des Œuvres complètes de Simenon aux éditions Rencontre
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, THEIR FRIENDLY ECOUNTER
How Simenon's Complete Works from the publishing house Rencontre were born
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, L'INCONTRO DI UN'AMICIZIA
Com'è nata la pubblicazione delle Opere complete di Simenon dalle edizioni Rencontre
Gilbert Sigaux a échangé avec Simenon une longue correspondance, qui a été éditée dans les Cahiers Simenon n° 7, par les soins de Francis Lacassin. Sigaux est surtout l'instigateur de l'édition des Œuvres complètes de Simenon chez Rencontre. C'était la première fois que l'œuvre de Simenon connaissait les honneurs d'une édition "de luxe", et la première tentative de regrouper tous ses écrits sous patronyme, une sorte de reconnaissance de son travail à laquelle le romancier n'a peut-être pas été insensible… Cette édition Rencontre est restée la référence jusqu'en 1988, quand a débuté la publication de la collection Tout Simenon aux Presses de la Cité, rééditée par Omnibus au début des années 2000.
La première rencontre entre Simenon et Sigaux remonte à 1954, lorsque le romancier, en tournée de promotion en Angleterre, s'offre une "escapade" parisienne de quelques jours. Installé à l'hôtel Claridge, Simenon reçoit des journalistes, et, parmi eux, Gilbert Sigaux. Bientôt, ils vont commencer à échanger une correspondance, d'abord plutôt formelle et administrative, qui va rapidement devenir plus personnelle. En 1960, Sigaux devient conseiller littéraire chez Rencontre, et germe alors l'idée d'une édition intégrale des œuvres de Simenon. En mai 1966, ce dernier reçoit Pierre de Muralt, le directeur de Rencontre, mais le romancier est dubitatif: "- Savez-vous que mes œuvres complètes, en ne comptant bien entendu que celles signées de mon nom, comportent plus de deux cent vingt romans ?" (in Mémoires intimes). Muralt lui répond que Sigaux a établi une liste, et que chaque volume, sur papier bible, comptera trois ou quatre romans. Simenon fait le calcul: "Ce qui représente plus de soixante-dix volumes ? Vous croyez que des lecteurs souscriront pour tant de livres à la fois ?" (ibid.) Le principe de cette édition veut que les lecteurs ne puissent acheter les volumes que sur abonnement, et non en librairie, ce qui laisse Simenon songeur… L'éditeur revient quelques jours plus tard, présente une maquette au romancier, qui finit par se laisser convaincre et qui accepte un contrat qui, selon ses dires, va se révéler un des plus importants qu'il ait signés. La correspondance de 1966 entre Sigaux et Simenon fait mention de plusieurs échanges sur le sujet. La collection sera présentée en deux parties, une pour les romans "durs", et une autre pour les Maigret. Les deux parties connaîtront la même reliure, mais les volumes des romans "durs" seront numérotés en chiffres arabes, tandis que les Maigret le seront en chiffres romains. Il y aura en tout 72 volumes, 44 pour les romans "durs" (dans certains volumes seront intercalés aussi des reportages, des nouvelles, et des récits autobiographiques), et 28 pour les Maigret, parmi lesquels plusieurs recueils de nouvelles policières où n'apparaît pas le commissaire, comme par exemple Le petit Docteur ou Les dossiers de l'Agence O.
Simenon, convaincu par le "travail admirable" (c'est lui qui utilise ce terme dans sa correspondance) accompli par Sigaux pour recenser ses œuvres, lui prête assistance en lui déléguant sa secrétaire Joyce Aitken, qui se charge de lui fournir, dans les documents d'archives du romancier, une liste des dates et des endroits où ont été écrits les romans, ainsi que des photocopies des textes des reportages, et quelques volumes de romans épuisés chez les éditeurs. Sigaux, de son côté, en lecteur attentif, signale à Aitken des erreurs dans les textes, et propose des corrections que la secrétaire, selon les dires de Lacassin, est chargée "de communiquer, avec diplomatie, aux précédents éditeurs (Fayard, Gallimard, Presses de la Cité), en les priant d'en tenir compte pour les prochaines éditions".
En mars 1967 sort le premier volume, et la parution se poursuivra jusqu'en 1973. Quant à la correspondance entre Simenon et Sigaux, elle continuera jusqu'à la mort de celui-ci, en 1982. Cette correspondance témoigne de la relation amicale qui existait entre les deux hommes, et la collection des éditions Rencontre reste comme le symbolique souvenir de cette amitié…
Murielle Wenger
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, THEIR FRIENDLY ECOUNTER
How Simenon's Complete Works from the publishing house Rencontre were born
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, L'INCONTRO DI UN'AMICIZIA
Com'è nata la pubblicazione delle Opere complete di Simenon dalle edizioni Rencontre
Gilbert Sigaux a échangé avec Simenon une longue correspondance, qui a été éditée dans les Cahiers Simenon n° 7, par les soins de Francis Lacassin. Sigaux est surtout l'instigateur de l'édition des Œuvres complètes de Simenon chez Rencontre. C'était la première fois que l'œuvre de Simenon connaissait les honneurs d'une édition "de luxe", et la première tentative de regrouper tous ses écrits sous patronyme, une sorte de reconnaissance de son travail à laquelle le romancier n'a peut-être pas été insensible… Cette édition Rencontre est restée la référence jusqu'en 1988, quand a débuté la publication de la collection Tout Simenon aux Presses de la Cité, rééditée par Omnibus au début des années 2000.
La première rencontre entre Simenon et Sigaux remonte à 1954, lorsque le romancier, en tournée de promotion en Angleterre, s'offre une "escapade" parisienne de quelques jours. Installé à l'hôtel Claridge, Simenon reçoit des journalistes, et, parmi eux, Gilbert Sigaux. Bientôt, ils vont commencer à échanger une correspondance, d'abord plutôt formelle et administrative, qui va rapidement devenir plus personnelle. En 1960, Sigaux devient conseiller littéraire chez Rencontre, et germe alors l'idée d'une édition intégrale des œuvres de Simenon. En mai 1966, ce dernier reçoit Pierre de Muralt, le directeur de Rencontre, mais le romancier est dubitatif: "- Savez-vous que mes œuvres complètes, en ne comptant bien entendu que celles signées de mon nom, comportent plus de deux cent vingt romans ?" (in Mémoires intimes). Muralt lui répond que Sigaux a établi une liste, et que chaque volume, sur papier bible, comptera trois ou quatre romans. Simenon fait le calcul: "Ce qui représente plus de soixante-dix volumes ? Vous croyez que des lecteurs souscriront pour tant de livres à la fois ?" (ibid.) Le principe de cette édition veut que les lecteurs ne puissent acheter les volumes que sur abonnement, et non en librairie, ce qui laisse Simenon songeur… L'éditeur revient quelques jours plus tard, présente une maquette au romancier, qui finit par se laisser convaincre et qui accepte un contrat qui, selon ses dires, va se révéler un des plus importants qu'il ait signés. La correspondance de 1966 entre Sigaux et Simenon fait mention de plusieurs échanges sur le sujet. La collection sera présentée en deux parties, une pour les romans "durs", et une autre pour les Maigret. Les deux parties connaîtront la même reliure, mais les volumes des romans "durs" seront numérotés en chiffres arabes, tandis que les Maigret le seront en chiffres romains. Il y aura en tout 72 volumes, 44 pour les romans "durs" (dans certains volumes seront intercalés aussi des reportages, des nouvelles, et des récits autobiographiques), et 28 pour les Maigret, parmi lesquels plusieurs recueils de nouvelles policières où n'apparaît pas le commissaire, comme par exemple Le petit Docteur ou Les dossiers de l'Agence O.
Simenon, convaincu par le "travail admirable" (c'est lui qui utilise ce terme dans sa correspondance) accompli par Sigaux pour recenser ses œuvres, lui prête assistance en lui déléguant sa secrétaire Joyce Aitken, qui se charge de lui fournir, dans les documents d'archives du romancier, une liste des dates et des endroits où ont été écrits les romans, ainsi que des photocopies des textes des reportages, et quelques volumes de romans épuisés chez les éditeurs. Sigaux, de son côté, en lecteur attentif, signale à Aitken des erreurs dans les textes, et propose des corrections que la secrétaire, selon les dires de Lacassin, est chargée "de communiquer, avec diplomatie, aux précédents éditeurs (Fayard, Gallimard, Presses de la Cité), en les priant d'en tenir compte pour les prochaines éditions".
En mars 1967 sort le premier volume, et la parution se poursuivra jusqu'en 1973. Quant à la correspondance entre Simenon et Sigaux, elle continuera jusqu'à la mort de celui-ci, en 1982. Cette correspondance témoigne de la relation amicale qui existait entre les deux hommes, et la collection des éditions Rencontre reste comme le symbolique souvenir de cette amitié…
Murielle Wenger
martedì 15 marzo 2016
SIMENON-SIMENON: ROMANZI POPOLARI DI GIOVENTU'. I TEMI RICORRENTI
Analizziamo
alcune tematiche riguardanti i romanzi scritti sotto pseudonimo, sia
nelle collane sentimentali che in quelle d'avventura
SIMENON-SIMENON: LES ROMANS POPULAIRES DE LA JEUNESSE. LES THEMES RECURRENTS
Analysons quelques-unes des thématiques inhérentes aux romans sous pseudonymes, aussi bien dans les collections sentimentales que dans celles d'aventure
SIMENON-SIMENON: THE POPULAR NOVELS OF YOUTH. THE RECURRING THEMES
Let's examine some of the inherent themes in books written under pseudonyms in the sentimental and adventure series
SIMENON-SIMENON: LES ROMANS POPULAIRES DE LA JEUNESSE. LES THEMES RECURRENTS
Analysons quelques-unes des thématiques inhérentes aux romans sous pseudonymes, aussi bien dans les collections sentimentales que dans celles d'aventure
SIMENON-SIMENON: THE POPULAR NOVELS OF YOUTH. THE RECURRING THEMES
Let's examine some of the inherent themes in books written under pseudonyms in the sentimental and adventure series
Come
è noto Simenon ha iniziato la sua carriera scrivendo romanzi
popolari. La sua produzione spaziava dai romanzi sentimentali a quelli d'avventura, da quelli comico/erotici a un primo suo approccio al genere
poliziesco. Alcuni temi sono però ricorrenti in queste opere, li possiamo
trovare in diverse occasioni: vi è ad esempio il tema della persona che
si autoaccusa di un crimine che non ha compiuto per
salvare la persona amata (sia essa legata a questa tramite rapporto
sentimentale oppure di parentela).
Troviamo questo argomento,ad
esempio,in Pour le sauver firmato Jean Du Perry (Le petit livre - Ferenczi 1925); Les yeux qui ordonnent ancora sotto lo pseudonimo di
Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1926); De la rue au bonheur di
Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1926), Défense
d'aimer firmato Georges Sim (Le Petit Livre - Ferenczi 1927), Celle qui
passe di Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1930) et Pour venger son
père come Christian Brulls (Le Livre épatant - Ferenczi 1931).
Questi romanzi
erano diretti a sartine, modiste, dattilografe ed erano pubblicati in
collane apposite. Svariati romanzi presentano la situazione di personaggi
che dormono in camere ammobiliate, con il fornello a gas tenuto di
nascosto nella stanza, ma anche di ricchi possidenti che trovano l'amore quasi per
caso, dopo una vita passata nei vizi. Oppure di rivali in amore feriti in
una battuta di caccia, (facendo passare il fatto per un incidente. Alcune
di queste situazioni ritorneranno anche nelle opere del Simenon
maturo. Nei romanzi d'avventura, scritti per un pubblico giovanile
prevalentemente maschile, ricorre il tema di un personaggio che vuole
diventare re incontrastato, talvolta anche del mondo. Ne sono un
esempio: L'oiseau blessé firmato Jean du Perry (Mon livre favori - Ferenczi 1925); Le monstre blanc de la terre de feu di Georges Sim (Les Romans d'aventures -
Ferenczi 1928); Les voleurs des navires di Georges Sim (Grandes Aventures et voyages
excentriques - Tallandier 1927); L'île des hommes roux di
Georges Sim (Grandes Aventures et voyages excentriques - Tallandier 1929).
Altri temi di questi romanzi sono la ricerca di un tesoro, il
rapimento di una giovane, l'asprezza del clima a nel caldo che nel
freddo), le difficoltà imposte dalla natura, tutte da superare per gli
eroi di turno. Da rimarcare anche la predilizione per le grotte con i
loro passaggi segreti, scoperti dopo che magari i protagonisti vi si
erano rifugiati per giorni. Insomma si trovano un po' di stereotipi in
queste opere, ma sono comunque godibili letture e aiutano a capire meglio
il processo di crescita nella futura carriera dello scrittore.
Andrea Franco
lunedì 14 marzo 2016
SIMENON SIMENON. THE LITTLE DOCTOR: A WOMAN SCREAMED
The third story in which Dollent looks more and more like Maigret
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: UNE FEMME A CRIE'
La troisième nouvelle dans laquelle Dollent ressemble de plus en plus à Maigret
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: UNA DONNA HA GRIDATO
Il terzo racconto nel quale Dollent somiglia sempre più a Maigret
This
time, Simenon has his little doctor abandon his patients and his cocky
detective drive many miles away to fuel his investigative passion. Two
men and a woman in a car had forced the proprietor of a closed garage to
sell them gas in the middle of the night. As they drove off, the woman
screamed for help. We learn their vehicle had been ‘borrowed’ and
‘returned’ without its owner’s knowledge. Three weeks later, the
mysterious driver’s body turns up, casually lying out in the open on a
riverbank, a discovery that sends Dollent racing off to the crime scene.
Brazenly pretending to be a press photographer seeking news and, later
on, the medical examiner on the case, he inveigles his way deep into the
investigation, gathering clues as he goes. The dead man’s own gun is
the murder weapon. The fancy car he drives as a traveling salesman is
missing. Deducing the quickest way to get rid of an unwanted large
object, Dollent comes up with the missing car.
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: UNE FEMME A CRIE'
La troisième nouvelle dans laquelle Dollent ressemble de plus en plus à Maigret
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR: UNA DONNA HA GRIDATO
Il terzo racconto nel quale Dollent somiglia sempre più a Maigret

Lo and
behold, a second corpse appears, an unknown strangled man carefully
buried under stones on the same riverbank. Dollent reasons the third
person in the mysterious car, the woman who screamed, is still alive.
Since he has observed the first victim’s much younger wife and even
younger sister-in-law living and clashing together under the same roof
(à la Simenon), Dollent projects one must be the assassin, but which
one? Each offers a suspicious portrait of the salesman up to the point
he suddenly rushed away on a business call the night he was killed.
Learning the purported customer had subsequently mailed two letters to
the salesman questioning why he never arrived, the crafty
doctor/detective sends the same message to each woman at the house in
separate pink and green envelopes. After the next morning’s mail
delivery, Dollent smugly invites the police to witness the showdown he
has orchestrated. Yes, his creative double ploy exposes the killer, but
as he outlines his formulation of the why and how and who, a crucial
single mistake crushes his vanity. Still, we sense our hero will recover
to fight again.
Simenon here shows us how, in a similar
way to Maigret’s wife Louise, Dollent’s housekeeper Anna can predict his
behavior. Plus we see how both men depend on their women at home for
physical and moral sustenance. Plus we again see Maigret-like
consumption of alcohol: Dollent celebrates one day’s good work with four
Pernods and toasts his coming triumph with two calvados early the next
morning. Plus Simenon reveals that, Dollent is not infallible. He
acknowledges his errors, but we expect him, like Maigret, to become even
more dogged and determined in his work. There is, however, one
prominent difference: Maigret is confident and Dollent is cocky. Stay
tuned.
David P Simmons
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