Comment est née la publication des Œuvres complètes de Simenon aux éditions Rencontre
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, THEIR FRIENDLY ECOUNTER
How Simenon's Complete Works from the publishing house Rencontre were born
SIMENON SIMENON. SIGAUX AND SIMENON, L'INCONTRO DI UN'AMICIZIA
Com'è nata la pubblicazione delle Opere complete di Simenon dalle edizioni Rencontre
Gilbert
Sigaux a échangé avec Simenon une longue correspondance, qui a été
éditée dans les Cahiers Simenon n° 7, par les soins de Francis Lacassin.
Sigaux est surtout l'instigateur de l'édition des Œuvres complètes de
Simenon chez Rencontre. C'était la première fois que l'œuvre de Simenon
connaissait les honneurs d'une édition "de luxe", et la première
tentative de regrouper tous ses écrits sous patronyme, une sorte de
reconnaissance de son travail à laquelle le romancier n'a peut-être pas
été insensible… Cette édition Rencontre est restée la référence jusqu'en
1988, quand a débuté la publication de la collection Tout Simenon aux
Presses de la Cité, rééditée par Omnibus au début des années 2000.
La
première rencontre entre Simenon et Sigaux remonte à 1954, lorsque le
romancier, en tournée de promotion en Angleterre, s'offre une "escapade"
parisienne de quelques jours. Installé à l'hôtel Claridge, Simenon
reçoit des journalistes, et, parmi eux, Gilbert Sigaux. Bientôt, ils
vont commencer à échanger une correspondance, d'abord plutôt formelle et
administrative, qui va rapidement devenir plus personnelle. En 1960,
Sigaux devient conseiller littéraire chez Rencontre, et germe alors
l'idée d'une édition intégrale des œuvres de Simenon. En mai 1966, ce
dernier reçoit Pierre de Muralt, le directeur de Rencontre, mais le
romancier est dubitatif: "- Savez-vous que mes œuvres complètes, en ne
comptant bien entendu que celles signées de mon nom, comportent plus de
deux cent vingt romans ?" (in Mémoires intimes). Muralt lui répond que
Sigaux a établi une liste, et que chaque volume, sur papier bible,
comptera trois ou quatre romans. Simenon fait le calcul: "Ce qui
représente plus de soixante-dix volumes ? Vous croyez que des lecteurs
souscriront pour tant de livres à la fois ?" (ibid.) Le principe de
cette édition veut que les lecteurs ne puissent acheter les volumes que
sur abonnement, et non en librairie, ce qui laisse Simenon songeur…
L'éditeur revient quelques jours plus tard, présente une maquette au
romancier, qui finit par se laisser convaincre et qui accepte un contrat
qui, selon ses dires, va se révéler un des plus importants qu'il ait
signés. La correspondance de 1966 entre Sigaux et Simenon fait mention
de plusieurs échanges sur le sujet. La collection sera présentée en deux
parties, une pour les romans "durs", et une autre pour les Maigret. Les
deux parties connaîtront la même reliure, mais les volumes des romans
"durs" seront numérotés en chiffres arabes, tandis que les Maigret le
seront en chiffres romains. Il y aura en tout 72 volumes, 44 pour les
romans "durs" (dans certains volumes seront intercalés aussi des
reportages, des nouvelles, et des récits autobiographiques), et 28 pour
les Maigret, parmi lesquels plusieurs recueils de nouvelles policières
où n'apparaît pas le commissaire, comme par exemple Le petit Docteur ou
Les dossiers de l'Agence O.
Simenon, convaincu par le "travail
admirable" (c'est lui qui utilise ce terme dans sa correspondance)
accompli par Sigaux pour recenser ses œuvres, lui prête assistance en
lui déléguant sa secrétaire Joyce Aitken, qui se charge de lui fournir,
dans les documents d'archives du romancier, une liste des dates et des
endroits où ont été écrits les romans, ainsi que des photocopies des
textes des reportages, et quelques volumes de romans épuisés chez les
éditeurs. Sigaux, de son côté, en lecteur attentif, signale à Aitken des
erreurs dans les textes, et propose des corrections que la secrétaire,
selon les dires de Lacassin, est chargée "de communiquer, avec
diplomatie, aux précédents éditeurs (Fayard, Gallimard, Presses de la
Cité), en les priant d'en tenir compte pour les prochaines éditions".
En
mars 1967 sort le premier volume, et la parution se poursuivra jusqu'en
1973. Quant à la correspondance entre Simenon et Sigaux, elle
continuera jusqu'à la mort de celui-ci, en 1982. Cette correspondance
témoigne de la relation amicale qui existait entre les deux hommes, et
la collection des éditions Rencontre reste comme le symbolique souvenir
de cette amitié…
Murielle Wenger
Questa collezione è davvero interessante e completa,segnalo anche che i libri presentano un elegante segnapagina in tessuto e che vi è pubblicato fino all ultimo romanzo scritto da simenon(les innocents 1972),uscito appena un anno prima della fine di questa pubblcazione
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