Comment Simenon a découvert Porquerolles, et comment elle habite sa vie et son oeuvre
SIMENON-SIMENON: PORQUEROLLES, L'ISOLA DEI MIEI SOGNI…
Come Simenon ha scoperto Porquerolles, e come la ritroviamo nella sua vita e nella sua opera
SIMENON-SIMENON: PORQUEROLLES, ISLAND OF MY DREAMS…
How Simenon discovered Porquerolles, and how the island lives in his life and work
Mai
1926. Simenon et Tigy écument Montparnasse. C'est l'époque de la
Coupole, des Ballets nègres et de Joséphine Baker, et Simenon vit dans
un "tourbillon", comme l'écrit Assouline dans sa biographie. Mais comme
de faire la fête toutes les nuits ne l'empêche pas d'écrire comme un
forcené, alimentant les collections de romans populaires, arrive ce qui
devait arriver: il tombe malade. Consulté, le médecin prescrit un séjour
à la campagne, loin de l'agitation frénétique de Paris. Tigy cherche un
lieu propice au repos de son Georges, comme elle le raconte dans ses
Souvenirs: "Nous sommes en mai. Où aller ? J'ouvre l'atlas, cette petite
île en face d'Hyères. Porquerolles. Description alléchante dans le
Larousse." Elle en parle à son mari, celui-ci court placer un texte chez
un éditeur, et revient avec de quoi se payer des vacances au sud. Et la
vente de plusieurs toiles de Tigy va permettre de prolonger le séjour…
"nous débarquons émerveillés par tant de soleil et de lumière […]. Notre
île est idéalement belle. Pour nous tout est découverte. Le maquis, les
pinèdes, les criques, les plages de sable blanc, les plantes odorantes,
le village coloré, la grande place étourdissante de chaleur concentrée,
le petit port où on va flâner." Et il n'y a pas que Tigy à avoir le
coup de foudre: Simenon tombe définitivement sous le charme de cette
île, sur laquelle il va revenir périodiquement, et qu'il utilisera comme
décor dans plusieurs romans.
Les Simenon s'installent d'abord
au Grand Langoustier, dans deux pièces rustiques, mais les journées se
passent surtout dehors, à la plage, à bronzer, à nager, à jouer aux
boules, et à pêcher, car le romancier s'est découvert une passion pour
la pêche. L'île sera toujours pour lui comme un refuge, un endroit où
aller se ressourcer après les périodes de grande agitation, comme par
exemple en 1934 après les remous de l'affaire Stavisky, ou en 1936 après
une période très parisienne dans l'appartement du boulevard
Richard-Wallace. Cette fois-ci, il loue une maison, les Tamaris, à
laquelle est accolée une sorte de tour où il se réfugie pour écrire. Et
quand il n'écrit pas, il pêche, naturellement, puis, avec les produits
de sa pêche, confectionne de mémorables bouillabaisses… Rebelote en 1937
et 1938 ("Après quelques mois de Paris ou d'ailleurs, une simple
bouffée chaude, une odeur d'eucalyptus ou de romarin créent chez moi le
besoin
de me précipiter vers le sud" in Un homme comme un autre), puis
arrivera la guerre, et l'impossibilité de se rendre sur l'île… Il n'y
retournera jamais, sauf pour un très bref passage dans les années '50,
mais le charme était rompu.
Désormais, l'île ne sera plus qu'un
très beau souvenir, que l'éloignement transformera en "île de rêve", et
que le romancier évoquera non seulement dans ses romans, mais aussi très
souvent dans ses écrits autobiographiques. Ainsi dans Je me souviens,
où il parle d'"une des plus belles îles de la Méditerranée, une plage de
sable fin où l'on voit à dix mètres de profondeur à travers l'eau
limpide"; ou dans la dictée Un homme comme un autre: "l'île de
Porquerolles étendue au soleil, sa verdure sombre, quelques carrés
blancs surmontés de rouge qui sont des maisons. […] La place était
immense, en terre battue, en pente légère, entourée d'eucalyptus. Tout
en haut, une petite église […] ressemblait à un jeu de cubes. […] Les
maisons basses de la place sont roses ou bleu clair."
Outre le
dépaysement et la langueur méridionale, c'est bien les couleurs de l'île
qui ont fasciné Simenon, en vrai peintre impressionniste qu'il était à
sa façon… Et s'il utilise cette île pour cadre de plusieurs nouvelles et
romans, c'est probablement dans Mon ami Maigret que l'on retrouve le
mieux cet émerveillement, qu'il transmet à son héros, et il faut relire
le roman pour découvrir le feu d'artifice coloré et odorant qui en
jaillit à chaque page, dans un éblouissement magnifié par l'éloignement
(Simenon écrit
le roman alors qu'il est en Amérique), et la décantation des souvenirs…
Murielle Wenger
martedì 3 maggio 2016
lunedì 2 maggio 2016
SIMENON SIMENON. "MY FRIEND MAIGRET" COMES OUT ON MAY 5
Some details about the next Penguin translation for Anglophones.
SIMENON SIMENON. "MON AMI MAIGRET" EN ANGLAIS ARRIVE LE 5 MAI
Des détails sur la prochaine traduction de Penguin pour les anglophones.
SIMENON SIMENON. "MY FRIEND MAIGRET" ARRIVA IL 5 MAGGIO
Anticipazioni sulla prossima uscita in inglese della Penguin per i lettori anglofoni
SIMENON SIMENON. "MON AMI MAIGRET" EN ANGLAIS ARRIVE LE 5 MAI
Des détails sur la prochaine traduction de Penguin pour les anglophones.
SIMENON SIMENON. "MY FRIEND MAIGRET" ARRIVA IL 5 MAGGIO
Anticipazioni sulla prossima uscita in inglese della Penguin per i lettori anglofoni
My
Friend Maigret, Penguin’s English translation of Simenon’s Mon ami
Maigret, will be available through Amazon in the UK as of May 5, 2016.
One can buy this 31st in the Penguin series and 58th in Simenon’s order
of publication as both a paperback and a Kindle Edition. An audio format
is not yet visible on the horizon.
Notably, a preorder option
exists now, so one does not have to ‘wait’ until the 5th of May to get
onboard. The preorder prices are £7.99 and £4.99 respectively. The
opportunity
for delivery to the USA will appeal to some because paperback and
Kindle editions will not be available there until December 27, 2016.
Such a purchase adds $4.24 for the book and $5.65 for the delivery and a
transatlantic trip of 7 to 10 days.
A projection for Anglophones
on the book’s availability from other Amazon sources throughout the
world follows in alphabetical order:
May 5, 2016: Australia
Kindle; Brazil Kindle; Germany Kindle; India Kindle; Italy Paperback and
Kindle; Mexico Kindle; Netherlands Kindle; Spain Kindle.
December 27, 2016: Canada Paperback and Kindle; France Paperback; Germany Paperback; Japan Kindle; Mexico Paperback.
Note: China is an unknown.
Mon
ami Maigret originally appeared in 1949, but an English translation did
not appear until 1956 as My Friend Maigret. It’s translator then was
Nigel Ryan, and now the translator is Shaun Whiteside. Be aware that the
ISBN-13 for the newer edition is 978-0241206393.
I enjoyed the
original version of the story for several reasons beyond the usual ones:
Maigret operates on a scenic Mediterranean island. Porquerolles is a
big switch from cold, foggy, and rainy Paris. An English colleague,
Inspector Pyke from Scotland Yard, joins him in the investigation.
Simenon gives one the chance to compare two policemen and two cultures.
David P Simmons
domenica 1 maggio 2016
SIMENON SIMENON. LEGGERE OGGI ROMANZI DI QUASI UN SECOLO FA'
Romanzi che non risentono del tempo
SIMENON SIMENON. LIRE AUJOURD'HUI DES ROMANS QUI ONT ETE ECRITS IL Y A PRES D'UN SIECLE
Des romans qui résistent à l'épreuve du temps
SIMENON SIMENON. READ TODAY NOVELS THAT WERE WRITTEN ALMOST A CENTURY AGO
Novels that stand the test of time
Leggere Simenon oggi. C’è
tanta gente che lo legge ancora. E
non solo in Francia, ma anche in
Italia, in Usa, in Inghilterra. Continuano in vari paesi le collezioni, la
pubblicazione di titoli e non solo dei Maigret, ma anche dei romans durs. E
sono titoli che spesso entrano nella classifica dei libri più venduti. Insomma che effetto fa leggere
oggi romanzi scritti 70/ 80 anni fa’?
Chi scrive ha
una immediata sensazione di contemporaneità quando si trova a leggere un
romanzo simenoniano, anche se di quasi un secolo fa’. Certo non vi trovo fax,
computer, cellulari, internet, aerei di linea, eppure non si avverte una
distanza così notevole. I personaggi anche se vivono in una realtà che non è
quella dei nostri tempi, sono simili a noi, vivono situazioni che nella sostanza
anche noi lettori degli anni duemila, proviamo e viviamo.
Questo è il punto. Aldilà
delle ambientazioni, delle contestualizzazioni temporali, la struttura dei
personaggi, i loro problemi, le relazioni interpersonali, le loro vicende sono
ancora attuali.
Insomma non si respira aria del
secolo scorso. Man mano che ci si inoltre nella lettura del romanzo, anche
grazie alla sua scrittura semplice, leggera, veloce, l’attualità della sua
narrativa viene subito a galla e ci coinvolge come se l'avesse scritto qualche anno fa’.
Questa è una personale
opinione. Ed è fondata sulla
sensazione che la struttura, l’ossatura della narrativa simenoniana è davvero
universale. Si basa su sentimenti, motivazioni, problematiche che sono comuni a
persone di culture e di generazioni
a volte molto lontane tra loro. Come diceva lo stesso Simenon, è il
frutto della ricerca dell’Uomo Nudo, quell’essere senza le sovrastrutture sociali, storiche, religiose, che alla fine fa emergere
invece quelle strutture , quelle pulsioni, quei destini che sono
sempre validi, sempre fruibili, sempre attuali.
E' fin troppo facile
consigliare, per credere a quanto detto sopra, di leggere i romanzi di Simenon.
Ma per dare un piccolo aiuto presentiamo una succinta rassegna della
scrittura del romanziere… (m.t.)
L’ambiente
"Tutta la città a
quell’ora, era così, una scatola su cui improvvisamente ricadeva un coperchio e
dentro la quale le persone, non più grandi di formiche si agitavano nel vuoto..."
(I fantasmi del cappellaio – 1949)
"Un vicolo cieco buio, di
appena un metro di larghezza, separava la conceria dal resto della strada. Il
primo lampione a gas acceso - la
città era piena di lampioni contorti o spezzati – era lontano, alla fermata del
tram..." (La neve era sporca -1951)
"Con il passare degli
anni le pareti, dipinte in finto marmo, avevano assunto quel colore scuro delle vecchie pipe di schiuma..." (Il
primogenito dei Ferchaux – 1945)
Le Donne
Odile… portava un
grembiule nero trovato in un armadio
e, sopra le calze di lana nera, un paio di calzerotti rossi.L Le fiamme
le accendevano nei capelli dei riflessi più fulvi … (La Maria del porto - 1938)
Ha caldo, sebbene fosse
quasi nuda: E’ la prima volta che fa una cosa del genere. Si è tolta il vestito
per rammendarlo e non ne ha infilato un altro… Prova un’altra sensazione
strana, quasi erotica, quella delle
gocce di sudore che, a intervalli più o meno regolari, si aprono un passaggio
attraverso la pelle… ( La finestra dei Rouet – 1945)
Gli uomini
Beveva, fumava il sigaro a
piccole boccate , assomigliava sempre più – così pareva a Kees – a quei diavoli
gotici che ornano il portale di certe chiese e dai quali è meglio allontanare lo sguardo dei bambini (L’uomo che guardava
passare i treni – 1938)
Alain era spaventato.
Teneva lo sguardo fisso su di lei e avrebbe pagato qualsiasi cifra pur di farla
stare zitta. Eppure continuava ad ascoltarla. Qualcosa lo tratteneva in quella
camera , di fronte a quella ragazza , sua sorella, che, per rimanere su di
giri, di tanto in tanto beveva a canna un sorso di cognac (Il destino dei Malou
- 1947)
La natura
Più in là il mare. Solo
mare, per venti giorni di navigazione a tutto vapore che ci volevano prima di
rivedere la costa francese! (Colpo di luna - 1933)
sabato 30 aprile 2016
SIMENON-SIMENON: 1923-1924: UNE ANNEE CHEZ "MONSIEUR LE MARQUIS"
Simenon secrétaire du marquis de Tracy – de la matière pour plusieurs romans
SIMENON-SIMENON: 1923-1924: ONE YEAR WITH "MONSIEUR LE MARQUIS"
Simenon works as the Marquis of Tracy’s secretary – some material for several novels
SIMENON-SIMENON: 1923-1924: UN ANNO DA "MONSIEUR LE MARQUIS"
Simenon segretario del marchese di Tracy - una materia per parecchi romanzi
En décembre 1932, en arrivant à Paris, le "petit Sim" a trouvé une place comme garçon de courses à la Ligue des chefs de section et des soldats combattants, présidée par Binet-Valmer. Bien sûr, Simenon pense déjà à passer à une étape suivante, mais, en attendant mieux… Un matin du printemps 1923, en arrivant au bureau de la Ligue, il est prié de se rendre auprès de Binet-Valmer, qui lui demande s'il a déjà entendu parler du marquis de Tracy: "C'est un homme extrêmement riche, extrêmement influent, qui appartient à la plus haute noblesse de France.", lui explique-t-il, "Il cherche un secrétaire. Je lui ai parlé de vous." Simenon, qui réfléchissait déjà à quitter la Ligue pour essayer de vivre de sa plume, en publiant des contes dans les journaux, accepte tout de même de se rendre chez le marquis. Celui-ci lui offre quinze cents francs par mois, selon ce que le romancier raconte dans ses souvenirs (Dictée Un homme comme un autre), et le futur secrétaire sera logé et nourri lorsqu'il se rendra avec lui dans ses différents châteaux. Car le marquis de Tracy va emmener son nouveau secrétaire lors de ses déplacements, et c'est ainsi que Simenon va découvrir une nouvelle facette de la "France profonde", celle de l'aristocratie qui vit sur ses terres.
De ces séjours, Simenon gardera bien des images, qu'il réutilisera par la suite dans ses romans, et tout particulièrement dans les Maigret, puisque c'est d'après le château de Paray-le-Frésil qu'il imaginera le château de Saint-Fiacre, et c'est sur le régisseur de ce château, Pierre Tardivon, qu'il modèlera l'image du père de Maigret. Mais il en gardera aussi l'impression qu'il existe une nette différence entre les parvenus qui se sont acheté un nom, nouveaux riches qui jouent aux hobereaux de province, et les membres de la "véritable" aristocratie, héritière d'un long passé, où la transmission du patrimoine terrien prime sur bien d'autres choses… Et si lui-même prétend ne pas en avoir été influencé (" J'ai beaucoup appris, J'ai beaucoup vu. J'ai rencontré beaucoup de gens appartenant à un monde que je ne connaissais pas. Mais rien de tout cela n'est entré réellement dans ma peau.", écrit-il encore dans Un homme comme un autre), il n'en a pas moins transmis à son héros de commissaire "plébéien" une sorte de considération pour ce monde aristocratique, dont on retrouve la trace dans plusieurs romans: d'abord, bien entendu, dans L'affaire Saint-Fiacre, où Maigret évoque la figure idéalisée de "Madame la Comtesse", figure pour laquelle, malgré les vicissitudes, il garde un certain respect, puisqu'on va la retrouver au fil des récits, jusqu'à un roman aussi tardif que Maigret et les vieillards, dans lequel Maigret fait un rêve où la comtesse lui vient en aide. Mais dès les premiers romans écrits par Simenon, on trouve cette mise en avant de l'opposition entre les aristocrates "de souche" et les nouveaux riches, puisque dans Monsieur Gallet, décédé déjà, on trouve le personnage du "faux" Emile Gallet, qui a vendu son nom pour un plat de lentilles… La charge contre les parvenus se retrouve dans plusieurs romans, comme dans Maigret a peur, La première enquête de Maigret, ou Maigret et le corps sans tête.
Et si Simenon a su si bien décrire cette aristocratie de province, nouvelle ou ancienne, nul doute que son séjour chez le marquis lui aura été fort utile pour emmagasiner matière et images d'un monde inconnu jusque-là au petit journaliste fraîchement débarqué de sa Liège natale…
Murielle Wenger
SIMENON-SIMENON: 1923-1924: ONE YEAR WITH "MONSIEUR LE MARQUIS"
Simenon works as the Marquis of Tracy’s secretary – some material for several novels
SIMENON-SIMENON: 1923-1924: UN ANNO DA "MONSIEUR LE MARQUIS"
Simenon segretario del marchese di Tracy - una materia per parecchi romanzi
En décembre 1932, en arrivant à Paris, le "petit Sim" a trouvé une place comme garçon de courses à la Ligue des chefs de section et des soldats combattants, présidée par Binet-Valmer. Bien sûr, Simenon pense déjà à passer à une étape suivante, mais, en attendant mieux… Un matin du printemps 1923, en arrivant au bureau de la Ligue, il est prié de se rendre auprès de Binet-Valmer, qui lui demande s'il a déjà entendu parler du marquis de Tracy: "C'est un homme extrêmement riche, extrêmement influent, qui appartient à la plus haute noblesse de France.", lui explique-t-il, "Il cherche un secrétaire. Je lui ai parlé de vous." Simenon, qui réfléchissait déjà à quitter la Ligue pour essayer de vivre de sa plume, en publiant des contes dans les journaux, accepte tout de même de se rendre chez le marquis. Celui-ci lui offre quinze cents francs par mois, selon ce que le romancier raconte dans ses souvenirs (Dictée Un homme comme un autre), et le futur secrétaire sera logé et nourri lorsqu'il se rendra avec lui dans ses différents châteaux. Car le marquis de Tracy va emmener son nouveau secrétaire lors de ses déplacements, et c'est ainsi que Simenon va découvrir une nouvelle facette de la "France profonde", celle de l'aristocratie qui vit sur ses terres.
De ces séjours, Simenon gardera bien des images, qu'il réutilisera par la suite dans ses romans, et tout particulièrement dans les Maigret, puisque c'est d'après le château de Paray-le-Frésil qu'il imaginera le château de Saint-Fiacre, et c'est sur le régisseur de ce château, Pierre Tardivon, qu'il modèlera l'image du père de Maigret. Mais il en gardera aussi l'impression qu'il existe une nette différence entre les parvenus qui se sont acheté un nom, nouveaux riches qui jouent aux hobereaux de province, et les membres de la "véritable" aristocratie, héritière d'un long passé, où la transmission du patrimoine terrien prime sur bien d'autres choses… Et si lui-même prétend ne pas en avoir été influencé (" J'ai beaucoup appris, J'ai beaucoup vu. J'ai rencontré beaucoup de gens appartenant à un monde que je ne connaissais pas. Mais rien de tout cela n'est entré réellement dans ma peau.", écrit-il encore dans Un homme comme un autre), il n'en a pas moins transmis à son héros de commissaire "plébéien" une sorte de considération pour ce monde aristocratique, dont on retrouve la trace dans plusieurs romans: d'abord, bien entendu, dans L'affaire Saint-Fiacre, où Maigret évoque la figure idéalisée de "Madame la Comtesse", figure pour laquelle, malgré les vicissitudes, il garde un certain respect, puisqu'on va la retrouver au fil des récits, jusqu'à un roman aussi tardif que Maigret et les vieillards, dans lequel Maigret fait un rêve où la comtesse lui vient en aide. Mais dès les premiers romans écrits par Simenon, on trouve cette mise en avant de l'opposition entre les aristocrates "de souche" et les nouveaux riches, puisque dans Monsieur Gallet, décédé déjà, on trouve le personnage du "faux" Emile Gallet, qui a vendu son nom pour un plat de lentilles… La charge contre les parvenus se retrouve dans plusieurs romans, comme dans Maigret a peur, La première enquête de Maigret, ou Maigret et le corps sans tête.
Et si Simenon a su si bien décrire cette aristocratie de province, nouvelle ou ancienne, nul doute que son séjour chez le marquis lui aura été fort utile pour emmagasiner matière et images d'un monde inconnu jusque-là au petit journaliste fraîchement débarqué de sa Liège natale…
Murielle Wenger
venerdì 29 aprile 2016
SIMENON SIMENON. DOCTORS MAIGRET, SIMENON, AND CHABOT
On medicine’s role in three lives: fact and fiction, all mixed together.
SIMENON SIMENON. LES DOCTEURS MAIGRET, SIMENON ET CHABOT
Sur le rôle de la médecine dans trois vies : ou quand réalité et fiction se mélangent.
SIMENON SIMENON. I DOTTORI MAIGRET, SIMENON E CHABOT
Il ruolo della medicina su tre piani: quando la realtà e la fiction si intrecciano
SIMENON SIMENON. LES DOCTEURS MAIGRET, SIMENON ET CHABOT
Sur le rôle de la médecine dans trois vies : ou quand réalité et fiction se mélangent.
SIMENON SIMENON. I DOTTORI MAIGRET, SIMENON E CHABOT
Il ruolo della medicina su tre piani: quando la realtà e la fiction si intrecciano
The
1951 book Maigret’s Memoirs teaches us that Maigret knew Simenon. The
policeman reports his first meeting with the writer in his chief Xavier
Guichard’s office in the late 1920s and a relationship that extended
well into Maigret’s retirement years. In a 9/26/1979 letter posted in
the newspaper L'Illustré de Lausanne, Simenon dates their first meeting
to 50 years previously and confirms a relationship into the 70s.
(Predictably, the two do not agree on the precise time or place.)
In
addition, we discover Maigret has read all the books about him that
Simenon had written. We also learn the two men shared an interest in
medicine. Drawing upon his two years in medical school at Nantes, his
medical discussions with his best friend Dr. Pardon, his subscription to
the British medical journal Lancet, and his reading of borrowed medical
texts, Maigret often applied his clinical knowledge to understanding
his criminal cases.
Maigret recognized that Simenon regularly
employed a doctor’s viewpoint in understanding as well. And the writer
didn’t disagree. Indeed, in an April 8, 1967 interview published in
Paris Match, he spun the idea this way: “It turns out that it’s with
them [doctors] that I feel the most comfortable, perhaps because they
have almost the same point of view about man as the novelist.”
So,
we either do know factually or can imagine easily that the two men
talked about all sorts of medical topics, from clear-cut subjects to
obscure themes. In particular, they loved to review the details of
police investigations, the complexities of criminal minds, and the
nuances of death, homicide, murder, and suicide. It’s not a stretch to
suspect these two may actually have regretted the professions they had
chosen.
Let’s then, for example, fantasize about how these two
‘doctors’ would have dissected The Teddy Bear right down to the bone.
Just one of Simenon’s numerous novels where life and death are on a
collision course, this story focuses on obstetrician Jean Chabot—a
doctor, drinker, and redhead eerily resembling Victor Gadelle, the
drunken doctor who had killed Maigret’s mother. When the renowned,
fulfilled but overworked Chabot botches a delivery, a tightrope walk
begins. Depressed, he drinks heavily and takes drugs, both only
increasing his vacillation. He rapes a young woman, who becomes
pregnant, and she kills herself. The guilty man prepares himself for
suicide as the solution, but realizing he doesn’t have the courage to
kill himself, he hopes a catastrophe will sweep him away or someone else
will end his misery. When, upon discovering his mistress with another
man, he kills him and asks her to call the police, it looks as though
his wish may come true.
How might Maigret and Simenon have regarded a man of such weakness like Chabot? Contemptuously? Understandingly? Forgivingly?
David P Simmons
giovedì 28 aprile 2016
SIMENON SIMENON: UN'INCURSIONE NEL MONDO DEI FUMETTI
Si parla di analogie tra alcune opere recenti con i romanzi di Simenon
SIMENON-SIMENON: UNE INCURSION DANS LE MONDE DE LA BANDE DESSINEE
Le texte traite des analogies entre quelques oeuvres récentes et les romans de Simenon
SIMENON-SIMENON: AN INCURSION INTO THE WORLD OF COMIC STRIPS
The text deals with some analogies between some recent works and Simenon’s novels
SIMENON-SIMENON: UNE INCURSION DANS LE MONDE DE LA BANDE DESSINEE
Le texte traite des analogies entre quelques oeuvres récentes et les romans de Simenon
SIMENON-SIMENON: AN INCURSION INTO THE WORLD OF COMIC STRIPS
The text deals with some analogies between some recent works and Simenon’s novels
E'
risaputo che l'opera di Simenon abbia influenzato registi, sceneggiatori
di serie televisive e altri scrittori, forse un po' meno come sia stato fonte d'ispirazione per il mondo dei fumetti,la bande dessinée
per i francesi (di solito abbreviato con BD). Proprio di queste
adattamenti voglio occuparmi oggi; partendo dal fumetto Pigalle 62.27: ambientato nella Parigi degli anni cinquanta, la storia racconta di
Antoine Perchaux, un giovane di campagna che raggiunge Parigi con in
mente un pensiero solo, ottenere vendetta per la morte del padre: si
tratta di un suicidio, ma a causarlo è stata una truffa di un ricco
malavitoso, un tale Mondcamp. L'autore è Jean-Claude Gotting, i disegni
sono di Loustal, che molto si è ispirato a Simenon, ha illustrato infatti
i racconti con Maigret: On ne tue pas les pauvres types, Le client le
plus obstiné du monde, Menaces de mort, Ceux du grand café, Maigret et
l'inspecteur malgracieux, Le témoignage de l'enfant de choeur e i romanzi
Les frérès rico e Touristes des bananes. Uscito per Casterman nel 2012
il volume in Italia è stato pubblicato da Coconino Press.
Sempre
disegnata da Loustal, Rien de neuf à Fort-Bongo è invece una BD che
racconta le difficoltà di adattamento alla vita dell'Africa coloniale di
un giovane francese (Raoul Cordier) con similitudini con il Joseph
Timar del romanzo Le coup de lune del 1932 (Il colpo di luna, ne Il super
romanzo delle vacanze-Mondadori 1934 e in seguito Adelphi, 2004). Il
fumetto, inedito in italiano, usci' in Francia nel 2004 presso l'editore
Casterman, tratto dal racconto omonimo scritto da Jean-Luc Coatalem
contenuto nella raccolta Tout est factice (editions
Grasset-1995); medesima ambientazione africana per Congo 40 (1988) e
Fleurs d'ébène (2007) di Eric Warnauts e Raives; il primo fumetto
ricorda da vicino la vicenda di Un crime au Gabon (1938 - novella
pubblicata nel nostro paese nel libro "Sosta a Panama" di Mondadori nel
1961 con il titolo "Omicidio legale") nel secondo la storia di Jean Leman
con la sua crisi sentimentale assomiglia a quella vissuta da Ferdinand
Graux in Le blanc à lunettes scritto nel 1936 (Il bianco con gli
occhiali-Mondadori 1967). Diverse scene di vita coloniale e di
descrizione di folkore locale sono direttamente ispirate ai romanzi di
Simenon, come menzionato dagli stessi autori. Entrambe furono edite da
Casterman e non sono state tradotte in italiano.
Di più facile
reperibilità, poichè in italiano ed attualmente in edicola, è Le
nebbie di Boisbonnard, sceneggiato da Fabrizio Accatino e disegnato da
Eleonora Dea Nanni (le storie numero 43 di Sergio Bonelli
editore). L'ambientazione e il clima ricordano quella di molti Simenon
nella provincia francese e la trama mi ha fatto venire in mente i
Maigret Chez les flamands (pubblicato nel 1932) e Un crime en
Hollande (1931) dato che la vicenda narra di un omicidio commesso in una
tranquilla località di provincia e, per salvare le apparenze e non
turbare la comunità, il crimine viene addossato ad un personaggio facile
capro espiatorio, non mancherà un colpo di scena finale.
Andrea Franco
mercoledì 27 aprile 2016
SIMENON SIMENON. LA TETE D'UN HOMME S'EXPORTE EN AMERIQUE
A propos du film The man on the Eiffel Tower, avec Charles Laughton dans le rôle de Maigret
SIMENON SIMENON. A MAN'S HEAD IS EXPORTED TO AMERICA
About the film The Man on the Eiffel Tower, with Charles Laughton in the role of Maigret
SIMENON SIMENON. LA TESTA D'UN UOMO SI TRASFERISCE IN AMERICA
Si tratta del film The man on the Eiffel Tower, con Charles Laughton nel ruolo di Maigret
Quand
Simenon est parti en Amérique en 1945, il s'agissait non seulement de
se reconstruire une vie, mais aussi de gagner la "bataille américaine"
sur le plan de son œuvre: il voulait conquérir un nouveau marché,
littéraire d'une part (dans les années '30, les premiers romans Maigret
avaient été traduits et publiés aux USA par l'éditeur Covici, et dans
les années '40, c'est l'éditeur Harcourt Brace qui avait repris le
flambeau, en publiant une vingtaine de Maigret et une dizaine de
non-Maigret; il s'agissait dès lors de conquérir un nouveau public, et
pas seulement des lecteurs de romans policiers), et cinématographique
d'autre part: le "mirage hollywoodien" attirait aussi Simenon, et il
espérait bien vendre les droits d'adaptation de certains de ses romans
aux Américains…
En 1948, le romancier se rend à Hollywood, où il
signe un contrat pour une adaptation de La tête d'un homme. C'est
l'acteur Burgess Meredith qui est chargé de tourner le film (il
interprétera aussi le rôle de Heurtin), sous le titre de The man on the
Eiffel Tower (L'homme de la Tour Eiffel). Le rôle du commissaire est
confié à Charles Laughton, acteur de théâtre (où il a été notamment le
premier à interpréter sur scène le rôle d'Hercule Poirot) et de cinéma.
Certaines scènes extérieures seront tournées à Paris (notamment et
évidemment, les scènes qui se passent près de la Tour Eiffel).
Simenon
a eu des rapports semble-t-il cordiaux avec l'acteur lorsqu'il lui a
été présenté avant le tournage (il le qualifie d'"énorme masse souriante
qui évolue avec la légèreté d'une danseuse", dans Mémoires intimes…
c’est presque une description affectueusement caricaturale de Maigret
!). Dans ses Mémoires, Maigret lui-même n'a pas grand-chose à reprocher
non plus à Laughton, si ce n'est que sous ses traits, le commissaire "a
grossi à [s'] en faire éclater" et qu'il parle anglais comme si c'était
sa langue maternelle !
Le film sort le 2 avril 1950 (selon
certaines sources, il serait déjà sorti en décembre 1949 ou en janvier
1950, ces deux dates correspondant probablement à la sortie aux USA et
celle d'avril à la sortie en France…). C'est la deuxième adaptation
cinématographique du roman après celle de Julien Duvivier en 1933 (avec
Harry Baur en Maigret), et le résultat n'a pas eu beaucoup plus de
succès cette fois… C'était décidément difficile de trouver un acteur
convaincant dans le rôle, et de réussir une adaptation qui respecte
l'esprit des romans. A se demander si les meilleurs Maigret ne sont pas
ceux du petit écran, parce que, construits sur la durée, ils permettent
des ajustements progressifs dans le ton et un "apprivoisement" du
personnage de Maigret par celui qui l'interprète…
Pour ma part,
j'ai eu l'occasion de visionner L'homme de la tour Eiffel, et voici ce
que j'écrivais à l'époque sur ma première impression:
"Le film
est une adaptation plutôt étonnamment fidèle… avec les quelques
modifications inévitables. La fameuse scène finale, la poursuite sur la
tour Eiffel, si elle plutôt prenante en soi, est peut-être un peu trop
hollywoodienne pour un Maigret. Cela donne l’impression que le
réalisateur voulait absolument une scène dans le monument mythique, mais
il faut reconnaître que cette scène a du mal à s’intégrer dans la trame
du récit…à preuve ce fait contradictoire: Maigret fait tout pour que
Radek ne se jette pas du haut de la tour, ce qui ne l’empêche pas de
l’arrêter, alors qu’il sait pertinemment que l’homme finira sur
l’échafaud. Alors, qu’est-ce que cela change, au final, que Radek se
suicide ou qu’on lui coupe la tête… ? Ah oui, peut-être le fait que le
coupable doit payer son crime, et cela selon les lois de la Justice…
mais quand on sait à quel point Maigret est brouillé avec la justice des
hommes…
Charles Laughton n’est pas plus mauvais qu’un autre en
Maigret; peut-être un peu trop enveloppé au physique, et à peine trop
grimaçant. Bilan: dans l’ensemble, un film assez convaincant, et qui
vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour les prises de vues de tournage
dans le vrai Paris de la fin des années ’40… C’est presque un
documentaire !"
Un dernier petit fait intéressant à noter: lors
de la réédition par Fayard de la collection Maigret en 1950, avec de
nouvelles couvertures photographiques, on choisit, pour le roman La tête
d'un homme, de l'illustrer avec un portrait de Charles Laughton, et le
titre du roman lui-même devint L'homme de la Tour Eiffel…
Murielle Wenger
martedì 26 aprile 2016
SIMENON SIMENON. THE LITTLE DOCTOR TRANSFORMED
Simenon’s doctor/detective, Jean Dollent becomes tougher and weaker.
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR TRANSFORME
Le docteur/détective de Simenon, Jean Dollent, devient plus dur et plus faible.
SIMENON SIMENON. IL PICCOLO DOTTORE TRASFORMATO
Il medico/investigatore di Simenon, Jean Dollent, diventa più duro e più debole
SIMENON SIMENON. LE PETIT DOCTEUR TRANSFORME
Le docteur/détective de Simenon, Jean Dollent, devient plus dur et plus faible.
SIMENON SIMENON. IL PICCOLO DOTTORE TRASFORMATO
Il medico/investigatore di Simenon, Jean Dollent, diventa più duro e più debole
In
this sixth story from Simenon’s collection, The Corpse in the Kitchen
Garden, the Little Doctor evolves in several different ways, all
outlined after the summary below.
This case involves a barehanded
man stabbed to death, a bloody knife on the ground, and some blood
splatter on one wall of an enclosed garden at a country mansion. It’s as
though ‘the dead man dropped from the sky’ as the French title, Le mort
tombe du ciel, emphasizes. The corpse of an obviously poor and
emaciated old man is unidentifiable because he wears clothes stripped of
labels and carries nothing but a note stating precisely the day and
time of his death and a one-way train ticket to his final resting place.
Martine, the young woman who hired Dollent to investigate,
thinks the man might be her father. However, she has never seen him
because, when she was born, her mother died and her father ran away. She
lived with her adoptive uncle Robert thereafter because her father
Marcel ended up in a mental hospital in Africa, where a fire had
consumed him a few years previously. Sensing Marcel may actually have
survived, Martine suspects Robert lured him into the garden and killed
him.
Our sleuth runs into mysteries in bunches: a measuring tape,
a line of stakes, and a freshly dug hole in the garden; a collection of
stamps and receipts for money orders from all over the world; and
aloofness, disrespect, and obstruction from Robert. Nevertheless, our
hero plugs along and eventually deduces surprising but convincing
explanations for each and every one of these mysteries.
So,
exactly what changes in the Little Doctor crop up in this tale? Dollent
seems to be evolving under Simenon’s pen from a simple unselfish server
of man to a complex self-aggrandizing egotist. 1) He becomes more
aggressive as though his detective triumphs have nourished and
strengthened his confidence. He unabashedly uses lies, flattery,
bribery, and blackmail to accomplish his goals. 2) He becomes
hypersensitive to the frustrations and criticisms he encounters and
reacts by drinking even more than he did in that seemingly essential
corollary to his detective role. 3) His self-serving pleasure in showing
others up becomes more important than his more altruistic satisfaction
in solving the case, the primary reward he had enjoyed in the first five
cases.
Simply put, in this tale Jean Dollent is no Jules
Maigret. Curiously, at the same time, his housekeeper Anna, upon whom he
depends so much, is not the Madame Maigret she seemed to be, given the
way she chastises our doctor/detective for making money by solving
crimes rather than caring for patients.
David P Simmons
lunedì 25 aprile 2016
SIMENON SIMENON. L'ISTINTO E' UNA STELLA COMETA
La capacità di "sentire" dello scrittore nella vita e nella scrittura
SIMENON SIMENON. THE INSTINCT IS A CHRISTMAS STAR
The ability to "feel" of the writer in the life and in the writing
SIMENON SIMENON. L'INSTINCT C'EST UNE ETOILE COMETE
La capacité de l'écrivain de "sentir" dans la vie et dans l'écriture
SIMENON SIMENON. THE INSTINCT IS A CHRISTMAS STAR
The ability to "feel" of the writer in the life and in the writing
SIMENON SIMENON. L'INSTINCT C'EST UNE ETOILE COMETE
La capacité de l'écrivain de "sentir" dans la vie et dans l'écriture
"Maigret non è intelligente, è intuitivo". Con questa lapidaria frase Simenon tratteggia un ritratto assai efficace del suo commissario. Persino nel corso di un'inchiesta, prove, testimonianze, riscontri, confidenze valgono quasi sempre abbastanza poco rispetto a quell'intuito che in Maigret è naturale, connaturato, che sconfina in un'empatia anch'essa istintiva.
Ma questa è una delle trasposizioni che l'autore fà a favore del suo personaggio. Già, perché l'istinto ha un ruolo importante nella vita dell'uomo e nella creativita dello scrittore.
In fondo quella trance creativa, più nota come ètat de romans, in preda al quale scriveva in pochi giorni un romanzo, è una delle facce di questo istinto.
"... Durante tutta la mia vita - testimonia Simenon in uno dei suoi Dictées, nel dicembre del '77 - non ho fatto altro che seguire il mio istinto e il mio impulso del momento...".
Dichiarazione esplicita che non lascia ombra di dubbio. Simenon lo fa spesso trapelare anche nei protagonisti dei suoi romanzi non-Maigret, quel tipico modo di affrontare la vita con immediatezza e a volte con una vera e propria incoscenza, è una sorta di marchio di fabbrica dei personaggi simenoniani, anche se poi questo porta a epiloghi non di rado drammatici.
Ma anche questo è un modus vivendi dello scrittore.
"...Fino ad ora, in tutti i casi, il mio istinto non mi ha mai ingannato - affermava Simenon - anche se ha mi ha procurato anni abbastanza oscuri e talvolta anche dolorosi... Non ho mai obbedito alla ragione e fin dalla mia infanzia ho seguito il mio istinto e continuo a seguirlo...".
Un'ulteriore conferma di quell'affidarsi a istintivi abbandoni creativi o non. Ci viene alla mente lo stato d'animo del romaziere, quando da poco sbarcato a New York, conobbe Denyse Ouimet che diventerà la sua seconda moglie. Anche lì, pur se sotto forma di attrazione a prima vista, il comportamento di Simenon si rivela dominato da un istinto che lo travolge completamente, in una modalità che va oltre il suo bulimico atteggiamento nei confronti del sesso.
E come abbiamo ricordato prima, l'istinto è un legame che unisce la sua vita e la sua letteratura. Nella sua famosa intervista televisiva concessa Bernard Pivot, Simenon lo conferma appieno.
"...non ho mai pensato ad un romanzo, ho sentito un romanzo. Non ho mai pensato un personaggio, ho sentito un personaggio. Non ho mai inventato una situazione, la situazione si costruiva - spiega Simenon - man mano che scrivevo, ma io non sapevo affatto dove mi avrebbe portato il mio personaggio...". (m.t.)
domenica 24 aprile 2016
SIMENON SIMENON. SACHA GUITRY SUR GEORGES SIMENON
Extraits de deux lettres de Guitry à Simenon et citations tirées du film "Les trois font la paire"
SIMENON SIMENON. SACHA GUITRY ON GEORGES SIMENON
Extracts from two letters from Guitry to Simenon and quotations from the movie "Les trois font la paire"
SIMENON SIMENON. SACHA GUITRY SU GEORGES SIMENON
Estratti di due lettere di Guitry a Simenon e citazioni tratte dai film "Les trois font la paire"
SIMENON SIMENON. SACHA GUITRY ON GEORGES SIMENON
Extracts from two letters from Guitry to Simenon and quotations from the movie "Les trois font la paire"
SIMENON SIMENON. SACHA GUITRY SU GEORGES SIMENON
Estratti di due lettere di Guitry a Simenon e citazioni tratte dai film "Les trois font la paire"
Sacha
Guitry, acteur et metteur en scène de théâtre et de cinéma, professait
une grande admiration pour l'œuvre de Simenon. Les deux hommes se sont
rencontrés à plusieurs reprises, et on connaît au moins deux lettres de
Guitry adressées à Simenon. L'une, non datée, est reproduite dans
l'ouvrage Simenon, paru dans la collection Cistre essais, aux éditions
l'Age d'Homme en 1980. Guitry y clame son enthousiasme pour le
romancier: "je dévore en ce moment vos livres, tous vos livres – et ceux
que je connaissais déjà, je les relis. […] Quelle leçon vous donnez à
tant de raseurs et de faux psychologues – et quel sens merveilleux vous
avez du Théâtre !"
L'autre lettre est citée dans les Cahiers
Simenon no 9; c'est une lettre que, semble-t-il, Guitry a dictée peu de
temps avant sa mort, mais qui n'aurait pas été expédiée, et dans
laquelle il dit: "Si j'avais attendu d'être malade pour me délecter en
lisant vos œuvres – cela en vaudrait la peine."
Mais Guitry a
adressé encore un autre bel hommage à Simenon, et cette fois dans le
dernier film qu'il a réalisé, en 1957, Les trois font la paire, une
histoire de sosies et de jumeaux, dans laquelle un policier, le
commissaire Bernard, est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un acteur.
Le commissaire est joué par Michel Simon, qui avait interprété le
personnage de Maigret dans le film Brelan d'As quelques années plus tôt.
Dans une des premières scènes du film, Michel Simon, alias le
commissaire Bernard, se trouve en compagnie de sa femme (jouée par
Pauline Carton), alors qu'ils prennent leur petit déjeuner au lit. Dans
un subtil clin d'œil, Sacha Guitry leur fait dire le dialogue suivant;
c'est Mme Bernard qui parle la première:
"- J'aimerais qu'il t'arrive un beau crime…
" Qu'est-ce que tu appelles un beau crime ?
-
Un crime qui sorte un peu de l'ordinaire, qui te mettrait en valeur. En
un mot, j'aimerais que tu sois un homme… comme le commissaire Maigret.
-
C'est idiot, ce que tu dis là ! Maigret est un personnage inventé,
merveilleusement imaginé par Simenon. Mais dis-toi bien que cela ne
s'est jamais vu, un commissaire comme celui-là. Nous autres, nous
dépendons des crimes qui se commettent, tandis que les crimes de Maigret
dépendent de Simenon. L'assassin, l'arme du crime, l'endroit où il a
lieu, tout ça, c'est établi d'avance ! Alors, connaissant l'assassin,
connaissant la victime, il va maintenant faire semblant de les oublier,
mais quand arrivera la page 240, il les découvrira tout à coup ! Il est
le plus admirable romancier de ce genre, mais il ne faudrait tout de
même pas que ça aille jusqu'à chercher Maigret dans l'annuaire des
téléphones !"
Et, plus tard, dans le film, lors de la suite de
cette scène, alors que le commissaire est en train de s'habiller, il dit
à sa femme: "Non, nous autres, vois-tu, nous devons nous contenter de
faire notre boulot le mieux possible. Et quand il nous arrive de mettre
la main au collet d'un criminel, nous devons nous estimer bienheureux.
Pour devenir un homme comme Maigret, il faudrait que je commette le
crime moi-même!"
Murielle Wenger
sabato 23 aprile 2016
SIMENON SIMENON. MAIGRET E COMÉLIAU: COSÌ LONTANI, COSÌ VICINI
Due
diversi caratteri, due diversi modi di indagare, due diverse
personalità, ma ciò che li rende simili è il loro amore profondo per la
giustizia.
SIMENON SIMENON. MAIGRET ET COMÉLIAU: SI PROCHE ET SI ELOIGNES
Deux caractères différents, deux façons différentes d'enquêter, deux personnalités différentes, mais ce qui les rend semblables est leur amour profond pour la justice.
SIMENON SIMENON. MAIGRET AND COMÉLIAU: SO CLOSE AND SO FARE
Two different characters, two different ways of investigating, two different personalities, but what makes them similar is their profound love for justice.
SIMENON SIMENON. MAIGRET ET COMÉLIAU: SI PROCHE ET SI ELOIGNES
Deux caractères différents, deux façons différentes d'enquêter, deux personnalités différentes, mais ce qui les rend semblables est leur amour profond pour la justice.
SIMENON SIMENON. MAIGRET AND COMÉLIAU: SO CLOSE AND SO FARE
Two different characters, two different ways of investigating, two different personalities, but what makes them similar is their profound love for justice.
Non si può certo dire che tra Maigret e
il giudice istruttore Ernest Coméliau esistano buoni rapporti, meno che
mai legami di amicizia: sono troppo diversi l’uno dall’altro per
provare, reciprocamente, affetto o simpatia.
Sebbene a volte
brontolone e incline a degli improvvisi scatti d’ira (specie verso
incalliti malviventi o, talora, i suoi più diretti collaboratori
allorché assolvono con poca premura l’incarico affidatogli), Maigret è
sostanzialmente un tipo paziente, bonario, di indole generosa e gusti
semplici, derivati sicuramente dalla sua origine contadina.
Coméliau,
di più alta estrazione sociale, denota un carattere alquanto serioso,
distaccato, nonché tendenze e scelte di vita più ricercate (non è
inconsueto che egli partecipi, con certo trasporto, a importanti
ricevimenti o serate di gala), un fare inflessibile, quasi sdegnoso,
decisamente aristocratico.
Ma ciò che differenzia maggiormente i
due personaggi è il loro modo di vedere le cose, di opinare,
soprattutto di procedere in senso giudiziario.
Il giudice
Coméliau ha un modo di agire senz’altro all’antica, dacché conforme a
schemi mentali e a metodi investigativi ormai superati. A lui non
importa conoscere, nei vari aspetti, l’ambiente dove è avvenuto un
delitto, gli basta sapere che questo c’è stato per mettersi subito, in
base a prove o semplici indizi - ammesso che ve ne siano -, sulle tracce
dell’assassino. Nel luogo di un crimine, invece, il commissario Maigret
s’immerge profondamente per cogliere, in quanti vi vivono, passioni,
egoismi, miserie, ostilità, che quasi sempre sono alla base di delitti
o, comunque, di azioni criminose.
In sostanza, mentre Coméliau
si limita, il più delle volte, a osservare e giudicare uomini e cose
dalla loro apparenza, Maigret, al contrario, si addentra talmente in
essi per arrivare a conoscere la loro essenza più intima e nascosta,
soprattutto guidato, in questo, dal suo infallibile intuito.
Spesso,
per i loro caratteri diversi e il loro modo diverso di affrontare e
condurre un’inchiesta, finiscono con l’intralciarsi, col non accettare
mai del tutto i rispettivi metodi investigativi.
Eppure tra
Coméliau e Maigret c’è, in fondo, nonostante le profonde e abissali
differenze, un immenso, reciproco rispetto l’uno per l’altro, perché
ognuno, sinceramente e onestamente, è sempre dalla parte della legge e
della giustizia.
Paolo Secondini
venerdì 22 aprile 2016
SIMENON SIMENON. "INSPECTOR CADAVER"
The latest of the Penguin translations for Anglophones is available in the USA.
SIMENON SIMENON. "L'ISPETTORE CADAVERE"
L'ultima traduzione della Penguin per gli anglofoni è ora disponibile negli Stati Uniti
SIMENON SIMENON. "L'INSPECTEUR CADAVRE"
Le dernier de la série de Penguin pour les anglophones est disponible aux États-Unis.
David P Simmons
SIMENON SIMENON. "L'ISPETTORE CADAVERE"
L'ultima traduzione della Penguin per gli anglofoni è ora disponibile negli Stati Uniti
SIMENON SIMENON. "L'INSPECTEUR CADAVRE"
Le dernier de la série de Penguin pour les anglophones est disponible aux États-Unis.
On
April 12, 2016, Inspector Cadaver, Penguin’s English translation of
Simenon’s L’inspecteur Cadavre, became available through Amazon in the
USA.
One can buy this 24th in the Penguin series and 47th in Simenon’s order of publication as a paperback, a Kindle book, and an audio CD.
Curiously enough, a download of an audio version was already available - though Audible, actually another one of Amazon’s companies.
Here is a rundown on other Amazon sources throughout the world for
Anglophones: It should be no surprise to find the book has been
available in the UK since October 1, 2015. Previous opportunities also
existed in Italy, the Netherlands, and Spain, but April 12, 2016 marked
the beginning of availability in Brazil, Canada, China, France, Germany,
India, Japan, and Mexico. There is one relative outlier: Australia
offers only a Kindle edition (A free trial audio edition is available
through Audible.)
L’inspecteur Cadavre originally appeared in
1944, but an English translation did not appear until 1979 as Maigret’s
Rival. It’s translator then was Helen Thomson, and now the translator is
William Hobson.
I enjoyed the original version of the story for
how it displayed Maigret’s extensive compassion, his deliberate “mender
of destinies” function, his reliance on medical expertise, and his
closing confrontation tactic. I could say the book ‘suffered’ by lacking
Paris, Madame Maigret, and his usual police associates, but on the
other hand, that made for a nice change of pace. The new version should
not be any different.
David P Simmons
giovedì 21 aprile 2016
SIMENON SIMENON. 21 AVRIL 1932: PREMIERE DU FILM "LA NUIT DU CARREFOUR"
Le teste présente brièvement la genèse du film et évoque les réactions après la première projection
SIMENON SIMENON. 21 APRIL 1932: THE PREMIERE OF THE FILM "THE NIGHT AT CROSSROAD"
The text briefly recounts the film's genesis and evokes the reactions to its first screening
SIMENON SIMENON. 21 APRILE 1932: LA PRIMA DEL FILM "LA NOTTE DELL'INCROCIO"
Si parla della genesi del film e delle reazioni dopo la prima proiezione
En août 1931, après être passé par Deauville pour une séance de dédicaces, Simenon est allé amarrer son bateau l'Ostrogoth à Ouistreham, où il va rester jusqu'en octobre, le temps d'écrire La danseuse du Gai-Moulin et La guinguette à deux sous. Un beau jour, il voit une Bugatti s'arrêter devant son bateau. C'est Jean Renoir qui en descend: il vient de lire La nuit du carrefour, il est enthousiasmé et veut absolument en acheter les droits au romancier, pour en faire un film. Comme l'écrit Simenon dans une de ses Dictées: "On n'en était qu'aux premiers Maigret publiés. (9 avaient déjà paru, ndlr). Personne ne m'avait proposé de les adapter pour le cinéma. Mon cœur battait très fort. […] Pour être adapté par Jean Renoir, que j'admirais […], je lui aurais donné volontiers les droits pour rien. […] Sans les demander, j'avais reçu des droits très substantiels: cinquante mille francs", ce qui représenterait près de 3 millions d'euros actuels. Simenon se lie d'amitié avec Jean Renoir, avec qui il va travailler sur l'adaptation pour le film, alors que le romancier s'est installé dans une villa d'Antibes au cours de l'hiver suivant.
Murielle Wenger
SIMENON SIMENON. 21 APRIL 1932: THE PREMIERE OF THE FILM "THE NIGHT AT CROSSROAD"
The text briefly recounts the film's genesis and evokes the reactions to its first screening
SIMENON SIMENON. 21 APRILE 1932: LA PRIMA DEL FILM "LA NOTTE DELL'INCROCIO"
Si parla della genesi del film e delle reazioni dopo la prima proiezione
En août 1931, après être passé par Deauville pour une séance de dédicaces, Simenon est allé amarrer son bateau l'Ostrogoth à Ouistreham, où il va rester jusqu'en octobre, le temps d'écrire La danseuse du Gai-Moulin et La guinguette à deux sous. Un beau jour, il voit une Bugatti s'arrêter devant son bateau. C'est Jean Renoir qui en descend: il vient de lire La nuit du carrefour, il est enthousiasmé et veut absolument en acheter les droits au romancier, pour en faire un film. Comme l'écrit Simenon dans une de ses Dictées: "On n'en était qu'aux premiers Maigret publiés. (9 avaient déjà paru, ndlr). Personne ne m'avait proposé de les adapter pour le cinéma. Mon cœur battait très fort. […] Pour être adapté par Jean Renoir, que j'admirais […], je lui aurais donné volontiers les droits pour rien. […] Sans les demander, j'avais reçu des droits très substantiels: cinquante mille francs", ce qui représenterait près de 3 millions d'euros actuels. Simenon se lie d'amitié avec Jean Renoir, avec qui il va travailler sur l'adaptation pour le film, alors que le romancier s'est installé dans une villa d'Antibes au cours de l'hiver suivant.
Le journal Paris-Soir, dans sa rubrique cinématographique du 17 janvier 1932, évoque le début de tournage du film, et les communiqués publicitaires se multiplient dans la presse dès le mois de mars. Le film est annoncé pour la première quinzaine d'avril. Le 16 avril (et non le 14 comme on le trouve parfois indiqué par erreur; prue e à l'appui: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76396365/f6), Paris-Soir publie un texte de Simenon, qui raconte ses impressions après le premier visionnement du film, et en particulier son émotion en découvrant Pierre Renoir dans le rôle de Maigret.
Le 21 avril a lieu la première au théâtre Pigalle. Comme le dit Pierre Assouline, "la dimension poétique du film échappe au public." On ne saura peut-être jamais ce qui s'est vraiment passé: selon les uns, il manque des pages dans le script du scénario, et personne ne s'en est aperçu pendant le tournage; selon les autres, deux bobines du film ont été égarées; pour d'autres encore, dont Simenon, toutes les scènes n'ont pu être tournées par la faute des producteurs qui n'ont pas avancé les ressources financières promises… Mais ce que le film perd en clarté, il le gagne en poésie, et encore aujourd'hui, certains le considèrent comme la meilleure adaptation qui ait été faite d'un roman Maigret… C'est sûrement avec ce film que s'est répandu le "mythe de l'atmosphère" de Simenon, avec les images de ce carrefour noyé "dans un océan de brouillard, de pluie et de boue", comme l'écrit Renoir lui-même (cité par Assouline). Soit dit en passant, si le film se passe sous la pluie et dans la nuit, le roman, lui, s'il connaît des scènes nocturnes, baigne en réalité dans une claire atmosphère d'un avril printanier et plein de chants d'oiseaux…
Un dernier point à noter: alors qu'il est dit, dans la plupart des textes consacrés à ce film, que ce fut un échec commercial, et que l'accueil de la critique fut plutôt sévère, en réalité on peut trouver plusieurs articles positifs dans la presse de l'époque. Toujours en remontant aux sources (dans l'incontournable site des archives de la bibliothèque nationale française), j'ai découvert plusieurs de ces articles, dont voici quelques extraits:
"Ce film qui vaut surtout par l'atmosphère, le rythme, l'action rapide, a été parfaitement réalisé. Il présentait de nombreuses difficultés qui ont été surmontées grâce au talent du metteur en scène et au jeu excellent des artistes." (Ric et Rac, 23 avril); "[on] nous a présenté un film policier particulièrement réussi, au scénario animé, à la réalisation et à la photographie de bonne qualité, et à l'interprétation d'une remarquable sobriété." (Hebdo-film, 23 avril)
Et pour les critiques plus réticents, la plupart soulignaient quand même le travail des interprètes principaux: Pierre Renoir en Maigret: "[il] possède une physionomie impénétrable où luisent deux yeux interrogateurs, son jeu mesuré assure beaucoup de puissance à sa composition" (Le Journal, 22 avril), et Winna Winfred en Else: "séduisante et énigmatique danoise qui apporte tant de vérité et de passion contenue dans ses attitudes" (ibid.)
En conclusion, il vaut la peine de revoir ce film pour se faire sa propre opinion, d'autant qu'on le trouve dorénavant en DVD !
martedì 19 aprile 2016
SIMENON SIMENON. TRA GLI INVESTIGATORI ECCO SPUNTARE JOSEPH LEBORGNE
Presentazione di un investigatore creato dal giovane Simenon e protagonista di tredici misteri
SIMENON SIMENON. PARMI LES ENQUETEURS, VOILA QU'ARRIVE JOSEPH LEBORGNE
Présentation d'un enquêteur créé par le jeune Simenon, et protagoniste des 13 mystères
SIMENON SIMENON. JOSEPH LEBORGNE JOINS THE GROUP OF INVESTIGATORS
Presenting an investigator, created by a young Simenon, and a protagonist in 13 mysteries.
SIMENON SIMENON. PARMI LES ENQUETEURS, VOILA QU'ARRIVE JOSEPH LEBORGNE
Présentation d'un enquêteur créé par le jeune Simenon, et protagoniste des 13 mystères
SIMENON SIMENON. JOSEPH LEBORGNE JOINS THE GROUP OF INVESTIGATORS
Presenting an investigator, created by a young Simenon, and a protagonist in 13 mysteries.
Tra
gli investigatori che hanno preso vita dalla penna di Simenon ve ne è
uno particolarmente simpatico: Joseph Leborgne, uno dei personaggi piu'
“leggeri” creati dallo scrittore. Si tratta del protagonista del libro Les
treize mystères. I racconti nacquero da un'idea di Joseph Kessel che nel
1929 chiese a Simenon di scrivere racconti con enigma per il periodico
Detectiv. Scritti e firmati con lo pseudonimo Georges Sim, furono poi raccolti in volume nel 1932 e firmati Simenon.
Caratterizzato
da capelli biondi spesso "gommati" con la brillantina, Leborgne risolve
casi rimasti insoluti per la polizia semplicemente leggendo i fatti su
articoli di giornale. Riesce a fare luce sui misteri piu' complicati,
nonostante all'apparenza nessuno lo crederebbe capace.
Ha trentacinque anni, è celibe, vive in albergo e si fa servire i pasti nella sua stanza. Non si sa di cosa viva, cosa faccia esattamente, è comunque molto sicuro di sé fino ad apparire un po' arrogante. Leborgne sembra addirittura disprezzare il narratore dei racconti il quale si trova davanti i ritagli di
giornale e non riesce mai a scoprire il colpevole. Solo nell'ultimo racconto La tabatière en or si scopre il perchè ha cominciato ad interessarsi di casi di questo genere. Tutto è successo in seguito ad un'avventura che aveva portato lui stesso ad essere indagato dalla polizia.
Da rimarcare un'ulteriore curiosità: fuma le sigarette e disdegna la pipa, in netta antitesi a Maigret.
Ha trentacinque anni, è celibe, vive in albergo e si fa servire i pasti nella sua stanza. Non si sa di cosa viva, cosa faccia esattamente, è comunque molto sicuro di sé fino ad apparire un po' arrogante. Leborgne sembra addirittura disprezzare il narratore dei racconti il quale si trova davanti i ritagli di
giornale e non riesce mai a scoprire il colpevole. Solo nell'ultimo racconto La tabatière en or si scopre il perchè ha cominciato ad interessarsi di casi di questo genere. Tutto è successo in seguito ad un'avventura che aveva portato lui stesso ad essere indagato dalla polizia.
Da rimarcare un'ulteriore curiosità: fuma le sigarette e disdegna la pipa, in netta antitesi a Maigret.
In Italia venne
pubblicato da Mondadori in un libro dall'eloquente titolo L'impareggiabile signor Leborgne nei gialli economici numero 13 uscito
nel 1934, libro oggi ricercato dai collezionisti.
Ecco, nella lingua
in cui scrivo, i titoli dei racconti: Il processo Lefrancois,Il castello
degli scomparsi, La cartella numero 16, La morte inverosimile, II furto del
liceo di B.., Popaul, Il padiglione della croce rossa, La ciminiera del
Lorraine, I tre Rembrandt, La chiusa numero 14, I due ingegneri, La Bomba
dell'Astoria, La Tabacchiera d'oro.
Andrea Franco
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